On peut même dire qu’il a rendu service à la Chaire, ou plutôt aux Orateurs médiocres, qui ne se font pas scrupule de débiter des morceaux entiers de la Jouissance de soi-même, de l’Univers énigmatique, du Tableau de la Mort, & de quelques autres de ses Ecrits.
Ses pensées sont assez communément ingénieuses & fines, ses tableaux vifs & énergiques, sa morale saine & lumineuse.
Jesus Christ rompant le pain à ses disciples ; St Pierre, à qui Jesus demande, après la pêche, s’il l’aime ; La Musique ; une Résurrection du Lazare sont quatre tableaux du même, dont je ne sens pas le mérite.
Je vous ai invité d’aller voir les deux tableaux du Martyre de saint Gervais et de saint Protais peints par Le Sueur.
Voici, dans un musée, un tableau non signé, mais dont le cadre est orné, par les soins de l’administration, d’une planchette où se lit le nom de Léonard de Vinci : ce tableau est de Léonard de Vinci. […] On aboutit pareillement à dresser des tableaux généalogiques. […] Nous essayons ici de formuler ces questions dans un tableau méthodique. […] Quel usage faire des tableaux chronologiques, des tableaux synchroniques, des croquis géographiques, des tableaux statistiques et des graphiques ? […] Le professeur d’histoire, réduit à sa parole, à un tableau noir, et à des abrégés qui ne sont guère que des tableaux chronologiques, se trouve dans la condition d’un professeur de latin sans textes ni dictionnaire.
Les tableaux se suivent, tous aussi fidèles, tous aussi achevés dans cette galerie de petits chefs-d’œuvre. […] Dans cette suite de tableaux de petites dimensions, M. […] Je n’insiste pas, mais on devine le tableau qu’a dû inspirer à M. […] Le sonneur explique le sinistre tableau. […] On y trouvera des tableaux pleins de fidélité et de charme.
Le tableau n’est pas exagéré, et si ces désastres ne frappent pas toutes les commises, il en atteint un nombre assez considérable pour qu’on s’en émeuve. […] Geffroy à plaider une cause, il n’est détail qui ne serve à sa défense, et si jamais homme a fait parler un tableau, c’est certainement lui. […] Que de tableaux navrants, sans compter celui de la mort d’un malade blotti dans le coin du wagon ! […] Avec beaucoup d’habileté il a coupé, sans l’interrompre, les pages de son récit par des tableaux, des croquis d’après nature de grand intérêt. […] Qu’on se figure l’aspect des démolitions, du percement d’une rue de Paris, et on aura une idée du tableau que présentait le sommet de la brèche.
Le peintre qui n’est pas doué, ne fera jamais que des tableaux très médiocres ; de même le sculpteur, de même le musicien. […] Ou bien, si l’on arrivait à reproduire de pareils tableaux, je serais assez d’avis qu’on coupât le dialogue. […] Il plaît à madame Sarah Bernhardt de faire des tableaux et des statues, c’est parfait. […] J’ai à peine compris les deux premiers tableaux. […] Les deux premiers tableaux sont lents, embarrassés, d’un effet presque nul.
Chaque poème de la Tour d’ivoire est un tableau et pourrait se rendre à la façon de Fragonard et de Watteau.
Aussi les nocturnes abondent chez Mlle Vacaresco, et les tableaux d’arrière-saison où les feuilles tombent, où s’alanguissent et se fanent les fleurs, et aussi les paysages d’hiver, les effets de neige où se plaisent ceux dont la pensée méditative aime à se replier sur elle-même.
Bailly, [Jacques] Garde général des Tableaux du Roi, né à Versailles en 1701, mort en 1768, un de ces Poëtes qui ne paroissent avoir travaillé que pour l’oubli.
L’Episode de Solemnus, qui se trouve dans le dernier Poëme, est comme un tableau de l’ Albane.
C’est un tableau raccourci des progrès & de la décadence de la Prédication dans les différens siecles, accompagné d’observations didactiques, qui supposent une étude approfondie des Auteurs sacrés & profanes qui se sont distingués dans la carriere de l’éloquence.
Toute ame Françoise ne peut y voir qu’avec le plus grand intérêt, le touchant tableau des mœurs, des usages, de la bravoure, de la pieuse & noble simplicité de ces anciens Chevaliers, qui furent la gloire de la Nation, par leurs faits d’armes, comme ils en firent long-temps l’amusement & les délices par leurs Tournois.
J’ai les tableaux de Raphael plus présents que les vers de Corneille, que les beaux morceaux de Racine.
