Le discernement, le goût, la bonne Littérature, se font sentir dans ces petits Ouvrages polémiques, que l’enthousiasme du Public pour de mauvaises Pieces de Théatre n’empêche que trop souvent de goûter.
A tort ou à raison, on l’accusa de voler la caisse commune 498 ; ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il fit ; une mauvaise fin. […] Plus tard on appela cela la parabole du « mauvais riche. » Mais c’est purement et simplement la parabole du « riche. » Il est en enfer parce qu’il est riche, parce qu’il ne donne pas son bien aux pauvres, parce qu’il dîne bien, tandis que d’autres à sa porte dînent mal.
Nous ne sommes pas de son sentiment, & nous allons établir nos raisons, ou plutôt combattre les siennes, sans craindre que ce Critique trouve mauvais que nous usions d’un droit dont il a usé lui-même à l’égard de plusieurs Ecrivains. […] Il est incontestable que le comble du mérite pour tout Ouvrage, est d’être à la portée de tous nos Lecteurs : il s’en faut cependant bien qu’on puisse dire que cette qualité soit nécessaire, & que sans elle tout Ouvrage soit mauvais.
En littérature, comme en toute chose, il n’y a que le bon et le mauvais, le beau et le difforme, le vrai et le faux. Or, sans établir ici de comparaisons qui exigeraient des restrictions et des développements, le beau dans Shakespeare est tout aussi classique (si classique signifie digne d’être étudié) que le beau dans Racine ; et le faux dans Voltaire est tout aussi romantique (si romantique veut dire mauvais) que le faux dans Calderon.
Il fit une réponse à l’adversaire qu’il ne jugeoit pas un concurrent digne de lui, mais une réponse simple, courte, & dans laquelle il lui reproche ses erreurs, ses bevues & ses mauvais raisonnemens. […] Ceux-ci, ne respirant que la haine & la vengeance, employoient l’insulte & les sarcasmes, s’accabloient réciproquement de mauvais procédés, de toutes sortes de pièces satyriques en prose & en vers, en Latin & en François ; pendant que leurs chefs s’épuisoient en raisonnemens, publioient réponses sur réponses & répliques sur répliques.
LA France a été féconde en Moralistes ; & il en a été de ce genre comme de tous les autres, le mauvais abonde & le bon est très-rare. […] Les bons livres de morale ont toujours beaucoup de succès ; c’est ce qui a si fort multiplié le nombre des mauvais ; c’est ce qui a fait tant d’imitateurs de la Bruyere, dont aucun n’a égalé ce célébre écrivain.
J’ai trouvé la préface mauvaise ; elle m’avait même un peu prévenu contre l’ouvrage : on voit que l’auteur ne pense pas un mot de ce qu’il dit, et qu’il serait très fâché que son livre ne plût qu’à lui seul. […] Le dialogue n’est pas le talent de l’auteur : des quatre qu’il y a dans son livre, celui du jardinier est fort au-dessous de ce que le sujet fournissait ; celui du gouverneur et de l’enfant très mauvais ; celui de la bonne et de la petite, médiocre ; celui même de l’inspiré et du raisonneur, moins bien qu’il n’aurait pu être.
Je connaissais l’homme sympathique, souriant, aimé de tout le monde, et dont chacun dit un peu trop camaradesquement « Monselet » tout court, dans ce café de mauvais ton qui s’appelle la Littérature. […] », une plaisanterie dont ses amis riaient, c’est-à-dire tout le monde, mais dont moi seul je ne riais pas, car je sais trop que rien n’est impuni pour l’esprit qui se permet tout, et je connais la tyrannie d’une seule mauvaise pensée.
Il y est parlé d’Henri IV, loué cette fois par ses côtés louables, oublié par ses côtés mauvais. […] L’idéal d’une société, en supposant qu’on sache ce que c’est, serait au contraire une mauvaise mesure de poésie.
En effet, quelque condamnation que je fasse de la Révolution d’Angleterre, comme de toute révolte quelconque contre le pouvoir par quelque peuple chrétien que ce puisse être, je suis loin cependant, pour rester juste, d’envelopper dans une égale réprobation les mauvais jours de la Révolution d’Angleterre et ceux de la Révolution française, qui se continue de nos jours. […] C’est la différence qui marque les deux sociétés, les deux révolutions, et qui, continuant, marquera, si l’on n’y prend garde, l’avenir prochain de la société française d’un signe terrible, qui n’a jamais marqué les temps les plus mauvais de l’Angleterre.
Les pires pamphlets, les plus sanglants, les plus terribles, ne sont pas ceux-là qu’écrivent les historiens, auraient-ils la plume de Tacite, mais bien ceux qu’écrivent avec leurs propres actes, dans l’Histoire, les hommes d’État coupables et les mauvais gouvernements ! […] Quand une race finit par des hommes comme le Régent, Égalité et Louis-Philippe, il est presque naturel qu’on oublie que leurs prédécesseurs furent, comme eux, les Mauvais Génies de la France !
Ce que c’est que le mauvais exemple ! […] Ce n’est pas mauvais, parce qu’ainsi il n’y a jamais prescription. […] Enfin, c’est un très mauvais sentiment ; mais j’avais de la méfiance. […] Pierre Robert est loin de ces chemins périlleux et de ces tentations mauvaises. […] Il ne se contente pas d’être un tyran ; il va jusqu’à être un homme de mauvaise compagnie.
En travaillant à son Livre des Faussetés des Vertus humaines, il n’a pas songé que le plus mauvais service qu’on puisse rendre à un Auteur substantiel & profond, c’est de le commenter.
Ensuite devenu Athée par la lecture des Ouvrages de Spinosa, sa plume s’exerça à une mauvaise Traduction du Tractatus Theologico-Politicus de ce bizarre Incrédule.
