… A-t-il au moins l’autre, encore plus utile et plus nécessaire, cette sincérité morale qui nous empêcherait de douter de la vérité et de la moralité de son livre contre son pays ?
C’est pourquoi il est nécessaire de distinguer méthodiquement les unes des autres les différentes séries de problèmes qui rayonnent autour des idées égalitaires.
Sons lui le peuple des villes, heureux sans insolence, s’accoutumera à vivre dans l’abondance sans orgueil ; le peuple des campagnes, en cultivant ses champs, fournira le nécessaire à ceux qui, le fer à la main, défendent ses moissons.
Jules de Gaultier avec celle de la création nécessaire à Dieu (dont M. […] Il n’y a que les despotes qui soutiennent que la peine de mort est un attribut nécessaire de l’autorité. […] Certains théoriciens contemporains ont même prétendu que la brièveté était nécessaire pour obtenir une impression, et comme ils disent, un frisson poétique. […] Il a toujours estimé que les rajeunissements nécessaires des plans d’études ne devaient point atteindre les bases fondamentales de l’enseignement des humanités. […] Il n’est pas nécessaire qu’il y ait une signature au bas dans un coin.
Ce que tu aimes par-dessus toutes choses, c’est la vaillance physique ; c’est à elle toujours que tu jetteras le mouchoir chaud de tes larmes ou des parfums légers de ton visage. » Est-il nécessaire de faire observer comme la phrase est autrement claire ici, nombreuse, pleine, et sonore, que toutes celles que nous avons précédemment détachées du livre ? […] Il faut que l’art trouve des moyens d’abréger le temps nécessaire à cette connaissance de l’homme par l’homme ; il réduit, il résume, il simplifie ; et l’ensemble de ces moyens, c’est ce qu’on appelle, en matière d’art, le parti-pris nécessaire et l’inévitable convention. […] Devant un tribunal correctionnel, un avocat, dont le premier devoir était de laver son client du reproche d’outrage à la morale publique, a bien pu soutenir, sans le démontrer d’ailleurs, que cette mort était l’expiation nécessaire et la revanche tragique du devoir trop longtemps insulté. […] Il est moins nécessaire qu’une fibre sympathique me relie à ce magnifique scélérat en écharpe rouge et plumet vert qu’à ce vulgaire citoyen qui pèse mon sucre, en cravate et en gilet mal assortis… » Non, sans doute, ni M. […] Cependant elle n’avait pas le caractère grondeur que l’on supposerait être une condition nécessaire de telles habitudes, et son naturel, très doux, très patient, la portait à rechercher les choses les plus sérieuses et les plus tristes de la vie pour en nourrir son esprit.
Est-il absolument nécessaire qu’une Revue soit chose vulgaire et sotte ? […] Il en saura bien le fin mot, cet infatigable et terrible voisin, sa curiosité y mettra tout le temps nécessaire. […] Il est nécessaire, avant d’examiner comment M. […] S’il m’en croyait, il reviendrait tout de suite à la Revue et s’aplatirait autant qu’il serait nécessaire… Ah ! […] Une aptitude spéciale, native, n’est point nécessaire, il suffit de s’exercer.
Quand il y a dans un morceau trop de « vers nécessaires », c’est donc que toute fantaisie en est absente. […] La critique n’est pas si aisée, malgré l’axiome que l’on sait ; et il faut être indulgent aux répétitions nécessaires. […] Mais en réalité il n’est point nécessaire d’être un coquin pour être gai avec une philosophie triste. […] Est-il nécessaire d’avoir de la sympathie morale pour ce qu’on peint ? […] Il y a des règles nécessaires dont la violation empêche une œuvre de valoir tout son prix : (encore l’interprétation de ces règles peut-elle être plus ou moins rigoureuse).
