Quand fut représenté, en juillet 1894, au théâtre de l’Œuvre, son poème, La Gardienne, il n’était guère connu que des lettrés.
Au point de vue même de leurs idées philosophiques, ils représentent bien les deux courants principaux où la pensée des poètes récents aime à se laisser dériver.
La commedia sostenuta Les acteurs Italiens accoutumés à jouer la comédie improvisée ne laissaient pas de représenter, à l’occasion, la comédie écrite et soutenue, de réciter les œuvres de l’Arioste, de Bibbiena, de Machiavel, de l’Arétin.
Ainsi le représentent avec autorité les dessins ou pastels de Cazals.
En même temps le théâtre d’application représente Antonia, d’Édouard Dujardin.
L’aristocratie y était représentée par un douanier et par la femme d’un régisseur.
David, Homère, Virgile, Le Tasse, Milton et Corneille, ces hommes, dont chacun représente une poésie et une nation, n’ont de commun entre eux que le génie.
Le peuple, qui a l’avenir et qui n’a pas le présent ; le peuple, orphelin, pauvre, intelligent et fort ; placé très bas, et aspirant très haut ; ayant sur le dos les marques de la servitude et dans le cœur les préméditations du génie ; le peuple, valet des grands seigneurs, et amoureux, dans sa misère et dans son abjection, de la seule figure qui, au milieu de cette société écroulée, représente pour lui, dans un divin rayonnement, l’autorité, la charité et la fécondité.
On y représente Abailard, occupé à leur plaire, méprisant toutes les bienséances, remplissant l’univers du bruit de ses amours.
Il étoit d’autant plus facile de le représenter coupable d’impiété, que le public connoissoit déjà sa Relation curieuse de l’isle de Bornéo ; relation qui contient l’histoire d’une étrange guerre civile*.
La petite mine chiffonnée de la mariée, l’action ardente et peu touchante du jeune époux vu par le dos, ces indignes créatures qui entourent la couche, tout me représente un mauvais lieu.
Elle représente le niveau le plus élevé de la culture intellectuelle de chaque époque.
Pour obvier à cet inconvénient, qui frappe de stérilité la biographie que l’auteur du livre dont il est question voulait écrire, non pour Laïs elle-même, mais pour l’honneur de cette chose que Laïs représente dans le monde ancien et Ninon dans le monde moderne, et que nous ne savons comment nommer avec décence, Debay a découvert (nous ne dirons pas qu’il l’a inventé un manuscrit grec dont l’original, trouvé, dit-il, au couvent de Mégaspitron, et confié aux soins de Vietti le Polyglotte, a complètement disparu depuis la mort de ce savant.
À l’heure où elle apparaît dans l’Histoire, Marie-Antoinette y représente toutes les femmes légitimes ; et quand la Révolution la frappe, ce n’est pas seulement une femme, mais c’est le Droit même de la Femme qui tombe frappé et décapité avec elle !
À l’heure où elle apparaît dans l’histoire, Marie-Antoinette y représente toutes les femmes légitimes ; et quand la Révolution la frappe, ce n’est pas seulement une femme, mais c’est le Droit même de la Femme, qui tombe frappé et décapité avec elle !
Il ne s’agit pas ici, bien entendu, des talents du gymnaste intellectuel que l’on appelle un philosophe, ni même de la dorure de bec de la Gloire, qui répète parfois et crie des noms, comme les perroquets, sans rien y comprendre, mais il s’agit des hommes qui représentent pour les avoir réellement exprimées le petit nombre de vérités nécessaires à la vie et à l’honneur de l’esprit humain.
Nous pensons que si on opposait aux droits de l’homme de Rousseau la déclaration des droits de la famille française représentée par le Père, ceci nous infuserait un sang nouveau dans les veines, et que le pouvoir politique bénéficierait, à l’instant même, car le Notre Père ne s’adresse pas qu’à Dieu.
Dans cette vaste constitution, il sera juste de voir figurer un syndicat chargé de représenter chaque profession au sein de la société générale ; de surveiller officiellement l’éducation des apprentis dans le ressort de chaque groupe industriel ; de juger tous les différends des fabricants entre eux ou les différends des chefs d’ateliers avec les ouvriers, afin que le moindre oubli des lois de l’humanité de la part du premier envers le dernier soit frappé d’une réprobation générale et flétri par le stigmate du déshonneur ; de veiller à l’exécution de la loi constitutive librement consentie et à la distribution des secours accordés aux travailleurs pauvres et nécessiteux sur la caisse de la communauté, qu’alimenteront les versements pécuniaires et fixes de tous les associés ; de blâmer, de condamner à une amende quelconque, et même au besoin d’exclure de l’association, tel fabricant ou chef d’atelier qui, par une production mauvaise ou quelque autre délit commis, soit envers les ouvriers soit envers les acheteurs, compromettrait les intérêts moraux ou matériels de toute une industrie. » Certes !
Au milieu de ces enivrements, car la niaiserie a quelquefois aussi son ivresse, l’Académie française, qui n’a pas cependant la réputation de représenter les grandes hardiesses et les fougueuses initiatives, eut la bonne idée de poser devant l’opinion une question dégrisante, une question d’histoire.
Il y a là une comtesse polonaise, un gentilhomme portugais, un prince russe, un colonel suisse, un conseiller aulique allemand, un abbé espagnol, un géologue suédois, un agronome hollandais, un commerçant de Boston, un touriste anglais, et enfin (quelle jolie et patriotique manière de représenter la France !)
Littérairement, il représente, dans l’état actuel de sa pensée et de ses ouvrages, cette espèce d’hommes du monde charmants — et même brillants — qui ne sont pourtant que les seconds pour les femmes.
Ce que nous disons de la Géographie des Grecs se représente dans celle des Latins.
La loi reconnaissant libre quiconque naissait dans la cité ; sous de telles circonstances, le droit naturel changea de dénomination ; dans les aristocraties, il était appelé droit des gens, dans le sens du latin gentes, maisons nobles [pour lesquelles ce droit était une sorte de propriété] ; mais lorsque s’établirent les démocraties, où les nations entières sont souveraines, et ensuite les monarchies, où les monarques représentent les nations entières dont leurs sujets sont les membres, il fut nommé droit naturel des nations.
On bâtissait des églises très sombres, décorées de figures épouvantables et touchantes comme en font les petits enfants quand ils s’efforcent de représenter des hommes et des animaux. […] Seulement des fausses barbes pour représenter les hommes. […] Un soir, voilà une quinzaine d’années, je vis un vieux tragédien de l’Odéon qui, le front ceint du bandeau royal et le sceptre à la main, représentait Agamemnon. […] Paul Bourget nous représente M. […] On peut se le figurer, jeune, d’après un portrait à l’eau-forte où il s’est représenté un crayon à la main, sous une architecture à la Piranèse.