Cette entrée tumultueuse, la sollicitation du candidat, l’assurance donnée à Cowper, qui s’en défend de son mieux, qu’il a de l’influence, beaucoup d’influence, l’espoir qu’il voudra bien en user en faveur de celui qui l’en remercie à tout hasard ; les poignées de mains et les embrassades à toute la maison, y compris la servante ; tout ce petit tableau compose une page des plus piquantes, et qu’on cite ordinairement quand on a à parler de la correspondance de Cowper20. […] Cette poésie était trop neuve pour être bien comprise tout d’abord, et il n’y avait pas encore assez de fraîches éclaircies et de vifs tableaux pour enlever et séduire. […] La composition et la publication de son premier recueil n’avaient fait que le mettre en train et en verve ; il sentait que ce n’était qu’en écrivant, et en écrivant des vers, qu’il pouvait échapper complètement à sa mélancolie : Il y a, disait-il vers ce temps, il y a dans la peine et le travail poétique un plaisir que le poète seul connaît : les tours et les détours, les expédients et les inventions de toute sorte auxquels a recours l’esprit, à la poursuite des termes les plus propres, mais qui se cachent et qui ne se laissent point prendre aisément ; — savoir arrêter les fugitives images qui remplissent le miroir de l’âme, les retenir, les serrer de près, et les forcer de se fixer jusqu’à ce que le crayon en ait tiré dans toutes leurs parties une ressemblance fidèle ; alors disposer ses tableaux avec un tel art que chacun soit vu dans son jour le plus propice, et qu’il brille presque autant par la place qui lui est faite, que par le travail et le talent qu’il nous a coûtés : ce sont là des occupations d’un esprit de poète, si chères, si ravissantes pour sa pensée, et de nature à le distraire si adroitement des sujets de tristesse, que, perdu dans ses propres rêveries, heureux homme !
L’ouvrage dormit cinquante ans et plus, au fond d’une cassette, après quoi il fut imprimé (1810) et devint tout d’un coup aux yeux de tous un de ces tableaux véridiques, naturels et terribles, comme les aime la Postérité, cette grande curieuse et cette décacheteuse de lettres, et comme, de leur côté, les familles ont grand’raison de les redouter. […] Je ne fais qu’indiquer un portrait du général ministre Grumbkow, persécuteur odieux de Frédéric et de sa sœur : dans son duel avec le prince d’Anhalt, elle le montre effaré et tremblant, et rappelle toutes les autres preuves qu’il avait données de la même disposition, soit à la bataille de Malplaquet, où il était resté dans un fossé pendant tout le temps de l'action, soit au siège de Stralsund, où il s’était démis fort à propos une jambe dès le commencement de la campagne, ce qui le dispensa d’aller à la tranchée : « Il avait, conclut-elle, le même malheur qu’eut un certain roi de France, qui ne pouvait voir une épée nue sans tomber en faiblesse61 ; mais, excepté tout cela, c’était un très brave général. » Et ailleurs, montrant le roi son père qui ne s’accommodait pas des manières polies et réservées du prince héréditaire de Bareith, tout en le lui donnant pour mari : « Il voulait un gendre, dit-elle, qui n’aimât que le militaire, le vin et l’économie. » Certes, dans une société idéale où l’on se figure réunis les Caylus, les Hamilton, les Grammont, les Sévigné, les Coulanges, les Saint-Simon, les Staal de Launay, les Du Deffand, la margrave n’eut pas été hors de sa place ni dans l’embarras ; elle eût trouvé bien vite à payer son écho par maint trait d’esprit et de raillerie bien assénée, qui eût été applaudi de tous et de toutes, de même que son frère, en causant, n’était en reste de mots excellents ni avec Voltaire, ni avec personne ; mais à la lecture, et eu égard au genre et à la nature des tableaux, elle garde sa couleur étrange et son accent exotique. […] J’étais au contraire très vive… » On voit au château de Charlottenbourg un tableau qui représente Frédéric âgé de trois ans, à la promenade, battant du tambour et paraissant entraîner sa sœur aînée la princesse Wilhelmine, qui l’accompagne et le suit.
Le fait est qu’en lisant et en regardant cette suite de tableaux, il y a un peu de fatigue à la longue, et si chez Mlle Eugénie de Guérin on sent quelque monotonie et par suite un peu de langueur due à cette douce uniformité de ton, on éprouve avec Mme de Gasparin cette sorte de brisement des yeux et du cerveau qui naît du heurt fréquent des couleurs et du trop de cahotement. […] On voit ce que Mme de Gasparin a voulu dans la plupart de ses petits tableaux et récits, elle a voulu nous donner des histoires protestantes et de sainteté. […] Pour achever ce tableau, on voit au bord du lac un monument funéraire en mémoire d’une Anglaise et de son mari qui se noyèrent il y a dix ans en se promenant sur le lac.
Si le lecteur me reproche de ne pas l’aider dans cette appréciation, s’il me demande pourquoi je n’enlève pas le rideau pour découvrir le tableau, je répéterai la réponse du peintre Zeuxis à la même question qui lui fut faite, quand il exposa son chef-d’œuvre d’art imitatif : « Le tableau, c’est le rideau. » « Ce que nous lisons maintenant comme poésie et légende était jadis de l’histoire généralement acceptée, et la seule véritable histoire de leur passé que les premiers Grecs pussent concevoir ou goûter. […] L’Iliade, au contraire, composée de scènes, d’exploits particuliers, de combats et de duels entre les principaux héros, offre « un splendide tableau de la guerre de Troie en général », et répond parfaitement à ce titre plus étendu sous lequel le poëme est devenu immortel.
