On la composa pour l’éducation du jeune duc de Chevreuse, élevé à Port-Royal, et ce fut le premier modèle de ces ouvrages d’éducation qui, dans les mains de Bossuet et de Fénelon, allaient devenir des chefs-d’œuvre littéraires.
Dès le plus jeune âge son influence s’exerce.
Michelet, écoutons ce jeune maître des vieux temps ; il n’a nullement besoin pour nous instruire de pénétrer ce qu’il dit ; mais c’est comme un témoin vivant : il y était, il en sait mieux le conte » (Le Peuple, p. 212).
Barrès note l’état présent des jeunes esprits.
Simon, La Mesure du développement de l’intelligence chez les jeunes enfants, 1917).
Les jeunes maîtres eux-mêmes qui déjà nous enseignaient de leur parole et de leur plume, MM.
Du Marsais Articles de l’Encyclopédie Compilation établie à partir de l’édition numérisée de l’ARTFL A A, a & a s.m. (ordre Encyclopéd. Entend.
Elle donnait pour motif la corruption universelle des gens de qualité : « Les jeunes gens, disait-elle, sont tous des viveurs, et les jeunes femmes font la cour aux hommes au lieu d’attendre qu’on la leur fasse804. » En effet, le vice est à la mode, et non pas délicat comme en France. « L’argent, écrivait Montesquieu, est ici souverainement estimé, l’honneur et la vertu peu. […] Trouvez-nous un jeune officier noble qui ait meilleure tournure ou fasse des actions plus belles.
Il n’y en a pas d’autre chez la plupart des animaux et les jeunes enfants. […] Et cependant je ne peux mee soustraire à l’impulsion continuelle qui martèle mon esprit, à la tendance immuable et fixe qui me poursuit et ne me laisse pas un instant de calme37 » Je donnerai, en raison de son caractère purement intellectuel, un dernier exemple d’idée fixe rapporté par Tamburini : « Un jeune étudiant en droit, issu de parents névropathes, était dominé par la pensée continuelle de connaître l’origine, le pourquoi et le comment du cours forcé des billets de banque Cette pensée retenait son attention tendue à chaque instant, l’empêchait de s’occuper de toute autre chose, s’interposait entre le monde extérieur et lui, et, quelques efforts qu’il fit pour s’en débarrasser, il lui était impossible d’y parvenir.
On n’aura pas de peine à nous montrer qu’un arbre ne vieillit pas, puisque ses rameaux terminaux sont toujours aussi jeunes, toujours aussi capables d’engendrer, par bouture, des arbres nouveaux. […] Pour nous en tenir, encore une fois, à notre comparaison entre l’œil des Vertébrés et celui des Mollusques, nous ferons remarquer que la rétine des Vertébrés est produite par une expansion qu’émet l’ébauche du cerveau chez le jeune embryon.
Il lui faudrait un homme jeune, très aimable, bon danseur, joli meuble de salon, enfin un de ces hommes « qui savent par les femmes le secret des maris ». […] En te voyant coudre avec ferveur, on dira : « Croiriez-vous que cette jeune demoiselle lit Klopstock ! […] Le ménage des Belmont, dans Delphine, est une idylle à la Jean-Jacques, caressée par elle avec amour, avec une émotion troublante, qui se communique au lecteur. — Jeune, elle lit Richardson avec passion : « L’enlèvement de Clarisse fut un des événements de ma jeunesse. » Mourante, Walter Scott la console. […] C’étaient alors des histoires très insignifiantes, moitié effusions de l’âge naïf, moitié exercices de style d’une jeune personne très intelligente qui a lu la Nouvelle Héloïse. […] Ce sont tout à fait des jeunes premiers, chacun avec un défaut, ou plutôt une manie destinée à former obstacle au bonheur et à amener la catastrophe, mais manie qui semble ajoutée après coup et né fait point très logiquement partie de leur caractère ; du reste d’une noblesse convenue, d’une distinction vague et d’une idéalité abstraite.
Métivier, jeune, jolie, fille du concierge d’un ministère, s’imagina que le ministre la regardait souvent et affirma qu’il lui avait envoyé une entremetteuse.
