Il montrait comment telle ou telle méthode de mensuration permet d’établir des lois, et comment ces lois, une fois posées, peuvent réagir sur la méthode de mensuration et la contraindre à se modifier.
Puis, très vite, la recherche du vrai s’affranchit des tendances utilitaires de son origine, se justifia comme application désintéressée aux choses de l’art des méthodes scientifiques nouvelles.
Il a étudié la nature humaine d’après une méthode plus arrêtée et plus philosophique263.
On ne doit pas négliger de parler de son Traité du choix & de la méthode des Etudes, où il décrit la marche convenable à chaque Science en particulier ; ni de son Livre des Devoirs des Maîtres & des Domestiques, où une philosophie chrétienne prescrit aux un des regles de conduite conformes à l’ordre & à l’humanité, & aux autres des leçons propres à régler leur dépendance & à rendre leur sort plus heureux.
Boileau a très-bien jugé ce Poëte ; quand il a dit après avoir parlé de Marot : Ronsard, qui le suivit, par une autre méthode, Réglant tout, brouillant tout, fit un Art à sa mode, Et toutefois long-temps eut un heureux destin ; Mais sa Muse, en François, parlant Grec & Latin, Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque, Tomber de ses grands mots le faste pédantesque.
En outre, l’expression philosophie naturelle est usitée, en Angleterre, pour désigner l’ensemble des diverses sciences d’observation considérées jusque dans leurs spécialités les plus détaillées ; au lieu que, par philosophie positive, comparé à sciences positives, j’entends seulement l’étude propre des généralités des différentes sciences, conçues comme soumises à une méthode unique, et comme formant les différentes parties d’un plan général de recherches.
— Alors, parlons des méthodes ? […] Quant à une méthode, ces poètes n’en ont point — et je soutiens qu’on n’ira plus sans méthode ! […] Donc, pas de méthode, nos décadents-symbolistes. […] Méthode qui se peut nommer la maïeutique des Choses. […] (Jusqu’ici, nous ne lui avons emprunté que des mots et des miettes — mal digérées — de méthode.)
Nous devrons reparler de cette Edition qui comportait toute ma méthode : le manuscrit remis à l’éditeur en Mars 88. […] D’ailleurs, d’ici quelques mois, mon intention est de publier un Manifeste dans lequel vous trouverez nombre de points se rapprochant de votre Méthode si hautement littéraire. » (Demain ne nous apporta de Manifeste : et l’Œuvre resta future : étant donnés « les nombreux points se rapprochant de ma Méthode », il m’était à craindre sans doute un pillage nombreux !) […] Mais une loi, telle que celle affirmée par L’en méthode à l’œuvre, ne pouvait, dans son application au processus intellectuel, négliger le parallèle processus social, en conséquence l’un et l’autre du principe d’évolution vers le Mieux. […] Avait-il persisté selon la même méthode ? […] Imprudemment donne-t-il ce poème « hermétique et fascinant » comme « l’essai surprenant d’une méthode dont le poète n’avait pu pénétrer encore les ressources, ni tous les inconvénients » méthode qui (vraiment tard) devait servir à l’expression de l’Œuvre rêvée.
Cette méthode est le plus souvent excellente. […] Un système est une méthode de travail. […] Taine et de sa méthode que je crains d’en parler avec impertinence. […] Taine ne suivait pas logiquement sa méthode en ce point. […] Il n’avait aucun procédé, et pour ainsi dire aucune méthode.
Pourquoi Ruskin n’aurait-il pas lu, comme tout le monde, le Discours de la Méthode ? […] Pascal était aussi hostile que Descartes à la scolastique et à sa méthode. […] Le point faible de Rousseau, c’est sa méthode. […] Collignon nous parle d’Oppert, qui trouva la vraie méthode pour lire le cunéiforme, du P. […] Langlois inclinerait plutôt à s’exagérer les mystères de cette méthode historique, dont les règles, d’après Monod, sont de simple bon sens.
D’aucuns estimeront même qu’il a abusé de la méthode chirurgicale. […] Mais du moins la méthode suivie n’est point banale. […] La méthode est purement scientifique. […] La méthode est commode, je n’en disconviens pas. […] C’est qu’au fond sa méthode est le bon sens.
Ç’a été sincérité de ma part en même temps que curiosité d’étude et ouverture commode, je l’avoue ; ç’a été à la fois, s’il m’est permis de le dire, un penchant et une méthode.
C’est un recueil d’observations morales faites sous ce point de vue ; et elles ont, sinon le mérite de la méthode, du moins la grâce du laisser-aller, et quelque chose de ce charme qu’on trouve aux souvenirs mêmes d’autrui.
Paul Passy se sert de 42 signes dans sa Méthode phonétique élémentaire ; c’est suffisant, mais non scientifique52.
Cette méthode pouvait leur faire connaître les conjonctions et les oppositions qui avaient pu avoir lieu dans le ciel entre les planètes ou les constellations ; mais ne pouvait leur rien apprendre de la succession des choses de la terre.
Mais en appliquant, à cette formation, la méthode des sciences naturelles, c’est-à-dire l’observation exacte et vérifiée. […] C’est la seule méthode valable. […] Vous la retrouverez demain dans d’autres, où l’on professe cependant le culte de la méthode critique. Or, cette méthode, telle que les Stendhal, les Sainte-Beuve, les Taine l’ont définie et pratiquée, en quoi consiste-t-elle ? […] Pratiquons donc largement la méthode contraire.
