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1053. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

L’étude, la méditation religieuse, l’amitié, l’occupent, si elles ne le remplissent pas, et détournent ses affections. […] « Ayant renoncé, non pas de cœur, à son pays de Mantoue, Virgile, comblé des faveurs d’Auguste, passa les années suivantes et le reste de sa vie, tantôt à Rome, plus souvent à Naples et dans la Campanie Heureuse, occupé à la composition des Géorgiques, et, plus tard, de l’Énéide ; délicat de santé, ayant besoin de recueillement pour ses longs travaux ; peu homme du monde, mais homme de solitude, d’intimité, d’amitié, de tendresse ; cultivant le loisir obscur et enchanté, au sein duquel il se consumait sans cesse à perfectionner et à accomplir ses œuvres de gloire, à édifier son temple de marbre, comme il l’a dit allégoriquement. […] « Dans ces traductions, je me suis occupé à mettre en saillie le sentiment principal, sauf à introduire dans le texte une légère explication. […] On a supposé que ce morceau du IIIe livre des Géorgiques y avait été inséré après coup par le poète, et lorsque déjà il s’occupait de l’Énéide ; il y a des détails qui semblent en effet avoir été ajoutés un peu plus tard ; mais le cadre premier existait, je le crois, et le sens général, selon l’opinion de Heine, est plutôt prophétique qu’historique.

1054. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

Aristote se proposait, ainsi qu’il l’annonce dès les premières lignes de son ouvrage, de s’occuper de la poésie en général, et il comptait surtout traiter des trois genres principaux : la tragédie, le poème épique et la comédie, sans oublier quelques genres secondaires, et notamment le dithyrambe. […] Mais, il faut bien le remarquer : on a beau prétendre traiter de l’âme en général, c’est surtout de l’âme humaine qu’on s’occupera. […] Et, d’abord, Aristote s’occupe de donner la définition de l’âme. […] Elle est la plus vraie de toutes, parce qu’elle ne s’occupe que de ce qui ne passe point, et que la vérité ne se fonde que sur ce qui est.

1055. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »

De plus, au lieu de s’occuper d’abord du passé, il faut montrer la genèse du sentiment de l’avenir. […] En vertu d’un phénomène d’optique intérieure, toutes mes sensations ou images se disposent d’elles-mêmes en un certain ordre ; c’est une série idéale dont la sensation la plus forte et la plus complète occupe un point et dont les moins intenses et les moins complètes occupent les autres points, avec des caractères différents selon qu’elles sont une attente impulsive ou un résidu passif ; — ligne indéfinie dont une partie semble fuir derrière nous et l’autre devant nous. […] La mesure d’enveloppement détermine le sentiment de la durée occupée ».

1056. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Il s’occupa de reproduire le modèle incroyable qu’il avait sous les yeux, laissant aux lecteurs à venir, le soin de juger du mérite et de l’intérêt de la ressemblance. […] Mademoiselle Mars est assise, ils restent debout, occupés à la contempler. […] on était tenté de l’applaudir ; elle voulait être au courant de toutes choses, car elle s’occupait tout à la fois de sa fortune et du drame nouveau. — Où en sont mes terrains des Champs-Élysées ? […] Enfin, dans cette vie active, occupée, en plein bruit poétique, elle n’avait qu’une seule crainte, c’était d’être prise, à la fin de ses jours, par une de ces longues agonies qui font de votre cœur un lambeau, et de la femme la plus charmante un lugubre objet de pitié et de dégoût.

1057. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

Rousseau, l’orgueilleuse nudité du tonneau ou du haillon pour se faire un trophée de sa misère ; mais un homme dont la médiocrité sans apparat ne pouvait exciter ni l’envie du pauvre, ni la pitié du riche ; un homme qui n’avait rempli, pendant sa vie, aucun de ces rôles éclatants ni occupé aucune de ces fonctions puissantes qui laissent à ceux qui en sont sortis ou déchus de vieux clients de leur puissance ou de jeunes clients de leur renommée ; un tel homme meurt dans sa petite chambre, entre une garde-malade, deux servantes en pleurs et quelques amis. […] Ce peuple, à qui on avait donné, depuis l’Empire, des ambitions vastes comme l’univers, trouvait la France bien petite pour sa taille de géant de la guerre ; et encore cette France si petite était occupée et rançonnée par les garnisaires de la Russie, de la Prusse, de l’Autriche, de l’Angleterre ! […] C’est dans les régions supérieures, occupées sans distractions du travail de la pensée, qu’on trouve le génie d’un peuple ; c’est sur les hauteurs que resplendit le plus de jour. […] « C’était un homme bien charmant et bien étourdi que mon père », me disait souvent Béranger. « Quoique je n’eusse que dix-huit ans, j’étais plus sensé et plus prudent que lui dans les affaires auxquelles il m’initiait, et qu’il avait fini par me remettre presque entièrement pour s’occuper plus librement de ses plaisirs et de ses machinations politiques.

