Nous allons voir ce qu’il devint, et, en apprenant le sort du mot, nous apprendrons celui des personnes qu’il désigne.
De pâles victimes sortent anéanties, les nerfs crispés ou atones, de quelque aventure terrible au-delà des forces humaines.
Ainsi, pressé entre la nécessité d’observer pour se former des théories réelles et la nécessité non moins impérieuse de se créer des théories quelconques pour se livrer à des observations suivies, l’esprit humain, à sa naissance, se trouverait enfermé dans un cercle vicieux dont il n’aurait jamais eu aucun moyen de sortir, s’il ne se fût heureusement ouvert une issue naturelle par le développement spontané des conceptions théologiques, qui ont présenté un point de ralliement à ses efforts, et fourni un aliment à son activité.
Quand il sortit de cet évanouissement terrible, ce fut pour entrer dans la vie intense des remords.
C’est pourquoi nous avons cru pouvoir expliquer l’effort de l’intelligence sans sortir de l’intelligence même, par une certaine composition ou une certaine interférence des éléments intellectuels entre eux.
Sous cette discipline un peuple redoutable s’était formé, cœurs farouches dans des corps athlétiques77, incapables de contrainte, affamés d’actions violentes, nés pour la guerre permanente, parce qu’ils s’étaient trempés dans la guerre permanente, héros et brigands qui, pour sortir de leur solitude, se lançaient dans les entreprises, et s’en allaient en Sicile, en Portugal, en Espagne, en Livonie, en Palestine, en Angleterre, conquérir des terres ou gagner le paradis. […] « Or selon mon avis, entre toutes les seigneuries du monde dont j’ay connaissance où la chose publique est mieux traitée, et règne moins de violence sur le peuple, et où il n’y a nuls édifices abattus ny démolis pour guerre, c’est Angleterre, et tombe le sort et le malheur sur ceux qui font la guerre… Cette grâce a le royaume d’Angleterre par dessus les autres royaumes, que le peuple ni le pays ne s’en détruit point, ny ne brulent, ny ne démolissent les édifices, et tombe la fortune sur les gens de guerre, et par espécial sur les nobles. » 176.
Il croit savoir de l’homme tout ce qu’on en peut connaître ; il estime que le temps est passé de descendre en soi-même : in sese descendere, comme disait Montaigne ; et qu’au contraire le moment est venu d’en sortir. […] L’Auteur dramatique ; — et que son originalité consiste en trois points, qui sont : — d’avoir abandonné les traces de Molière ; — d’avoir transposé la tragédie de Racine dans la vie commune ; — et d’avoir mis le principal de l’intrigue dans la transformation des sentiments : La Double Inconstance, 1723 ; — La Seconde Surprise de l’Amour, 1728 ; — Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730 ; — Les Fausses Confidences, 1737 ; — L’Épreuve, 1740. — Critiques des contemporains, et réponse de Marivaux. — « Il s’agit dans toutes ses pièces de faire sortir l’amour d’une des niches où le retiennent l’amour-propre, la timidité, l’embarras de s’expliquer ou l’inégalité des conditions. » — Importance des rôles de femmes dans le théâtre de Marivaux. — Caractère original qui résulte de cette importance des rôles de femmes : — diminution de la part de la satire ; — accroissement de la partie sentimentale dans la notion même de la comédie ; — et révolution qui s’en suit nécessairement au théâtre. — La comédie de Marivaux et la peinture de Watteau. — Marivaux et Shakespeare ; — et qu’avec le décor vaguement poétique, et les noms italiens, — ce qu’il y a de plus shakespearien dans Marivaux, — c’est peut-être le « marivaudage ». — « Marivaudage » et « Euphuisme ». — Que d’ailleurs la préciosité n’empêche pas Marivaux d’être souvent assez sec ; — et même quelquefois grossier. — Le Jeu de l’amour et du hasard, et le Ruy Blas de Victor Hugo. […] Rocquain, L’Esprit révolutionnaire, etc.] ; — leurs imprudences [Cf. l’article Encyclopédie] ; — et leurs aveux. — Le pamphlet de l’avocat Moreau : Mémoires pour servir à l’histoire des Cacouacs, 1757 ; — et l’article Genève. — Réclamation des pasteurs de Genève, indignés d’être loués de leur tendance au « socinianisme ». — Intervention de Voltaire et de Rousseau dans la querelle ; — Rousseau écrit sa Lettre sur les spectacles, 1758. — Découragement de D’Alembert. — Diderot publie son Père de famille, et Helvétius son livre de l’Esprit, 1758. — Mandement de l’archevêque de Paris. — Le Parlement évoque à lui l’affaire ; — on lie le sort de l’Encyclopédie à celui du livre d’Helvétius. — Réquisitoire du procureur général ; — condamnation de l’Encyclopédie ; — et révocation définitive du « privilège », mars 1759. — Rétractation piteuse d’Helvétius ; — retraite de D’Alembert ; — et défection de Rousseau.
