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3659. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIe Entretien. Marie Stuart, (Reine d’Écosse). (Suite et fin.) »

Dargaud, l’auteur le plus développé de cette histoire : « Je ne juge pas, je raconte.

3660. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

  Ces poésies auxquelles la soif ardente de cette époque a prêté souvent un prix, une saveur qu’elles n’avaient pas en elles-mêmes, sont bien loin de répondre à mes désirs et d’exprimer ce que j’ai senti ; elles sont très-imparfaites, très-négligées, très-incomplètes, et je ne pense pas qu’elles vivent bien longtemps dans la mémoire de ceux dont la poésie est la langue ; je ne me repens cependant pas de les avoir publiées ; elles ont été une note au moins de ce grand et magnifique concert d’intelligence que la terre exhale de siècle en siècle vers son auteur, que le souffle du temps laisse flotter harmonieusement quelques jours sur l’humanité, et qu’il emporte ensuite où vont plus ou moins vite toutes les choses mortelles.

3661. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Il n’y a pas bien longtemps, des auteurs de talents divers et d’une estimable conscience littéraire, trouvèrent, à nous les vanter, la réputation ou la célébrité.

3662. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Le Comte de Valmont ou les Égarements de la Raison est un roman de l’abbé Gérard, où, sous le couvert d’une intrigue des plus innocentes, l’auteur réfute les doctrines du xviiie  siècle et inculque les principes d’une religion éclairée.

3663. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

L’auteur nous déclare qu’il ne se soucie pas de nous, qu’il n’a pas besoin d’être compris ni approuvé, qu’il pense et s’amuse tout seul, et que si son goût et ses idées nous déplaisent, nous n’avons qu’à décamper. […] Je puis vérifier, en lisant celle-ci, le jugement de l’auteur ; je ne pense plus d’après lui, mais par moi-même : l’historien ne se place pas entre moi et les choses ; je vois un fait, et non le récit d’un fait ; l’enveloppe oratoire et personnelle dont le récit recouvre la vérité a disparu ; je puis toucher la vérité elle-même.

3664. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »

L’auteur qui commence un roman met dans son héros une foule de choses auxquelles il est obligé de renoncer à mesure qu’il avance. […] Elles varient avec les auteurs, avec les vues théoriques dont elles s’inspirent, et soulèvent des débats que l’état actuel de la science ne permet pas de trancher.

3665. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

LXIX Vous qui ne pouvez pas aller admirer ce génie sur place, lisez et relisez ces pages, et que le jeune auteur de ce livre retourne en paix dans sa solitude paternelle de Saint-Lupicin, après avoir allumé en nous le feu de l’enthousiasme pour ce beau lapidaire, puis qu’il nous prépare en silence à ces leçons sur le beau du dessin et de la couleur étudiés dans ces grands poètes du pinceau, Michel-Ange, le Titien et Raphaël.

3666. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

Écoutons l’auteur avant d’écouter l’histoire. » Ce préambule, facile à comprendre, nous avait disposés à l’attention et à l’intérêt.

3667. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

On représentait là la tragédie de lord Buckhurst, Gorboduc ou Ferrex et Porrex, la mère Bombic, de Lily, où l’on entendait les moineaux crier phip phip, le Libertin, imitation du Convivado de Piedra qui faisait son tour d’Europe, Felix and Philiomena, comédie à la mode, jouée d’abord à Greenwich devant la « reine Bess », Promos et Cassandra, comédie dédiée par l’auteur George Whetstone à William Fletwood, recorder de Londres, le Tamerlan et le Juif de Malte de Christophe Marlowe, des interludes et des pièces de Robert Greene, de George Peele, de Thomas Lodge et de Thomas Kid, enfin les comédies gothiques, car, de même que la France a l’Avocat Pathelin, l’Angleterre a l’Aiguille de ma commère Gurton.

3668. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

A Metz, Bossuet s’appliqua aux Pères grecs, dont l’heureuse influence s’ajouta aux leçons de ses auteurs jusque-là préférés, saint Augustin, Tertullien, les âpres Africains, subtils et violents : Basile et Grégoire détendirent son éloquence et lui enseignèrent la puissance de la douce simplicité.

3669. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »

C’était Mercier, l’auteur du Tableau de Paris. — Mais on se rappelle aussi le revers de la médaille.

3670. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »

IV Réalisation progressive de l’idée de liberté — Ses moyens Dans l’idée de liberté psychologique et morale, telle que la conçoit la conscience de l’humanité, non telle que l’imaginent les auteurs de systèmes, quels sont les éléments réalisables selon les lois psychologiques et physiologiques établies par la science ?

3671. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

Ce poème, originairement épique, devint dramatique sous la main de Kalidasa, son second auteur.

3672. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Les traditions ajoutent que le poète postérieur Valmiki, auteur ou compilateur du poème le Ramayana sur le même sujet, ayant découvert un jour ces fragments de poésie gravés sous les eaux sur les rochers, tomba dans une mélancolie mortelle, par le désespoir d’égaler jamais dans son poème, qu’il composait alors, la force et la beauté de ces fragments antiques.

3673. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

XXVI Le fouriérisme est né, dans un comptoir, de l’isolement et de la stagnation d’une idée exclusivement commerciale, dans son auteur Fourier.

3674. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Qu’il y a de la sagesse à être religieux 824 : c’est là son premier sermon, fort célèbre de son temps et qui commença sa fortune. « Cette phrase, dit-il, comprend deux termes qui ne sont point différents de sens, tellement qu’ils ne diffèrent que comme la cause et l’effet, lesquels, par une métonymie employée par tous les genres d’auteurs, sont souvent mis l’un pour l’autre825. » Ce début inquiète ; est-ce que par hasard ce grand écrivain serait un grammairien d’école ? […] Law, l’auteur du célèbre livre A Serious Call, disait de même à Wesley : « Religion is the most plain simple thing in the world ; It is only : we love him, because he first loved us. » 822.

