L’intensité avec laquelle l’auteur voit et fait voir l’invisible ; la variété des tableaux fantastiques qu’il évoque ; la largeur des symboles qu’il conçoit ; la somme de nouveau que ses rêves ajoutent aux aspirations des autres hommes ; voilà autant de facteurs (et il s’en faut que nous les ayons énumérés tous), qui, isolés ou réunis, constituent la supériorité cherchée.
Ajoutez-y la gaieté du matin et l’insouciance de l’adolescent qui croit fouler du pied une terre éternelle. « Nous avons changé tout cela », s’il faut en croire la spirituelle comédie de M.
A ce groupe qui vit en famille, ajoutez Valmoreau, un petit jeune homme qui suit les femmes jusqu’en chemin de fer, et dont la vie n’est qu’un train de plaisir entre l’amourette quittée et la bonne fortune poursuivie.
Ce que je pourrais bien prédire, ajoute Chesterfield, c’est qu’avant la fin de ce siècle le métier de roi et de prêtre déchoira de plus de la moitié ».
Ninon ajoute : J’ai lu devant lui votre lettre avec des lunettes, mais elles ne me siéent pas mal ; j’ai toujours eu la mine grave.
Ajoutez que Jacques n’a pas deviné d’où lui est venu ce bienfait inespéré.
Et reporté vingt-huit ans après sur le même sujet d’attaque en reprenant, dans ses Époques de la nature, ce même ensemble de vues et de travaux : Tâchons néanmoins, disait-il, de rendre la vérité plus palpable ; augmentons le nombre des probabilités ; rendons la vraisemblance plus grande ; ajoutons lumières sur lumières, en réunissant les faits, en accumulant les preuves, et laissons-nous juger ensuite sans inquiétude et sans appel ; car j’ai toujours pensé qu’un homme qui écrit doit s’occuper uniquement de son sujet et nullement de soi ; qu’il est contre la bienséance de vouloir en occuper les autres, et que, par conséquent, les critiques personnelles doivent demeurer sans réponse.
Si l’on n’en venait pas à bout, « je le prononce hautement, s’écrie Mallet, la Révolution serait indestructible. » — Pensant évidemment aux héros de Coblence : Il faut donc abandonner aux gascons de la politique, ajoute-t-il, l’idée que la force seule réussirait à soumettre le royaume.
Ainsi, ajoute-t-il, j’ai atteint le but que je me proposais, qui était d’emporter le prix.
Indiquant un moyen d’économie pour avoir toujours de l’argent dans sa poche, moyen qui consiste, indépendamment du conseil fondamental du travail et de la probité, « à dépenser toujours un sou de moins que le bénéfice net », il ajoute : Par là ta poche si plate commencera bientôt à s’enfler et n’aura plus jamais à crier qu’elle a le ventre vide.
Sire, C’est en vain que l’on me berce encore d’espérances ; c’est en vain que l’amour de la vie et les puissants attraits qu’y ajoute encore la riante perspective qui m’était ouverte, cherchent à nourrir l’illusion de mon cœur par l’ardeur de ses désirs ; c’est en vain, en un mot, que je voudrais me le cacher à moi-même : chaque heure, chaque instant me le fait sentir plus profondément, et m’avertit que la fin de ma vie approche.
Tourguénef en dit le moins possible ; il compte sur ce qu’ajouteront d’attentives intelligences aux brèves indications qu’il donne, et il a raison et le lecteur lui sait gré de tout ce qu’il lui laisse à préciser de tentant et de vague.
Entendons-nous pourtant, de ce qu’on a une qualité, il ne s’ensuit point qu’on ait nécessairement l’autre ; mais il serait étrange qu’une qualité ajoutée à l’autre fût une diminution.
Ajoutez que tandis que le défaut d’air et de perspective porte les figures du devant vers le fond et du fond vers le devant, par une seconde malédiction elles sembleront encore chassées de la gauche vers la droite et de la droite vers la gauche, ou retenues comme par force dans l’enceinte de la toile ; en sorte que cet obstacle levé, on craindrait que tout n’échappât, et n’allât se disperser dans l’espace environnant.
Hégel et qui se prépare à devenir un Robespierre, mais voyez ce qu’elle y ajoute !
Il a voulu, dit-il, montrer à un siècle turbulent ceux qu’il appelle les Pacifiques ; et pour dire ces choses tranquilles et immortelles, il a choisi le temps où le monde passe en faisant son fracas… « L’Église — ajoute-t-il — a pour caractère son invincible calme.
» Que pouvait-il s’ajouter à ce chant de douleur, à ce témoignage des vaincus ?