1058. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Dans le Languedoc, le Dauphiné, la Provence, le Roussillon, le Béarn, la Guienne, l’Auvergne, l’Angoumois, la Saintonge, le Poitou, le Berri, la Touraine, le Maine, la Bretagne, la Normandie, la Picardie, l’Ile de France, la Champagne, ils occupaient le premier rang pour l’agriculture, le commerce, les manufactures, les usines, la marine marchande et tout ce qui dépend de l’industrie. […] Au xviie comme au xvie  siècle, ils occupaient une place considérable dans le monde intellectuel. […] De voix retentissante, d’attitude fière et autoritaire, de foi intransigeante, ce prélat ne tarda pas à occuper, dans l’ordre moral, la première place du royaume. […] Ne nous occupons que des protestants français réfugiés dans le Brandebourg.

1059. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

La disposition de l’opinion publique en France, au commencement de cette guerre de Sept Ans si légèrement entreprise, n’était pas ce qu’elle devint un an après : la nouvelle alliance avec l’Autriche, conçue au mépris des anciennes maximes, occupait tous les esprits et flattait vivement les espérances. […] Je vous défie cependant de faire occuper ma place, dans les circonstances où nous sommes, par un autre que par lui.

1060. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493

Ernest Renan106, nous introduisait dans le docte ménage d’un professeur hollandais, et il rappelait à cette occasion les femmes célèbres qui, en Italie, depuis la renaissance des lettres jusqu’à des temps très rapprochés de nous, avaient occupé des chaires savantes, des chaires de droit, de mathématiques, de grec. […] » Le comte de Maistre, dans une des charmantes lettres à sa fille, Mlle Constance de Maistre, a badiné agréablement sur cette question, et il y a mêlé des vues pleines de force et de vérité : « L’erreur de certaines femmes est d’imaginer que pour être distinguées, elles doivent l’être à la manière des hommes… On ne connaît presque pas de femmes savantes qui n’aient été malheureuses ou ridicules par la science. » Au siècle dernier, un jésuite des plus éclairés et des plus spirituels, le père Buffier, qui était de la société de Mme de Lambert, dans une dissertation légèrement paradoxale, s’est plu à soutenir et à prouver que « les femmes sont capables des sciences » ; et après s’être joué dans les diverses branches de la question, après avoir montré qu’il y a eu des femmes politiques comme Zénobie ou la reine Élisabeth, des femmes philosophes comme l’Aspasie de Périclès et tant d’autres, des femmes géomètres et astronomes comme Hypatie ou telle marquise moderne, des femmes docteurs comme la fameuse Cornara de l’école de Padoue, et après s’être un peu moqué de celles qui chez nous, à son exemple, « auraient toutes les envies imaginables d’être docteurs de Sorbonne », — le père Buffier, s’étant ainsi donné carrière et en ayant fini du piquant, arrive à une conclusion mixte et qui n’est plus que raisonnable : À l’égard des autres, dit-il, qui ont des devoirs à remplir, si elles ont du temps de reste, il leur sera toujours beaucoup plus utile de l’employer à se mettre dans l’esprit quelques connaissances honnêtes, pourvu qu’elles n’en tirent point de sotte vanité, que de l’occuper au jeu et à d’autres amusements aussi frivoles et aussi dangereux, tels que ceux qui partagent la vie de la plupart des femmes du monde.

1061. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

Ce qui lui manquait, c’était le travail qui creuse, l’attention qui concentre, c’était la puissance de talent qui réalise : Tout rappelle à notre esprit, disait-il dans la préface de son François II, les objets où il se plaît davantage ; et comme je m’occupe assez volontiers de l’histoire, je n’ai presque vu que cela dans Shakespearei… En voyant la tragédie de Henri VI, j’eus de la curiosité de rapprendre dans cette pièce tout l’historique de la vie de ce prince, mêlée de révolutions si contraires l’une à l’autre et si subites qu’on les confond presque toujours, malgré qu’on en ait… Et tout à coup, oubliant que je lisais une tragédie, et Shakespeare lui-même aidant à mon erreur par l’extrême différence qu’il y a de sa pièce à une tragédie, je me suis cru avec un historien, et je me suis dit : Pourquoi notre histoire n’est-elle pas écrite ainsi ? […] J’ai eu de bonne heure assez d’amis, et beaucoup de connaissances ; et le hasard a fait que ces amis et connaissances ont occupé dans la suite les plus grandes places : en sorte que, pour le dire en passant, je me suis toujours trouvé, par ce même hasard, dans l’intimité avec les hommes les plus considérables de mon temps, ce qui a pu faire dire et ce qui a fait dire en effet que je recherchais la faveur.