3675. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Cependant une solide philosophie court à travers ces pages si vivantes, et l’auteur se déploie librement dans les questions les plus délicates et les plus élevées. […] Si, dans le livre des Philosophes français, on écarte tous les accessoires, par exemple la peinture des personnages, les appréciations littéraires (souvent excellentes), les plaisanteries d’un goût équivoque, les descriptions pittoresques, toutes choses qui rendent l’ouvrage piquant et intéressant, mais qui ne touchent pas au fond des questions, on peut ramener toute la polémique de l’auteur à quatre objections principales, une par philosophe : vous avez ainsi les objections Royer-Collard, Maine de Biran, Cousin — et enfin l’objection Jouffroy.

3676. (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale

Ainsi dans les deux exemples de fistule gastrique que nous avons cités précédemment, il y aurait eu, d’après ces auteurs, observation, parce que dans les deux cas on a eu sous les yeux les phénomènes digestifs conformes à l’état naturel. […] Ainsi, par exemple, ces auteurs ont pris un chien pesant 16 kilogrammes, ils ont placé dans le conduit de la glande sous-maxillaire un tube par lequel s’écoulait la sécrétion, et ils ont obtenu en une heure 5,640 g de salive ; d’où ils concluent que pour les deux glandes cela doit faire 11,280 g. […] 39 Il n’y a dans ce qui précède, ainsi que le sentent bien les auteurs eux-mêmes, qu’une chose qui soit vraie, c’est le résultat brut qu’on a obtenu sur le chien, mais tous les calculs qu’on en déduit sont établis sur des bases fausses ou contestables ; d’abord il n’est pas exact de doubler le produit d’une des glandes pour avoir celui des deux, parce que la physiologie apprend que le plus souvent les glandes doubles sécrètent alternativement, et que, quand l’une sécrète beaucoup, l’autre sécrète moins ; ensuite, outre les deux glandes salivaires sous-maxillaire et parotide, il en existe encore d’autres dont il n’est pas fait mention. […] Dans cette circonstance les auteurs ont considéré les petits comme des excréments et les ont calculés avec les substances éliminées comme une simple perte de poids40. […] Il fallait donc disséquer et perfectionner les moyens de dissection pour mieux suivre les anastomoses nerveuses, et collationner sur la nature la description de chaque anatomiste : c’est ce que je fis, et je trouvai que la divergence des auteurs venait de ce qu’ils n’avaient pas assigné aux deux nerfs les mêmes délimitations.

3677. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Le maréchal de Saint-Arnaud est de ceux qui ne sont pas plus embarrassés à tenir la plume que l’épée, et qui, en ne songeant qu’à laisser courir leur pensée du moment, réussissent souvent à mieux dire que les auteurs de profession.

3678. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

Leur caractère n’a rien de féodal ; ce sont des gens « sensibles », doux, très polis, assez lettrés, amateurs de phrases générales, et qui s’émeuvent aisément, vivement, volontiers, comme cet aimable raisonneur le marquis de Ferrières, ancien chevau-léger, député de Saumur à l’Assemblée nationale, auteur d’un écrit sur le Théisme, d’un roman moral, de mémoires bienveillants et sans grande portée ; rien de plus éloigné de l’ancien tempérament âpre et despotique.

3679. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236

Et l’auteur ajoute : « Non seulement ces conducteurs ne s’entrecroisent pas dans la moelle épinière, mais encore ils sortent de cet organe surtout, sinon uniquement, par les racines spinales antérieures. » Les preuves très fortes de cette théorie sont des observations faites sur des blessures et des altérations latérales de la moelle épinière.

3680. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Un jour La Fontaine qui lisait tout, « ceux du Nord, et ceux du Midi », tomba sur un très-médiocre livre, les Parallèles historiques que Cassandre, le pauvre auteur affamé, le traducteur de la rhétorique d’Aristote, venait de compiler et d’arranger, Dieu sait comment, prenant à droite, à gauche, racontant le combat des Horaces, et diverses choses aussi nouvelles, et se louant dans sa préface d’un style aussi impertinent que plat.

3681. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

L’auteur du Décaméron n’avait pas trouvé son ami chez lui en arrivant à Pavie, mais il avait rencontré son gendre Brossano en chemin et il avait rendu visite à Francesca, fille de Pétrarque.

3682. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

L’homme, jeté au milieu de cet univers, sans savoir d’où il vient, où il va, pourquoi il souffre, pourquoi même il existe, quelle récompense ou quelle peine recevront les longues agitations de sa vie : assiégé des contradictions de ses semblables, qui lui disent, les uns qu’il y a un Dieu, auteur profond et conséquent de toutes choses, les autres qu’il n’y en a pas ; ceux-ci, qu’il y a un bien, un mal, qui doivent servir de règle à sa conduite ; ceux-là, qu’il n’y a ni bien ni mal, que ce sont là les inventions intéressées des grands de la terre ; l’homme, au milieu de ces contradictions, éprouve le besoin impérieux, irrésistible, de se faire sur tous ces objets une croyance arrêtée.

3683. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

On n’a pas oublié cette appréciation qu’il a faite de l’auteur de Don Juan : « Une musique de table, c’est-à-dire une musique qui, entre les agréables mélodies qu’elle fait entendre par intervalles, offre encore un bruit propre à exciter la conversation23 ».

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