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2144. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Le célébre Abbé de Chaulieu, l’Evêque de Luçon, fils du fameux Bussi Rabutin, & beaucoup plus aimable que son père, un ancien ami de Chapelle, plein d’esprit & de goût, l’Abbé Courtin, & d’autres bons juges des ouvrages, s’égayoient aux dépens de la Motte.

2145. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XII : Distribution géographique (suite) »

Il est évident qu’un mammifère n’est mammifère de père en fils que depuis la création de la classe, et qu’un Lion n’est Lion que depuis qu’il existe des Félidés, comme l’homme n’est homme que depuis qu’une variété anthropomorphe ou pseudo-humaine a existé.

2146. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »

La vérité de cette conclusion est établie par la grande différence des résultats obtenus au moyen de croisements réciproques où les deux espèces fournissent alternativement le père et la mère.

2147. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

En cela, ils sont les pères de la science historique.

2148. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

» Le père répond : « Quand tu sauras lire, le livre te l’apprendra. » Après plusieurs colloques de ce genre, l’enfant se résigne, se met d’abord mollement à la tâche, puis s’habitue et finalement montre une ardeur qui a besoin d’être modérée. […] Le même enfant, à l’âge de sept ans, voyant son frère occupé à des devoirs de vacances, alla s’asseoir dans le cabinet du père. « Que faites-vous donc ?

2149. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

Souday. « si vous ne saviez pas qui sont le père et la mère de Phèdre », ces magiques syllabes vous laisseraient froid. […] Il y a dans les vies des pères du désert une jolie histoire que Thibaudet a bien fait de ne pas relire avant de se mettre à son article.

2150. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

« En disant ces mots, il se leva et passa dans la salle du bain ; nous l’attendîmes, tantôt en nous entretenant de tout ce qu’il avait dit, tantôt parlant de l’affreux malheur qui allait nous frapper, nous regardant véritablement comme des enfants privés de leur père, et condamnés à passer le reste de notre vie comme des orphelins. » XXVI « Après qu’il fut sorti du bain, on lui apporta ses enfants, car il en avait trois, deux en bas âge et un qui était déjà assez grand, et on fit entrer les femmes de sa famille.

2151. (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135

Nous n’avons nul besoin de recommencer ce que nos pères ont fait.

2152. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

Glasenapp, solennelles de respectueuse admiration, de culte presque religieux pour le Père de la musique, — les pages, dont les principales seront traduites en cette revue, sur Beethoven, enthousiastes jusque le lyrisme, où l’essence de la musique est, à jamais, définie, et le caractère divinement génial de Beethoven, « le Révélateur », avec des adorations agenouillées, — les pages sur Gluck, sur Weber, sur Spontini, — et celles où il proclame le culte des vieux Maîtres, inviolable, sacré, nécessaire, d’ordre divin.

2153. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68

Homais rapporte à sa famille, sa gloriole de père infatué, le bonnet grec, la politique, les joies solitaires en un métier d’agrément, sont complaisamment décrits.

2154. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

II On prétend quelquefois qu’elle aurait commencé par la poésie lyrique ; et, sans remonter jusqu’à ces chansons dont Salvien nous dit qu’elles servaient à nos pères de consolation de leurs maux : —  cantilenis infortunia sua solantur , — on nous parle de « cantilènes » dont nos grandes épopées ne seraient que l’assemblage, et le développement.

2155. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96

Troublé comme tous les philosophes qui ont altéré ou ruiné la grande notion de la famille chrétienne, il ne sait plus que faire de la femme qu’il a tirée de la fonction sublime entre le père et l’enfant, pour la voir sur la place publique et, que sais-je ?

