Livre dixième. […] Voyez les remarques sur la fable du loup et de l’agneau, au premier livre. […] Nous ne trouverons plus dans ce dixième livre, de fable qui puisse être comparée aux deux précédentes. […] Outre qu’il rentre dans l’Apologue du serpent et du villageois au livre VI, il gâte un peu cette jolie pièce. […] C’est toujours ce même duc de la Rochefoucault, auteur des Maximes, ce livre si cher aux esprits secs et aux âmes froides.
Le soleil s’évanouit dans le ciel, et la nuit des enfers se lève. » Tout formidable que soit ce sublime, il le cède encore à la vision du livre de Job : « Dans l’horreur d’une vision de nuit, lorsque le sommeil endort le plus profondément les hommes, » Je fus saisi de crainte et de tremblement, et la frayeur pénétra jusqu’à mes os. […] » Joseph embrassa aussi tous ses frères, et il pleura sur chacun d’eux118. » La voilà, cette histoire de Joseph, et ce n’est point dans l’ouvrage d’un sophiste qu’on la trouve (car rien de ce qui est fait avec le cœur et les larmes n’appartient à des sophistes) ; on la trouve, cette histoire, dans le livre qui sert de base à une religion dédaignée des esprits forts, et qui serait bien en droit de leur rendre mépris pour mépris. […] Il comparera, par exemple, le livre de Ruth, et le livre de la réception d’Ulysse chez Eumée. […] Par là nous espérons (du moins aussi loin que s’étendent nos lumières) avoir fait connaître aux lecteurs quelques-unes des innombrables beautés des livres saints : heureux si nous avons réussi à leur faire admirer cette grande et sublime pierre qui porte l’Église de Jésus-Christ !
Ce même Pollux nous donne dans le chapitre de son livre que je viens de citer, un détail très-long et très-curieux sur les differens caracteres des masques qui servoient dans les representations des comédies et des tragédies. […] D’un autre côté, Cassiodore dit dans l’épitre cinquante et une du livre premier, que la voix de ceux qui joüent des tragédies, étant fortifiée par les concavitez, rendoit un son tel qu’on avoit peine à croire qu’il pût sortir de la poitrine d’un mortel. […] Si les écrivains de l’antiquité avoient pû croire que les generations à venir pussent être jamais en peine d’expliquer des choses qui étoient sans difficulté pour eux, soit parce qu’ils les voïoient tous les jours, soit parce que tout le monde avoit alors entre les mains des livres qui expliquoient méthodiquement ces choses-là, ils auroient mieux circonstancié leurs narrations. […] Peut-être que cela ne seroit point si nous n’avions pas perdus les livres que Denis D’Halicarnasse, Rufus et plusieurs autres écrivains de l’antiquité avoient écrit sur les théatres et sur les representations. […] On peut voir un catalogue de ces écrivains dont les livres sont perdus, dans le quatriéme chapitre de la premiere partie de l’ouvrage que le P.
Comme les libraires veulent avant tout aujourd’hui de bons titres aux livres qu’ils achètent, des titres sonores, énigmatiques et alléchants ; comme en notre république des lettres un livre bien titré fait son chemin aussi sûrement que le faisait jadis à l’armée un gentilhomme de bonne maison, M. […] Le soin qu’il prend en sa préface de vouloir identifier le népenthès avec l’opium est peine perdue ; je m’en tiens, en le lisant, au népenthès d’Homère ; et ce titre, assez dans le goût allemand, et qui fait appel à l’érudition grecque, résume à merveille pour moi la variété multiple, curieuse, amusante, l’instruction étendue, agréablement bigarrée, légèrement moqueuse, le bon sens raffiné et salutaire, la saveur en un mot d’un livre écrit par l’un des plus distingués littérateurs en une époque comme celle de Lucien, où l’on se rappelle encore de bien loin son Homère, et où l’on extrait avec recherche le suc de toutes choses. […] Saint-Beuve a déjà détaché un fragment de cet article, ainsi que des deux qui suivent immédiatement sur les Mémoires de Casanova de Seingalt et Le Livre des Pèlerins polonais par le poëte Mickiewicz, dans la dernière édition des Portraits Contemporains (tome II, page 505, 509, 512).
