Il n’y a point de préceptes pour expliquer ces grâces secrètes, ces charmes imperceptibles, et tous ces agréments cachés de la poésie, qui vont au cœur. » qu’il est encore loin de nous et qu’il en est près ! […] « l’influence secrète » est une invitation aussi confuse que pressante. […] La fin de cette lettre désolée nous dit leur pauvre secret : cette peur du « bateau », si j’ose encore m’exprimer ainsi. […] Tel est le secret de the philosophy of composition que tant de naïfs prennent au tragique. […] " (gitanjali, 97.) " en des chants immortels je vous ai raconté ; tout le secret s’épanche à flots hors de mon cœur. ou vient me demander d’en bien dire le sens ; mais je ne sais comment répondre.
M. le duc de Duras a eu jusqu’à 200 000 livres par an pour celle de Madrid, outre cela 100 000 écus de gratification, 50 000 livres pour affaires secrètes, et on lui a prêté 400 000 ou 500 000 livres de meubles ou effets dont il a gardé la moitié203. » — Les dépenses et les traitements des ministres sont pareils. […] Marie-Antoinette, Correspondance secrète, par Arneth et Geffroy, III, 292. […] Ce sont là les chiffres véritables, extraits des rapports secrets et manuscrits ; ils montrent l’insuffisance des chiffres officiels.
Entre chaque coup de pinceau, ils parlent du meurtre qu’ils viennent de concerter, de ce qu’elle a fait pour Séjan, de ce que Séjan a fait pour elle. « Il a chassé sa femme, la belle Apicata. » — « Ne l’ai-je pas payé en lui livrant tous les secrets de Drusus ? […] Macron seul sait le secret de Tibère, et l’on voit les soldats se ranger à la porte du temple, prêts à entrer au premier bruit. […] Excité par sa propre douleur secrète, il devient furieux146.
VIII Cependant, soit par la connivence secrète du duc Alphonse, pressé de constater et de revendiquer pour son nom la gloire du patronage sur la Jérusalem délivrée, soit par l’avidité des libraires de Venise, de Vicence, de Lyon, les éditions subreptices et inexactes de ce poème paraissaient en foule à la ruine et au désespoir du prisonnier. […] Le Tasse se persuada que ce refus humiliant venait des intrigues secrètes du duc de Ferrare, et même du duc de Mantoue auprès du Pontife. […] « Sa manière d’être me rappelle souvent un mot de signor Ansaldo Cebà, qui pouvait, disait-il, deviner le caractère et les penchants secrets de quelqu’un par la simple lecture de ses vers.
Le secret de nos oscillations perpétuelles entre la servitude nécessaire et la liberté impossible n’est que dans cette balance incessante entre la discipline de l’armée et l’âme révolutionnaire de la nation. […] bien le secret ; car ils se promenèrent, bras dessus bras dessous, pendant un quart d’heure, et ils revinrent, au bord de l’eau, reprendre la corde et la robe qu’un des mousses avait repêchées. […] J’ignore sa pensée secrète à cet égard ; le rôle était grand, et il était libre.
si l’on pouvait mettre face à face les noms des exploiteurs et ceux des exploités, porter à la lumière du jour les secrets des collaborations occultes, démasquer les signataires au front audacieux, faire remonter de l’ombre, ne serait-ce que pour un instant et pour le seul amour de la vérité, les humbles artisans de ces productions sans guère de valeur et, néanmoins, si profitables à d’autres, si lucratives entre les mains des hardis entrepreneurs, qui les ont parafées d’un geste large sans les avoir conçues ni lues peut-être ! […] Si, maintenant, pour finir, nous ajoutons qu’il existe de certaines agences ayant le monopole des fonds de romans, qu’il est des cabinets d’affaires spéciaux où l’on recherche les manuscrits au dernier rabais, afin de les écouler ensuite sous forme de reproduction dans cent ou deux cents journaux de province, que les dites agences ont leur installation bien connue des miséreux de la profession ; qu’elles ne cachent point leur enseigne, mais, au contraire, la relèvent et la décorent d’étiquettes alléchantes, telles que celle-ci : À la Providence des romanciers ; qu’elles sont comme le Mont-de-Piété de la basse pègre écrivante, avec cette réserve que les objets engagés y changent aussitôt de nom et ne reviennent jamais à leurs propriétaires ; et nous aurons à peu près tout dit sur les secrets d’un trafic plus heureux qu’honorable. […] André Theuriet, à qui la direction du Petit Journal fit appel par deux fois, comme pour une loyale épreuve des dispositions intellectuelles de ses abonnés, s’efforça de leur rendre sensible ce parfum d’idéal dont l’auteur du Secret de Gertrude a su pénétrer le réalisme choisi et savoureux de ses œuvres.
