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1330. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — II. (Suite et fin.) » pp. 421-440

Parle-t-on encore de tout cela où vous êtes, madame ? […] Cette paix, dont la timide et raisonnable Mme de Maintenon parle sans cesse, va devenir dans les années suivantes la pierre d’achoppement avec Mme des Ursins, qui en est beaucoup moins pressée, et qui ne la veut qu’à des conditions plus hautes. […] Elle s’attache de bonne heure à Villars et semble deviner que ce général qu’on appelle fou sera en définitive le sauveur : « Car il y a trop de sages, dit-elle, ou au moins trop de gens qui croient l’être quand ils ne hasardent rien ; et je suis persuadée qu’il faut quelquefois laisser les choses au hasard, pourvu qu’on ne les pousse pas jusqu’à une témérité qui n’appartient qu’aux héros de romans. » Ce dernier défaut, elle le sent bien, serait volontiers celui de Villars ; elle le lui pardonne pourtant au milieu de l’abaissement trop universel : « Ce maréchal de Villars parle et agit, dit-elle, comme ces héros de romans qui croient porter la victoire partout où ils vont : j’aime assez ces airs-là présentement, si opposés à ceux qui nous ont jetés si près du précipice. » L’héroïque défense du maréchal de Boufflers dans Lille la transporte et tire d’elle de nobles accents : L’exemple que ce maréchal a donné en défendant Lille comme il l’a fait devrait bien causer de l’émulation et de la honte en même temps, si l’on compte encore pour quelque chose l’honneur. […] Elle fait l’Agnès : « Je suis un peu comme Agnès ; je crois ce qu’on me dit et ne creuse point davantage. » Elle fait aussi la régente : « Je n’oserais montrer votre lettre ; on n’aime pas ici que les dames parlent d’affaires. » À toutes ces ironies fines et serrées, son adversaire répond par des ironies plus hautes, et aussi avec des éclats de colère qui déclarent une nature plus franche du collier : Tant mieux, répond-elle, si on n’aime pas en France que les femmes parlent d’affaires ! […] D’autres racontent (et ces divers récits se complètent sans se contredire) que Mme des Ursins ayant protesté de son dévouement à la nouvelle reine, et assuré Sa Majesté « qu’Elle pouvait compter de la trouver toujours entre le roi et Elle, pour maintenir les choses dans l’état où elles devaient être à son égard, et lui procurer tous les agréments dont Elle avait lieu de se flatter, la reine, qui avait écouté assez tranquillement jusque-là, prit feu à ces dernières paroles, et répondit qu’elle n’avait besoin de personne auprès du roi ; qu’il était impertinent de lui faire de pareilles offres, et que c’en était trop que d’oser lui parler de la sorte ».

1331. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Elle nous y parle du jeu, qui se mêlait très bien, assure-t-elle, à la causerie, et qui, tout follement engagé qu’il était, n’était point acharné alors comme aujourd’hui, et ne laissait perdre ni un récit amusant ni un bon mot. […] Ne connaissant l’amour que par récit, le premier qui leur en parle émeut toujours leur cœur en leur inspirant de la reconnaissance ; et, dupes de cette émotion, elles prennent le plaisir de plaire pour le bonheur d’aimer. […] » — Dans ma simplicité, remarque Léonie, je croyais alors qu’un homme bien amoureux ne pouvait parler avec chaleur d’aucune autre beauté que de celle de l’objet de son amour ; mais l’expérience m’a prouvé, depuis, que les femmes seules étaient susceptibles d’un sentiment exclusif ; l’amant le plus passionné pour sa maîtresse, n’en est pas moins sensible aux charmes de toutes les jolies femmes, tandis que celle qui aime ne voit que son amant. […] Dès que cet esprit aura parlé par la voix de quelques écrivains, par le chant, de quelques poètes, vous avez une génération de femmes toutes différentes. […] Je ne parle que des lionnes, dira-t-on ; mais il y en avait à bien des degrés et à plus d’un étage.