Bachelier Bachelier a fait une grande et mauvaise Résurrection, à la manière de peindre du comte de Caylus.
Mauvais Poëte, dont les Ouvrages sont justement méprisés.
Ses autres Productions mériteroient aussi un pareil titre ; pour être moins mauvaises, elles n’en sont pas plus dignes d’être lues.
Le grand nombre d’inepties qui se produisent tous les mois dans ce Journal, étoit un préjugé contre le mérite de ces Drames ; mais il est aussi difficile aux Rédacteurs du Mercure de décréditer un bon Ouvrage, que d’en faire valoir un mauvais.
On a de lui d’agréables bagatelles, qui marquent un Auteur plein de goût, & ennemi du mauvais.
Comment donc un jeune homme riche et indépendant comme vous l’êtes peut-il se prêter à une mauvaise plaisanterie qui finira mal ? […] C’est le poème d’un Manichéen ; c’est le ciel et l’enfer dans un même cadre ; c’est le drame du bon et du mauvais principe dont la nature porte malgré elle l’empreinte sur toutes ses surfaces. […] Méphistophélès, c’est un personnage que les jeunes écrivains et les poètes de ces derniers temps en France ont beaucoup trop fréquenté, et qui donne à leur prose trop ricaneuse ou à leurs vers lestes et ingambes des grâces de mauvais aloi, aussi éloignées de la véritable grâce que le dénigrement est loin de l’enthousiasme. […] Un disciple de Heine, qui vient de mourir à Paris, a été le spirituel et déplorable modèle de cette jeunesse infatuée de mauvais rire allemand. […] Ces conversations tiennent au sujet, comme on le verra plus tard, par le tableau de la candeur des jeunes filles de la bourgeoisie qui tremblent d’être séduites ou compromises aux yeux de la petite ville si elles se laissent approcher par la mauvaise compagnie.
Dans l’état de nature, l’homme est bon : comment serait-il mauvais, puisque ni la moralité ni la loi n’existent ? […] Si la société est mauvaise en son principe, et si tout son progrès a été de devenir plus mauvaise, il suit de là que le signe de l’état social le plus avancé est un indice de corruption plus complète. […] La nature est bonne et la société mauvaise ; laissons faire la nature, et écartons la société : tâchons de soustraire l’enfant à son influence ; La nature a fait le sauvage : faisons de notre élève un sauvage ; fortifions son corps, développons ses sens. […] Dieu, qui n’a pu faire l’homme mauvais. Mais si l’homme s’est rendu mauvais, comment peut-il redevenir bon ?
… J’ai été dîner chez lui… Je me suis assise sur la chaise où avait passé Mme ***… Du reste, je lui ai dit chez lui : « Mais votre maison est une maison de coquines, un mauvais lieu, et j’y suis venue pour vous… » Oh ! […] comment ferait-il pour être plus mauvais ? […] Du reste je ne sais quel mauvais vent de contradiction soufflait, ce soir, dans la causerie et les paroles du salon. […] C’est de lord Hertford qu’on a cette terrible phrase, qu’il aimait à répéter : « Les hommes sont mauvais, et quand je mourrai, j’aurai au moins la consolation de n’avoir jamais rendu un service ! […] Vingt jours passés ici, les vingt jours les plus mauvais de notre vie.
Tout en apprenant du latin, du grec, de l’hébreu, et en se rompant aux mâles études, l’enfance et la première jeunesse de d’Aubigné furent telles, et si fréquemment débauchées et libertines, qu’en tout autre siècle il eût probablement dérivé et donné dans cette espèce d’incrédulité qu’on désigne sous le nom de scepticisme, et que les mauvaises mœurs insinuent si aisément : mais au xvie siècle, ces courants amollissants et dissolvants n’existaient pas, et les dissipations même, dans leur violence et leur crudité grossière, n’empêchaient pas de respirer l’air ardent des croyances diverses et des fanatismes. […] Trouverez-vous mauvais de votre fidèle moitié si, avec plus de franchise que de respect, elle coule ses pleurs et ses pensées dans votre sein ? […] … » Mais c’est la réponse de l’Amiral qui est belle de tristesse, de prévoyance et de prophétie ; tout un abrégé de sa destinée tragique s’y dessine ; il répond : « Puisque je n’ai rien profité par mes raisonnements de ce soir sur la vanité des émeutes populaires, la douteuse entrée dans un parti non formé, les difficiles commencements (et il revient ici à l’énumération des obstacles)… ; — puisque tant de forces du côté des ennemis, tant de faiblesse du nôtre ne vous peuvent arrêter, mettez la main sur votre sein, sondez à bon escient votre constance, si elle pourra digérer les déroutes générales, les opprobres de vos ennemis et ceux de vos partisans, les reproches que font ordinairement les peuples quand ils jugent les causes par les mauvais succès, les trahisons des vôtres, la fuite, l’exil en pays étrange… ; votre honte, votre nudité, votre faim, et qui est plus dur, celle de vos enfants.
. — Hier, M. de Barbezieux vint dire au roi, comme il sortait du sermon, qu’il s’était fait quelques assemblées de mauvais convertis séditieux en Languedoc. […] — Et mercredi, 5 octobre 1689, à Versailles : « Il y a quelques jours que M. le marquis de Vins est parti pour aller commander à Bourg-en-Bresse ; on lui donne quelques troupes, avec lesquelles il contiendra les mauvais convertis et empêchera qu’on n’entre dans le pays. » Ces mauvais convertis, ce sont précisément ceux des conversions en masse et si expéditives, dont les nouvelles survenant en 1685, à chaque lever à Versailles, donnaient tant de joie et de contentement au roi.