Cette dernière circonstance paraît même assez clairement indiquée dans la scène où l’on insiste principalement sur la continence qu’ont promis de garder les jeunes époux jusqu’au parfait accomplissement de toutes les cérémonies nécessaires. […] Comme Shakespeare a suivi de point en point la chronique de Hollinshed, les faits contenus dans cette chronique sont nécessaires à rappeler ; ils ont d’ailleurs en eux-mêmes un intérêt véritable. […] Il est nécessaire cependant pour l’histoire de l’art de faire connaître ses premiers efforts, et, pour l’histoire du goût, d’apprécier ces ébauches informes qui étaient applaudies chaque soir, dans leur temps, et imprimées in-4º, comme Périclès, avec le titre d’admirable tragédie. […] Shakspeare n’a pas cru nécessaire de l’expliquer : Richard est parti de Flintcastle avec le nom de roi à la suite de Bolingbroke ; nous le revoyons signant sa propre déposition. […] En tout, Shakspeare paraît avoir voulu racheter par des beautés de détail la froideur nécessaire de la partie tragique ; elle en offre beaucoup, et le style en est généralement plus soigné et plus exempt de bizarrerie que celui de la plupart de ses autres pièces historiques.
A vrai dire, pour que j’aie le droit de parler d’individualité, il n’est pas nécessaire que l’organisme ne puisse se scinder en fragments viables. […] L’Infusoire s’épuise au bout d’un certain nombre de divisions, et si l’on peut, en modifiant le milieu 3, retarder le moment où un rajeunissement par conjugaison devient nécessaire, on ne saurait le reculer indéfiniment. […] C’est donc là que nous devrons aller chercher des indications pour dilater la forme intellectuelle de notre pensée ; c’est là que nous puiserons l’élan nécessaire pour nous hausser au-dessus de nous-mêmes. […] Nous voici revenus, en effet, après une digression nécessaire, à la question que nous tenons pour essentielle : peut-on prouver par les faits l’insuffisance du mécanisme ? […] On alléguera qu’un changement n’est pas localisé en un point unique de l’organisme, qu’il a sur d’autres points sa répercussion nécessaire.
Il n’appartient qu’à Pascal sans doute d’oser dire crûment que, si le nez de Cléopâtre avait été plus long ou plus court, la face du monde aurait changé, et de se prévaloir nommément, comme il fait, du grain de sable de Cromwell ; mais il me semble, dans le cas présent, avec Rœderer29, que le renversement du trône au 10 août n’était pas une conséquence inévitable de la révolution de 89 ; qu’il n’était pas absolument nécessaire que l’infortuné Louis XVI se rencontrât aussi insuffisant comme roi ; une dose en lui de capacité ou de résolution de plus eût pu changer, modifier la direction des choses dès le début. […] Comme il ne s’adresse qu’aux faits accomplis, et qu’il faut bien que ces faits, pour s’accomplir, aient eu, dans leur rapport et leur succession, tout ce qui les rendait possibles, l’historien, dans sa rapidité, peut être sujet à les si bien lier et enchaîner, qu’à force d’être trouvés naturels, ils paraissent ensuite un peu trop nécessaires. […] L’habileté était de dire qu’on ne l’était pas ; la vérité et l’honnêteté étaient de ne l’être que dans la mesure nécessaire, inévitable.
Il lui transmit son message, et Masséna, se levant, lui répondit avec un accent extraordinaire : “Allez dire à l’Empereur que je tiendrai deux heures, six, vingt-quatre s’il le faut, tant que cela sera nécessaire au salut de l’armée.” […] Enfin la guerre, quand elle est juste et nécessaire, c’est l’héroïsme collectif des nations, c’est ce dévouement surnaturel jusqu’à la mort, dévouement qui élève, par le devoir et par l’enthousiasme de la patrie, un peuple au-dessus du vil intérêt de propre conservation pour lui faire donner la mort sans crime ou la recevoir sans peur, dans l’intérêt de cette communauté civile dont il était membre et dont il se fait le soldat. […] Le commandement étant nécessaire aux peuples comme aux armées, nous ne nions pas que ce génie du commandement, qui fait qu’un homme monte par sa vertu spécifique au sommet de ses semblables, ne fût un titre de supériorité réel dans Napoléon.
il n’y en a point dans le dévouement nécessaire à son pays ou à son roi. […] Le secret de nos oscillations perpétuelles entre la servitude nécessaire et la liberté impossible n’est que dans cette balance incessante entre la discipline de l’armée et l’âme révolutionnaire de la nation. […] Si le tabac incommode madame, son absence est nécessaire.
