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2187. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »

parce qu’une conspiration, un homme, peuvent s’emparer tout à coup de la citadelle d’un petit État, et par cela seul changer la forme de son gouvernement, tandis qu’il n’y a qu’une opinion qui remue à la fois trente millions d’hommes, que tout ce qui n’est produit que par des individus, ou par une faction qui n’est point ralliée au mouvement public, est étouffé par la masse qui se porte sur chaque point.

2188. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre II. Deuxième élément, l’esprit classique. »

Toute la littérature classique porte l’empreinte de ce talent ; il n’y a pas de genre où il ne pénètre et n’introduise les qualités d’un bon discours  Il domine dans les genres qui, par eux-mêmes, ne sont qu’à demi littéraires, mais qui, grâce à lui, le deviennent, et il transforme en belles œuvres d’art des écrits que leur matière semblait reléguer parmi les livres de science, parmi les instruments d’action, parmi les documents d’histoire, traités philosophiques, exposés de doctrine, sermons, polémique, dissertations et démonstrations, dictionnaires mêmes, depuis Descartes jusqu’à Condillac, depuis Bossuet jusqu’à Buffon et Voltaire, depuis Pascal jusqu’à Rousseau et Beaumarchais, bref la prose presque tout entière, même les dépêches officielles et la correspondance diplomatique, même les correspondances intimes, et, depuis Mme de Sévigné jusqu’à Mme du Deffand, tant de lettres parfaites échappées à la plume de femmes qui n’y songeaient pas  Il domine dans les genres qui, par eux-mêmes, sont littéraires, mais qui reçoivent de lui un tour oratoire.

2189. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

Si l’aiguille marque l’heure à peu près juste, c’est par l’effet d’une rencontre qui est une merveille, pour ne pas dire un miracle, et l’hallucination, le délire, la monomanie, qui habitent à notre porte, sont toujours sur le point d’entrer en nous.

2190. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31

Trois termes sont donnés et sont les trois chaînons d’une chaîne : un antécédent qui est le fait affirmé, un intermédiaire qui est ordinairement précédé de l’antécédent, une idée, croyance, jugement, ou perception qui suit toujours l’intermédiaire et porte sur l’antécédent.

2191. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

Le père de David, Isaï, qui avait ses trois fils les plus avancés en âge à l’armée, dit un jour au petit David : « Va au camp, et porte à manger, à tes frères, ces pains d’orge et ces dix fromages ; tu me rapporteras de leurs nouvelles. » David obéit, remet son troupeau à un berger et va dans le camp.

2192. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »

Cependant les amis les plus rapprochés des Médicis se groupèrent en foule autour de lui, et, lui faisant un rempart de leurs corps, le poussèrent dans la sacristie, dont Politien ferma les portes de bronze sur lui.

2193. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLIXe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Le duc, qui n’était que blessé, se précipite, pour s’évader, vers la porte.

2194. (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120

Une description burlesque, une tragédie galante, cela plaît comme une forme d’habit se porte, pendant six mois ou pendant dix ans, tant que la mode y est : la mode change, et tragédies et descriptions s’en vont où sont les paniers et les vertugadins.

2195. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre II. Les romans bretons »

Voici l’exaltation amoureuse, dont les effets ne sont pas de vulgaires coups de lance, mais d’étranges défis à la nature : l’amant qui, pour mériter sa maîtresse, la porte dans ses bras jusqu’au sommet d’une montagne, et qui expire en arrivant.

2196. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »

Et ce prêtre mystique, ce grand seigneur porte en lui bien des germes de l’avenir, de ce xviiie  siècle qui va tuer la noblesse et mettre en péril la religion.

2197. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »

—    Il gémit sur les émeutes de Lyon  Il exhorte le jeune Michel Ney à être digne du nom qu’il porte.

2198. (1895) La musique et les lettres pp. 1-84

L’immense celle, du bow-window, draperie, au dos de l’orateur debout contre un siège et à une table qui porte l’argent d’une paire puissante de candélabres, seuls, sous leurs feux.

2199. (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)

Il aurait mis Sainte-Beuve à la porte.

2200. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »

Il fait voir admirablement avec quel bonheur de première invention et quel esprit de suite on y fait servir la guerre à l’agrandissement au dehors et à la paix au dedans ; avec quelle audace réfléchie on la porte chez l’ennemi au lieu de l’attendre ; avec quelle habileté on change les vaincus en alliés pour en vaincre d’autres ; avec quelle magnanimité farouche on y sacrifie la nature à la discipline ; avec quel sens pratique on imite de l’ennemi ses usages militaires et jusqu’à ses armes pour le battre ; avec quelle prévoyance Rome se fait de ses colonies militaires comme autant d’enceintes fortifiées qu’il faudra franchir avant de l’atteindre.

2201. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Tel est trop souvent le bon sens de Voltaire, et son goût en porte la peine.

2202. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Virgile les a placées à la porte des enfers.

2203. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre IV. L’espace et ses trois dimensions. »

. — Pardon, ne pouvez-vous vous imaginer que la porte s’ouvre, ou que deux de ces parois s’écartent ?

2204. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »

J’imagine que vous avez dû éprouver ceci : il se passe en nous, relativement au bonheur, une espèce de délibération, où du reste nous sommes fatalement déterminés, par laquelle nous décidons sur quel tour nous prendrons telle ou telle chose ; car il n’est personne qui ne doive reconnaître qu’il porte en lui mille causes actuelles qui pourraient le rendre le plus malheureux des hommes.

2205. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

Combien le Christianisme n'éleve-t-il pas l'Homme au dessus de ces vertus calculées, & à quel degré de grandeur & de perfection son ame ne se porte-t-elle pas, lorsqu'elle se pénetre de son esprit, & qu'elle le suit !

2206. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

Mais quand Louis XIV en personne traverse la Bourgogne à la tête de son armée, dans l’hiver de 1668, quand on va faire la conquête de la Franche-Comté sous les yeux de Bussy et à sa porte, il n’y tient plus, il laisse s’exhaler sa douleur ; « Je suis presque au désespoir, s’écrie-t-il, quand je songe que j’aurai vécu dans un règne plein de merveilles, auxquelles le moindre soldat des gardes aura plus de part que moi. » Louis XIV était implacable et glacé ; il remettait Bussy de campagne en campagne : « Pas encore pour celle-ci, nous verrons pour une autre », répondait-il aux sollicitations perpétuelles qui lui venaient de la part du pauvre disgracié ; et les années s’écoulaient, et Bussy, toujours déçu, espérait toujours.

2207. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Je le conduisis jusqu’à la porte du salon, et il me dit qu’il retournerait chez son ami.

2208. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »

Mais il ne peut modifier cette faculté même de mécontentement qui constitue son être et tous les changements qu’il apporte à l’univers sont le terreau où grandit et se fortifie cette plante vivace qui porte aux extrémités de ses branches tous les fruits de la connaissance.

2209. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

La Porte dit vingt-deux, mais Aubery dit trente-quatre.

2210. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

Dans le jardin des plaisirs consacré à la même Déesse, il se trouve une fleur que le Poëte décrit en huit stances, parce qu’elle porte imprimée sur ses feuilles tous les instrumens de la Passion de Jesus-Christ.

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