XXXIII Elle parut se résigner néanmoins à la seule célébrité littéraire par la publication du roman de Delphine, celle de ses œuvres qui respire le plus de passion. […] Elle y prépara les matériaux de son plus important ouvrage littéraire, le roman poétique de Corinne. […] Tantôt voyage, tantôt roman, le voyage est incomplet, le roman est déclamatoire.
Et la différence artistique est non moins marquée : En ses opéras, Wagner reste librettiste d’opéra, content avec une esquisse de poème au lieu d’un poème développé, avec une ébauche littéraire, hâtée, confuse, incorrecte, un récit de fait-divers, au lieu de la précise et complète analyse du roman ; le spectacle est celui de l’opéra, dialogues d’interlocuteurs qui ne se regardent point, brillants défilés ; enfin, musicien d’opéra, Wagner emploie, — génialement, — une forme étriquée, et, — mélancoliquement, — il renonce aux richesses symphoniques de l’étude passionnelle… Mais, en ses drames, il est poète, avec les subtilités, les grandeurs, et les affinements des purement poètes ; son drame existe, littérairement, comme un roman dialogué ; — et il est le musicien révélateur de l’essence musicale, et son orchestre a appris à exprimer, — clairement (pour la première fois), — les ineffables intimités des âmes. […] Elle nous donne des romans pessimistes, des drames pessimistes, des poèmes pessimistes, des œuvres de critique pessimiste ; et déjà M. […] 4° La Légende de Tristan, d’après les romans du Moyen-Age.
Cette intrigue a le défaut d’un roman, sans en avoir l’intérêt ; et le cinquième acte employé à débrouiller ce roman, n’a paru ni vif ni comique. […] Les romans de Mlle Scudéri avaient achevé de gâter le goût : il régnait dans la plupart des conversations un mélange de galanterie guindée, de sentiments romanesques et d’expressions bizarres, qui composaient un jargon nouveau, inintelligible et admiré. […] Molière fut chargé du sujet de la fable le plus ingénieux et le plus galant, et qui était alors en vogue par le roman beaucoup trop allongé, que La Fontaine venait de donner en 1669.
De même s’il avait un peu de romanesque dans l’humeur, il le devait sans doute à son père, à qui sa belle mine et ses airs de héros de roman avaient valu dans la société le surnom d’Orondate. Cet Orondate ou Oroondate est le principal héros du roman de Cassandre, de La Calprenède.
Taine plus de sévérité dans les jugements contemporains, je dirai qu’ayant connu Stendhal, l’ayant goûté, ayant relu encore assez récemment ou essayé de relire ses romans tant préconisés (romans toujours manqués, malgré de jolies parties, et, somme toute, détestables), il m’est impossible d’en passer par l’admiration qu’on professe aujourd’hui pour cet homme d’esprit, sagace, fin, perçant et excitant, mais décousu, mais affecté, mais dénué d’invention.
Avant cette époque, je ne lisais que des romans ; mais par hasard vos ouvrages me tombèrent dans les mains ; depuis je n’ai cessé de les lire, et n’ai voulu d’aucuns livres qui ne fussent aussi bien écrits et où il n’y eût autant à profiter. […] La première année de son mariage, elle n’avait lu que des romans, en effet, et de ceux qu’on ne lisait plus à cette date en France que dans les provinces, Tirant-le-Blanc en tête : Mme de Sévigné commença à l’en guérir ; Catherine dévora ses Lettres ; puis les œuvres de Voltaire lui tombèrent entre les mains, et dès lors elle mit plus de choix dans ses lectures, trop avide toutefois pour ne pas se jeter aux heures d’ennui sur tout ce qui était à sa portée, Brantôme et Péréfixe indifféremment, l’Histoire d’Allemagne du Père Barre et Platon, le Dictionnaire de Bayle quelle mit deux ans à lire (« Tous les six mois, dit-elle, je coulais à fond un tome »), que sais-je encore ?
Il a fait un joli roman, Mademoiselle de Liron, son seul titre vraiment littéraire : son héroïne n’est pas une héroïne, c’est une fille aimable et sensée qui excelle aux soins du ménage et à la pâtisserie du pays, une campagnarde un peu philosophe qui a aimé et failli une première fois, et qui aimera et cédera encore une seconde ; intéressante et sensible, bien qu’un peu grasse23. […] J'ai fait autrefois, en 1862, dans la Revue des Deux Mondes, un article sur Mademoiselle de Liron, où j'ai rendu pleine justice à ce roman à la fois délicat et réel ; l'article a été recueilli depuis dans le volume des Portraits de Femmes, édtion de 1855.
On fait de la peinture intransigeante, de la statuaire récalcitrante, de la musique insociable, des romans réfractaires, sans pieds ni tête, où les ateliers du haut de Montmartre et les capharnaüms du boulevard Saint-Michel reconnaissent avec exaltation la vie comme elle est, exactement, superbement comme elle est ! […] Voy. notamment les articles sur le Roi s’amuse, Fédora, Un roman parisien (de M.
Sa vie était un roman plus touchant sans doute que ceux qu’elle a écrits. […] ils te désireraient, mais ils ne peuvent t’atteindre. » En ce qui est du roman même, Turgot regrette que l’auteur ait mieux aimé faire une héroïne à la Marmontel, et qui renonce au mariage par un sentiment exagéré de délicatesse, que d’avoir conduit la passion à une conclusion plus légitime et plus naturelle : « Il y a longtemps que je pense, dit-il, que notre nation a besoin qu’on lui prêche le mariage et le bon mariage. » Il voudrait que l’auteur n’eût pas manqué ce sujet-là en terminant, et il lui conseille d’y revenir dans une suite dont il trace le plan lui-même.