Dans le mouvement général de l’esprit humain, ces monuments tiendront toujours une place nécessaire, parce qu’ils marquent et assurent les lentes conquêtes de la réflexion à côté et à la suite des élans de l’inspiration et de la spontanéité des peuples. […] Aristote avait toutes les armes nécessaires pour soutenir la lutte : le génie d’abord, hautement reconnu, et développé même par son maître ; les vastes connaissances ; les enseignements de la philosophie antérieure, et les discussions prolongées vingt ans au sein de l’école qu’il devait combattre, sans compter les trésors d’un roi capable de comprendre ses études en les favorisant. […] À cette époque même, livré tout entier à l’enseignement d’une nombreuse école, il ne paraît pas qu’il ait pu donner à cette publication tous les soins nécessaires.
J’espère que l’on rétablira les écoles de gymnastique, car elles sont nécessaires à notre jeunesse allemande, surtout aux étudiants, qui ne font en aucune façon contrepoids à leurs fatigues intellectuelles par des exercices corporels, et perdent ainsi l’énergie en tout genre. […] Ses intentions sont toujours bonnes, mais ce qui manque, c’est la réunion des circonstances nécessaires pour que l’intention puisse se réaliser parfaitement. […] Quand sa crue s’arrêtera, ce sera un chêne élevé, fort, élancé, mais il n’aura pas entre sa tige et sa couronne les proportions nécessaires pour être vraiment beau. — Si au contraire un chêne pousse dans un lieu humide, marécageux, et si le sol est trop nourrissant, de bonne heure, s’il a assez d’espace, il poussera dans tous les sens beaucoup de branches et de rameaux ; mais ce qui manquera, ce seront des forces qui puissent l’arrêter et le retarder, aussi ce sera bientôt un arbre sans nœuds, sans ténacité, qui n’aura rien d’abrupte, et, vu de loin, il aura l’aspect débile du tilleul ; il n’aura pas de beauté, du moins la beauté du chêne. — S’il croît sur la pente d’une montagne, dans un terrain pauvre et pierreux, il aura cette fois trop de nœuds et de coudes, c’est la liberté du développement qui manquera ; il sera étiolé, sa crue s’arrêtera de bonne heure, et devant lui on ne dira jamais : « Là vit une force qui sait nous en imposer. » — J’ai pu voir de très beaux chênes, dis-je, il y a quelques années, lorsque de Gœttingue je fis quelques excursions dans la vallée du Weser.
On apporta à la cour à Worms tous les effets nécessaires. […] Il se mit à appeler à haute voix jusqu’au-delà du fleuve: « Viens ici me prendre, dit le brave guerrier, et je te donnerai pour salaire un bracelet en or très-rouge ; car sache-le bien, il est absolument nécessaire que je passe. » Le nautonier était si riche qu’il ne lui convenait pas d’être aux ordres des gens. […] Je n’ai vu d’aujourd’hui aucun batelier par ici, et par mon fait nul n’a souffert aucun dommage. » Gêrnôt, le prince burgonde, parla: « Il me faudra en ce jour pleurer la mort d’amis bien-aimés, puisque nous n’avons pas les bateliers nécessaires pour nous conduire à l’autre bord.
Mais le contact avec un vrai public, complet, humain, hommes et femmes, bourgeois et peuple, est peut-être nécessaire à nos romanciers pour qu’ils fassent œuvre vraiment populaire (au meilleur sens du mot) et sociale. […] Ce n’est pas par vertu ou par raison qu’on créera une littérature nouvelle : c’est spontanément, quand on se sera placé dans les conditions nécessaires pour cela. […] Que ce lettré vaillant ce soit vous, je ne m’en étonne point, ni que ce soit la Revue des Revues, coutumière de ces actes de justice, qui vous donne des pages à remplir pour cette exécution nécessaire.
Le lecteur fut fréquemment interrompu par les applaudissements : ils éclatèrent surtout au portrait que M. de Talleyrand traça d’un parfait ministre des affaires étrangères : « La réunion, disait-il, des qualités qui lui sont nécessaires est rare. […] Si la bonne foi est nécessaire quelque part, c’est surtout dans les transactions politiques, car c’est elle qui les rend solides et durables.
Son père était dans l’aisance, et l’on a fait remarquer avec raison que cette profession de marchand cordier s’appliquait alors à un genre de commerce beaucoup plus étendu qu’aujourd’hui, puisqu’il comprenait la fourniture des câbles et des autres cordages nécessaires au service de la navigation. […] Mercure, au contraire, plaide les avantages et les prérogatives de Folie, cette fille de Jeunesse, et son alliance intime, naturelle et nécessaire avec Amour.