Le bon goût dans les choses littéraires, et la méthode, cet autre bon goût qui est particulier aux sciences, le xvie siècle n’en sut point le prix ni l’usage. […] Quant à l’autre espèce de sagesse plus à huis-clos et dans la chambre, qui ne s’enseigne pas, qui ne se professe pas, qui n’est pas une méthode, mais un résultat, pas un début ni une promesse, mais une habitude et une fin, et de laquelle il faut répéter avec Sénèque : Bona mens non emitur, non commodatur, c’est-à-dire qu’elle est une maturité toute personnelle de l’esprit, on peut s’en tenir à Gabriel Naudé. […] Je veux trahir et prendre sur le fait sa méthode habituelle. […] Prenez garde : voilà qu’à la fin, citant Pétrone sur les déclamateurs, il montre que ces façons pompeuses d’exercice littéraire ne servent au fond de rien, que les vrais grands écrivains sont de date antérieure, que les bons esprits vont à ces nouvelles Académies comme les belles femmes au bal, c’est-à-dire sans en chercher autre profit que d’y passer le temps agréablement et de s’y faire voir et admirer. — Sur quoi Saint-Ange, un peu surpris du revers, dit à Muscurat : « Tu fais justement comme ces vaches qui attendent que le pot au lait soit plein pour le renverser250… » Voilà, en bon français, la méthode de Gabriel Naudé et des grands sceptiques. […] Cette méthode inusitée déjouait un peu le libraire, qui hésitait, qui lâchait un mot : on marchandait.
Sans même aller aussi loin, il semble plus conforme aux règles d’une saine méthode d’étudier d’abord le beau dans les oeuvres où il a été produit par un effort conscient, et de descendre ensuite par transitions insensibles de l’art à la nature, qui est artiste à sa manière. […] Tantôt il procédera à une intégration de différences infiniment petites, selon la méthode de Fechner ; tantôt il comparera directement une sensation à une autre sensation. Cette dernière méthode, due à Plateau et à Delbœuf, diffère beaucoup moins qu’on ne l’a cru jusqu’ici de celle de Fechner ; mais, comme elle porte plus spécialement sur les sensations lumineuses, nous nous en occuperons d’abord. […] Jules Tannery, a mis ce dernier point en pleine lumière : « On dira, par exemple, qu’une sensation de 50 degrés est exprimée par le nombre de sensations différentielles qui se succéderaient depuis l’absence de sensation jusqu’à la sensation de 50 degrés… Je ne vois pas qu’il y ait là autre chose qu’une définition, aussi légitime qu’arbitraire 25. » Nous ne croyons pas, quoi qu’on en ait dit, que la méthode des graduations moyennes ait fait entrer la psychophysique dans une voie nouvelle. […] La différence n’est donc pas aussi considérable qu’on le croit entre la méthode des modifications minima et celle des graduations moyennes, entre la psychophysique de Fechner et celle de M.
Il avoue ses opiniâtretés, ses colères, qui sentent le cheval de sang et de race : « Il ne me fallait guère piquer pour me faire partir de la main. » Quelquefois aussi, chez lui, c’était méthode et tactique ; on le verra user de sa réputation terrible pour obtenir de prompts et merveilleux résultats : ainsi, à Casal, ville presque ouverte, où il se jette (1552) pour la défendre, et où il lui fallut improviser des fortifications et de grands travaux de terrassement en peu de jours, il donnera ordre à tout son monde, tant capitaines, soldats, pionniers, qu’hommes et femmes de la ville, d’avoir dès le point du jour la main à l’ouvrage « sous peine de la vie » ; et, pour mieux les persuader, il fit dresser des potences (dont sans doute cette fois on n’eut pas à se servir) : « J’avais, dit-il, et ai toujours eu un peu mauvais bruit de faire jouer de la corde, tellement qu’il n’y avait homme petit ni grand, qui ne craignît mes complexions et mes humeurs de Gascogne. » Et en revanche, sans se fier plus qu’il ne faut à l’intimidation, il allait lui-même, sur tous les points, faisant sa ronde jour et nuit, reconnaissant les lieux, « encourageant cependant tout le monde au travail, caressant petits et grands. » Ces jours-là, où il était maître de lui-même, il savait donc gouverner les esprits autant par les bons procédés que par la crainte, et il s’entendait à caresser non moins qu’à menacer. Aussi, tant qu’il fut à l’étranger et qu’il ne fit la guerre qu’aux ennemis de la France, il résulta de sa méthode et de son humeur autant et plus de bons effets que de mauvais ; les vaincus mêmes préféraient en lui un chef et gouverneur sévère, mais obéi des siens, et qui les maintenait dans la discipline ; les villes prises l’envoyaient demander au général pour y tenir garnison et les protéger : « Car, en Piémont, dit-il quelque part, j’avais acquis une réputation d’être bon politique pour le soldat et empêcher le désordre. » Tel était Montluc dans son bon temps.
C’est une méthode de vaccination morale. […] que l’avantage de la méthode est peu démontré !
Il emploie sa méthode haute et méprisante ; il impose. […] Tel est, — tel du moins qu’il s’est dessiné à moi en toute sincérité, — ce noble ouvrage qui restera toujours comme un puissant monument de la vue, de la force surtout, de l’ordonnance et de la méthode propres à Bossuet, en même temps que de son mâle et majestueux talent.
Telle est la méthode qu’on a tâché de suivre dans cet ouvrage. […] Autant que j’en puis juger, le reste est nouveau, méthodes et conclusions.
De la philosophie et de la méthode de MM. […] M. de Régnier, en abstrayant des lignes et des teintes qu’il coordonne, suit ici la méthode symbolique.
Car l’esprit critique s’enseigne suivant certaines formes, certaines méthodes, et dans un certain plan de pensée. […] Durkheim, Règles de la méthode sociologique, p. 11 (F.