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2415. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286

., ne sont entendus que d’une poignée de gens : le littérateur, l’orateur, s’adressent à l’univers, À l’Académie française, nous regardions les membres de celle des sciences comme nos valets, etc. » Maury aimait fort, en causant, ces sortes d’expressions, valet, gredin.

2416. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. Anecdotes. » pp. 123-144

Mais quel fut l’étonnement, le regret et un peu le remords de cette folâtre jeunesse, y compris la soi-disant dame, assise à un coin de la cheminée, de voir M. de La Harpe, en entrant, ne regarder à rien et se mettre simplement à genoux pour faire sa prière, une prière qui se prolongea longtemps !

2417. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le comte-pacha de Bonneval. » pp. 499-522

Je vous jure que, si je ne regardais que moi, la mort me semblerait une ressource à laquelle tous mes désirs auraient recours.

2418. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241

Il a bien de l’esprit, mais il en veut avoir ; il se pose, il se regarde, il se mire, il déplaît.

2419. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282

Parmi les études qu’il conseille non pas dans son Traité, mais dans les lettres qu’il écrivait à ceux qui le consultaient, Rollin, si timide à tant d’égards, n’excluait pourtant ni la physique, ni les arts, ni l’agriculture : Je désire fort, par exemple, disait-il, qu’on apprenne aux enfants mille choses curieuses pour la nature et pour les arts, ce qui regarde les métaux, les minéraux, les plantes, les arbres, les fourmis, les abeilles, etc.

2420. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

Mon zèle me fit, dans ces commencements, regarder cette occupation avec dépit, et comme un mauvais présage de ce qui arriverait dans la suite ; et je fis réflexion qu’on avait bien raison de dire qu’il était presque impossible de changer la nature, quand elle avait une fois pris sa pente.

2421. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — I. » pp. 414-435

Dites-moi, je vous prie, pourquoi vous voulez, dans une chose établie, intervertir l’ordre reçu, pourquoi vous ne regardez pas une note de gratification arrêtée par le roi dans la forme ministérielle comme un titre suffisant, pourquoi vous voulez surcharger le ministre de Paris de lettres de notifications pour des objets minimes, enfin pourquoi vous vous choquez de ce qui oblige les autres ?

2422. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »

Bien plus, quand nous pensons à ce que nous ne voulons pas faire, à ce que nous déclarons énergiquement ne pas vouloir, l’acte d’attention par lequel nous pensons la chose est déjà un premier et provisoire consentement ; nous consentons à la regarder, sinon à l’exécuter ; nous entrons en pour parler avec elle.

2423. (1899) Esthétique de la langue française « Le cliché  »

On n’enseigne pas à regarder, mais à écouter ; il semble que les enfants ne devraient avoir des yeux que pour lire, des yeux postiches qu’ils remettraient dans leur poche, la leçon sue, comme le professeur, ses lunettes.

2424. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »

Or, comme nous ne pouvons atteindre les phénomènes que par l’intermédiaire du milieu, si ces phénomènes vitaux sont en dehors de tout milieu et indépendants de lui, nous ne pouvons agir sur eux par aucun moyen : nous ne pouvons que les regarder, sans y toucher, sans les modifier.

2425. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

Il faut savoir regarder, comprendre et sentir pour être un écrivain, mais cela ne suffit pas.

2426. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314

Restaut, peuvent être regardées comme des décisions quoiqu’il les propose avec la modestie d’un homme qui ne donneroit que des conjectures.

2427. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

Je les regardai de tous mes yeux : ils causèrent ensemble pendant près d’un quart d’heure, avec une singulière volubilité ; puis la vieille disparut à l’angle d’une rue mal famée, — et mon compagnon me revint, guilleret, ricanant, sautillant presque.

2428. (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général

Faut-il s’étonner après cela que l’éloquence de la chaire soit regardée comme un mauvais genre par un grand nombre de gens d’esprit, qui confondent le genre avec l’abus ?

2429. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139

Car, puisque les grandes questions étaient délaissées et qu’on voulait à tout prix les amusettes de la biographie, puisqu’on voulait regarder comment grimaçaient les flancs de cette Coupe de colère creusée assez profond par le Tout-puissant Potier pour que celle qu’il y versait couvrît et submergeât le monde, pourquoi l’auteur d’Attila n’a-t-il pas insisté sur ses vices ?