À cette originalité première du Dante, à cet amour, à ce deuil, à ce culte de Béatrix, craindrons-nous d’ajouter une autre inspiration, qui dément toute une théorie de la critique moderne ?
Ajoutez que tant d’exactitude scientifique détruit non seulement la poésie du récit, mais sa moralité. […] Ce châtiment est à la fois trop grossier et trop léger ; l’hallucination et la paralysie amenées par les longues terreurs de l’âme ne sont pas une expiation suffisante, j’ajouterai qu’elles ne sont pas une expiation vraie des crimes des âmes nobles et bien douées. […] Feuillet n’a rien ajouté à sa conception première ; en revanche, il a beaucoup retranché. […] Ajoutez qu’il y a dans l’ignorance une hardiesse et une franchise que rien ne remplace. […] Nous acquiesçâmes à son opinion sans répondre ce que nous ajoutons à cette heure, c’est qu’il était douteux que ce romancier arrivât de bien longtemps, et même incertain qu’il parût jamais.
Les Anglais modernes ont conservé ces sentiments et y ont ajouté tout ce que la civilisation peut y mettre de délicatesse. […] Le temps pourra y ajouter encore quelques ornements, mais désormais il existera tel qu’il est. […] À cette indiscipline batailleuse des gentilshommes anglais venait encore s’ajouter un autre élément de désordre. […] J’ajoutai que je n’avais plus qu’à lui répéter ce que j’avais déjà dit, c’est-à-dire que nous savions bien ce que nous avions à faire. […] Et, après vous avoir dit cette cruelle vérité, j’ajouterai que le froid et le chaud de l’enfer ne vous étaient pas non plus inconnus.
S’il est vrai que l’intelligence humaine vise à fabriquer, il faut ajouter qu’elle s’associe, pour cela et pour le reste, à d’autres intelligences. […] Tantôt, selon les principes du néo-darwinisme, on voit dans l’instinct une somme de différences accidentelles, conservées par la sélection : telle ou telle démarche utile, naturellement accomplie par l’individu en vertu d’une prédisposition accidentelle du germe, se serait transmise de germe à germe en attendant que le hasard vint y ajouter, par le même procédé, de nouveaux perfectionnements. […] L’impression que nous avons n’est pas toujours celle que nous donnerait une complexité croissante obtenue par des éléments ajoutés successivement les uns aux autres, ou une série ascendante de dispositifs rangés, pour ainsi dire, le long d’une échelle.
La langue française est impuissante à rendre toutes les beautés de la langue grecque. » Ils répondaient : « Peu nous importe », et ajoutaient comme l’abbé de Pons, d’un air de compliment pour Mme Dacier : « Elle a entendu Homère autant qu’on le peut entendre aujourd’hui ; elle sait beaucoup mieux encore la langue française ; elle a rendu le plus élégamment qu’elle a pu, dans notre langue, ce qu’elle a vu, pensé et senti en lisant le grec : cela me suffit, j’ai L’Iliade en substance. » L’erreur, c’était de croire qu’un poète dont l’expression est un tableau, une peinture naïve continuelle, fût fidèlement rendu par une traduction tout occupée d’être suffisamment polie et élégante ; l’erreur, c’était de s’imaginer qu’il n’y avait là qu’une question de plus ou moins d’élégance et de précision, et qu’en supposant l’original doué de ces deux qualités à un plus haut degré que la traduction, on lui rendait toute la justice qu’il pouvait réclamer, il s’agissait bien de cela !
Il ne vit donc point le Henri IV du triomphe et des années de paix ; il ne put rien ajouter ni changer aux traits sous lesquels il nous l’a peint dans l’action, au plus fort des dangers et des épines.
ceux-là, ils ont des privilèges, on leur passe tout ; là où ils manquent, on y supplée, on y ajoute ; tout leur est interprété à bien et à honneur, les obscurités, les excentricités, les boutades hors de propos, les écarts de verve ou les éclipses ; on y suppose après coup des clartés, des profondeurs de sens ou de passion, des miracles de fantaisie qui, le plus souvent, n’y ont jamais été, même pour leurs plus proches contemporains.
Tous deux sont blasés, et expriment ce fond d’ennui dont ils sont pleins, sous la forme d’un petit livre qui reste leur chef-d’œuvre : mais l’un, grand artiste, ajoute à son ennui la flamme, et l’on a René ; l’autre y met de son ennui et de sa tristesse partout, et l’on a Adolphe, qui, pour les connaisseurs psychologues, ne le cède pourtant point à l’autre, mais qui n’a ni l’action sur le public ni le prestige.