Laissez faire la nature, elle sait son métier. […] Et André, qui de nous ne saurait le retrouver, s’il l’avait perdu ? […] Au fond, elle ne sait que l’amour. […] Je ne sais pas non plus si j’ai des qualités et des vertus. […] Si on a fait le mal, c’est qu’on n’a pas su ce qu’on faisait.
Comme il sait finement réveiller l’auditeur, De peur que le sommeil ne se rendit le maître ! […] Mais sachons gré à l’auteur d’avoir fait, avec des ressorts usés, une pièce qui indique un nouveau genre, le genre gracieux. […] savez-vous qu’il fut l’écueil de nombre d’actrices, et qu’il faudrait réunir les talents les plus célèbres, pour le rendre parfaitement ? […] Tout cela n’offrira plus la moindre contrariété, dès qu’on saura que l’abbé Roquette était le Tartuffe, et monsieur De Harlai l’Orgon. […] Baron ne savait pas encore qu’on se venge du soufflet d’une jolie femme en lui baisant la main.
Qui le sait ? […] Je ne sais. […] — Ma mère, je ne sais comment. […] Pauvre Manet, qui savait voir et voulait voir ! […] Qui le sait, le dise !
On ne s’est plus contenté de lire et de savoir, pour le plaisir de savoir et de lire. […] Puisque nous savons d’où procèdent nos maîtres, tâchons de savoir ce qui sortira d’eux. […] ils ne savent pas. […] Qu’en savez-vous ? […] Savoir montrer ce que l’on sait voir, mais c’est tout l’art !
Il existait avant eux, qui ne le sait ? […] Je sais, et Balzac le savait aussi, ce qui sépare l’auteur des Contes drolatiques de l’énorme Modèle et du Maître dont il a essayé une fois de retrouver quelques-uns des secrets perdus. […] Qui ne le sait ? […] Nous savons que tous ces capuchons étaient le génie, la vertu et la civilisation du monde ! […] Gustave Doré n’a pas su toucher ces sujets comme son modèle, et cependant il n’est, certes !
On ne sait. […] Il ne saurait guère en être autrement. […] Il exerce une profession qui lui plaît et un art dont il sait ce qu’il en faut savoir. […] Il savait plus encore, il savait, dans une pièce, discerner ce qu’elle était de ce qu’elle semblait être. […] Il la sait.
Nous savons ce que c’est qu’être curieux en pareil cas par l’exemple de Froissart, qu’on a vu dans ses voyages s’attacher à tous ceux qu’il rencontre et qui peuvent lui apprendre quelque particularité sur les grands faits d’armes et les entreprises. […] Ici, on voit d’Aubigné se détourner de son chemin et suivre les gens qui savent, pour apprendre d’eux ce qu’il écrira un jour. […] On retrouve dans ces paroles et dans cette sollicitude de d’Aubigné le vieux compagnon et le vieux brave qui sait que le jeu des armes égale tout. […] à une heure si dangereuse, me penser traîner à ce qu’on n’a pu forcer tant de simples personnes, parce qu’ils ont su mourir ! […] Elle lui sait gré avant tout d’être un peintre, et de ce don énergique et coloré de la parole par lequel elle est mise en vive communication avec le passé.
On peut se proposer une théorie des races comme point d’arrivée de longues études qui sont encore à faire ; on ne saurait l’assigner pour point de départ aux recherches qui nous occupent, si l’on veut aboutir à des résultats sérieux et solides. […] Je sens qu’il doit me revenir quelque chose. » On sait qu’il médita un grand ouvrage qui aurait eu pour titre : la Morale sensitive. […] On sait assez que cet excès de nervosité tourna vers la fin à la maladie mentale. […] Un des traits les plus saillants des œuvres qui parurent pendant la période agitée de la Fronde, c’est je ne sais quoi de heurté, de discordant, de difforme, de grotesque. […] C’est surtout celui de Cyrano de Bergerac, qui fut (tout le monde le sait aujourd’hui) l’occasion de plusieurs duels : car le porteur n’entendait pas qu’on raillât cette partie trop remarquable de sa personne.