1332. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — I. » pp. 322-340

À la vérité, je n’aurai jamais une grande connaissance de l’histoire, qui exige bien plus de lectures, mais je gagnerai autre chose qui vaut autant, selon moi… Il veut parler sans doute de la connaissance morale de l’homme. […] Commandant d’artillerie, il ne croit pas à son métier ni à son art ; et quand il entrevoit, en s’arrêtant un moment dans une bibliothèque, l’occasion de publier et de traduire quelque ancien, il se moque encore de cette gloire-là ; mais il est évident, à la manière dont il en parle, qu’il y croit plus qu’à l’autre. […] J’ai vu des choses dont les livres parlent à tort et à travers. […] Ne parlons pas de bois d’orangers et de haies de citronniers ; mais tant d’autres arbres et de plantes étrangères, que la vigueur du sol y fait naître en foule, ou bien les mêmes que chez nous, mais plus grandes, plus développées, donnent au paysage un tout autre aspect. […] Il s’ensuivit des plaintes dans les journaux du lieu, des brochures ; l’orage grossit ; on se parlait de ce pâté à l’oreille, de Rome à Paris, dans ce grand silence, un moment pacifique, de l’Empire ; et Courier jugea à propos de répondre par une Lettre publique (1810) adressée à M. 

1333. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre III. Personnages merveilleux des contes indigènes »

Les contes où l’on parle de lui sont d’ailleurs très sobres de descriptions. […] On peut aussi deviner leur véritable nature à leur façon de parler (le guinné aime à parodier l’accent de ses interlocuteurs) et à leur prononciation nasale. […] Le procédé breton et alllemand consiste à les obliger à parler de façon à se trahir par le timbre grêle de leurs voix puis à les fouetter jusqu’à ce que les korrigans ou Wichtelmoenner, leurs parents, accourent les reprendre91. […] Vampires : Dans le conte peuhl : « Les mots magiques » il est parlé d’une soukoun âdio ». […] Pline et Virgile en parlent ainsi que Théocrite.

1334. (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28

Ce nom toutefois subsiste ; et, sauf à prouver qu’il ne signifie rien ou qu’il est mal appliqué, il est indispensable de l’employer, pour parler de la chose même que, d’après un usage presque général, il sert à désigner. […] Je n’ai parlé que du théâtre ; mais c’est que le théâtre est le seul genre de littérature auquel puissent être appliqués des systèmes de composition différents. […] Les maîtres de la nouvelle école parlent beaucoup de vérité. […] L’honneur que j’ai de parler au nom de l’Académie française, et, j’oserai le dire, le soin de ma propre considération, éloignaient de moi tout désir de donner à ce discours un caractère d’application directe et particulière, qui pût affliger des personnes, en désignant des écrits. […] Du reste, quel Français, ami des lettres et de la gloire de son pays, ne s’empresserait de reconnaître que, parmi nos jeunes écrivains, parmi ceux-là mêmes que l’indiscrétion d’autrui ou leur propre faiblesse a, si je puis parler ainsi, affublés d’un sobriquet étranger, il en est plusieurs qui ont donné des preuves du talent le plus élevé, le plus brillant et le plus varié ?

1335. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Il leur parle, il les conjure. […] Il fait parler les animaux, les arbres, les pierres, tout ce qui ne parle point. […] Il avait parlé. […] Il parlait sur un balcon et à une tribune, il parlait devant des ouvriers et devant des artistes, il parlait en improvisant ou en argumentant, et toujours sa parole devenait celle de tous ceux qui l’entouraient. […] Demain il me parlera médecine.

1336. (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Avertissement. » pp. -

Je ne parle point pour ces ames insensibles & farouches, ou pour celles qui n’ont qu’un chagrin superbe, je parle pour ceux qui sçavent apprécier les vertus & les talens.

1337. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 466-467

Nous avons parlé, il est vrai, de plusieurs Ecrivains qui n’eussent mérité que notre silence, si d’autres raisons ne nous eussent pas fait un devoir d’en parler.

1338. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 169-170

Les Journaux ont parlé très-avantageusement de ses Poésies, dont le Recueil parut il y a quelques années : on a laissé dire les Journalistes, & la très-grande dose d'encens que l'Auteur du Mercure*, entre autres, leur avoir prodiguée, n'a pas aveuglé les Connoisseurs sur la médiocrité de ces Poésies. […] Le Poëte dont nous parlons a cependant entrepris de le célébrer.

1339. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIII » pp. 133-140

On le dit convenable, sensé, assez raisonnable ; il ne l’est même que trop pour nous Français, et on remarque avec ironie qu’il n’a encore fait parler de lui par aucune aventure de jeunesse ; pour un petit-fils de Henri IV et pour le fils du duc de Berry, il est le plus irréprochable des bons sujets. […] Vous parliez la dernière fois d’un professeur de l’Université très-distingué, M. […] De très-bonne heure il s’est posé comme un conseiller railleur, familier, de sang froid, vif et même hardi d’expression et de franc parler, et frondant les goûts et les ferveurs alors en vogue dans les jeunes générations.