Je ne pense pas non plus que l’irruption en France d’une poignée d’hommes héroïques de l’île d’Elbe, au 20 mars 1815, irruption qui aboutit à Sainte-Hélène en passant par Waterloo, tentative qui fit bouillonner Benjamin Constant, pâlir Laffitte, frémir La Fayette, ces patrons et ces amis de Béranger ; je ne pense pas que ce retour du régime militaire ait eu les vœux, les honneurs, les applaudissements secrets du cœur jeune et républicain de Béranger. […] On a écrit que le tyran de Syracuse avait construit un édifice où tous les entretiens et tous les murmures secrets du peuple venaient, par un effet d’acoustique, se répercuter et se grossir dans un centre sonore qu’on appelait l’Oreille de Denys : l’oreille vivante de Denys, c’était véritablement, de nos jours, le cœur de Béranger. […] Quelles furent les vicissitudes de cet attachement contrarié par leur âge et par leur misère ; comment triompha-t-il de longs obstacles ; comment, sous le nom plébéien de Lisette, Béranger célébra-t-il constamment la même personne poétisée dans ses chansons ; comment Judith sembla-t-elle disparaître pendant quelques années, non de son cœur, mais de la vie de son poète ; comment la vit-on reparaître dans son âge mûr ; comment un mariage à demi secret, à demi avoué dans une lettre équivoque et transparente cependant de Béranger au public, laissa-t-il ses amis dans une ambiguïté d’affirmation ou de doute sur la nature de cette vieille amitié ; comment Judith et son poète finirent-ils pourtant par se réunir sous le même toit pour mourir ensemble ; c’est ce qu’il n’appartient qu’aux historiens de la vie de Béranger de savoir et de dire.
Racine le fils dans son discours sur les Poëmes didactiques) “puisqu’il entreprend, non-seulement de développer les secrets de la nature, mais d’apprendre aux hommes le grand secret de se rendre heureux, en les guérissant de toutes craintes & de toutes passions, pour leur procurer une tranquillité d’esprit inaltérable. […] “Quiconque, dit M. de Voltaire, croiroit connoître la nature en lisant Lucréce & Virgile, meubleroit sa tête d’autant d’erreurs qu’il y en a dans les secrets du petit Albert, ou dans les anciens Almanachs de Liége.
gens de meurtre ou d’anarchie dont Dieu a gardé le secret ! […] — un lapidaire de mots qui taillait, chaque jour, en secret, quelque facette de plus au diamant d’érudition qu’il nous tenait en réserve, et dont tout à coup, comme une femme à souper, il envoie les feux dans les yeux des érudits myopes et aveugles, pour les leur ouvrir ! […] XV Car, c’est par là que je veux finir, il est, à mon sens et quel que soit son amour caché pour la philologie, son mal secret comme tous les amours, particulièrement fait pour écrire l’histoire.
Il fut un être moral quelconque, dont le degré de moralité est resté un secret entre lui et Dieu, un être dont nous n’avons vu passer que l’extrémité des passions ou des sentiments dans des traditions incertaines, mais ce fut à ciel ouvert un être de génie qui a déposé non pas le secret, mais la révélation de son génie en des œuvres splendides sur le compte desquelles il n’est pas permis de s’abuser. […] Je ne veux pas de la fabrication d’un Shakespeare que je ne connais pas et qu’on veut me faire connaître, sans avoir découvert des mémoires secrets et authentiques qui le révèlent !
