La substitution va plus loin, et les chiffres, substituts des choses, reçoivent eux-mêmes des substituts qui sont des lettres.
La conclusion de tout ceci, c’est qu’il faut se proposer de parler proprement et justement ; qu’il ne suffit pas même que les figures soient le produit spontané de l’esprit ; qu’il faut encore exercer sur ce que l’on écrit un contrôle sévère, et ne recevoir aucune métaphore, aucune figure d’aucune sorte, que lorsqu’on sent qu’elle est dans la circonstance l’expression propre, adéquate de la pensée, lorsqu’elle apparaît comme véritablement et rigoureusement nécessaire.
On n’aperçoit pas où en était le latin populaire quand la Gaule le reçut, ni ce qu’en firent ces bouches et ces esprits de Celtes pendant les siècles de la domination romaine : on ne peut mesurer à quel point les habitudes intimes et comme l’âme de la langue celtique s’insinuèrent dans le latin gallo-romain.
J’abandonne ses descriptions : elles sont décidément pompeuses ou coquettes, frelatées surtout, et enveloppant la vérité scientifique de lieux communs littéraires, de formes nobles ou d’idées morales ; les animaux reçoivent des sentiments généreux ou vicieux, tout comme dans les Fables de La Fontaine.
Son style même, ample, aisé, frais et plein, ne se recommande ni par une finesse ni par un éclat extraordinaire, mais par des qualités qui semblent encore tenir de la bonté et lui être parentes… George Sand a été une matrice pour recevoir, un peu pêle-mêle, les plus généreuses idées.
Presque toujours l’intolérance est un legs du passé ; elle s’exerce en vertu d’opinions qu’on a reçues et qu’on oublie de contrôler.
Elle fut reçue avec de grands applaudissements par une partie des spectateurs, et excita de la rumeur dans l’autre.
Qui pourroit n’être pas révolté de le voir recueillir soigneusement les éloges qu’il a reçus de M. de Voltaire dans des Lettres particulieres ; de lui entendre répéter, au sujet de son Eloge de Fénélon, que c’est-là le style des Grands Maîtres , que c’est le Génie du grand Siecle passé, fondu dans la Philosophie du Siecle présent ; &, au sujet de sa Mélanie, que l’Europe attendoit cette Piece avec impatience ?
Je reçus de lui la Forêt bruissante ; j’y découvris les flammes bouillantes d’un homme nouveau en formation.
Tout ce jour-là, nous ne marchons pas, nous courons… Nous allons remercier Janin qui nous reçoit rondement, avec un gros sourire jovial, nous examine, nous presse les mains, en nous disant : « Eh bien !
Son livre, néanmoins, parut un attentat contre les idées reçues en Italie.
Consacrés par les siècles, ces poèmes ont reçu du temps une espèce de sainteté qui justifie le parallèle et écarte toute idée de profanation.
Il réussit surtout à peindre les mœurs, et il avait reçu quelque chose du génie de Théophraste et de La Bruyère.
Il est possible que la somme de talents départie aux auteurs du dix-huitième siècle, soit égale à celle qu’avaient reçue les écrivains du dix-septième201.
Pourquoi faut-il, mon ami, que les accusations soient écoutées avec tant d’avidité, et les apologies reçues avec tant d’indifférence ?
Ces premieres idées qui naissent dans l’ame lorsqu’elle reçoit une affection vive et qu’on appelle communement des sentimens, touchent toujours, bien qu’ils soient exprimez dans les termes les plus simples.
Les enfans ne sont contraints, ils ne sont gênez que durant un temps, par l’éducation qu’ils reçoivent en conséquence de leur naissance morale ; mais les inclinations qu’ils ont, en conséquence de leur naissance physique, durent plus ou moins vives, aussi longtemps que l’homme même.
Vous mettez tout le monde en droit de leur faire leur procès, même sans rendre aucune raison de son jugement, au lieu que les autres sçavans ne sont jugez que par leurs pairs, qui sont encore tenus de les convaincre dans les formes avant que d’être reçus à prononcer leur condamnation.
Je crois, en effet, ces sortes de défauts moins fréquents dans ses chefs-d’œuvre ; mais trop souvent encore y pourrait-on relever des pages comme celle-ci, qui est d’Indiana, son premier livre célèbre : « Raymond, cédant à la fatigue, s’était endormi profondément, après avoir reçu fort sèchement sir Ralph, qui était venu prendre des informations chez lui.
Mais une intelligence tendue vers l’action qui s’accomplira et vers la réaction qui s’ensuivra, palpant son objet pour en recevoir à chaque instant l’impression mobile, est une intelligence qui touche quelque chose de l’absolu.
puisque tu avais auprès de toi une épouse qui t’adorait, tu as reçu les honneurs qui étaient dus à ta cendre ; cependant moins de larmes ont coulé sur ta tombe, et tes yeux, en se fermant, ont désiré quelque chose.
Les plébéiens qui reçurent alors le domaine bonitaire des champs que les nobles leur avaient assignés, et qui furent dès lors sujets à des charges non-seulement personnelles, mais réelles, durent être désignés les premiers par le nom de mancipes, lequel resta ensuite à ceux qui sont obligés sur biens immeubles envers le trésor public.
Nous croyons aujourd’hui au progrès indéfini à peu près comme on croyait jadis à la chute originelle ; nous recevons encore d’en haut nos opinions toutes faites, et l’Académie des sciences tient à beaucoup d’égards la place des anciens conciles. […] Nous le recevons dans notre esprit par la foi, et la foi est toujours suspecte. […] Autour de cette idée centrale se reforme la doctrine spiritualiste Un être si noble ne peut pas être un simple assemblage d’organes ; il y a en lui quelque chose de plus que la matière ; les impressions qu’il reçoit par les sens ne le constituent pas tout entier. « Je ne suis pas seulement un être sensitif et passif413, mais un être actif et intelligent, et, quoi qu’en dise la philosophie, j’oserai prétendre à l’honneur de penser. » Bien mieux, ce principe pensant est, en l’homme du moins, d’espèce supérieure. « Qu’on me montre un autre animal sur la terre qui sache faire du feu et qui sache admirer le soleil.
« Et toi, maintenant », lui dit-elle après avoir reçu toutes ses instructions, « dis-moi comment je dois en agir avec toi, fils unique de mes maîtres, qui seras mon maître aussi. » XVII Au moment où elle parlait ainsi, ils arrivaient tous deux auprès du poirier. […] J’aurais pourtant voulu recevoir un meilleur présage. Mais arrêtons-nous un moment, afin que tes parents ne te reprochent pas de leur amener une fille boiteuse et d’être un hôte peu intelligent.” » XVIII Cependant le père, la mère, le pharmacien et le pasteur, après avoir donné et reçu les renseignements les plus touchants sur la perfection de cœur de la belle étrangère, abrégeaient l’heure à table dans les entretiens les plus émus et les plus édifiants.