On montre un chien à un très jeune enfant, et on lui dit, dans le langage des nourrices, en imitant, tant bien que mal, l’aboiement de la bête : « C’est un oua-oua. » Ses yeux suivent le geste indicateur ; il voit le chien, entend le son, et, après quelques répétitions qui sont son apprentissage, les deux images, celle du chien et celle du son, se trouvent, d’après la loi d’association des images, associées à demeure dans son esprit.
Puis, quand ils voient que chaque philosophe a les siennes, que tout cela ne coïncide pas, ils entrent dans une grande affliction d’esprit, et dans de merveilleuses impatiences : « C’est la tour de Babel, disent-ils ; chacun y parle sa langue ; adressons-nous à des gens qui aient des propositions mieux dressées et un symbole fait une fois pour toutes. » Quand je veux initier de jeunes esprits à la philosophie, je commence par n’importe quel sujet, je parle dans un certain sens et sur un certain ton, je m’occupe peu qu’ils retiennent les données positives que je leur expose, je ne cherche même pas à les prouver ; mais j’insinue un esprit, une manière, un tour ; puis, quand je leur ai inoculé ce sens nouveau, je les laisse chercher à leur guise et se bâtir leur temple suivant leur propre style.
2° Le jeune prix de Rome et le vieux Wagnériste, entretien familier, par Catulle Mendès.
Tout ce qui est jeune littérairement parlant à l’influence de Poe sur la personne de son talent.
Nos rêveries sont plus jeunes que nous ; elles gardent une fraîcheur et une naïveté que n’a plus notre pensée réfléchie. […] Il restera donc enfermé dans son splendide isolement, et perdra presque toute action sur les âmes. — Que le poète commence donc par vivre sa vie personnelle ; que jeune il chante son amour, ses désirs et ses mélancolies. […] Dans sa Jeune captive, André Chénier, avec un tact exquis de poète, s’en est tenu au ton de la mélancolie ; ces belles stances n’expriment que le regret anticipé de la vie : la moindre allusion au supplice, un simple frisson en gâterait le charme.
Ses maîtres lui avaient rempli la tête d’idées fausses, puériles, sur les conditions de la tragédie parfaite, et elle ajoutait foi à ces doctorales niaiseries non seulement avec candeur et soumission, mais avec l’ardeur fanatique d’un jeune esprit encore très ignorant, qui, ne voyant qu’une chose, plaint un peu et méprise beaucoup ceux qui ne la voient point.
Elle fait bon accueil au jeune huguenot, que sa charmante figure recommande ; elle l’envoie à l’hospice de Turin, où il se laisse facilement convertir.
Un biologiste allemand mort trop jeune, Rolph, a essayé de déterminer le ressort concret et même mécanique de l’évolution universelle pour compléter la théorie de Darwin.
Cette jeune fille, qui s’éprend d’un argentier jeune et beau comme elle, et qui ne voit à son amour d’autre dénouaient que le bonheur de celui qu’elle aime, qui n’hésite pas un seul instant à se donner, qui obéit à l’instinct de sa passion comme à un ordre divin, excite chez le poète un regret plein d’amertume. […] Puisqu’il est jeune encore, il fait sagement d’employer les plus belles années de sa vie à des études variées ; c’est à ce prix seulement qu’il prendra possession de l’avenir. […] Sans doute l’Essai historique atteste chez le jeune écrivain une grande variété de lectures ; mais cette variété indéfinie m’afflige plus encore qu’elle ne m’étonne.
Ils ne pèchent pas moins contre la poésie, ces romans qui prétendent intéresser pathétiquement un cœur d’homme à de jeunes niais, dont le rêve est de ressusciter la chevalerie dans notre société moderne237.
« Donnez-moi cinq cents guinées de rente, mon cher oncle, et je vous délivre. » Morose signe la donation avec ravissement ; et son neveu lui montre qu’Épicœne est un jeune garçon déguisé.
Aristote n’a pas tout dit certainement ; et, depuis lui, l’esprit humain n’a pas laissé que de marcher et de faire de grands progrès ; mais presque tout ce qu’il a dit est incontestable ; et, comme la vérité ne change pas, toutes celles qu’il a découvertes et démontrées sont de nos jours aussi jeunes, aussi belles que de son temps.