Lepitre, qui se chantait sous les murs du Temple, jusqu’au roman d’Irma ou les Malheurs d’une jeune orpheline, histoire indienne, avec des romances, publiée par Mme Guénard en l’an VIII, jusqu’à l’Antigone de Ballanche qui couronne plus noblement cette littérature allégorique et mythologique en 1814. […] Son honneur est de n’avoir à aucun degré laissé la littérature, le roman, le drame, s’introduire dans le sanctuaire, à jamais voilé, de sa douleur.
En ce temps d’opérettes et de romans bâclés à la diable, on se souciait peu de la beauté et de la perfection rêvées. […] C’est un roman par bien des endroits que leur vie littéraire, un roman quelquefois fantasque comme les charmantes épopées d’Alexandre Dumas. […] Ce fut le commencement de son Roman Comique, Le côté grave de l’escapade, c’était qu’il fallait gagner sa vie. […] Seul Alphonse Daudet avait publié ses délicates Amoureuses, mais le roman devait bientôt nous le prendre, en nous laissant un long regret. […] Ce roman, objet de tant de colères et de reculs effarés, elle alla le demander à son auteur et fut assez heureuse pour l’obtenir ; oui, heureuse !
Par contre, le brave Barraquand ne devait jamais être de l’Académie, malgré les nombreux romans dont il était l’auteur, pas plus que le subtil et spirituel Robert de Bonnières. […] Et c’est aussi pour attester ce même sentiment qu’il a voulu, au frontispice de son beau roman les Désenchantées, être représenté coiffé du fez turc. […] Et n’est-ce point là, pour ainsi dire, le sujet d’un beau roman balzacien ? […] Ces restrictions faites, il n’en demeure pas moins la Comédie humaine est une admirable série de romans documentaires, romans, du reste, de mérites assez inégaux et qui présentent certains défauts communs décomposition et de style sur lesquels Faguet s’explique très franchement et très justement. […] Restaient le théâtre et le roman.
Bonnellier, ancien sous-préfet destitué, auteur de plats romans, et qui a débuté récemment comme acteur à l’Odéon, sous le nom de Max, et ces messieurs font des motions ; et ils expliquent comme quoi ils sont catholiques, comme quoi Voltaire est le fils du jansénisme, et autres vérités de cette saveur.
C’est le Sagittaire que je fondai en juin 1900 avec l’appui des poètes romans et des amis de Paul Verlaine.
Il paraît que les romans qu’elle fit plus tard lui étaient nécessaires pour vivre.
Du roman de Renard à Courier, cette besogne de démolition n’a pas chômé.
Ils ont un goût plus sûr, une imagination plus noble : ils ne savent travailler que l’ensemble, et négligent les ornements ; un berger qui se plaint, un vieillard qui raconte, un héros qui combat, voilà pour eux tout un poème ; et l’on ne sait comment il arrive que ce poème, où il n’y a rien, est cependant mieux rempli que nos romans chargés d’incidents et de personnages.
Au surplus, cette chronologie importe peu dans un ouvrage qui est un roman, somme toute, avec la liberté et les agréments du genre. […] Ces deux là ont-ils écrit le moindre roman psychologique, ou d’aventures, ou de mœurs parisiennes ? […] Elle préfère « les saints » Tel romancier profite de l’occasion pour citer ses principaux romans, parus ou à paraître. […] Bien peu de romans ont un tel pouvoir de séduction. […] Observons cependant qu’il se publie et se joue presque quotidiennement des romans ineptes et des pièces insoutenables, sans que personne en tire une condamnation de principe contre l’art du roman ou celui du théâtre.
Dans la longue course, je cause avec Daudet, en marchant, du roman qu’il est en train de faire, et où il a l’intention de placer incidemment Morny. […] Dans une maison qui a l’air d’une vacherie — la vacherie habitée par le colonel Chabert, du roman de Balzac, — je m’adresse à une sorte de paysanne, qui est la portière de Barbey. […] Je me sentais enlevé de mon existence personnelle, et transporté, avec une petite fièvre, dans la fiction de mon roman. […] Adieu le roman. […] Ce métier d’agent de police consciencieux du roman populaire, est bien le plus abominable métier que puisse faire un homme d’essence aristocratique.
Elle ouvre dans leur roman un chapitre nouveau, qui est touchant à force d’absurdité. […] Plus loin : « Je m’en vais faire un roman. […] Et ce fut sa déclaration, le début de leur roman. […] Cécile n’aime pas les romans, ni le romantisme en action. […] Est-ce que vous aimez les romans ?
. — Le Capitaine Fracasse, comédie héroïque, tirée du roman de Théophile Gautier, cinq actes et sept tableaux (1896). — Le Cruel Vatenguerre (1898). — Plus que reine (1899). — Théâtre (1900).
Il aime les jeunes filles, les bons chiens, les cruches, l’herbe, l’eau, les maisons, les jardins, les puits, les coquillages, les coraux, les estampes démodées, les noms d’héroïnes des vieux romans, les Antilles, Paul et Virginie.
. — Almanty ou le Mariage sacrilège, roman (1833). — L’Héroïne de Montpellier, drame (1837).
Certes c’est beaucoup, en ce xixe siècle, d’avoir inauguré, sur toute matière, sur tout sentiment, détachée de toute conviction, de tout enthousiasme, de toute indignation, la rhétorique sceptique du pour et du contre ; d’avoir apporté le ricanement joliment satanique d’un doute universel ; et par là-dessus encore, à la suite de Bossuet, d’avoir été l’adaptateur à notre Histoire sacrée, de la prose fluide des romans de Mme Sand.