1062. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336

Cependant un tel état de choses où une partie de la nation était occupée à brider l’autre, qui la tenait en échec à son tour, ne pouvait subsister sans le plus grand détriment pour la monarchie et pour la France, qui, en face de l’Europe et dans cette reconstitution alors générale des forces politiques modernes, avait besoin d’être une et de se rassembler. […] Ce double sentiment contraire qui animait l’assiégeant et l’assiégé se peint avec fidélité dans les pages tant de Richelieu que de Rohan ; ce dernier, qui, pendant ce temps-là, tenait la campagne dans le Midi et se bornait à occuper les troupes du roi par une suite d’escarmouches et de petites affaires, sentait bien que le fort de l’action se passait là où il n’était pas, et que le sort de la cause se décidait ailleurs.

1063. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — II » pp. 126-147

Voltaire, dans sa liste des écrivains français du siècle de Louis XIV, lui accorde du moins ce genre de mérite : « Michel, abbé de Villeloin, composa soixante-neuf ouvrages, dont plusieurs étaient des traductions très utiles dans leur temps. » Un écrivain de ce temps-là même, Sorel, dans sa Bibliothèque française, semble mettre ce fait d’utilité hors de doute, lorsque dans une page laudative, et que Marolles n’eût pas écrite autrement si on la lui eût demandée, il disait : Entre tous les auteurs qui se sont occupés à traduire dans ce siècle-ci, on n’en saurait nommer un qui ait travaillé à plus d’ouvrages et avec une assiduité plus grande qu’a fait M. de Marolles, abbé de Villeloin. […] Je me lève le plus matin qu’il m’est possible, et me couche le plus tard que je puis ; cependant la journée me semble trop courte, et plus je m’occupe, plus le temps semble fuir comme un trait d’arbalète ou un vol d’oiseau. » N’est-ce pas ainsi que le vieux Venceslas disait de ses insomnies volontaires : Ce que j’ôte à mes nuits, je l’ajoute à mes jours.

1064. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

On a quelquefois donné la série des académiciens par fauteuil : à chaque élection nouvelle d’un membre, on ne manque guère de dire qu’il occupe le fauteuil qu’ont successivement occupé tels ou tels illustres, en remontant jusqu’à l’origine.

1065. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite et fin.) »

La distinction, l’élévation d’esprit et de sentiments de Mme de Boufflers nous sont suffisamment attestées et prouvées par tout ce que nous avons vu de ses actions et de ses paroles : c’est une personne qui a tout droit d’occuper l’historien littéraire ; nous ne l’inventons en rien, nous la retrouvons. […] … » Dutens, enfin, qui seul ne serait peut-être pas une autorité suffisante en matière de grâce et de goût, mais qui en est une en fait de sérieux, nous dit : « De toutes les femmes de la Cour les plus distinguées par l’esprit et les agréments, Mme la comtesse de Boufflers était certainement la plus remarquable : aucune n’avait plus d’amis et n’avait eu moins d’ennemis, parce qu’elle unissait à tous les dons de la nature et à la culture de l’esprit une simplicité aimable, des grâces charmantes, une bonté et une sensibilité qui la portaient à s’oublier sans cesse, pour ne s’occuper que des biens ou des maux de tous ceux qui l’entouraient.

1066. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

N’aimer en littérature qu’à s’occuper du présent et du livre du jour, c’est aimer la mode, c’est suivre et courir le succès, ce n’est pas aimer les Lettres elles-mêmes, dont le propre est la perpétuité, la mémoire et la variété dans le souvenir. […] Les femmes et les enfants s’occupent sans cesse à les cueillir ou à les relever, et leur travail présente une tout autre image que celle de l’hiver. » J’ai mis tout le tableau, moins quelques lignes.

1067. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

Autrement il y a une certaine ironie à s’occuper de ces questions de jeunesse hors de saison. […] L’homme bien né, ainsi qu’on l’entendait autrefois, était au milieu des belles choses comme dans son élément ; il y était chez lui, non pas insensible sans doute à la finesse et à la noble élégance des objets qui l’entouraient, mais il ne s’y montrait pas non plus perpétuellement attentif et tout occupé de les faire remarquer aux autres ; il vivait au milieu, il en usait, et il vaquait à ses affaires, à ses plaisirs, à ses sentiments.

