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880. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mathieu, Gustave (1808-1877) »

Le vin, pour lui, c’est l’antique Dionysos, le dieu généreux et vainqueur, soutien de nos travaux, consolateur de nos tristesses.

881. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 482-483

Tout ce qu’on peut en estimer, ce sont les notes vraiment instructives, genre de mérite toujours à la portée des Ecrivains laborieux ; mais qui facilite le travail des Traducteurs modernes, qui savent si bien s’approprier tout ce qui peut leur donner un air d’érudition, & leur épargner les recherches qu’exige la véritable.

882. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 68

Il travailla quatorze ans au Journal des Savans, qui tomboit en discrédit, & qu’il rétablit dans sa premiere vigueur dès qu’il lui eut consacré ses travaux.

883. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 199

On ne sauroit trop le répéter ; le travail de ces sortes de Savans méritera toujours la reconnoissance du Public, & malheur au siecle qui n’en sentira pas le prix !

884. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 359-360

Non seulement il a rempli avec mérite cette utile fonction ; il a encore su profiter de ses momens de loisir pour étendre davantage l’utilité de ses travaux.

885. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

De toutes ses vicissitudes, de tous ses travaux, de tous ses essais, de toutes ses erreurs même, il était résulté à la longue, chez cette nature la mieux douée, un fonds unique, riche, fin, mobile, propre aux plus délicates fleurs, aux fruits les plus savoureux. […] Ce qu’il avait entrepris et déjà exécuté de travaux et d’articles pour le nouveau Dictionnaire historique de la langue française ne saurait être apprécié en ce moment que de ceux qui en ont entendu la lecture ; ce qui est bien certain, c’est qu’il gardait, jusque dans des sujets en apparence voués au technique et à une sorte de sécheresse, toute la grâce et la fertilité de ses développements ; il n’avait pas seulement la science de la philologie, il en avait surtout la muse192.

886. (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »

Monsieur, en vous associant à la recherche et à la publication des monuments inédits relatifs à l’Histoire de France, j’ai appelé d’abord votre attention sur ce qui concerne l’histoire politique et civile ; mais les monuments qui se rapportent aux divers développements de l’intelligence humaine dans notre patrie, sont nombreux aussi et dignes de notre intérêt ; c’est vers les monuments de ce genre, vers les travaux et les manuscrits relatifs aux sciences, à la philosophie, à la littérature et aux arts, que je viens aujourd’hui diriger particulièrement votre zèle. De telles recherches sont le complément naturel des premières ; elles importent essentiellement à la connaissance de notre histoire nationale… Les instructions que j’aurai l’honneur de vous adresser à ce sujet s’appliqueront, les unes, aux travaux à faire pour la découverte et la publication des manuscrits enfouis dans les Bibliothèques, Archives et Collections ; les autres, à un grand ensemble de recherches et d’études d’une nature différente sur les monuments d’arts en France, monuments bâtis ou monuments meubles, monuments religieux, militaires, civils, etc.

887. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXI. Le littérateur chez les peintres » pp. 269-282

Ils peuvent servir, pour se remémorer la peinture d’une année, aux historiens de l’art dont le travail, pour être chanceux, est moins vain que celui du chroniqueur immédiat. […] Bref il fait œuvre estimable d’historien ; même les qualités de perspicace, de connaisseur, aussi d’écrivain, qui lui sont nécessaires feraient de l’archéologue le plus désigné des critiques si sa familiarité avec, les œuvres anciennes ne le rendait un peu indulgent jusqu’aux plus inutiles copistes qu’il aime pour les originaux évoqués à sa mémoire érudite, conséquemment un peu sévère aux novateurs, et si ses habitudes scientifiques de travail complet où les œuvres sont étudiées non seulement morphologiquement, mais dès leurs genèses et jusqu’à leurs influences, ne lui interdisaient presque la besogne hâtive et jetée de la chronique salonnière.

888. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »

Ce reproche, qui s’applique sans nul doute à la guerre de la succession d’Espagne, montre combien la faculté politique est muette chez Weiss ; car c’est un fait maintenant acquis, et grâce à des travaux récents très complets, que sur cette question de la succession d’Espagne Louis XIV soutint la seule politique qui convînt à la nature des choses, au droit européen et à l’intérêt de la France. […] Assurément, nous ne préjugeons point témérairement ici les conclusions d’un tel travail, mais nous disons qu’il est possible, et que, pour l’honneur de la littérature historique du xixe  siècle, il est nécessaire qu’il soit fait.

889. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. J. Autran. Laboureurs et Soldats, — Milianah. »

Qu’ils la reprennent en sous-œuvre, qu’ils la modifient à force de réflexion et d’études et qu’ils mettent à cela les années et l’acharnement du travail, — du travail auquel, hélas !

890. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »

Et cette toute-puissance, qui n’a pas d’égale, était en lui chose si mystérieusement et si spontanément naturelle qu’il est impossible de l’expliquer, et que lui-même, comme les autres poètes, plus artistes que lui par la volonté et le travail, il ne pensa jamais, par un travail quelconque, à y ajouter.

891. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Edgar Poe » pp. 339-351

IV Ainsi, en plein cœur de son propre talent, pour le diminuer et le piquer de sa tache, voilà que nous rencontrons le Bohême, c’est-à-dire l’homme qui vit intellectuellement au hasard de sa pensée, de sa sensation ou de son rêve, comme il a vécu socialement dans cette cohue d’individualités solitaires, qui ressemble à un pénitentiaire immense, le pénitentiaire du travail et de l’égoïsme américain ! […] Edgar Poe applique ce quelque chose, qu’on peut nommer l’impatience dans la curiosité, le procédé du travail en matière d’horlogerie.

892. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Dédicaces »

  Je prie mon père, ma mère, et tous ceux qui, n’étant plus, m’ont entouré de leur profond amour, d’accepter comme un dû la dédicace première de mon premier travail.

893. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 144

Pour se délasser des pénibles travaux de l’état qu’il avoit embrassé, M.

894. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 369-370

Si ces deux Ouvrages n’avoient servi qu’à faire passer dans notre langue les sages maximes & les beautés des Ecrivains Anglois, Abel Boyer auroit de plus grands droits aux éloges du Public reconnoissant ; mais la connoissance de la langue Angloise nous a attiré le débordement de tant d’extravagances, que les Esprits sages sont peu tentés d’applaudir à ses travaux, ou, pour mieux dire, il y eût vraisemblablement renoncé, pour peu qu’il eût prévu les mauvais services qu’il alloit rendre à sa Patrie.

895. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 20-21

Nous ne citerons point ce morceau d’Eloquence, que tout le monde connoît ou doit connoître ; nous ajouterons seulement que M. de la Condamine ne s’est pas moins fait estimer par ses qualités sociales, que par ses lumieres & ses travaux.

896. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 255-256

On pardonne volontiers les fautes qui échappent dans le cours du long travail qu’il suppose, en faveur des détails curieux & des notions intéressantes qu’il donne sur chaque objet.

897. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 307

On doit à ses travaux la Vie des Poëtes Grecs, Ouvrage le plus complet que nous ayons sur cette matiere.

898. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 230-231

La vivacité, l’esprit, l’imagination, & le goût, qui aiguisent ces petits Pamflets, donnent une idée avantageuse du talent de ce jeune Auteur, & laissent entrevoir qu’avec plus de suite dans le travail, il seroit en état d’entreprendre & de bien traiter des Ouvrages considérables.

899. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « À Monsieur P. Bottin-Desylles »

Je désirerais que toutes les pensées qui sont ici, fussent vos pensées, ou qu’il y en eût, au moins, quelques-unes que vous ne désavoueriez pas… Vous l’homme des sentiments exquis en toutes choses, vous devez avoir sur les femmes les idées qu’ont sur elles les esprits délicats, discernants, qui les aiment et qui ne veulent pas les voir se déformer dans des ambitions, des efforts et des travaux mortels à leur grâce naturelle, et même à leurs vertus… Vous êtes, mon cher Desylles, d’une supériorité trop vraie pour ne pas vous connaître en supériorités, et celle de la femme n’est pas où la mettent les Bas-bleus.

900. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Villemain, belle et noble maison qu’habitent le travail et l’étude, et dont le maître nous accueille de son plus aimable sourire, entre les bustes de Cicéron et de Tacite, de Quintilien et d’Addison. […] Villemain, et je n’ai pas de meilleur moyen que de le citer ; mais comment me borner dans ce travail à la fois si attrayant et si difficile ? […] Cette distribution, indiquée par les sujets mêmes de ces divers articles, est en quelque sorte chronologique ; elle se rapporte exactement et jour par jour au travail intérieur qui a dû s’accomplir chez M.  […] Grâce à ce second travail, son ouvrage a tous les avantages des Mémoires sans en avoir les inconvénients. […] Cet odieux travail de destruction silencieuse et clandestine entrepris par la Convention sur sa personne, s’est continué sur sa mémoire.

901. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Demandez-lui compte de son travail, à peine saura-t-il vous en faire le récit. […] Le monde même où il vivait, et contre lequel il était en garde, dut, ce me semble, l’aider en ce travail de modération plus que l’éminent jeune homme ne le crut peut-être. […] Il a même fait, 1° un examen suivi et page à page, avec critique et discussion, du livre de M. de La Mennais, travail qui ne fournirait pas moins de deux-volumes ; 2° un Essai sur la nature du Pouvoir, qui est un livre terminé. […] Un grand talent littéraire recommande l’ensemble de l’ouvrage ; l’Introduction, les Essais I et XI, sont des morceaux d’un travail achevé et où l’on peut admirer ce mélange de l’abstraction et de l’imagination dans le style, originalité singulière de M. de Rémusat. […] C’est dans le temps de ce travail et des discussions approfondies d’où il est né, que M.

902. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Effacez l’histoire, toutes les théories de l’humanité seront neuves ; aucune n’aura été éprouvée par l’épreuve du feu, qui est l’application ; il faudra recommencer à chaque génération ce travail immense et long de l’expérience des siècles qui nous a dotés de tout ce que nous savons sur nous-mêmes. […] Thiers, livré aux travaux historiques dès ma jeunesse, certain que je faisais ce que mon siècle était particulièrement propre à faire. […] Sa volonté se bornait à plaire, ses vues consistaient en opinions du moment, son travail était nul. […] Le public était tout entier au spectacle des travaux immenses qui avaient procuré à la France la victoire et la paix continentale, et qui devaient lui procurer bientôt la paix maritime. » La mort de Paul Ier, empereur de Russie, est un récit digne des annales de Rome. […] Une maladie héréditaire, que le travail, les fatigues et ses derniers chagrins avaient rendue mortelle, venait de causer sa fin prématurée, le 23 janvier 1806.

903. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Il est des choses dont il ne faut pas faire la science ; si l’on subtilise pour s’en rendre compte, leur charme se dissipe dans ce travail, et pour en vouloir être convaincu on perd le plaisir d’en être touché. […] Les vers ont été pour lui le travail secondaire ; le travail principal, c’était la pensée, c’était le plan. […] C’est le travail de l’architecte qui dessine et fonde l’édifice, comparé à celui de l’ouvrier qui le bâtit. […] Pour le juger à son prix, il faut fermer les oreilles aux séductions de sa poésie, et chercher sous les grâces de l’exécution ce travail de fondation, qu’il en regardait comme la plus solide partie. […] C’est la douceur, ou, pour parler plus juste, la plénitude que nous éprouvons à la vue d’un de ces grands paysages où la nature a réuni tous les contrastes, depuis les âpres rochers qui portent encore l’empreinte primitive de la création, jusqu’aux paisibles campagnes dont le travail de l’homme renouvelle incessamment l’aspect.

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