D’autres périls plus naturels l’attendaient, auxquels n’échappent guère ces fières héroïnes, et qu’elles recherchent peut-être en secret sous tout ce bruit. […] On trouverait d’ailleurs dans ce même volume d’Odes, d’Olivier de Magny, au livre IV, quelques pièces, d’un tout autre ton, ardentes, respectueuses, où il se dit amoureux d’une Loyse (page 131, 143) ; dans une ode à Du Bellay (page 133), il décrit les grâces et perfections d’une maîtresse qui, entre autres mérites, a celui de faire des vers aussi bien que Saint-Gelais, ce qui ne saurait s’appliquer qu’à un petit nombre ; il parle, en une chanson (page 137), d’une beauté qui unit dans ses regards Mars à Vénus, ce qui peut s’entendre de notre guerrière ; enfin, dans une pièce à Maurice Sève, où il se représente comme ayant quitté Lyon et absent de s’amie depuis un mois, il s’écrie (page 149) : Rivages, monts, arbres et plaines, Rivières, rochers et fontaines, Antres, forêts, herbes et prez, Voisins du séjour de la belle, Et vous petits jardins secrets, Je me meurs pour l’absence d’Elle, Et vous vous égayez auprez !
Sans se parler jamais, la Jumelle et Didier finirent par comprendre qu’il y avait entre eux deux un secret, qu’aucun des deux n’osait tout à fait ni révéler ni comprendre. […] Le motif secret était d’intimider la garde nationale de Paris, de retremper l’énergie des faubourgs, et d’être l’avant-garde de ce camp de vingt mille hommes que les girondins avaient fait voter à l’Assemblée pour dominer à la fois les feuillants, les jacobins, le roi et l’Assemblée elle-même, avec une armée des départements toute composée de leurs créatures.
Mais il faut y prendre garde cependant : quand cette confidence mérite d’être divulguée par les lecteurs d’élite, étonnés et charmés de ce qu’ils découvrent d’inattendu dans ces pages, la confidence ne reste pas longtemps un secret entre l’auteur et ses amis ; le public écoute aux portes, l’admiration passe du dedans au dehors par les trous de la serrure, et la France se dit avant qu’on y ait pensé : « J’ai un vrai poète de plus. » IV J’ai subi moi-même cet inconvénient de publicité éclose en une nuit, dans ma jeunesse : complétement inconnu la veille, j’étais célèbre le lendemain. […] De question en question j’arrachai à cette jeune fille, modeste autant qu’universelle, le secret de tout ce qu’elle savait à l’âge où l’on ignore tout.
Ses amis les ont imprimées, malgré lui, à un petit nombre d’exemplaires, comme un secret d’initiés poétiques ; ils les ont emportées çà et là, à mesure que les feuilles tombaient de la presse, pour les disputer aux profanes. […] Les secrets doivent rester sur les lèvres de ceux qui ont entendu ces confidences d’une belle âme.
Le comte de Neiperg, grand-maître de sa maison et son premier ministre, qu’elle passait pour aimer en secret depuis son retour à Vienne (1814), avait vis-à-vis d’elle la déférence respectueuse qui convenait à sa situation officielle. […] Du mois, si leur vois si pure, Est trop vague pour nos sens, Leur âme en secret murmure De plus intimes accents ; Au fond des cœurs qui sommeillent, Leurs souvenirs qui s’éveillent Se pressent de tous côtés, Comme d’arides feuillages Que rapportent les orages Au tronc qui les a portés.
Lors n’avoit tendre amour de tant secret mystere Que pust céler à nos dezirs croissantz ; Playzir, dont espuysions la bruslante cratere Rien qu’en ung seul congloboit tous nos sens. […] Quel feu secret de fécondes chasleurs Va pénétrant sillons, arbres, pascages, Et, mesme entour des tristes marescages, Quel charme espand ces vivaces couleurs !
Cuvier comparait ces vers, apparus pour la première fois vers 1820, à un chant qu’entendrait tout à coup un promeneur solitaire et qui répondrait à ses secrets sentiments. […] Si j’ai une secrète préférence pour le dernier de ces trois poètes, et le plus jeune, que nous avons vu mourir, Alfred de Musset, tout ce livre en dit les motifs.