Nous n’ignorions pas combien les illusions accréditées sont promptes à se révolter contre la voix qui les combat ; nous connoissions trop de quoi l’esprit de parti est capable, lorsqu’il se voit contredit & humilié ; nous savions parfaitement ce qu’il sait dire, ce qu’il sait faire, ce qu’il sait inventer ; nous entendions d’avance ses clameurs, ses murmures, ses mensonges ; nous voyions ses mouvemens, ses intrigues, son acharnement. […] Elles ne se consument point en réflexions, lorsqu’il est question d’agir ; elles savent tout concilier, comme tout résoudre. […] Répondrons-nous encore à une derniere imputation insérée dans le Mercure, où l’Auteur du Phyrrhonisme de l’Histoire ne craint pas d’assurer* qu’il sait de très-bon lieu que nous avons été payés pour lui nuire ? […] Si nous avions voulu qu’on payât notre travail, nous savions ce qu’il falloit faire & à qui il falloit s’adresser. […] La Nation a déjà compris, &, sans nous, l’expérience eût suffi pour lui faire comprendre, que les inventions en Littérature sont moins des moyens de perfection & des signes de fécondité, que des causes de dépérissement & des preuves de foiblesse ; que la révolte contre les principes religieux est un symptome de vertige, & ne sauroit être le fruit du développement de la raison.
Et qui sait si nos odes lyriques ne deviendront pas quelque jour les chants des hommes ? Qui sait si nos ouvrages fervents ne seront pas considérés comme des recueils d’hymnes domestiques et religieuses ? […] Hugo la connaissait aussi, il savait encore dessiner, peindre et sculpter. […] Ainsi, nous deviendrons capables de faire une œuvre d’esthétique, puisque nous aurons su en pratiquer d’abord toutes les lois nécessaires. […] Et il faut que chacun le sache.
Beaucoup trouveront que c’est prématuré, et, qui sait ? […] Historien déjà, historien de chaque jour, puisqu’il est journaliste, il touche trop aux événements du siècle pour ne pas savoir ce qu’ils promettent. […] Et il doit se connaître mieux que personne aux tressaillements profonds et menaçants qui l’annoncent… Louis Teste — comme tout le monde le sait — est un des écrivains les plus en vue du Paris-Journal. […] Mais pour qui sait combien ces connaissances, dont l’époque raffole, sont de peu dans le gouvernement des hommes, il y avait mieux à glorifier dans Léon XIII, et c’étaient les facultés qui ne sont créées par personne et qu’on tient de Dieu pour le service de Dieu. […] Or, il faut savoir ce que c’est que le brigandage italien, cette âpre goutte immortelle du lait de la Louve mêlée au sang des fils de Romulus, et qui n’est jamais sortie de leurs veines, pour apprécier ce qu’il faut d’énergie à l’homme qui vient à bout de ce mal héréditaire d’une race.
On ne savait pas que ce bill n’a d’autre but que d’éloigner M. […] On vantait le savoir du premier pour ravaler le génie du second, et on élevait au ciel le génie du second pour déprécier le savoir du premier. […] En général, on sait que Shakspeare fut un homme sans éducation et sans lettres. […] Mais tout cela ne saurait jeter l’esprit dans l’incertitude, et faire abandonner les principes, sous prétexte qu’on ne sait pas ce que c’est que le goût. […] Michaud sait prendre tous les tons.
— Mais comment avez-vous fait, dis-je à la mère, pour savoir où vous alliez, et qui vous a informées de ma résidence ? […] Elles chuchotaient je ne sais quoi tout bas. […] Voyons, que veux-tu savoir ? […] Chacune de ces femmes savait une anecdote sur la famille dans chacun de ces lieux. […] Vous savez ce que nous vîmes, monsieur, nous ne voulons pas le répéter.
