Chapelain obtiendra toujours l’estime de quiconque aimera la Religion, & le ton qui convient à la Chaire.
Le Professeur n’y opposa que la modération & le mépris, & il proposa pour le prix de l’Université, cette vérité si aisée à démontrer, que la Philosophie de nos jours n’est pas moins ennemie des Rois que de la Religion.
Autant qu’il nous est permis d’en juger, ceux de sa profession y reconnoîtront un Militaire versé dans les opérations de la Guerre, & tout le monde un Citoyen plein de respect pour la Religion, d’amour pour son Prince, & de zele pour l’humanité.
La Décade, qui allait tout à l’heure devenir impossible, représentait cette philosophie dans ce qui lui restait d’ardeur non découragée et de prosélytisme, dans son ensemble systématique et ses doctrines générales, et embrassait à la fois la politique, la religion, l’idéologie, la littérature. […] … Vous y parlez de la religion ! […] … Un homme pourra être l’opprobre de la littérature et se constituer le soutien de la religion ; et les amis de la religion applaudiront ! […] Du moins, si la sensibilité de Mme Guizot se subtilisait, s’endolorissait, pour ainsi dire, de plus en plus, sa religion en s’étendant n’eut jamais de ces inquiétudes qui, trop souvent, l’accompagnent au sein des âmes tendres ou graves.
Bacchus, dans sa gloire mythologique et mystique, n’égalera jamais la grandeur auguste que le Soma révèle dans cette religion primitive. […] Ce qui caractérise la religion de Bacchus, c’est qu’elle est aussi profonde qu’étendue, qu’il y en a autant en terre qu’au dehors, que ses cryptes basses égalent et répètent la hauteur de ses constructions. […] L’Orphisme puisait, en partie, ses doctrines dans le répertoire chaotique des vieilles religions orientales. […] L’inceste était le rêve de ces immondes religions d’Asie ; la caverne de Loth semble l’officine où leurs théogonies s’élaborent. […] La cuve des vendanges qu’il eut pour berceau devient une sorte de chaudron magique où chaque superstition vient jeter son philtre, chaque religion un fragment d’idole, chaque Mystère un rite impur ou sanglant.
Sainte-Beuve Boulay-Paty était un vrai poète, c’est-à-dire qu’il était cela et pas autre chose ; il avait le feu sacré, la religion des maîtres, le culte de la forme ; il a fait de charmants sonnets dont je comparais quelques-uns à des salières ciselées, d’un art précieux ; mais les salières n’étaient pas toujours remplies ; il avait plus de sentiment que d’idées.
PRIVAT DE FONTANILLES, né à Tarascon, publia, en 1750, un Poëme Epique en dix Chants, sous le nom de Malthe ou l’Isle Adam, dont la Religion est l’action principale.
On jugera toujours par ses Vies des Solitaires d’Orient, ses Lettres spirituelles, la Comédienne convertie, la parfaite Religieuse, la Vierge chrétienne, &c. en un mot par tous ses Ouvrages, qu’il eût été capable de donner plus d’exactitude & plus de perfection à son style, s’il se fût autant occupé de sa réputation littéraire, que du désir de faire servir sa pieuse industrie à inspirer l’horreur du vice, l’amour de la Religion & de la vertu.
Ses Ouvrages annoncent une imagination vive, un esprit facile, une Littérature étendue, un zele ardent pour la défense de la Religion.
Elles ont pour objet les mœurs, la Religion, & la description des pays de plusieurs peuples, soit de l’Asie, soit de l’Amérique.
Il y donne une idée assez étendue de l’Histoire Naturelle de ce pays, des Moeurs, de la Religion, du Gouvernement, & du Commerce de ses Habitans.
Marin, un grand respect pour la Morale & la Religion », sont autant de traits dignes d’éloges, auxquels l’Auteur de l’Année Littéraire paye un juste tribut.
La religion, la société, la nature ; telles sont les trois luttes de l’homme.
Elles se sont nourries des religions orientales. […] En ce temps-là l’histoire n’avait pour lui de sens et de poésie que vue du haut de la monarchie et de la religion. […] Uniquement par haine de la religion catholique. […] Il subornait la sensibilité au profit d’une irréligion qui épousait les contours de la religion. […] La vie intellectuelle des maîtres de Saint-Julia se concentrait sur la religion.