1340. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les snobs » pp. 95-102

Mais je ne vous parlerai ici que du snobisme en littérature, et je ne sais pas bien, en vérité, si ce sera pour en faire la satire ou l’apologie. […] On découvre que quelques-unes de nos plus grandes admirations nous ont été imposées ; que ce qui nous fait le plus de plaisir ou le plus de bien, ce ne sont pas toujours les œuvres reconnues et consacrées, mais tel livre moins célèbre, qui nous parle de plus près et pénètre en nous plus avant… Or, si chacun faisait ainsi, quel désordre ! […] Et c’est pourquoi je vous ai parlé des snobs avec aménité.

1341. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

Elles trouvaient la reine et Mazarin assez ridicules pour être justiciables de leur autorité ; les motifs d’une guerre étaient si frivoles, le but des grands qui en parlaient si médiocre, qu’elles n’y voyaient qu’un amusement de courte durée, une tracasserie armée, un trigaudage travesti en entreprise guerrière, dont elles n’étaient pas indignes de partager la gloire. […] Ces comtesses étaient mesdames de Fiesque et de Frontenac dont Mademoiselle a tant parlé dans ses Mémoires. […] Nous parlerons séparément de ces deux classes de personnes,

1342. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337

Nous en parlerons plus loin, ici nous suivons le cours de la fortune qui favorisait madame Scarron. […] Cette dame (madame Scarron) a parlé de vous avec une tendresse et une estime extraordinaires ; elle dit que personne n’a jamais tant touché son goût, qu’il n’y a rien de si aimable ni de si assorti que votre esprit et votre personne. » Cette lettre est rapportée ici pour montrer l’union et la conformité de mœurs et d’esprit qui existaient entre madame Scarron, madame de Sévigné, sa fille, et leur société. […] Enfin, madame de Montespan était informée de ces visites, le roi trouvait à qui parler quand il revenait chez elle.

1343. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Démosthéne, et Eschine. » pp. 42-52

Eschine, comme accusateur, parle le premier. […] Son courage à parler en public, & sa poltronnerie dans les combats, y contrastent plaisamment. […] A peine cet orateur a-t-il commencé de parler, que sa cause paroît triomphante.

1344. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Addisson, et Pope. » pp. 17-27

Je parle de la fameuse Dunciade, c’est-à-dire, l’Hébétiade ou la Sottisade. […] On parlera de vous, tant que l’on parlera l’Anglois.

1345. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 27, que les sujets ne sont pas épuisez pour les poëtes, qu’on peut encore trouver de nouveaux caracteres dans la comedie » pp. 227-236

Je répons que j’entreprendrois d’en indiquer quelques uns, si j’avois un genie approchant de celui de Terence ou de Moliere, mais je suis de ceux dont Despreaux a parlé dans ces vers. […] Il faut ramasser ces traits, et continuant d’étudier son modele, extraire, pour parler ainsi, de ses actions et de ses discours les traits les plus propres à faire reconnoître le portrait. […] Pour parler figuremment, leurs devanciers ont encore laissé plus de marbre dans les carrieres qu’ils n’en ont tiré pour le mettre en oeuvre.

1346. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës » pp. 255-265

Je ne parlerai point plus au long de la vrai-semblance mécanique, parce qu’on en trouve des regles très-detaillées dans les livres qui traitent de l’art de la peinture. […] Nous parlerons tantôt plus au long de ces caracteres connus. […] Si je n’en parle point plus au long, c’est que j’en ai déja dit trop pour les personnes qui ont reflechi sur le grand art des expressions, quand je n’en sçaurois dire assez pour celles qui n’y ont pas reflechi.

1347. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paria Korigan » pp. 341-349

Tout au moins, si elle voulait jouer à ce petit mystère du « pseudonyme » qu’on perce toujours, il fallait attacher à cette composition si féminine un nom de femme ; car c’est une femme qui parle toujours dans ces Récits de la Luçotte 34, et monsieur Paria Korigan n’est que le nom d’un personnage auquel la Luçotte adresse ses Récits. […] En lisant ces Récits de la Luçotte, on sent qu’on n’a pas le moindrement affaire à un de ces archéologues qui refont, à force de science, une langue perdue, comme Balzac, par exemple, lequel, dans ses Contes drolatiques, le plus étonnant de ses ouvrages, a été le résurrectionniste de Rabelais, et qui a parlé la langue de Rabelais mieux que Rabelais lui-même, et pour dire des choses que Rabelais n’aurait jamais dites. […] Il n’y a et il ne peut y avoir rien de commun entre La Mare au Diable, roman pédantesque et plat, sans patois d’aucune sorte, où des paysans philosophes parlent comme J.