1068. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Tous ceux qui se sont occupés du XVIIIe siècle ont eu affaire à lui non-seulement pour ses jolies productions, pour ses chansons et proverbes qui sont une date dans l’histoire des mœurs, mais encore pour son Journal, qui est une source de renseignements précis et sûrs. […] Collé ne pensait point d’abord à être un auteur proprement dit ; il avait à s’occuper de sa fortune et remplissait un emploi.

1069. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite et fin.) »

Sa prévoyance est devenue de plus en plus sombre ; il engendre les craintes et n’est occupé qu’à se précautionner en cas d’insuccès. […] Ainsi l’imposteur n’aurait eu rien qui le payât de sa peine… » À cette date, dans le public, on s’occupait donc beaucoup de Catinat, et l’on commentait sa conduite et celle que la Cour avait tenue envers lui.

1070. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

. — Toute la doctrine s’occupe de mariage : M. de Rémusat vient d’épouser Mlle de Lasteyrie, qui est fort jolie, et il se promet d’être amoureux. — Le mariage a été célébré par un prêtre janséniste, qui dans son discours a un peu scandalisé les habitués de la paroisse. — Ce n’est pas tout : M.  […] Je n’en sais rien, et je suis plutôt porté à croire que ce que j’ai dit serait inutile : j’ai parlé, dans cette lettre que vous avez remise, de Durant comme le seul qui me convenait et qui conviendrait à la Hollande, à la Belgique et à l’Angleterre : j’ai insisté fortement sur cela. — Ce que j’ai écrit hier doit être ignoré par vous : mais vous voilà prévenue si l’on vous en parle. — Je suis fortement occupé de ces ratifications russes qui (ne le dites pas) sont fort mauvaises : mais je crois que nous les arrangerons. — Je n’en parle pas à Paris, parce que l’on me donnerait des instructions, et que je veux agir sans en avoir : voilà encore qui est pour vous seule. — Si l’on me répond, ce sera par vous. — Figurez-vous que l’on m’écrit ici que l’affaire de Rome est arrangée, et qu’on a accepté et à Rome et à Paris une convention simultanée de l’Autriche et de la France.

1071. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [III] »

Abandonnés à eux-mêmes, les uns, comme Soult, sont disposés à trop prendre sur eux, tandis que Ney, devenu plus incertain et s’effrayant de sa responsabilité, évacue le pays qu’il occupe et abandonne un peu légèrement la Corogne et le Ferrol. […] L’anxiété où il était alors, — où il fut durant tout cet été et cet automne de 1810, — sa fièvre morale nous est vivement représentée dans des lettres écrites à un ami, le baron Monnier, qui occupait un poste assez important auprès du duc de Bassano.

1072. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN DERNIER MOT sur BENJAMIN CONSTANT. » pp. 275-299

On croirait, quand il vous parle du bonheur conjugal et de la dignité d’un mari, que ce sont des choses on ne peut pas plus sérieuses, et qui doivent nous occuper éternellement. […] J’espère finir cet hiver l’ouvrage qui m’a occupé tant d’années.

1073. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »

Vers la fin de sa vie, l’ingénieux Bertrand s’occupait beaucoup, en effet, du daguerréotype et de le perfectionner. […] On sait, dans l’antique églogue, le joli tableau de cet enfant qui est tout occupé à cueillir des brins de jonc et à les tresser ensemble, pour en façonner une cage à mettre des cigales.

1074. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

Voyez ce fragment d’une description dans le Berger : … Le logis occupe une moitié de la chaumine, sans communication avec l’autre, qui sert à tous usages et tient lieu de bûcher. […] Il s’occupe d’agronomie, passe ses vacances dans ses domaines, les parcourt en guêtres et en habit de chasse, cause avec les paysans, s’intéresse à leur sort, va voir l’instituteur, offre aux élèves de l’école primaire des livrets de caisse d’épargne, préside dans son canton les comices agricoles, gémit sur la désertion des campagnes et se plaint que l’agriculture manque de bras.

1075. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »

Le premier progrès vers une consolidation a entraîné une différenciation entre l’espace que la masse nébuleuse occupait encore et l’espace inoccupé qu’elle remplissait auparavant. […] Une espèce vivante, animale ou végétale, à mesure qu’elle se répand et occupe une aire plus étendue, se trouve exposée à des conditions fort différentes de climat, de sol, de lumière, de chaleur ; aussi la voit-on donner naissance à des variétés nombreuses.

1076. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Adrienne Le Couvreur. » pp. 199-220

Elle avait plus de vingt-cinq ans alors, et elle occupa la scène treize années. […] Elle habitait, rue des Marais-Saint-Germain, une petite maison où l’on disait que Racine avait demeuré, et que Mlle Clairon occupa depuis.

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