Je ne saurais dire si c’est parce qu’il avait quitté le roman biographique pour le roman-drame que l’auteur de Bel-Ami a, dans ces derniers temps, paru s’attendrir, ou si c’est au contraire parce que l’expérience et les années l’avaient attendri, qu’il s’est intéressé davantage aux drames de la passion et qu’il a jugé qu’une seule crise dans une existence humaine pouvait faire le sujet de tout un livre : mais le fait est que son cœur, on le dirait, s’est amolli et que la source des larmes a commencé d’y jaillir. […] Vous, mon cher Bourget, vous avez un tas d’intentions et d’affectations ; nul romancier ne transforme plus complètement que vous la matière première de ses récits ; vous ajoutez votre esprit tout entier à chacune des parcelles du monde que vous exprimez dans vos livres ; vous vous donnez un mal de tous les diables, vous fatiguez, vous exaspérez ; avec tout cela vous contraignez à penser et l’on peut disserter sur vous indéfiniment. […] Je ne dirai donc qu’un mot de ce merveilleux livre : Fort comme la mort. […] Il regarde si bien que je ne puis douter de la vérité de son livre (lequel porte en lui-même le témoignage de cette vérité) ; et il raconte si bien que, l’ayant lu voilà trois semaines, j’ai encore le cœur serré en y songeant.
Les Campagnes hallucinées sont un livre en vers, non un recueil de pièces, originalité déjà tout à fait louable. […] La première partie du livre porte le sous-titre : Décors liminaires ; la seconde : Déformation morale ; la dernière : Projection extérieure. […] [Le Livre des masques (1896).] […] Cette première période est débordante de vie ; en même temps qu’il mène une campagne en faveur des peintres impressionnistes, il livre d’autres œuvres où sont fixées d’admirables notations de peintre, dignes d’un fils instinctif des vieux maîtres flamands.
Les langues et les livres écrits dans ces diverses langues sont le dépôt de cette littérature universelle. […] Ces livres forment avec le temps d’autres dépôts de l’expression humaine, destinés à périr à leur tour. […] Ainsi, il est évident que quand une philosophie aussi savante et aussi éloquente que celle de Job nous apparaît tout à coup avec le livre qui porte ce nom dans la Bible, cette sagesse, cette expérience, cette éloquence, ne sont pas nées sans ancêtres du sable du désert, sous la tente d’un Arabe nomade et illettré ; il est également évident que quand un poète comme Homère apparaît tout à coup avec une perfection divine de langue, de rythme, de goût, de sagesse, aux confins d’une prétendue barbarie, il est évident, disons-nous, qu’Homère n’est pas sorti de rien, qu’il n’a pas inventé à lui seul tout un ciel et toute une terre, qu’il n’a pas créé à lui seul sa langue poétique et le chant merveilleusement cadencé de ses vers, mais que derrière Job et derrière Homère il y avait des sagesses et des poésies dont ces grands poètes sont les bords ; littératures hors de vue, dont la distance nous empêche d’apprécier l’étendue et la profondeur. […] Nous ne nous interdirons pas de redescendre de temps en temps des hauteurs de l’antiquité jusqu’à nos jours : s’il a paru ou s’il paraît pendant que nous écrivons un de ces livres qui honorent notre nation ou notre époque, nous nous arrêterons avec prédilection sur ces œuvres, nous en parlerons avec impartialité.
C’est là l’intérêt, le grand intérêt de ce livre, qui n’est plus que de l’histoire littéraire. […] Mézières n’a rien ajouté dans son introduction à ce que le livre de Lessing nous apprend, avec le mouvement et le tour de la pensée de Lessing. […] Mézières passe sa vie à maçonner des livres sur des livres… Race de parasites qui se choisissent un grand homme pour se nicher dedans et en vivre ; pucerons tapis dans le pli de pourpre de quelque célébrité !
… quelques parnasseries, qui, à mesure que le volume avance, disparaissent ; car ce livre est comme la vie, puisque c’est la vie d’un talent très jeune : à mesure qu’il avance, il se muscle et se virilise. […] Que n’ai-je les vertus de l’ancienne magie Pour connaître où tu vis quand tu me fais mourir Mais, après tout, et malgré la mélancolie de la touche du poète, ces deux poèmes ne donnent pas la valeur réelle, et que la Critique doive mettre le plus en relief, du livre et du talent de M. […] Il y a l’inspiration de la foi religieuse, telle qu’elle est, par exemple, dans le livre divin (sans métaphore) des Harmonies, de Lamartine, Mais à côté, en descendant, il faut avouer que le scepticisme, quand il écrit de pareils vers, pénètre bien avant dans nos âmes ! […] IV Je n’ai pas cité tout ce que j’aurais voulu mais tout ce que j’ai pu de La Vie inquiète, mais j’en ai cité assez pour juger le livre et la tendance du poète Les poètes, quoi qu’en disent les jeunes gens, qui ne se contentent pas des seuls profits de la jeunesse mais qui veulent jusqu’aux profits de ceux qui ne sont plus jeunes, les gloutons !