1348. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Sa mère, dans sa réponse, lui parle d’« émancipation » et d’« extravagance » comme elle eût parlé de désertion et de vol à main armée. […] Pour ne parler que des hommes, ceux qu’on nous fait sont des bourgeois. […] Au contraire la critique littéraire parle la même langue que les œuvres qu’elle explique : elle la parle moins bien, voilà tout. […] Certes Amiel a parlé peu favorablement de la langue française. […] Il parle bien de ce qu’il comprend, et il a des pages presque définitives sur Montesquieu ou sur Rousseau.

1349. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

Quand on lui parle, elle n’entend pas, et quand il lui arrive à son tour de parler elle ne rencontre pas de réponse. […] De quoi parle le personnage du poète ? […] Parlons pour nous, s’il vous plaît. […] Quand il parle, il parle beaucoup et longtemps, comme un homme à qui l’on n’a jamais coupé la parole et que son rang place au-dessus de la contradiction. […] De quoi parlent les deux compagnons de Wilhelm ?

1350. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Appendice à l’article sur Joseph de Maistre »

Dans l’article sur Joseph de Maistre, inséré le  1er août dernier, il a été parlé d’un savant de Lyon, respectable et modeste, auquel l’illustre auteur du Pape avait accordé toute sa confiance sans l’avoir jamais vu, qu’il aimait à consulter sur ses ouvrages, et dont, bien souvent, il suivit docilement les avis. […] Il va, dans une de ses lettres (18 septembre 1820), après avoir parlé des arrangements pris avec le libraire, jusqu’à offrir à M.  […] Le titre de Soirées n’indique point d’ailleurs ici de conversations ni d’entretiens ; l’auteur est seul, il parle seul et ne soutient son tête-à-tête qu’avec l’adversaire qu’il réfute, et avec ses propres notes et remarques qu’il compile. […] L’honorable écrivain dont nous parlons ne s’en est pas assez pénétré ; il y aurait, matière à le narguer là-dessus.

1351. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IV. Mme Émile de Girardin »

Dernièrement, parmi les critiques qui ont parlé de ces Lettres parisiennes, remises en lumière aujourd’hui, on a vu un de ces balourds, qui peuvent aussi, sans réussir, signer tant qu’ils voudront leur feuilleton d’un petit nom de femme, reprocher à Mme de Girardin ce qui fait précisément le charme, la personnalité et le sexe, vainqueur de tout, — le sexe de ces délicieuses Lettres. […] Ce sont ces deux volumes, légers, quoique gros, c’est la sorcellerie de talent qui, en ces deux gros volumes, parle si divinement chiffons, cette petite chose, misérable pour les feuilletonistes belges, mais qui est l’art de la femme comme la statuaire est l’art de Phidias et la peinture est l’art d’Apelles, et qui en parle comme on n’en a peut-être jamais parlé, depuis la feuille de vigne de la première femme jusqu’à la crinoline de la dernière, en ces jours dégénérés et imposteurs !

1352. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVII. Le Retour du Christ. Appel aux femmes ! »

Les femmes catholiques ne parlent pas de la Vierge Marie avec cette poésie fausse, sans mesure et sans tact. Il n’y a qu’un bas-bleu qui puisse parler des amours surhumaines de la Vierge, pluriel pour le moins singulier ! […] III Mais je dis mal pour ne pas dire assez, quand je parle d’égalitaires. […] Ordinairement, quand il parle des femmes, la science et le mépris qui se combinent dans son langage l’empêchent d’avoir peur des mots qu’il emploie.

1353. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Chamfort »

C’est là toujours ce qu’il faut dire quand on parle de ce malheureux temps ! […] La tendance à se diviniser — cette tendance d’aujourd’hui — devait éclater en ces lettres d’autant plus haut qu’on eût dû y parler plus bas. […] Pires que les fils de Noé, qui ne découvrirent que la honte paternelle, ils ont parlé de ce qu’ils auraient dû voiler de silence par respect de fils, — si des bâtards peuvent être des fils ! […] Et lorsque demain, rapprochement irrésistible, nous parlerons des maladies héréditaires qui transmettent à de malheureux fils la peine physiologique due à l’excès et à la faute des pères, tous les malades héréditaires se lèveront-ils contre nous ?

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