Peut-être que, dans les premières dynasties, l’empire n’étant pas si étendu, le gouvernement déclinait un peu de cet esprit ; mais aujourd’hui, cela n’est pas. » XV Même légèreté et même ignorance dans la plupart des jugements portés par l’auteur sur les mille nations qu’il passe en revue devant lui pour donner l’intelligence de l’esprit de leurs lois.
Par là il s’achemina vers la poésie philosophique ; il y fut poussé par une influence générale qui porta tous les nobles esprits de ce temps à souffrir, à espérer, à vivre enfin pour l’humanité tout entière : un large courant d’amour social se répandit après 1830 dans la littérature.
Anatole trouvait dans la misère les coudées franches de sa nature, la libre expansion, l’occasion de développement de goûts inavoués qui portaient ses familiarités vers les inférieurs etc.
Au point de vue de la création indépendante de chaque être organisé et de chaque organe spécial, n’est-il pas incompréhensible que des Organes rudimentaires, tels que les dents fœtales du Veau, ou les ailes plissées qu’on observe sous les élytres soudées de quelques Coléoptères, portent ainsi fréquemment le caractère de la plus complète inutilité ?
Laissée à elle-même, et telle qu’elle se présente à l’examen de la raison, une œuvre, quelle qu’elle soit, n’a rien de poétique ; elle n’est qu’un tissu de jugements, et l’on sait bien que tout jugement, même porté sur des choses concrètes, est abstraction, que toute abstraction est prose. […] Le voici : " enfin Edwin (pressé de se convertir au christianisme), se décida à porter la question devant un grand conseil.
Siméon Pécontal : Il naîtra sur un lit de chaume, Et celle qui l’aura porté, Ce roi du céleste royaume, Gardera sa virginité ; Car, à travers sa chaste mère, Passera l’enfant radieux... […] Paris par Victor Hugo Ne vous attendez pas, de notre part, à ce qu’on appelle « une critique » du nouveau livre du plus grand Poète Français ; nous sommes, en effet, de ceux-là qui vivent dans une incurable ignorance de cette Justice et de ces juges : la Critique, les Critiques, — et qui, en définitive, ne s’en portent peut-être pas plus mal.
Leur éloquence est le débat de leur assemblée publique, où ils portent la rudesse de leurs mœurs violentes et où les brutalités du geste et du poing fermé suppléent à ces belles violences morales que les grands orateurs de l’Europe antique ou moderne exercent à l’aide de la persuasion et de la logique sur les hommes d’élite rassemblés pour chercher, en commun, la raison et le droit des choses.
. — Bon nombre d’entre eux accepteront, même, d’être, au milieu de ma patrie, les représentants d’une nation vaincue par la mienne et saignante encore, et, au nom de l’Esprit-Humain, sourds aux toasts environnants portés contre leur pays, auront la magnanimité de m’acclamer.
Les considérations précédentes nous ont rendu assez familier le tempérament spécial de Beethoven pour que nous comprenions aisément ses goûts au sujet de l’opéra, et cette aversion qui le portait à refuser, avant tout, la composition d’un opéra sur un livret de tendances frivoles.
Ce double message est porté et reporté par ces divins messagers qui rappellent les colombes grecques de Vénus, établissant ainsi, par leurs voix modulées et harmonieuses, une secrète confidence entre les cœurs des deux amants.
Au lieu même de donner à son fils naturel un précepteur ordinaire et pris au hasard, comme tant de pères en usent avec un fils légitime qui doit porter leur nom, il engagea le célèbre Gassendi à se charger de l’instruire.
Elle l’envoie porter ses dernière propositions. […] Les mignons jouent aux échecs et au bilboquet, naturellement ; et nous apprenons en moins d’une page, tant ce dialogue est instructif, que les bilboquets se portaient dans des escarcelles ; que les Gelosi, des comédiens italiens, ont obtenu la permission de représenter des Mystères à l’hôtel de Bourbon, et que cela coûte quatre sous par personne ; que l’on vient de poser la première pierre d’un pont « qu’on appellera le Pont-Neuf », et que le roi a abandonné les fraises goudronnées pour prendre les collets renversés à l’italienne… Et les « Vive Dieu ! […] Vous savez, par expérience, ce qui fait souffrir, et tous vos coups porteront. […] C’est que je suis très porté pour les filles ! […] Peut-être a-t-il voulu dire que, l’art consistant dans une certaine représentation des choses, représentation dont la valeur est tout à fait indépendante du jugement que nous pourrions porter sur elles au nom de la moralité, l’artiste doit toujours commencer par écarter ce souci proprement moral ; et l’esprit critique (qu’il agisse consciemment ou non) ou, si vous voulez, l’ironie est nécessaire pour cela.
