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544. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 438

C’est à un de ses parens [Claude Caperonnier, mort en 1744], qu’il succéda dans la Chaire de Professeur en Grec au Collége Royal ; ce qui prouve que l’érudition est en quelque sorte héréditaire dans cette famille.

545. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 327

La connoissance du Grec, du Latin, de l’Italien, de l’Espagnol & de l’Anglois, n’affoiblit point en lui le véritable goût de sa Langue.

546. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 495-496

Il savoit alors le Grec, le Latin, l’Italien, la Philosophie, les Mathématiques, l’Histoire, & écrivoit avec beaucoup de facilité dans sa Langue, soit en Prose, soit en Vers.

547. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161

Plusieurs médecins ont cité l’histoire d’une fille de vingt-cinq ans, très ignorante et ne sachant pas même lire, qui, devenue malade, récitait d’assez longs morceaux de latin, de grec et d’hébreu rabbinique, mais qui, une fois guérie, parlait tout au plus sa propre langue. […] En allant aux informations, on sut qu’à l’âge de neuf ans elle avait été recueillie par son oncle, pasteur fort savant, qui se promenait d’ordinaire, après son dîner, dans un couloir attenant à la cuisine et répétait alors ses morceaux favoris d’hébreu rabbinique et de grec. […] Pareillement, un gentleman cité par Abercrombie56, ayant reçu un coup sur la tête, perdit tout d’un coup la connaissance du grec, tous ses autres souvenirs demeurant intacts. — La défaillance porte quelquefois sur une période de la vie antérieure. […] On en a vu un cas chez cette jeune fille ignorante qui, dans son délire, récitait des morceaux de grec et d’hébreu rabbinique, chez cette servante qui, prise de fièvre chaude, parlait le gallois que, bien portante, elle n’entendait pas61.

548. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

L’épuisement de Carthage, l’agitation des mercenaires réclamant en vain leur solde, les terreurs de la ville, l’insolence croissante des séditieux, cette effroyable mêlée d’Espagnols, de Gaulois, de Liguriens, de Grecs, d’Africains surtout, qui s’excitent sans se comprendre, et, jaloux les uns des autres, rivalisent de fureur contre l’ennemi commun, le rôle des généraux, la mission de Gescon, la violation du droit des gens, l’attentat des barbares contre les envoyés de la république, la guerre devenue inévitable, les premières défaites d’Hannon, administrateur actif, mais le plus inexpérimenté des capitaines, Hamilcar prenant le commandement des troupes, sa tactique, ses victoires, les péripéties de la lutte, les alternatives d’espoir et d’abattement chez les Carthaginois, le siège de la grande cité punique, l’anéantissement des révoltés, et au milieu de tant d’événements divers la hideuse férocité de deux partis, tout cela, dans le large tableau de Polybe, atteste le pinceau énergique et sobre d’un grand maître. Entre ces multitudes déchaînées apparaissent plusieurs figures distinctes, le Gaulois Autharite, le Grec Spendius, le Libyen Mathos, le Numide Navarase, Hannon, Gescon, et surtout Hamilcar, qui domine tous les autres. […] Ce Mâtho est une nature de feu, un Hercule africain ; l’auteur a placé auprès de lui un esclave récemment affranchi, le Grec Spendius, ancien marchand de femmes, rusé, subtil, audacieux, qui va aiguillonner la souffrance du monstre pour le précipiter contre Carthage : au camp, dans les marches, dans les négociations avec les envoyés de la république, Spendius est toujours là, soufflant la guerre et attisant le feu qui dévore le Libyen. […] Je cherche vainement parmi les acteurs du drame un concitoyen de Regulus, et quant au Grec Spendius, on a vu quelles qualités de l’esprit hellénique représente ce personnage avili.

549. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

L’épopée grecque tourna autour des murailles de Thèbes presque aussi longtemps qu’autour des remparts de Troie. […] Il y a loin des infanticides de Carthage, et du roi sémite égorgeant son fils comme un mouton d’holocauste, à ce jeune Grec qui s’offre à la mort en échange de la patrie délivrée. […] La statuaire grecque, par ses simplifications idéales, fait imaginer la guerre héroïque presque nue : pour tout costume et toute arme, elle lui donne un casque et une lance. […] La femme grecque fut le coryphée de cette longue file de pleureuses : on la voit, dès les plus hauts âges, chargée de gémir pour tous sur les morts, de leur parler et de les prier, de leur montrer la pince vide qu’ils laissent au foyer de ceux qui survivent.

550. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 482-483

Une chose qui doit étonner, c’est que Charpentier, occupé toute sa vie à traduire les Auteurs Grecs & Latins, se soit rangé au nombre de leurs détracteurs.

551. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 68

Qu’on ne cherche point dans ces Traductions une exactitude littérale ; elles sont plus libres que fidelles ; mais elles prouvent que le Traducteur entendoit aussi bien le Grec & le Latin que sa propre Langue.

552. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il lut du latin, il lut du grec. […] Le grec était langue suspecte ; mais aussi c’était une recommandation auprès de quelques habiles. Les gens lisant dans le grec formaient une sorte de franc-maçonnerie. […] Il suffit au « gentil Rabelais » de savoir le grec pour être, quoique si éloigné de Paris, l’ami de Budé. […] Il faut « piller » ; il faut copier ; il faut s’approprier jusqu’à la « tournure » latine et grecque.

553. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « BRIZEUX et AUGUSTE BARBIER, Marie. — Iambes. » pp. 222-234

Ce sont d’autres souvenirs du pays et de la famille, des noces singulières, des retours de vacances, des adieux et de tendres envois d’un fils à sa mère, de calmes et riants intérieurs de félicité domestique ; ce sont par endroits des confidences obscures et enflammées d’un autre amour que celui de Marie, d’un amour moins innocent, moins indéterminé et qui peut se montrer sans rivalité dans les intervalles du premier rêve, car il n’était pas du tout de même nature ; ce sont enfin les goûts de l’artiste, les choses et les hommes de sa prédilection, le statuaire grec et M. […] Celui que nous appelions Bion est devenu plus sauvage, il désire presque d’être pâtre comme l’était en Écosse le Berger d’Ettrick Mais il a beau vouloir, l’art grec s’attache à lui, et se trahit en parfum sous cette âpreté (1833).

554. (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »

., la science s’introduit ; les mathématiques, la physique, sous le nom de météorologie, la médecine, sous le nom de physique, se propagent dans l’Occident : il serait précieux de découvrir quelques-unes des anciennes traductions faites par des chrétiens ou des juifs, qui allaient en Espagne ; on pourrait, parmi ces traductions de l’arabe, retrouver quelques ouvrages inédits que les Arabes eux-mêmes auraient traduits des Grecs. […] Dans les traductions sans nombre qui se firent alors des auteurs grecs en latin et en français, certaines traductions inédites pourraient être utiles, sinon à mettre au jour, du moins à examiner.

555. (1890) L’avenir de la science « Sommaire »

(En grec dans le texte). […] Société grecque.

556. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — II. La versification, et la rime. » pp. 257-274

Condamner, disoit-ils nos poëtes François, c’est condamner aussi les poëtes Grecs & Latins. […] Les Grecs & les Romains sont les deux peuples de la terre qui ont le mieux entendu cette partie, qui ont le plus montré de délicatesse d’oreilles, en mesurant les syllabes brèves & longues, & les combinant ensemble pour le rithme & le métre.

557. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »

C’est, nous dit-il, d’après l’étymologie grecque, un auteur qui écrit sur les proverbes. […] Quitard sera certainement — car ses travaux ne sont pas épuisés par les deux publications qu’il nous donne — l’honneur et l’agrément de cette science, coiffée de grec, qui est, après tout, moins abstraite et moins aride que celle-là dont elle est un démembrement.

558. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Prévost-Paradol » pp. 155-167

Propre à tout, d’une facilité de rédaction qui ressemble à du mécanisme, il parla de l’Antiquité, ce sujet universitaire, ce pensum affreux qu’il faut faire aux Débats pour démontrer que l’Université en sait aussi long que les Jésuites en fait de grec et de latin. […] ce pur Athénien de Prévost-Paradol s’effrène à le comparer ce gouvernement, à Vénus blessée par les Grecs !!!

559. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Valmiki »

Quand les Grecs visitèrent ces climats, il y a vingt ou vingt-cinq siècles, ils y trouvèrent les ruines du monde entier. […] Parisot, qui met Valmiki, le rhapsode hindou, bien au-dessus du rhapsode grec.

560. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » p. 535

Avant lui la Tragédie n’étoit chez nous que ce qu’elle fut d’abord chez les Grecs, c’est-à-dire, informe & grossiere.

561. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 290-291

Ménard est celui qui a pour titre : Mœurs & usages des Grecs.

562. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 307

Millet a pris les choses d’aussi haut qu’il a pu : il remonte à la naissance de la Poésie Grecque, & nous donne une idée des talens de douze Poëtes qui ont précédé Homere.

563. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 461-462

Quoi qu’il en soit de ce goût poussé trop loin, l’Histoire d’Hercule le Thébain, & son Recueil d’Antiquités Egyptiennes, Etrusques, Grecques, Romaines & Gauloises, prouveront toujours l’étendue de ses connoissances, & contribueront à éclairer, autant qu’à flatter les Erudits & les Curieux.

564. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 175

Celles de l’Arianisme, des Iconoclastes, du Schisme des Grecs, du grand Schisme d’Occident, & c. avec les mêmes qualités, ont les mêmes défauts, aussi bien que celle de la Ligue, où l’on trouve des Pieces originales, qui, auparavant, n’avoient pas été publiées.

565. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 258-259

MASSIEU, [Guillaume] Abbé, Professeur en Langue Grecque au Collége Royal, de l’Académie Françoise & de celle des Inscriptions, né à Caen en 1665, mort à Paris en 1722.

566. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 464

Son zele ne contribua pas peu à en faire naître le goût parmi ses Contemporains, qui venoient de toute part l’entendre expliquer les Auteurs Grecs & Latins.

567. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

madame, toutes nos langues modernes sont sèches, pauvres et sans harmonie, en comparaison de celles qu’ont parlées nos premiers maîtres, les Grecs et les Romains. […] D’une Grecque, célèbre par sa beauté et son esprit. […] Souvenons-nous de cet artiste grec qui, ayant à peindre un roi borgne, s’avisa de le faire de profil. — Un de mes amis a perdu un œil en faisant une belle action : c’est du côté où il n’y voit pas que je le contemple. […] Les anciennes statues grecques étaient roides et sans vie, comme celles des Égyptiens. […] C’est à l’époque où commença la lutte des Grecs contre les Perses que l’art parvint rapidement à la perfection.

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