La vapeur contrainte pour la première fois à mouvoir des bateaux et des voitures ; la conquête de l’air entreprise par d’audacieux aérostats ; la foudre obligée de dire son secret et de suivre la route qu’on lui trace ; le magnétisme dévoilant quelques-uns de ses mystères, qui font l’étonnement de la foule et la fortune des charlatans : voilà, non le tableau complet, mais une esquisse rapide des fruits que fait naître une observation plus attentive du monde extérieur. […] Pourtant il est rude et multiple, le combat qu’ils ont à livrer, combat contre la misère, contre la faim, comme celui que soutinrent Bernard Palissy et tant d’autres, sacrés grands hommes après leur mort ; combat contre l’intolérance, contre une foi ombrageuse et brutale, comme ce fut le cas pour Galilée ; combat perpétuel enfin contre la nature, qui dérobe ses secrets, qui ne se les laisse arracher que par la force et qui se venge semble-t-il, des violences qu’on lui fait, témoin ces physiciens foudroyés par l’électricité qu’ils voulaient surprendre et dompter, ces chimistes mutilés, déchirés par la mitraille de quelque explosion et tombés dans leur laboratoire comme des soldats sur le champ de bataille, ces audacieux partis en plein ciel sur la foi d’un frêle aérostat etrejetés sans vie sur le sol ou dans les flots de l’Océan, à moins qu’ils n’aient disparu pour jamais dans l’espace sans y laisser plus de traces que des étoiles filantes.
Et si nous, hommes vivants, nous regagnions la pure force, la beauté et la dignité de cette nature, nous serions, aussi, bons et nobles et chrétiens ; car le chemin qui mène à cette nature n’est pas un recul, mais une marche vers les hauteurs sur des degrés spirituels dans une sphère morale ; et ce n’est pas une marche de la tête mais du cœur ; et la religion secrète qui oblige le cœur à une telle marche spirituelle vers l’idéal, c’est le Christianisme. […] De l’année 1845, à Marienbad, date la première esquisse des Maîtres Chanteurs, l’épilogue de Tannhaeuser et le poème de Lohengrin ; ce dernier reconduit Wagner vers d’autres légendes, le Parsifal et le Titurel de Wolfram, mais Wagner n’y voit encore que des grandes scènes, et non le drame ; profondément il lui fallait d’abord entrer et dans la mystique de l’esprit chrétien et dans les secrets de l’âme humaine, avant de pouvoir fondre la musique de ces deux mystères.
En regard des innombrables métamorphoses par où passe le Leitmotif chez Wagner, je me bornerai à indiquer, parmi les modifications si originales de ce thème de l’« Idée fixe » de Berlioz, la fin du premier mouvement, fortissimo et en accords syncopés, haletants, dominés par la petite flûte aiguë d’un caractère sauvagement désespéré et diaboliquement triomphal, — et encore, et surtout, le fameux épisode du final, en mouvement dansant de 6/8 où la « Mélodie aimée », confiée à la petite clarinette en mi doublée de la petite flûte si vulgairement criarde, est travestie selon la remarque même de Berlioz, en « un air de guinguette triviale, ignoble et grotesque. » On connaît la pensée secrète de Berlioz et le sous-entendu vengeur de cette ironie sanglante à l’adresse de la belle miss Smithson57 az. […] A l’art furent donnés quelques maîtres admirables, qui créèrent sagement, par les procédés spéciaux de leurs temps et de leurs arts, une réelle vie bienheureuse : Platon, et le Vinci, et Rubens, et Bach, et Racine, et Stendhal, et Franz Hals qui sut comprendre le secret de la sensation.
Double merveille qui, si on parvenait à en découvrir le secret, nous livrerait sans doute le secret de l’esprit même.
C’est le changement normal ; Aquila Aigle Ciconia Cigogne Cicala Cigale Cicuta Ciguë Nodier signale la prononciation Glaude ; tous les dictionnaires, à second, indiquent avec le mot et ses dérivés se disent segond ; secret a eu la même tendance. […] Quant à savoir pourquoi de ces mots les uns ont un l et les autres deux, c’est le secret des grammairiens.
À quoi bon l’historien fataliste, spectre inconséquent, se posant, pour les interroger, devant d’autres spectres qui ne lui diront pas leur secret ? […] Là surtout, pour nous, est le secret du goût que l’on trouve à ce livre des Révolutions d’Italie.
Ainsi causait-il dans le secret avec la Source de son honneur, de ses vertus et de son être. […] Je sais qu’à l’Action Française on veut surtout être raisonnable, mais un camelot du roi âgé de quinze ans est sûrement un prodige de romanesque, et je sens bien qu’Henri Lagrange avait donné corps par la politique royaliste à tous ses rêves, à tout ce qu’il y a de plus insaisissable et de plus secret dans les mouvements d’une jeune âme.