La réponse négative que vous y avez faite et le motif qui vous l’a inspirée sont, comme tout ce que vous faites, marqués au coin de la sagesse et de la vertu ; mais je vous avoue, mon aimable voisine, que les jugements que vous portez sur la conduite de la personne (Margency) me paraissent bien sévères ; et je ne puis vous dissimuler que, sachant combien sincèrement il vous était attaché, loin de voir dans son éloignement un signe de tiédeur, j’y ai bien plutôt vu des scrupules d’un cœur qui croit avoir à se défier de lui-même ; et le genre de vie qu’il choisit à sa retraite montre assez ce qui l’y a déterminé.
Paul Voilà précisément l’équivoque qui rend si dangereux le coup de botte porté par Thibaudet dans cet assaut courtois.
Quant à l’expression de la passion sur les figures, il n’eut point à la chercher : il la portait dans son âme ; il était tout passion, mais comme il convient à l’art quelconque, passion pensive, quoique pathétique, passion qui reste belle dans le supplice, et qui, en se possédant et en se contemplant elle-même, devient spectacle pour les regards de Dieu et des hommes.
« Charles R. » « La comtesse d’Albany (car elle continua de porter ce nom) profita bientôt de sa liberté pour quitter Rome ; mais, n’osant pas encore braver l’opinion publique au point de se retrouver avec Alfieri dans quelque ville d’Italie, elle lui donna rendez-vous en Alsace.
En saisissant peu à peu ce système par toutes ses branches dans une lecture plus réfléchie, je m’arrêtai pourtant moins d’abord à l’examen direct de cette doctrine, qu’à son rapport avec le caractère de celui dont elle portait le nom, et sur le portrait que vous m’aviez fait de lui, ce rapport me parut si frappant, que je ne pus refuser mon assentiment à son évidence.
Non moins que les précédents, il a contribué à porter le prestige intellectuel et moral de la France jusqu’aux extrêmes limites du monde civilisé… C’est aussi le siècle de la science, des plus grandes inventions et de la découverte du continent africain… Sans doute, le progrès ouvre bien des abîmes, comporte une énorme rançon, mais n’est-ce pas, comme le disait Jaurès, l’honneur de l’homme que de chercher à gravir les plus hautes cimes, au risque même d’y être foudroyé ?
Si Wagner a fait ce drame si rapidement, c’est qu’il le portait dans son esprit depuis plusieurs années et qu’il était arrivé à maturité.
Toute vie, toute action est une divination consciente ou inconsciente : « Devine, ou tu seras dévoré. » La plante même, dont la tige lentement croissante monte vers le ciel pour y trouver la chaleur et la lumière, compte sur le soleil et sur ses rayons d’aujourd’hui, pressent son retour futur : la croissance de la plante est une induction qui s’ignore, une inconsciente anticipation de l’avenir, une affirmation en acte que ce qui a été sera, que le soleil qui s’est levé aujourd’hui se lèvera demain, que les phénomènes de la nature ont des raisons constantes, qui font qu’on peut y vivre, grandir, fleurir et porter fruit.
Dans un sentiment de hauteur et de femme du monde, elle se plaignait spirituellement, ce matin, d’avoir à partager avec de pareilles femmes, la société, la pensée de ses amis, d’hommes comme Sainte-Beuve, Taine, Renan, lui volant vingt minutes, lorsqu’ils dînaient chez elle, pour aller les porter chez cette fille.
Sur ce bureau se voient un buvard en maroquin blanc, dont se détache le relief d’un M en bronze doré ; un encrier formé par une boule en cuivre, porté par un aigle argenté ; un coupe-papier en bois de santal, aux incrustations de nacre ; de grands ciseaux dans une gaine de maroquin blanc ; un petit agenda disant la date du mois ; un petit chronomètre disant l’heure du jour.
Ils portent toutes les couronnes, y compris celle d’épines.
Je me porte beaucoup mieux que je ne me suis jamais porté : j’ai une espèce de cheval qui me porte aussi très-bien, quoi qu’il soit vieux et usé. […] Je suis porté à le croire.