Mais Charles Barbara, qui, je vous l’assure, est un homme, n’a pas craint de mettre son pied dans ce soulier éculé, rempli de sang, et, au lieu de barboter là-dedans comme un réaliste de 1855 ou un romantique de 1832, il nous a donné une étude superbe de vérité inattendue sur le remords dans les âmes fortes, — et, comme un chirurgien retire du fond d’une plaie des os brisés, des fragments de l’homme corporel il nous a retiré une conscience, les fragments d’une âme déchirée et mutilée par le crime… Jusqu’ici, la plupart des livres qui avaient peint le remords lui avaient fait pousser quelque cri sublime ou l’avaient peint accessoirement, de côté, le mêlant au torrent des autres sentiments de la vie. […] Le livre tient dans ce repli magnifique du cœur de l’homme. […] Tout n’est pas irréprochable dans son très remarquable livre, et il n’a pas tiré de ses idées les plus précieux filons qu’elles contenaient.
Nous avons vu dans le second livre comment Homère reçut les fables déjà altérées et corrompues. — 6. […] Aristote trouve qu’il est impossible d’égaler les mensonges poétiques d’Homère ; Horace dit que ses caractères sont inimitables ; deux éloges qui ont le même sens. — Il semble s’élever jusqu’au ciel par le sublime de la pensée ; nous avons expliqué déjà ce mérite d’Homère, livre II, page 225. […] Le langage se composait encore d’images, de comparaisons, faute de genres et d’espèces qui pussent définir les choses avec propriété ; ce langage était le produit naturel d’une nécessité, commune à des nations entières. — C’était encore une nécessité que les premières nations parlassent en vers héroïques (livre II, page 158). — 15.
Le livre de M. […] En réalité, c’est un livre de combat. […] Tout y est, et le livre est mince ! […] Il y faudrait un livre. Ce livre a été fait et on le recommencera.
Quel livre ! […] Tel livre, tels hommes : sur les simples dehors, on a quelque idée des controversistes et des théologiens dont les doctrines sont enfermées là. […] Il ne veut point que la plume d’un censeur gagé insulte de son approbation la première page de son livre. […] D’autre part encore, il vaut presque autant tuer un homme qu’un bon livre. […] La première fois qu’on le rencontre, au troisième livre, il est au conseil, et expose une affaire.
Les livres et les œuvres d’art exercent sur les masses une puissante suggestion. […] Le livre qui veut devenir à la mode doit avant tout être obscur. […] Qu’on lui livre tout cela, il est content et ne critique pas les points de départ. […] Mallarmé aux noms de ceux qui nous ont donné des livres. […] Ce livre est un des plus étonnants qui existent en aucune langue.
Énéide, livre VI. […] Herder, Philosophie de l’histoire de l’Humanité, livre XIII, chap. […] Taine, Histoire de la littérature anglaise, livre III, chap. […] Taine, Histoire de la littérature anglaise, livre III, chap. […] Taine, Histoire de la littérature anglaise, livre III, chap.
Je lis assidûment les admirables articles qui font du Constitutionnel du lundi le premier des livres littéraires de haute critique de la France. […] Le désappointement moral, la fatigue de dissimuler, des fonctions pénibles et rebutantes, la disette de livres, un isolement absolu, et, pourquoi ne pas l’avouer ? […] Il est pauvre, et jusqu’aux livres de son étude, il s’en passe, faute de quoi. […] Renaud, ne livre plus aux guirlandes d’Armide Tes bras trop longtemps amollis. […] Ce livre alors serait, par rapport au précédent, ce qu’est dans une spirale le cercle supérieur au cercle qui est au-dessous ; il y aurait eu chez moi progrès poétique dans la même mesure qu’il y a eu progrès moral.