Tous ont leurs lois à part, et toutes ces lois diverses tendent à une loi commune et forment l’univers… Mais ces soleils assis dans leur centre brûlant, Et chacun roi d’un monde autour de lui roulant, Ne gardent point eux-même une immobile place : Chacun avec son monde emporté dans l’espace, Ils cheminent eux-même : un invincible poids Les courbe sous le joug d’infatigables lois, Dont le pouvoir sacré, nécessaire, inflexible, Leur fait poursuivre à tous un centre irrésistible. » C’était une bien grande idée à André que de consacrer ainsi ce troisième chant à la description de l’ordre dans la société d’abord, puis à l’exposé de l’ordre dans le système du monde, qui devenait l’idéal réfléchissant et suprême. […] Voilà pour les préliminaires ; mais le principal, ce qui devrait former le corps même de l’édition désirée, ce qui, par la difficulté d’exécution, la fera, je le crains, longtemps attendre, je veux dire le commentaire courant qui y serait nécessaire, l’indication complète des diverses et multiples imitations, qui donc l’exécutera ?
Vous voyez bien que c’est un rêve plus aisé à déclamer qu’à reconstruire ; vous voyez bien que, pour reconstruire ce rêve de l’empire maritime, territorial et aristocratique de Venise, Il faudrait d’abord que l’Angleterre ne fût pas née, et n’eût pas succédé à Venise dans la monarchie navale et commerciale du monde ; Il faudrait que la route des Indes par le cap de Bonne-Espérance n’eût pas été découverte ; Il faudrait que l’Amérique elle-même ne fût pas sortie des flots à la voix de Colomb, et que ce continent n’eût pas créé un échange nouveau et immense entre les deux mondes, un déplacement de la Méditerranée à l’Océan ; Il faudrait que l’Angleterre ne possédât ni Corfou, ni Malte, ni Gibraltar ; que la France ne possédât ni Toulon ni Marseille ; que Constantinople ne possédât ni les Dardanelles ni le Bosphore ; il faudrait enfin que l’Allemagne, devenue puissance navale et commerciale à son tour, n’eût pas créé Trieste, ou qu’elle y renonçât pour complaire à l’ombre de Venise ; il faudrait que l’Allemagne ne possédât pas dans Trieste le débouché nécessaire à l’écoulement des produits de soixante millions d’hommes germains, en rapports de plus en plus étroits avec tout l’Orient ; Il faudrait que l’Allemagne consentît à se laisser murer dans ses terres au fond du golfe Adriatique, par une nouvelle Venise qui lui en fermerait les flots. […] Les nationalités diverses de l’Italie respectées comme les vérités du sol ; Les constitutions intérieures de chacune de ces nationalités laissées au libre arbitre des divers États, et reliées seulement par une diète italique à une constitution générale de toute l’Italie ; La Sicile et Naples, unies ou séparées, fournissant à la confédération leur contingent de députés et au besoin de subsides et de troupes remis au pouvoir exécutif extérieur de la patrie italienne ; Rome, livrée à son propre arbitre, réglant sa constitution elle-même selon les besoins de son administration temporelle et les convenances de son pontificat spirituel ; aucune main armée, profane et étrangère, interposée entre les souverains et les peuples, théocratiques, monarchiques ou républicains, à leur gré ; Rome capitale des capitales d’Italie, siége de la diète italique, ou bien une capitale fédérale alternative ; Florence, souveraine d’elle-même, monarchie, duché ou république, se gouvernant selon son génie, ou dans l’activité de ses Médicis, ou par le patriotisme de ses grands citoyens, ou par la douceur de son réformateur Léopold ; Turin, rentré dans ses limites, monarchie militaire, sentinelle de l’Italie septentrionale, bouclier de la Péninsule au nord, se désarmant au midi pour ne pas opprimer ce qu’elle protége, s’interdisant ses alliances séparées et suspectes avec l’Angleterre, offrant ses généraux et ses soldats à la défense de la patrie fédérale ; La Lombardie, principauté ou république, indépendante du Piémont, se modelant pour son organisation en cantons lombards, semblable à ces cantons helvétiques dont ce pays a le sol et les mœurs ; Venise, ville hanséatique sous la double garantie de l’Allemagne et de l’Italie, reprenant sous sa république et sous ses doges non plus sa place militante et conquérante que la marine de l’Europe ne lui laisse plus, mais sa place commerciale et artistique que son génie, plus oriental qu’italien, lui assure ; ses provinces de terre ferme neutralisées comme Venise elle-même, et constituées ainsi pour la paix, laissant une zone de sécurité et d’inoffensivité inviolables entre le Tyrol et l’Italie : Sous le drapeau d’une neutralité européenne, de nouvelles guerres ne sont nullement nécessaires pour une constitution semblable de l’Italie.
