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2545. (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. De la France en 1789 et de la France en 1830 »

Aurait-elle eu même le temps de naître dans sa débilité ?

2546. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306

La gaieté et l’éloquence ne sont point les simples résultats des combinaisons de l’esprit ; il faut être ébranlé, modifié par l’émotion qui fait naître l’une ou l’autre, pour obtenir les succès du talent dans ces deux genres.

2547. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De la tendresse filiale, paternelle et conjugale. »

Il est heureux, dans la route de la vie, d’avoir inventé des circonstances qui, sans le secours même du sentiment, confondent deux égoïsmes au lieu de les opposer ; il est heureux d’avoir commencé l’association d’assez bonne heure pour que les souvenirs de la jeunesse aidassent à supporter, l’un avec l’autre, la mort qui commence à la moitié de la vie ; mais indépendamment de ce qu’il est si aisé de concevoir sur la difficulté de se convenir, la multiplicité des rapports de tout genre qui dérivent des intérêts communs, offre mille occasions de se blesser, qui ne naissent pas du sentiment, mais finissent par l’altérer.

2548. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « George Sand. »

Elle est née aède, si je puis dire, et faiseuse de contes.

2549. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Guy de Maupassant »

Il rappelait  avec un style plus plastique (car on ne naît pas impunément dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle) — les conteurs d’autrefois et, si vous voulez, cet imperturbable Alain Lesage.

2550. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « La Tolérance »

Vous êtes pour cela dans des conditions excellentes : vous êtes tous nés sous la République.

2551. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mallarmé, Stéphane (1842-1898) »

Le Romantisme, d’influences étrangères comme la Pléiade autrefois, avait enrichi la Poésie d’une multitude de couleurs et de formes, d’une harmonie plus sonore et d’une émotion nouvelle.

2552. (1890) L’avenir de la science « XIV »

Il n’y a que des barbares ou des gens à courte vue qui puissent se laisser prendre à des objections superficielles comme celles que fait naître au premier coup d’œil la multiplicité des emplois scientifiques.

2553. (1890) L’avenir de la science « XX »

Ceux-ci, en effet, voyant qu’ils ne sont rien parce qu’ils ne possèdent pas, tournent toute leur activité vers ce but unique ; et, comme pour plusieurs cela est lent, difficile ou impossible, alors naissent les abominables pensées : jalousie, haine du riche, idée de le spolier.

2554. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé à Quimper »

à Tréguier, j’ai poussé mes voyages, du côté de l’orient, jusqu’à Antioche, du côté du nord, jusqu’à Tromsoë, du côté du sud, jusqu’à Philé ; et hier matin encore, je n’avais pas dépassé, du côté de l’ouest, la plage de Saint-Michel en Grève.

2555. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Ce n’est point assez dire, tout ce qu’il faisait était récompensé ; ce qui trois mois après L’Impromptu de Versailles, que le roi et Madame durent sur les fonts de baptême le fils qui lui était quelque temps auparavant.

2556. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 39-51

LA HARPE, [Jean de] de l’Académie Françoise & de celle de Rouen, à Paris, rue de la Harpe, en 1740, Littérateur d’une destinée aussi bizarre que malheureuse.

2557. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Latine. » pp. 147-158

Il étoit à Rotterdam, l’an 1467.

2558. (1867) Le cerveau et la pensée « Avant-propos »

Et d’abord nous voyons clairement que, quel que soit le génie d’un musicien, s’il n’a aucun instrument à sa disposition, pas même la voix humaine, il ne pourra nous donner aucun témoignage de son génie ; ce génie même n’aurait jamais pu naître ou se développer.

2559. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre VI. Conclusions » pp. 232-240

Le Romantisme est de Rousseau, la Renaissance classique peut se réclamer de Voltaire.

2560. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre III. Parallèle de la Bible et d’Homère. — Termes de comparaison. »

Enfin, le sublime dans Homère naît ordinairement de l’ensemble des parties, et arrive graduellement à son terme.

2561. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre V. Que l’incrédulité est la principale cause de la décadence du goût et du génie. »

Fœtus du corps impur de la femme, au-dessous des animaux pour l’instinct, poudre comme eux, et retournant comme eux en poudre, n’ayant point de passion, mais des appétits, n’obéissant point à des lois morales, mais à des ressorts physiques, voyant devant lui, pour toute fin, le sépulcre et des vers : tel est cet être qui se disait animé d’un souffle immortel !

2562. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre IV. Personnages des fables. »

elle est prompte à les renier et à les taxer de bâtardise car quiconque ne lui ressemble pas intellectuellement ne peut être de ses œuvres.

2563. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « III »

Il sentira naître en lui une facilité nouvelle, le don d’écrire aisément et limpidement, « Nous avons, on le voit, exactement dit le contraire de ce que M. de Gourmont voudrait nous faire dire.

2564. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — III »

Il coupe la truffe en deux : « Tous les philosophes, déclare-t-il à sa sœur, devraient naître avec trois mille francs de rente à Paris, et deux mille en province, ni plus, ni moins. »‌ Le devis que propose Stendhal est légèrement plus élevé : « Celui qui n’a pas sept mille francs de rentes, écrit-il quelque part, doit y penser toujours.

2565. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — VII »

Hinzelin, au sortir de la gare de Vouziers, a traversé la place de l’Hôtel-de-Ville, pour trouver au bout d’une rue, modestement bâtie, la maison où naquit, le 21 août 1828, le jeune Hippolyte.

2566. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre II. Comment les nations parcourent de nouveau la carrière qu’elles ont fournie, conformément à la nature éternelle des fiefs. Que l’ancien droit politique des romains se renouvela dans le droit féodal. (Retour de l’âge héroïque.) » pp. 362-370

Le droit romain au contraire est de la féodalité ; je parle de cette féodalité primitive que nous avons observée particulièrement dans la barbarie antique du Latium, et qui a été la base commune de toutes les sociétés humaines.

2567. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

XI Il était dans le midi de la France, près de Bordeaux, patrie de l’éloquence des Girondins, de la philosophie sceptique et spéculative de Montaigne, de la science politique de Montesquieu, cet Aristote moderne de la France. […] XXXI « Quelques Français, nés sous cet heureux climat, m’accueillirent avec tout ce qu’ils pouvaient se rappeler de notre langue, qui fut celle de leurs pères, mais qu’eux-mêmes ne parlent plus aujourd’hui : quelques mots usuels leur sont venus par tradition. […] Tout le monde n’est pas pour voyager chez eux.

2568. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »

— Ce village, dit-il en regardant, est celui où je suis , on l’appelle Prissé ; le château en face est celui de Monceau ; il appartient à M. de Lamartine, fort aimé dans le pays parce que, bien qu’il ait un beau château pour demeure, il a, dit-on, le cœur d’un paysan. […] Nous autres, nées et habitant à la campagne, comme vous, monsieur, cela nous touchait plus que tout le reste. […] Alphonse avait dû éprouver en abandonnant ce petit asile où son âme était née avec son goût en lisant pour la première fois Fénelon.

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