Après une légère défaillance vocale au début du rêve, Mme Fidès-Devriès se montre la grande cantatrice que l’on sait. […] Ce faisant, ils donnèrent un précieux exemple à l’actuelle canaille, qui en a su dignement profiter. […] Ceux qui lisent mes articles de critique musicale dans la Liberté, savent à quoi s’en tenir depuis dix-sept ans. […] Si nous les traduisons parfois, c’est symphoniquement ; je ne sais pas les raconter. […] Lamoureux est venu lui faire savoir qu’il renonçait à donner cette représentation.
……… Ne sait-il pas, se reposant sur eux. […] En elles-mêmes et d’après leur nature, la poésie et la science, de même que la philosophie, ne sauraient être séparées. […] Nous ne savons donc pas si ce que nous disons des substances et des causes a un sens en dehors de nous. […] Sachons ne pas savoir, c’est la vraie démarche philosophique et la conclusion de cette ingénieuse dissertation où Spinosa ne semble triompher d’abord que pour succomber à la fin sous la critique de Kant. — « Sachons ne pas savoir », je note le mot, il est caractéristique ; il trahit une disposition philosophique qui a sa raison d’être, puisqu’elle est celle de beaucoup d’esprits distingués en ce temps ; mais ce n’est pas assurément une disposition poétique. […] Mais qui lui en saura gré, à part quelques parnassiens exaltés ?
Il doit savoir jusqu’à l’enseigne du libraire qui le débite. […] Les philosophes allemands savent penser ; les Français, en général, savent écrire. […] Définissons de même le critique : un homme de bien qui sait juger. […] J’ignore s’il s’est rencontré de tels hommes et m’inquiète peu de le savoir. […] Vous qui l’affirmez, qu’en savez-vous ?
Je sais tout ce qui lui manque de vertus désintéressées, de croyances ardentes, de passions fortes, de génie naïf, de mœurs primitives ; je sais tout ce qui lui manque pour être un grand siècle. […] Je ne sais pourquoi un géographe d’un rare mérite, M. […] Ces bienheureux sacs contiennent 101 roupies, à savoir 250 fr. […] Je ne sais qui a dit : Les femmes ne plaident que par leurs défauts. […] Or, vous savez que cette berline mène les gens grand train.
Il n’a pas su se défendre du dangereux travers de vouloir parler de ce qu’il ne savait pas, en consacrant à la musique de nombreuses pages dans l’essai d’esthétique générale paru récemment sous ce titre : Qu’est-ce que l’art ? […] Mime veut apprendre la peur à Siegfried, qui ne sait ce que c’est. […] Ce moment, les bons artistes savent le découvrir. […] Qui sait quel serait l’effet qu’il ferait aux yeux d’un juge supérieur de goût ? […] Je l’ignore et ne veux pas le savoir.
C’est que nul n’a su mieux que lui reproduire, avec une parfaite originalité, l’effet de cette poésie Shakespearienne dont l’Allemagne et la France sont aujourd’hui plus enthousiastes que l’Angleterre elle-même. […] Et il adore Dieu dans un tremblement continuel ; et il ne sait que répéter sans cesse que tout est vanité et que toute pensée est une erreur. […] L’un ne sait chanter que la vie diffuse dans l’espace et le temps, coulant de forme en forme dans le vaste océan de l’Être. […] Mais quand tu laisses les superstitions du passé, quand tu ne fais plus de la poésie sur l’histoire, quand tu parles en ton nom, tu es comme tous les hommes de ton époque, tu ne sais rien dire sur le berceau ni sur la tombe. […] Voilà ce que tu ne sais pas ; voilà ce que croyaient savoir, et ce que savaient en effet sous un voile prophétique, tous les grands artistes du Moyen-Âge ; voilà ce que savaient ceux qui ont bâti les cathédrales ; voilà ce que savaient Dante, Raphaël et Michel-Ange. » V.