Ces jours sont nécessaires pour le bien de ce pays, et vos lumières, Monseigneur, rendront encore de grands et d’éminents services à la patrie. […] Il s’occupe du payement de ses dettes ; puis, par un touchant souvenir, le cardinal pense aux âmes des personnes qui lui furent chères et qui le précédèrent dans la tombe, et il écrit : « Dans ce feuillet, qui fait partie de mon testament, je laisse à prendre sur mon héritage la somme nécessaire à la célébration de : « Cinquante messes chaque année, pour le repos de l’âme de ma mère, la marquise Claudia Consalvi, née Carandini, à célébrer dans l’église de Saint-Marcel au Corso, le 29 avril, jour anniversaire de sa mort, avec l’aumône de trois paoli ; « Cinquante messes chaque année, pour le repos de l’âme de la princesse Isabelle Ruspoli, née Justiniani, à célébrer dans l’église de Saint-Laurent in Lucina, le 25 août, jour anniversaire de sa mort, avec l’aumône de trois paoli ; « Cinquante messes chaque année, pour le repos de l’âme de la duchesse de Ceri, Catherine Odescalchi, née Justiniani, à célébrer dans l’église des Saints-Apôtres, le 24 novembre, jour anniversaire de sa mort, avec l’aumône de trois paoli ; « Cinquante messes chaque année, pour le repos de l’âme de la marquise Porzia Patrizi, à célébrer dans l’église de Sainte-Marie-Majeure, le…… jour anniversaire de sa mort (puisse Dieu prolonger longtemps ses jours !)
« Illustre, généreuse et héroïque ame, dit Rabelais parlant de sa mort, tout parfait et nécessaire chevalier à la gloire et protection de la France, que les cieuxrepetoient comme à eux deu par propriété naturelle. » L’amour des lettres et les talents se transmettaient alors du père au fils, comme un héritage, le plus souvent augmenté et amélioré par le fils. […] L’imitation n’est pas seulement légitime, elle est nécessaire.
Amyot avait été appelé dans l’intervalle à l’évêché d’Auxerre ; il était tout pénétré de ses premières études de théologie, dont il ne sut d’ailleurs que le nécessaire. […] Dans ce court passage aux affaires, où il avoue s’être « porté trop laschement et d’une affection languissante », il se serait corrigé, s’il eût été nécessaire, des illusions du travail spéculatif ; il y amassa des expériences pour autoriser ses pensées, et des souvenirs pour les provoquer.
Si quelques esprits restés fidèles à l’ancien type historique, et justement préoccupés de précision, de choix sévère entre le nécessaire et le superflu, de beauté soutenue du langage, ont pu croire par moments qu’ils lisaient moins une histoire qu’un vaste et éloquent rapport, ils sont d’accord avec les bons juges et la foule pour admirer cette facilité, cette lumière universelle qui, de l’esprit de l’écrivain, se répand sur tous les sujets qu’il traite, cette pénétration qu’aucune difficulté ne met en défaut, cette éloquence qui, même où elle surabonde, ne sent jamais l’amplification, cette veine de français des meilleurs temps de la langue, qui court à travers les négligences et les locutions vieillissantes de la langue politique138. […] S’il s’y trouve des paroles d’admiration passionnée pour les hommes, grands entre tous, auxquels la Providence confère la tutelle des sociétés que leurs fautes et celles de leurs gouvernements ont menées aux abîmes, toute la partie politique du livre n’est qu’un long enseignement des moyens de ne pas rendre cette tutelle nécessaire.