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388. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre premier. La question de fait et la question de goût » pp. 30-31

Mais, en présence de toute œuvre littéraire, on peut se placer à deux points de vue divers.

389. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 308-311

L’Auteur a su y placer à propos plusieurs remarques piquantes sur l’origine des Loix, des Usages, sur les Mœurs & la Politique ; en cela, il paroît s’être véritablement proposé l’instruction du Lecteur.

390. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 489-492

Diderot, on le regarderoit comme un Grand Homme, & on ne balanceroit pas de le placer parmi les cinq Auteurs du Siecle dernier, les seuls jugés par lui capables de fournir quelques articles* à l’Encyclopédie.

391. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 90-93

Ce qui doit surprendre davantage, c'est de voir des Vers de Fléchier à la louange de Richesource, placés à la tête de sa Rhétorique des Prédicateurs.

392. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XV. Du Purgatoire. »

Il n’y a peut-être rien de plus favorable aux Muses, que ce lieu de purification, placé sur les confins de la douleur et de la joie, où viennent se réunir les sentiments confus du bonheur et de l’infortune.

393. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre premier. Musique. — De l’influence du Christianisme dans la musique. »

Il a sauvé la musique dans les siècles barbares : là où il a placé son trône, là s’est formé un peuple qui chante naturellement comme les oiseaux.

394. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

En réalité un mouvement beau ou gracieux a toujours quelque chose de vivant, et nous ne pouvons nous empêcher de placer par derrière un moteur semblable à nous. […] Pour être dans l’éternel, il n’est pas bon de se placer dans l’immoralité. […] C’est surtout dans ce timbre de la sensation que, selon nous, il faut placer le beau. […] Hugo est l’énumération de noms sonores placée au début de Ratbert ; il reniait énergiquement Alfred de Musset, comme un « poète bourgeois », sans sonorité. […] Paul Bert sur les Daphnies, petits crustacés presque microscopiques, qu’il avait placés dans un vase obscur où la lumière pénétrait par une fente étroite.

395. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »

Nous sommes convaincu qu’il n’y a pas un jeune homme cherchant une compagne de sa vie, qui ne reculât d’effroi si on lui disait d’avance : « La femme que vous recherchez pour épouse deviendra une femme célèbre ; au lieu de placer son bonheur dans son amour, et sa gloire dans sa modestie, elle placera son bonheur dans l’admiration du monde pour son génie, et sa gloire dans le vent du bruit public, et le nom modeste mais honorable que vous allez lui donner sera mis en contraste perpétuel avec la funeste célébrité du nom importun qu’elle va vous faire. […] XVI Ces premiers succès placèrent mademoiselle Necker sur un piédestal dans le salon et dans le monde de son père. […] La supériorité d’une épouse les offusque moins, parce qu’ayant moins de prétention pour eux-mêmes, ils placent leur orgueil dans la gloire de leur idole ; ils s’honorent d’admirer de plus près l’épouse que le monde admire loin ; leur amour n’a pas besoin de l’égalité, il est un culte ; ils se sacrifient en se subordonnant à celles qu’ils adorent.

396. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51

Le hasard m’a placé à côté de Leconte de Lisle, qu’on m’avait dit un ennemi de ma littérature. […] Un chapeau placé de côté sur ses cheveux gris, coupés ras. […] ce n’est pas assez que mon pays soit en république, il fallait encore qu’il se plaçât sous l’invocation de Voltaire, de cet historien prenant le mot d’ordre des chancelleries, de ce bas flatteur des courtisanes de la cour, de cet exploiteur de la sensibilité publique, de ce roublard metteur en œuvre de l’actualité, de ce poncif faiseur de tragédies, de ce poète de la poésie de commis voyageur, de ce poète anti-français de la Pucelle, de ce lettré enfin, que je hais autant que j’aime Diderot. […] Mais jamais plus, jamais plus, je ne placerai de l’argent sur hypothèque.

397. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »

Par le second, on présente le système des idées tel qu’il pourrait être conçu aujourd’hui par un seul esprit, qui, placé au point de vue convenable, et pourvu des connaissances suffisantes, s’occuperait à refaire la science dans son ensemble. […] Ainsi, par exemple, il me semble incontestable que, dans le système général des sciences, l’astronomie doit être placée avant la physique proprement dite, et néanmoins plusieurs branches de celle-ci, surtout l’optique, sont indispensables à l’exposition complète de la première. […] On voit que, malgré le grand nombre d’échelles encyclopédiques successivement proposées jusqu’à présent, la discussion n’a porté encore que sur une bien faible partie des dispositions possibles ; et néanmoins, je crois pouvoir dire, sans exagération, qu’en examinant chacune de ces 720 classifications, il n’en serait peut-être pas une seule en faveur de laquelle on ne pût faire valoir quelques motifs plausibles ; car, en observant les diverses dispositions qui ont été effectivement proposées, on remarque entre elles les plus extrêmes différences ; les sciences, qui sont placées par les uns à la tête du système encyclopédique, étant renvoyées par d’autres à l’extrémité opposée, et réciproquement. […] La conséquence finale de cette leçon, exprimée sous la forme la plus simple, consiste donc dans l’explication et la justification du grand tableau synoptique placé au commencement de cet ouvrage, et dans la construction duquel je me suis efforcé de suivre, aussi rigoureusement que possible, pour la distribution intérieure de chaque science fondamentale, le même principe de classification qui vient de nous fournir la série générale des sciences.

398. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Placés à l’entrée de temps nouveaux, sachons avant tout dans quelles voies nous nous voulons engager. […] Placez devant mes yeux pour la première fois un objet blanc : puis-je ici, dès le premier pas, arriver immédiatement à l’idée générale de couleur ? […] La vérité est placée entre l’intelligence humaine et la suprême intelligence, comme une sorte de médiatrice. […] Diderot, il est vrai, a eu l’enthousiasme de la beauté et de l’art, mais l’enthousiasme le plus mal placé qui fut jamais. […] Les saintes femmes, placées sur le premier plan, ont chacune leur douleur particulière.

399. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  premier article .  » pp. 326-341

Les points de vue et les perspectives qu’on a sur elle n’ont cessé de varier aussi et de se diversifier selon les degrés successifs que cette étude a parcourus, et selon les points du temps où le spectateur s’est trouvé placé : chaque siècle depuis le xvie a eu de ce côté son belvéder différent. […] Après s’être fait d’abord tout grec et tout latin, on s’est jeté ensuite dans un excès opposé, et chez nous, par exemple, on était venu à tout franciser, sentiments et costume : les érudits eux-mêmes, comme l’abbé Barthélemy, trouvaient moyen de placer leur Chanteloup dans le pèlerinage d’Athènes.

400. (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141

Il eût mieux valu sans doute ne pas abstraire si fort votre Dieu, ne pas le placer dans ces nuageuses hauteurs où, pour le contempler, il vous fallut une position si tendue. […] Placez-vous à cette époque où quelques inconnus fondaient en Orient le dogme qui, depuis, a régi l’humanité.

401. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Premières tentatives sur Jérusalem. »

Placés ainsi aux confins du judaïsme et presque en dehors, les pauvres Galiléens n’avaient pour relever leurs espérances qu’un passage d’Isaïe assez mal interprété 593 : « Terre de Zabulon et terre de Nephtali, Voie de la mer 594, Galilée des gentils ! […] Plusieurs discours contre les Pharisiens et les Sadducéens, placés par les synoptiques en Galilée, n’ont guère de sens qu’à Jérusalem.

402. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre IV. Suite du parallèle de la Bible et d’Homère. — Exemples. »

Le nuage d’or qui ceint le front du fils de Pélée, la flamme qui s’élève sur sa tête, la comparaison de cette flamme à un feu placé la nuit au haut d’une tour assiégée, les trois cris d’Achille, qui trois fois jettent la confusion dans l’armée troyenne : tout cela forme ce sublime homérique qui, comme nous l’avons dit, se compose de la réunion de plusieurs beaux accidents et de la magnificence des mots. […] C’est à quoi l’Écriture ne manque jamais : de placer la Providence dans la perspective de ses tableaux.

403. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339

Elles m’apprennent, en effet, le secret de la vie et du malheur de Réa Delcroix, « veuve… d’un mari vivant », dit-elle quelque part, et la minceur de l’âme, tout à la fois violente et tremblante, du très pauvre homme qu’elle a aimé, et qui, transfiguré par l’amour, est placé par elle dans une gloire de lumière, — aveuglement cruel, puisqu’elle éclaire sa médiocrité… Hélas ! […] » Placé ainsi, est-il divin, ce « toi » !

404. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124

C’est ainsi qu’il faut entendre dans l’histoire de la civilisation le Jovis omnia plena ; c’est ce Jupiter que Platon prit pour l’éther, qui pénètre et remplit toutes choses ; mais les premiers hommes ne plaçaient pas leur Jupiter plus haut que la cime des montagnes, comme nous le verrons bientôt. […] Tous les peuples placent la beauté des temples dans leur élévation prodigieuse.

405. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »

Il ne conseillait plus au peuple ni la guerre ni la résistance ; mais il racontait en vers les traditions de l’île Atlantide, cette contrée bien lointaine, si elle n’est fabuleuse, où déjà les sages plaçaient la justice et la liberté, qu’ils n’espéraient plus auprès d’eux. […] À ce titre, on doit placer vers les temps qui précédèrent la guerre persique et les agitations des villes grecques d’Asie un poëte d’Éphèse, Callinos, un de ces élégiaques comme Alcman, dont le vers brisé respire tour à tour l’ardeur de la guerre ou la passion de l’amour.

406. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

On peut la placer dans ce besoin à demi avoué de jouer perpétuellement un rôle, de se promener à travers la vie comme un comédien sur les planches, prenant tantôt un masque et tantôt un autre, et ne se révélant presque jamais sous son aspect personnel et véritable. […] C’est par elles qu’il a affirmé sa personnalité et on peut supposer qu’il en eut conscience en lisant les huit derniers vers qui ferment le volume des Fleurs du Mal, et qui semblent placés là en forme de conclusion et de résumé. […] Parfois même le poète n’a pas besoin d’un quatrain pour placer son effet. […] Il s’était placé pour étudier Salammbô à un point de vue absolument détestable, et, s’obstinant à y chercher ce que nous appelons un roman, il avait beau jeu à en relever les points faibles et se faisait la partie trop aisée pour conclure à un échec. […] Ces deux derniers mots, déjà placés en italiques dans le Traité de Poésie, et répétés à quelques pages d’intervalle, peuvent, semble-t-il, passer à eux seuls pour une révélation.

407. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « a propos de casanova de seingalt  » pp. 510-511

Ceux donc qui ont reçu en naissant la fermeté, la vénération, l’estime d’eux-mêmes, ces nobles et gouvernantes facultés, que la nature, à ce que pensent les phrénologistes, aurait placées au sommet du front comme un diadème moral, ceux-là agissent avec suite, se maintiennent purs dans les vissicitudes, et opposent aux déchaînements les plus contraires une auguste permanence.

408. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 311-314

Il savoit y mettre de la gaieté & de la légéreté, témoin ces vers qu’il fit pour placer au bas du portrait de son pere.

409. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 540-543

On diroit que le but de l’Auteur est de justifier M. de Voltaire de tous les torts qu’on lui reproche à l’égard des Gens de Lettres qu’il a si cruellement outragés, & de le placer au dessus de tous les Ecrivains ses prédécesseurs, dans les différens genres de Littérature qui ont exercé sa plume.

410. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre IX. Du vague des passions. »

Cet épisode est maintenant placé, avec Atala et les Abencerages, dans le tom. 

411. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre IV. Effet pittoresque des ruines. — Ruines de Palmyre, d’Égypte, etc. »

Les ruines ont ensuite des harmonies particulières avec leurs déserts, selon le style de leur architecture, les lieux où elles sont placées, et les règnes de la nature au méridien qu’elles occupent.

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