2156. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

« Car la vie est un rêve, un peu moins inconstant », comme dit Pascal, c’est-à-dire un peu plus réprimé et corrigé par le non-moi qui, sans doute, n’est pas vous ; et si vous êtes plus libres dans vos rêves qu’en veille, ce n’est pas une raison pour ne croire à votre libre arbitre que quand vous êtes éveillé ; et en dernière analyse « le libre arbitre a son père et sa mère dans la fierté et dans l’orgueil humain ». — Il y a à remarquer que cette théorie du libre arbitre a quelque chose, inconsciemment peut-être, mais a quelque chose « d’antireligieux. » Sa prétention c’est de « créer à l’homme un droit de se prendre pour condition et pour cause de ses actes supérieurs ». […] Toute la doctrine de la responsabilité est attachée à cette psychologie naïve, à savoir que la volonté seule est une cause et qu’il faut avoir conscience que l’on a manifesté sa volonté pour pouvoir se considérer soi-même comme une cause ». — Et l’on voit bien qu’à remonter à son principe, au principe de l’illusion qui le constitue, « le libre arbitre a son père et sa mère dans la fierté et dans l’orgueil humains. — Je dis cela peut-être un peu trop souvent ; mais ce n’est pas une raison pour que ce soit un mensonge. » On devrait réfléchir à cela quand on se trouve en présence d’un criminel qu’on a à juger. […] Dix fois dans la journée il faut rire et être joyeux ; autrement tu seras dérangé la nuit par ton estomac, ce père de l’affliction. […] Mais s’entretenir avec Dieu, lui demander mille choses agréables, s’amuser un peu soi-même en s’apercevant que l’on pouvait encore avoir des désirs, malgré un père si parfait ; c’était là pour des saints une excellente invention. » — Et si cela paraît un peu raffiné, disons que dans le Christianisme il reste toujours, comme l’a bien montré Comte, un résidu de paganisme et que la prière, si gênante pour le philosophe chrétien et pour le chrétien qui est philosophe (voir Malebranche) est un des restes, des très nombreux restes que le paganisme a laissés dans son successeur, peut-être avec la sourde intention de l’empoisonner. […] Il vêtit que l’État ne fasse pas la guerre ; il veut que l’État, non seulement n’attaque point, mais se défende le moins possible ; il veut que l’État tende l’autre joue et donne encore sa tunique lorsqu’on lui a pris son manteau ; il veut que l’État ne juge pas, ou juge avec une indulgence de père de famille faible et même affaibli.

2157. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

C’est quatre ans après la mort de sa fille, que Victor Hugo pouvait écrire les vers sublimes où s’est exhalée sa douleur de père. […] Ils sont pour ainsi dire marqués du sceau de la personnalité de leur père spirituel ». […] La petite Dorrit de Dickens étant toute abnégation, il fallait que son père fût tout égoïsme.

2158. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Ce qui nous intéresse après tout, ce n’est pas de savoir que Phidippide ronflant dans cinq couvertures, et rêvant courses et chevaux, pendant que Strepsiade, son père, compte en gémissant ses dépenses300, serait encore comique sur une scène française ; ou que ce valet espagnol énumérant ce qu’on épargne à recevoir de la main d’un maître un habit tout fait301, aurait pu être un personnage de Ménandre ; ou que le Malade imaginaire, éprouvant par une mort feinte l’affection des siens, est une idée aussi vieille que la comédie, comme Schlegel le remarque avec un dédain absurde302.

2159. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122

Pour nous, l’idée de l’étendue est celle d’une variété de points qui existent simultanément, mais que le même organe tactile ne peut percevoir que successivement à la fin d’une série de sensations musculaires qui constitue leur distance, ces divers points étant dits situés à diverses distances les uns des autres, parce que la série des sensations musculaires interposées est plus longue en certains cas que dans d’autres… Une série de sensations musculaires, interposée entre la première et la seconde sensation tactile, est la seule particularité qui distingue la simultanéité dans l’espace de la simultanéité qui peut exister entre une saveur et une couleur, entre une saveur et une odeur, et nous n’avons aucune raison de croire que l’étendue en elle-même soit autre chose que cela. » Ainsi, pour nous, le temps est le père de l’espace, et nous ne concevons la grandeur simultanée que par la grandeur successive.

2160. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

Elle fit rentrer avec elle la dignité, l’élégance, la société féminine dans le palais de son père à Florence.

2161. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Il fixa son choix sur une jeune princesse de dix-huit ans, Marie-Louise, que la maison d’Autriche sacrifia pour obtenir des conditions de paix et d’alliance plus intimes, et qui fut officiellement demandée à son père par les ambassadeurs de Bonaparte.

2162. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Les petits orphelins d’Athènes purent continuer à épeler l’Iliade, tandis que leurs pères la recommençaient tout auprès.

2163. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »

L’enfant ne subsiste que si la mère, le père, une foule d’individus subsistent autour de lui.

2164. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »

La théorie de l’innéité prend ainsi, dans le darwinisme, un aspect curieux : les formes natives du cerveau, les conceptions nécessaires de la pensée tiennent précisément à des accidents ; c’est le hasard qui a été le père de cette nécessité.

2165. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

Elle parut se faire religieuse en ce que tantôt elle loua ce que la morale évangélique a de contraire à l’exacte raison, de follement miséricordieux, de cordial ; tantôt elle fit de Dieu un être vague, bienveillant, diffus dans les splendeurs de la nature, plus père que juge.

2166. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Il force le fils à assister au supplice du père et le mari au viol de la femme, et à rire.

2167. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. THIERS. » pp. 62-124

Bodin était un homme instruit, de bonne heure fatigué, et d’une haleine courte qui ne dépassait guère le résumé historique, genre exigu dont il est le père.

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