Un amoureux seul peut se permettre de tuer sa maîtresse, au théâtre, et encore faut-il qu’il l’aime pour qu’on lui pardonne !
D’autre part, comme Gærtner a122 trouvé absolument stérile tout croisement entre le Mouron rouge et le Mouron bleu (Anagallis arvensis et A. cœrulea) que les meilleurs botanistes rangent comme deux variétés ; comme enfin, il est arrivé aux mêmes résultats en plusieurs autres cas analogues, il me semble de même permis de douter que les croisements entre beaucoup d’autres espèces soient réellement aussi stériles que Gærtner paraît le croire.
Entendre un son humain dans la salle voisine, permettait y fuir sautellante.
… Cependant, l’historien, contenu et calme dans sa sévérité sobre, ne se permet pas une déclamation, et il n’en était pas besoin, du reste.
Or c’est bien une énergie vivante que la fantaisie comique, plante singulière qui a poussé vigoureusement sur les parties rocailleuses du sol social, en attendant que la culture lui permît de rivaliser avec les produits les plus raffinés de l’art.
Ils regrettaient le passé, fidèles à la ballade, à la villanelle, aux vieux mots gaulois, au système de poésie facile qui permettait à Ronsard de faire, si on l’en croit, quatre cents vers dans sa journée. Balzac parle agréablement d’un de ces poètes « qui n’appelait jamais le ciel que la calotte du monde ; qui rimait toujours trope à Calliope ; qui n’eût pas voulu changer cil pour celuy, la mesure du vers le lui eût-elle permis ; qui tenait bon pour pieça, pour moult, pour ainçois, contre les autres adverbes, plus jeunes, disait-il, et plus efféminés75. » Mais ce poète était fort vieux, et il avait pu connaître Ronsard.
Avec son organisation délicate et fine, avec ses instincts de simplicité et de mélodie, il est permis de conjecturer que, nourri à une meilleure époque, plus loin de Trianon, et venu du temps de Racine, il aurait été un élégiaque parfait.
Un code salutaire et despotique de maximes approuvées, de convenances établies et de croyances inattaquables qui fortifie, roidit, courbe et emploie l’homme utilement et péniblement, sans lui permettre jamais de dévier ou de faiblir ; un attirail minutieux et une provision admirable d’inventions commodes, associations, institutions, mécanismes, ustensiles, méthodes qui travaillent incessamment pour fournir au corps et à l’esprit tout ce dont ils ont besoin, voilà désormais les deux traits saillants et particuliers de ce peuple.
XII C’est pendant ces belles matinées de printemps, dans l’atelier de Canova à Rome, que le suprême artiste, arrivé alors au sommet de son génie, de sa renommée et de sa fortune, me permettait de remonter avec lui sur les traces de sa vie par les dessins ou par les moulures de ses œuvres.
Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) I Suivons en effet le récit : Quand Valjean, qui se permet de rêver l’assassinat de sa providence dans le bon évêque de Digne, son sauveur, s’est enfui par la fenêtre, les gendarmes le ramènent.
Que Dieu les bénisse et me permette de les retrouver dans l’immortelle réunion promise à ceux qui s’aiment ici bas !
Il n’est pas permis de se subordonner une personne humaine, jusqu’à la supprimer : un philosophe dirait, de traiter comme moyen ce qui est une fin en soi.
Elle est au centre de perspective qui permet de considérer l’unité du tout telle qu’elle s’exprime dans notre conscience ; elle est le fondement du véritable monisme.
» Mercredi 22 novembre Je pars pour Le Roi s’amuse, avec l’idée de la représentation d’Irène du mois d’avril 1778, d’un couronnement du buste de Hugo sur la scène, d’une soirée d’enthousiasme, où les applaudissements ne permettraient pas aux acteurs de parler… Des cravates blanches au paradis, c’est la première fois que je vois cela.
Nous pouvons aussi en conclure avec quelque confiance qu’il nous est permis de compter sur un avenir d’une incalculable longueur.
Les rapports qu’elle constate, les influences qu’elle signale, les conditions et les causes qu’elle détermine, sont des faits dont il n’est pas plus permis de douter que de la réalité des événements politiques ou des œuvres esthétiques elles-mêmes.
On avait une seule gazette, appelée Gazette de France, qui paraissait deux fois par semaine, voilà pour le mouvement des esprits. » Des magistrats de Paris, exilés à Bourges en 1753 et 1754, en font le tableau suivant : « Une ville où l’on ne trouve personne à qui parler à son aise de quoi que ce soit de sensé et de raisonnable ; des nobles qui meurent les trois quarts de faim, entichés de leur origine, tenant à l’écart la robe et la finance, et trouvant singulier que la fille d’un receveur des tailles, devenue la femme d’un conseiller au Parlement de Paris, se permette d’avoir de l’esprit et du monde ; des bourgeois de l’ignorance la plus crasse, seul appui de l’espèce de léthargie où sont plongés les esprits de la plupart des habitants ; des femmes bigotes et prétentieuses, fort adonnées au jeu et à la galanterie80 » ; dans ce monde étriqué et engourdi, parmi ces MM.
Par cette correspondance, les événements du dedans cadrent avec ceux du dehors, et les sensations, qui sont les éléments de nos idées, se trouvent naturellement et d’avance ajustées aux choses, ce qui permettra plus tard à nos idées d’être conformes aux choses et partant vraies. — D’autre part, on a vu que les images sont des substituts de sensations passées, futures, possibles, que les noms individuels sont des substituts d’images et de sensations momentanément absentes, que les noms généraux les plus simples sont des substituts d’images et de sensations impossibles, que les noms généraux plus composés sont des substituts d’autres noms, et ainsi de suite. — Il semble donc que la nature se soit donné à tâche d’instituer en nous des représentants de ses événements, et qu’elle y soit parvenue par les voies les plus économiques.
. — Rien de plus utile que la connaissance de pareilles conditions ; elle nous permet de prévoir les événements, ceux d’autrui comme les nôtres.
Il le raconte et il le discute, qu’il nous permette de le lui dire, non pas comme Bossuet ou Fénelon l’auraient fait, mais comme Machiavel l’aurait raconté et discuté.
Cette odieuse maxime de nos jours : La petite vertu tue la grande, maxime qui permet de violer la morale, comme on viole la liberté dans les temps de tyrannie, n’était point à l’usage de Cicéron.
Voilà le maître d’une véritable esclave de ses plaisirs, qui ne laisse pas même à cette femme, victime de sa débauche comme maîtresse, victime de sa cruauté comme mère, l’illusion d’un amour exclusif, mais qui la rend, sans délicatesse, confidente ou témoin de ses infidélités avec des femmes vénales, ou de ses passions quintessenciées pour des femmes aristocratiques, qui lui permettaient les équivoques adorations de l’imagination pour leur beauté, ne voulant pas être amantes, mais consentant à être idoles !
Interprétation par Baudelaire30 bk M’est-il permis de raconter, de traduire avec des paroles la traduction inévitable que mon imagination fit de ce morceau, lorsque je l’entendis la première fois, les yeux fermés, et que je me sentis pour ainsi dire enlevé de terre ?
Il est également permis de croire qu’en cette affaire, M. de Manteuffel obéissait un peu à son ressentiment contre le parti russe, qui ne lui pardonnait pas d’avoir empêché le roi de Prusse de prendre fait et cause pour son beau-frère, l’Empereur Nicolas. » Donc le fait avancé par mon frère et moi, dans notre Journal, est parfaitement vrai, sauf quelques petites erreurs de détail, provenant du récit, tel qu’il nous a été fait à cette époque.