On commença par toute la France, dit un des biographes de Rabelais47, à chercher le sens caché de ces livres de « haute graisse, légers au pourchas et hardis à la rencontre », que Rabelais compare à de petites boîtes « peintes au-dessus de figures joyeuses et frivoles, et renfermant les fines drogues, pierreries et autres choses précieuses. » Ce fut à qui romprait « l’os rnedullaire », pour y trouver « doctrine absconse, laquelle », disait Rabelais, « vous revelera de très-hauts sacrements et mystères horrifiques, tant en ce qui concerne nostre religion qu’aussi l’estat politique et vie oeconomique48. » Cette recherche mécontenta les catholiques ; Rabelais ne leur avait rien épargné de ce qui pouvait se dire, jusques au feu exclusivement ; elle désappointa les partisans des idées nouvelles, que Rabelais n’attaquait pas, mais qu’il défendait encore moins. […] Cette absolution le relevait de toutes ses fautes ; elle lui permettait de rentrer dans le monastère de Maillezais, et d’exercer, avec la permission de son supérieur, et sans rémunération, l’art de la médecine « jusqu’à l’incision et la brûlure exclusivement. » Les termes mêmes de la bulle, qui louaient son zèle pour la religion et les lettres, sa probité et ses bonnes mœurs, rendaient vaines toutes les accusations contre sa vie passée. […] Telle fut la conduite de Rabelais dans les querelles de religion. […] Il serait plus téméraire d’affirmer qu’il n’a point été touché des lumières de la religion naturelle.
Bopp, ou les Religions de l’antiquité de M. […] Et pourtant il y aurait à en extraire une foule de données précieuses pour l’histoire des religions comparées. […] Quand je m’interroge sur les articles les plus importants et le plus définitivement acquis de mon symbole scientifique, je mets au premier rang mes idées sur la constitution et le mode de gouvernement de l’univers, sur l’essence de la vie, son développement et sa nature phénoménale, sur le fond substantiel de toute chose et son éternelle délimitation dans des formes passagères, sur l’apparition de l’humanité, les faits primitifs de son histoire, les lois de sa marche, son but et sa fin ; sur le sens et la valeur des choses esthétiques et morales, sur le droit de tous les êtres à la lumière et au parfait, sur l’éternelle beauté de la nature humaine s’épanouissant à tous les points de l’espace et de la durée en poèmes immortels (religions, art, temples, mythes, vertus, science, philosophie, etc.), enfin sur la part de divin qui est en toute chose, qui fait le droit à être, et qui convenablement mise en jour constitue la beauté. […] La morale, la poésie, les religions, les mythologies, tout cela n’a aucune place, tout cela est pure fantaisie sans valeur.
Wagner a toujours reconnu les liens qui unissent l’Art à la Religion ; il n’a jamais outrepassé les limites qui les séparent. En 1864, donc précisément au moment où il écrivait Parsifal, Wagner dit : « dans le domaine apparemment si éloigné de la religion, je n’ai jamais cherché, en vérité, que mon art … » (VIII, 8) ; en 1850 il avait dit la même chose (III, 77) ; et en 1880 il répète : « si on me demandait ; voulez-vous créer une religion ? […] Mais, dans cette même brochure de 1864, État et Religion, Wagner indique aussi la note caractéristique de l’œuvre qui l’occupait, de Parsifal ; plus tard, en 1882, il revint à ce sujet et rendit son intention indubitable.
Que pensait encore l’écrivain de l’avenir promis aux religions, à la France, à l’humanité ? […] Mais il n’est pas de ceux qui, par dépit, par impuissance, se rejettent vers les vieilles religions. […] Se laisse-t-il entraîner par la religion ou même par la superstition de la rime riche ? […] N’y a-t-il pas une histoire des sciences, du droit, des religions, de toutes les formes de l’activité humaine ? […] Une attaque indirecte contre tous les fondateurs de religion.
Abauzit réunissoit les qualités qui font le bon citoyen, & qu’il n’a jamais prétendu porter atteinte aux loix fondamentales de la Religion.
On instruira beaucoup plus utilement les hommes, & on remplira plus certainement les vûes de la Religion, en leur apprenant à réprimer l’esprit de dispute, à respecter les dogmes, à pratiquer la morale évangélique, qu’en employant toutes les ressources de la Logique à établir des systêmes qui peuvent bien rendre les hommes pointilleux, mais rarement meilleurs.
De tels Ouvrages sont les sources où les jeunes gens devroient aller s’instruire : ils y apprendroient à connoître les vrais principes, & à se défier des nouvelles doctrines qui gâtent tout, en matiere de Littérature, ainsi qu’en matiere de Religion.
Grisset, plusieurs Livres de piété, comme l’Année du Chrétien, l’Exercice de Piété pour la Communion, &c. qui prouvent autant la diversité de ses talens, que son zele pour la Religion.
On dit que la mort l’a empêché d’exécuter le plan de défense de la Religion, dont Pascal a laissé les riches matériaux.
Presque toutes les parties des Belles-Lettres ont été de son ressort ; l’Histoire, la Politique, la Morale, la Religion, l’Art de traduire en Vers & en Prose, le genre romanesque, la Comédie, la Poésie légere, exercerent tour à tour sa plume, & ses Ouvrages eurent le plus grand débit.