Il l’aime un temps, puis est repris par la peinture, se détache de sa compagne, la fait horriblement souffrir sans le savoir, et, après des années d’efforts douloureux et d’essais avortés, convaincu enfin et désespéré de son impuissance, se pend devant son grand tableau inachevé Le milieu où se déroule le drame, c’est le monde des artistes (peintres, sculpteurs, hommes de lettres) L’époque, c’est la fin du second empire. […] Trois ou quatre signes sensibles de ce détachement : le jour de leur mariage (il y a des années qu’ils sont ensemble), il ne songe pas à la traiter en mariée ; il se laisse entraîner chez Irma Bécot ; il fait poser Christine pour son grand tableau et oublie de l’embrasser après la pose. […] Christine le trouve dans l’atelier, au haut de son échelle, une bougie au poing, s’acharnant comme un aliéné sur son grand tableau.
Tout cela est raconté avec charme, poésie et vérité, hors pourtant deux ou trois traits qui déparent ce gracieux tableau. […] Quand M. de Chateaubriand essaie de nous peindre la douleur qu’il éprouva dans le temps, après avoir brisé le cœur de Charlotte, il parvient peu à nous en convaincre ; des tons faux décèlent le romancier qui arrange son tableau, et l’écrivain qui pousse sa phrase : « Attachée à mes pas par la pensée, Charlotte, gracieuse, attendrie, me suivait, en les purifiant, par les sentiers de la Sylphide… » et tout ce qui suit. […] Opposons vite ce divin tableau d’Ève encore innocente aux flammes quelque peu infernales qu’on trouve sous le faux christianisme de René : Ainsi parla notre commune mère, dit le chantre du Paradis, et, avec des regards pleins d’un charme conjugal non repoussé, dans un tendre abandon, elle s’appuie, en l’embrassant à demi, sur notre premier père ; son sein demi-nu, qui s’enfle, vient rencontrer celui de son époux, sous l’or flottant des tresses éparses qui le laissent voilé.
Cette petite fleur qu’il vous montrait sèche à peine, il l’avait cueillie l’autre matin en revenant de la villa Diodati ; ce tableau qu’il vous décrivait, il l’avait vu hier dans le palais d’un prince romain. […] Qu’elle fasse trêve du moins, qu’elle se repose ; qu’elle laisse aussi à la société le temps de se reposer après l’excès, de se recomposer dans un ordre quelconque, et de présenter à d’autres peintres, d’une inspiration plus fraîche, des tableaux renouvelés. […] En admirant le parti qu’ont su tirer souvent d’eux-mêmes des hommes dont le talent a manqué des conditions nécessaires à un développement meilleur, souhaitons à l’avenir de notre société des tableaux non moins vastes, mais plus apaisés, plus consolants, et à ceux qui les peindront une vie plus calmante et des inspirations non pas plus fines, mais plus adoucies, plus sainement naturelles et plus sereines.
Son goût n’a rien d’exclusif et se prend à quoi que ce soit qui en vaille la peine, tableaux, statues, jolies boiseries, vieux livres, raretés bibliographiques : « Car je suis comme les enfants, les chiffonneries me délectent. » En toute rencontre, et principalement dans le cabinet du grand-duc à Florence, devant « cet abîme de véritables curiosités », il s’arrête à tous les chefs-d’œuvre d’art, de sciences, de curiosités, et de douces chiffonneries, qui en font véritablement la chose la plus surprenante du monde ». […] Quand de Brosses visita le Vatican, il y trouva les élèves de notre Académie de peinture occupés à copier les tableaux de Raphaël, et il n’en fut point satisfait du tout : leur dessin lui parut correct, le contour exact : « Mais on n’y retrouve plus, disait-il, ce feu ni ce trait hardi des originaux. […] C’est une certaine manière en mosaïque qui n’est pas ici à discuter ; je ne prends que l’idée, qui est grande : Ce serait une magnificence bien digne d’un aussi puissant roi que le nôtre, dit de Brosses, de faire construire exprès un vaste bâtiment en galerie, pour y réunir les copies en mosaïque19 des plus fameux ouvrages à fresque qui sont en Italie, tant en tableaux qu’en plafonds, en les distribuant dans un bel ordre et dans un beau jour, au milieu d’une riche architecture.
Il trouvait les tableaux anciens tout noirs, et l’atmosphère du dehors, toute claire, toute blonde, toute gaie. […] Il se rendait à Rome, où il vendait un tableau 25 francs, gagnait Florence, où il n’était sensible qu’à la peinture des Primitifs, attrapait Milan, où sur les 650 francs qui lui restaient, il était volé de 500 francs, dans son auberge, par des voleurs qu’il qualifie de véritables artistes. […] * * * — Sous le ciel implacablement bleu, se profilant sur la mer, une procession de petits nègres qui marchent tout nus, à la queue leu leu, un gros cigare à la bouche, et au milieu du ventre un nombril comme leur cigare : c’est un tableau causé de Cuba, par Hérédia.