Edmond et Jules de Goncourt sont auteurs d’un livre que j’ai franchement loué, et dont j’ai cité quelques fragments fort curieux dans ce journal. […] c’est un livre fait à coup de ciseaux ! […] À la vérité je n’ai pas lu encore le livre que M. […] Les préventions de M. de Pontmartin avaient condamné d’avance le livre de George Sand, indépendamment de sa forme ; on s’était arrangé en conséquence ; le livre ne pouvait manquer de suinter le scandale à chacune de ses pages : le résultat n’a point été celui qu’on espérait secrètement ? […] L’auteur de Tolla est arrivé du premier coup à la notoriété avec ses livres, et même un peu avec les livres d’autrui : qu’importe ?
Duchosal, Louis (1862-1901) [Bibliographie] Le Livre de Thulé (1891). […] Charles Fuster Ce livre a été écrit sous les toits, devant un ciel triste, par un poète qui souffre, qui souffre véritablement et dont un mal cruel rend la voix plus étrangement suave… []
La première moitié du livre a été rédigée par M. […] Le livre imprimé de la sorte se présente, en tant que document, dans d’excellentes conditions matérielles. […] Ils dégoûtent des autres livres, dit très bien G. […] Comment doit être composé le livre scolaire pour rendre possible des exercices actifs. […] Les faits se présentent sous deux formes, gravures et livres.
Sa statue de Moïse, c’est la statue de la Bible tout entière ; c’est un livre terrible fait homme ; c’est le judaïsme incarné ; Isaïe n’est pas plus prophète que Michel-Ange. […] XVII Voilà un beau livre en effet : un livre où la science et le poète, le technique et l’idéal, la plume et le ciseau, se tiennent, se complètent, s’interprètent l’un l’autre dans cette langue du beau qui est l’idiome connu de tous les arts de l’esprit ; langue sacrée que le génie parle en naissant, et que la vraie critique, à force d’étude, comprend et fait comprendre au vulgaire. […] « Est-ce qu’il ne sentira pas enfin qu’une épouse du pays serait fière et heureuse de commander à Saint-Lupicin, comme une certaine Pénélope commandait et distribuait les laines à ses servantes, dans ce livre qu’il m’a lu tant de fois pour me faire honneur ? […] « Est-ce que le maïs effeuillé ne livre pas ses feuilles jaunies au vent qui en tapisse sur les routes tous les sentiers de la montagne ? […] LX De tous les livres à faire, le plus difficile, à mon avis, c’est une traduction.
V Voilà toute l’histoire, mais ce n’est pas tout le livre. […] Voilà le monstre (nous disons ce mot monstre dans son sens antique, c’est-à-dire prodige), voilà le livre que nous avons essayé d’analyser ici, en le condamnant quelquefois et en l’admirant presque toujours. […] Ce n’est ni vous, ni moi, ni Victor Hugo lui-même ; car, il faut être juste, il est presque partout, dans ce livre, spiritualiste comme le génie, cette transcendance de l’esprit. […] Malgré ses protestations sincères et courageuses contre toute coercition violente à ses fins, la seule magie de son éloquence, les seuls mirages de ses promesses, la seule séduction de ses songes dorés, font de son livre un livre malsain de fait. […] En résumé, les Misérables sont un sublime talent, une honnête intention, et un livre très dangereux de deux manières : Non seulement parce qu’il fait trop craindre aux heureux, mais parce qu’il fait trop espérer aux malheureux.
Signoret, Emmanuel (1872-1900) [Bibliographie] Le Livre de l’Amitié (1891). — Daphné (1896) […] Ce petit livre, Daphné, qu’on ne s’y méprenne point, vaut plus qu’une promesse. […] Signoret accomplit son destin qui est de nourrir ses livres de notions et d’émotions réelles.
Qui n’a vu d’interminables discussions provoquées par un livre paru de la veille ? […] Le nombre et la date de ses éditions et traductions successives renseignent sur la vitalité d’un livre. […] Les historiens qui ont vu dans Rousseau et les philosophes, ses contemporains, les précurseurs et, pour mieux dire, les préparateurs de la Révolution française ; les moralistes qui attaquent ou recommandent un livre, parce qu’il leur paraît susceptible de corrompre ou d’améliorer les mœurs ; les législateurs qui punissent les provocations au crime commises et propagées par le journal ; tous ces hommes ont reconnu implicitement la répercussion que les âmes ont sur d’autres âmes, l’espèce de suggestion qui s’opère par l’intermédiaire de la parole ou de l’écriture.
Bartholin le fils qui composa à Rome son livre sur les flutes des anciens, met dans ce livre une planche gravée d’après un bas-relief antique qui represente une scene de comedie, qui se passe entre deux acteurs. […] Tous les livres de physique en donnent la raison.