2430. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

Ce serait se tromper, si on le disait, quand on y regarde.

2431. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

On n’a pas voulu regarder dans quelles sources d’inspiration, méprisées par la génération présente, un poète du xixe  siècle avait eu la hardiesse d’aller puiser, et quelles beautés d’expression et de sentiment il en avait rapportées.

2432. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »

Ils sont dès à présent assez engagés dans les institutions publiques pour qu’on puisse les dire portés, non pas seulement par quelques individus, mais par la masse des peuples mêmes ; l’idée de l’égalité telle que nous l’avons définie, postulant la valeur de l’individualité en même temps que celle de l’humanité, demandant par suite qu’on tienne compte des différences en même temps que des ressemblances des hommes, peut être à bon droit regardée, dans nos sociétés occidentales, comme une idée sociale réelle.

2433. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »

Laisse-moi regarder ton éclatante lumière ; et que mon âme, saisie d’un pur enthousiasme, soit digne de te contempler !

2434. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Je sais qu’on regarde cette puissance comme un attribut de la divinité… Si cela est, apprenez, monsieur, à me respecter dorénavant comme une divinité… Car, moi qui vous parle, moi qu’on ne peut pas même placer dans la classe des gens médiocres, eh bien ! […] Il en a plusieurs en vue, — trois ou quatre à la fois, — mais qui croirait que les mères de ces demoiselles « regardent sa bourse plus que sa figure » ? […] Spuller ; « il n’a point changé », trop raide, au surplus, et trop cassant même pour être capable de changement ; et dans ses « variations » ou dans ses contradictions », il suffit qu’on y regarde assez attentivement pour ne voir enfin « qu’évolution ». […] et que, dans l’amour masculin, il entre, si l’on y regarde bien, tant de mépris ou tant de dédain pour celles qui en sont l’objet ? […] Renan, se contentèrent toujours d’une justice assez boiteuse dans le gouvernement de l’univers. » Et même, si l’on veut bien y regarder d’un peu près, il ne paraît pas, qu’à moins de les atteindre elles-mêmes, l’iniquité les ait jamais profondément émues.

2435. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Malherbe »

Regardons-le de près ; donnons-nous le sentiment bien vif de tous ses mérites. […] L’honnête conseiller avait cru devoir prendre, à cette occasion, un visage de circonstance, « pour un deuil, disait-il, qui regardait tous les gens de bien »

2436. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

La forme que vous savez donner à votre charité implique que vous regardez le pauvre comme étant moralement votre égal et comme n’étant pas incapable de le devenir même socialement. […] Il me semble d’abord qu’il est le seul de sa bande qui écrive encore plus pour son plaisir que pour celui des autres ; et que cet esprit, qui plaît si naturellement, ne sacrifie que peu, si l’on y regarde de près, au désir de plaire.

2437. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XI : Distribution géographique »

Si nous gravissons les pics élevés des Cordillères, nous trouvons une espèce de Viscache alpestre ; si nous regardons les eaux, nous ne trouvons point le Castor ou le Rat musqué, mais le Couïa ou Coypu (Myopotamus) et le Cabiai (Hydrochœrus Capybara), Rongeurs de types américains. […] Il suit de là que, si l’on compare les êtres vivants des régions tempérées du Nouveau Monde et de l’Ancien, l’on trouve très peu d’espèces identiques, bien qu’un plus grand nombre cependant qu’on ne l’avait cru d’abord, ainsi que l’a dernièrement démontré Asa Gray ; mais on trouve dans chaque grande classe des formes que certains naturalistes regardent comme de simples races géographiques et que d’autres considèrent comme des espèces distinctes, et de plus une armée de formes proche-alliées ou représentatives que tous les naturalistes classent comme spécifiquement distinctes.

2438. (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146

Et, pour regarder la poésie sous cet angle, nous ne pouvons admirer entièrement les écrivains du xixe  siècle, qui ont substitué le pittoresque à la pensée pure, la peinture et la musique à la littérature, et qui ont dirigé les efforts littéraires dans cette voie néfaste qui devait aboutir aux aberrations de l’Instrumentisme et du Magnificisme. […] la croix de ton père est là qui te regarde, La croix du vieux soldat mort dans la vieille garde… (Regard jeté dans une mansarde).

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