Nous avons su que M. […] Je voudrais savoir qu’en penser au juste. […] Nous ne devons pas lui en savoir mauvais gré. […] Depuis la fermeture des concerts Godard, ils ne savent plus à quel saint se vouer. […] Savez-vous, dit alors l’empereur, ce qui me paraît inexplicable dans cette affaire ?
On ne sait qui de Chateaubriand ou de Renan est le Breton ; de Flaubert ou de Barbey d’Aurevilly, le Normand. […] Même pour les paysages les mieux définis, ou ne sait ce que leur doivent les gens qui y demeurent. […] Il n’existe pas, que l’on sache, de type de montagnard, de type d’habitant des côtes. […] Ohnet l’est devenu on ne sait comment, et on sait à quel point. […] Nous ne savons pas comment ces grands hommesdz se produisent ; la loi qui règle la naissance et la nature des génies et des talents nous est inconnue ; nous savons seulement qu’aucune des hypothèses que l’on a émises sur ces lois ne rend compte de tous les faits.
Quant aux plantes aquatiques, on sait depuis longtemps quelle est l’extension immense de quelques espèces d’eau douce et même de marais, sur les deux continents et jusque dans les îles océaniques les plus éloignées. […] Je ne sais si les botanistes savent bien jusqu’à quel point la vase des étangs est mélangée de graines. […] Ou bien ne pourrait-il encore les laisser tomber en donnant la pâture à ses petits, comme on sait que tombent quelquefois de jeunes poissons ? […] Cette absence totale de Grenouilles, Crapauds ou Salamandres sur un si grand nombre d’îles ne saurait être une suite des conditions physiques locales. […] On ne saurait alléguer non plus, d’après la théorie des créations indépendantes, que le temps n’a pas été suffisant pour la création des mammifères.
L’illusion est parfois si complète qu’à tout moment, pendant qu’elle dure, on se croit sur le point de prédire ce qui va arriver : comment ne le saurait-on pas déjà, puisqu’on sent qu’on va l’avoir su ? […] Il n’a pas de date et ne saurait en avoir ; c’est du passé en général, ce ne peut être aucun passé en particulier. […] Comme je ne puis prédire ce qui va arriver, je vois bien que je ne le sais pas ; mais je prévois que je vais l’avoir su, en ce sens que je le reconnaîtrai en l’apercevant ; et cette reconnaissance à venir, que je sens inévitable en vertu de l’élan pris tout du long par ma faculté de reconnaître, exerce par avance un effet rétroactif sur mon présent, me plaçant dans l’étrange situation d’une personne qui se sent connaître ce qu’elle se sait ignorer. […] On le sait, on en est convaincu, et cette conviction n’est pas l’effet d’un raisonnement : elle est immédiate. […] Nous ne savons rien du mécanisme par lequel une représentation sort de l’inconscient ou y retombe.
Son sexe en particulier est fait pour obéir, elle le sait : aussi la raison qu’elle recommande tant et sans cesse n’est point du tout un raisonnement ni une enquête curieuse ; gardez-vous de l’entendre ainsi. […] L’expérience lui avait inculqué pour principe « qu’on ne peut trop compter sur la faiblesse humaine. » Elle se méfiait, elle savait que tout se gâte vite et se dérange dans les éducations les plus admirées comme dans les natures les plus innocentes, dès qu’on cesse de veiller jour et nuit. On n’a jamais su mieux le mal, sans le faire, que Mme de Maintenon ; on n’a jamais été plus rassasiée et plus dégoûtée du monde, tout en le charmant. […] Dieu sait que j’ai voulu établir la vertu à Saint-Cyr, mais j’ai bâti sur le sable. […] Elle applique cela même à la lecture de l’écriture sainte : « Nous ne devons en savoir les termes, disait-elle à une des maîtresses, qu’aufant qu’il le faut pour l’entendre.