Les flottes anglaises et les flottes françaises combinées détruiraient tous les jours par mer ce que l’Autriche aurait construit d’empire sur la terre ; Constantinople aurait le sort de Sébastopol avant qu’une année fût écoulée.
Une discussion assez vive s’éleva entre nous, à la suite de laquelle je sortis brusquement de la classe pour n’y plus revenir.
Je n’ai écrit, ni pour les furieux, ni pour les sors, ni pour les gens de mauvaise foi ; je n’ai ambitionné que le suffrage des Ames honnêtes, & j’ai eu le bonheur de l’obtenir.
. — Sans doute, répondrons-nous, on ne peut pas dessiner la différence ou la ressemblance comme on dessine deux têtes ; mais on ne peut pas dessiner non plus les paroles qui sortent de leur bouche ou les parfums que leurs cheveux répandent ; cependant tessons et les odeurs sont bien des manières de sentir.
Ses poèmes naïfs ou sublimes, endormis dans nos bibliothèques, comme les statues mélancoliques qui rêvent depuis tant d’années aux portails de nos vieilles églises, sortirent de leur immobilité séculaire.
Et puis toute une multitude de non-valeurs qui depuis des années et des années ne parvient à rien sortir d’elle-même se trouve justifiée par la tendance nouvelle.
Quand, au sortir d’un taudis, sale et mal éclairé, un homme se trouve tout d’un coup transporté dans un appartement propre, orné de meubles ingénieux et revêtu de couleurs caressantes, il sent son esprit s’illuminer et ses fibres s’apprêter aux choses du bonheur. […] Je me surprends à envier le sort de ces hommes étendus sous ces ombres bleues, et dont les yeux, qui ne sont ni éveillés ni endormis, n’expriment, si toutefois ils expriment quelque chose, que l’amour du repos et le sentiment du bonheur qu’inspire une immense lumière.
« Personne ici ne me dérange, et quand je vais dès le matin me cacher dans un bois épais et sauvage, je n’en sors plus avant le soir.
Je vois poindre là un incident dans lequel la gloire de Richard Wagner n’a rien à gagner, et d’où vous sortirez meurtri, mon vieil ami.
Thierry nous répondait avec gêne, sortait de sa poche l’article de la Gazette de France du matin, et nous donnait lecture d’un passage de cet article, où la Gazette s’étonnait de ne pas nous voir retirer notre pièce.
La véritable éloquence, qu’on ne connoissoit guéres qu’à Paris, a tout d’un coup fleuri dans plusieurs villes ; témoins les discours sortis ou du Parquet, ou de l’assemblée des Chambres de quelques Parlemens, discours qui sont des chefs-d’œuvre de l’art de penser & de s’exprimer, du moins à beaucoup d’égards.
On conçoit que ces divers types ne purent sortir les uns des autres, mais se développèrent parallèlement en divergeant de plus en plus d’un type primordial commun, mal fixé, mal déterminé et très variable, étant sans lois héréditaires ; toutes les parties de cet être primitif, d’abord fonctionnellement identique, comme aujourd’hui encore chez les hydres, ayant pu successivement se localiser pour les mêmes fonctions dans un ordre différent et souvent inverse.
D’une pareille méthode, on a pu tirer une belle ou forte doctrine morale, quelque chose qui, comme le platonisme ou le stoïcisme, soit propre à purifier ou à retremper les âmes ; on n’en a point fait sortir une véritable théorie scientifique.
Car pas plus dans son mémoire que dans sa lettre, il n’arrive à sortir la musique verbale du nuage psychologique d’où, pour son plus grand pouvoir, elle émane. […] Et quand il est sorti dans la nuit, et la tempête, que devient-il ?
l’œil s’éclaire, la voix monte, le geste lui-même, à peine sorti de sa longue indolence, est éloquent.
Et l’auteur ajoute : « Non seulement ces conducteurs ne s’entrecroisent pas dans la moelle épinière, mais encore ils sortent de cet organe surtout, sinon uniquement, par les racines spinales antérieures. » Les preuves très fortes de cette théorie sont des observations faites sur des blessures et des altérations latérales de la moelle épinière.
L’esprit ressemble à un métier ; chaque événement est une secousse qui le met en branle, et l’étoffe qui finit par en sortir transcrit, par sa structure, l’ordre et l’espèce des chocs que la machine a reçus.