Ils aiment la gloire ou la vanité, qui en est la fausse image. […] Ce qu’il y a de plus louable dans les mœurs des Persans, c’est leur humanité envers les étrangers, l’accueil qu’ils leur font et la protection qu’ils leur donnent ; leur hospitalité envers tout le monde, et leur tolérance pour les religions qu’ils croient fausses, et qu’ils tiennent même pour abominables. […] Ils parlent, ils jurent et ils déposent faux pour le moindre intérêt. […] Gueston, qui était plénipotentiaire, en eût traité s’il fût venu ; mais qu’étant mort, l’envoyé ici présent n’avait d’autre ordre que de faire au roi le présent qu’il avait fait, et demander la continuation de l’octroi accordé à la Compagnie. » — Le premier ministre, se retournant vers les autres ministres, leur dit, avec un faux sérieux, « qu’il croyait que cela était vrai, y ayant toute sorte d’apparence que la Compagnie n’aurait pas fait choix pour une négociation d’importance d’une personne si jeune que l’envoyé. » — Il se retourna ensuite vers le supérieur des capucins, et lui demanda comment il accordait la réponse qu’il venait de faire avec la lettre que l’envoyé avait rendue au roi, de la part de la Compagnie, où il y a que les sieurs Gueston et de Jonchères sont égaux en qualité et en pouvoir ; et qu’elle envoie deux députés, afin que, si l’un meurt, l’autre puisse remplir la députation. » Le père capucin se trouva un peu embarrassé de cette Contradiction, et tâcha de l’éclaircir ; mais le divan en fut si mal satisfait, qu’il ne daigna pas y répondre.
Les théogonies grecques et latines sont restées confondues ; le travestissement misérable infligé par Lebrun ou Bitaubé aux deux grands Poèmes ioniens a été reproduit et mal dissimulé à l’aide d’un parti pris de simplicité grossière aussi fausse que l’était la pompe pleine de vacuité des traditeurs officiels. […] Si cette affirmation incroyable est fondée, non seulement les réflexions qui précèdent sont fausses, mais encore, ce qui est plus grave, l’âme du peuple français contient en vérité peu de chose. […] Il est faux que le dogme de la liberté dans l’art ait triomphé, et qu’une réconciliation sincère ait apaisé les haines récentes. […] Rien de plus communément accepté, rien de plus faux.
» Elle écoute, ne parle pas, a une larme pour une pièce de vers de Hugo, à l’endroit de la sentimentalité fausse de la pièce… Ce qui me frappe chez la femme-écrivain, c’est la délicatesse merveilleuse de petites mains, perdues, presque dissimulées dans des manchettes de dentelle. […] 6 mai Flaubert me disait hier : « Il y a deux hommes en moi, l’un dont vous voyez la poitrine étroite, le cul de plomb, l’homme fait pour être penché sur une table ; l’autre un commis voyageur, avec sa gaîté voyageuse et le goût des exercices violents… 15 mai Ce soir, la maréchale *** sous sa coiffure métallique jetant des lueurs de cantharides, avait un sourire de l’œil d’un charme indéfinissable… Se sentant regardée, elle a pris, ainsi que c’est commun aux femmes qui sont l’objet de l’attention, une fausse pose naturelle… Et cela m’a donné l’idée de commencer mon futur roman d’amour par une grande étude de la mimique, de l’approche électrique, de la communication des fluides, du mariage des effluves, entre deux corps prêts à s’aimer. […] * * * — Il n’y a pas d’homme de nature fausse ou tortueuse, sur lequel ne soit écrit en quelque coin de la bouche ou de l’œil : « Garde à toi ! […] * * * — On dit que le maréchal Vaillant a la manie de faire des vers latins, qu’il fait faire par Froehner — qui les lui fait faux.
Honneur à l’auteur d’Indiana de lui avoir arraché sa fausse enveloppe, et d’avoir étalé à nu son misérable bonheur !
Il est merveilleux de voir combien, en ce temps-ci, une idée vraie ou fausse, une fois trouvée, devient précieuse.
Rossignol ; la fureur de ces jeux d’esprit redoublera, entretenue par la superstition et le faux goût ; et l’écrivain sur qui ce zèle extravagant s’exercera de prédilection, c’est Virgile. » Le critique suit dans tout son cours la nouvelle destinée que fit au poëte l’illusion superstitieuse.
Le style déclamateur, qui sert si bien les idées fausses, est rarement admis par les Anglais : et comme ils donnent une moins grande part aux considérations morales dans les motifs qu’ils développent, le sens positif des paroles s’écarte moins du but, et permet moins de s’égarer.
Enfin, les affections du cœur qui sont inséparables du vrai, sont nécessairement dénaturées par les erreurs, de quelque genre qu’elles soient ; l’esprit ne se fausse pas seul, et quoiqu’il reste de bons mouvements qu’il ne peut pas détruire, ce qui dans le sentiment appartient à la réflexion est absolument égaré par toutes les exagérations, et plus particulièrement encore par celle de la dévotion ; elle isole en soi-même, et soumet jusqu’à la bonté à de certains principes qui en restreignent beaucoup l’application.
Dans l’exécution, cela devient l’enflure, le vague, le faux, tout le contraire de la vie.
Autre chose ou simplement le contraire, se décèle une mutinerie, exprès, en la vacance du vieux moule fatiguée, quand Jules Laforgue, pour le début, nous initia au charme certain du vers faux.
Pères conscrits, qu’on nous ôte de là Ce faux Otto (peccavit Chantalat)28, Et que vos murs, en échange, aient l’étrenne De ces dessins où, plus riche d’éclat, F.
Du Marsais prouve qu’attribuer les oracles au malins esprits, n’est pas une vérité fondée sur la tradition ; que les prêtres, pour tromper le peuple, se servoient de statues creuses ; que ce n’est point affoiblir, mais confirmer la gloire de Jésus-Christ, que de réduire les oracles à des causes naturelles ; que les permissions particulières accordées au démons, suivant le témoignage de l’écriture, ne donnent pas droit d’en supposer d’autres ; que ce prodige n’étoit pas nécessaire à l’établissement du christianisme ; qu’admettre de faux miracles, ce seroit, s’il étoit possible, rendre suspects les véritables.
J’avais trouvé dans quelques-unes de ses productions une métaphysique souvent fausse et toujours inutile : je n’avais été bien frappé que du mérite du style, et j’avoue que la vérité est ce dont je fais le plus de cas dans les ouvrages comme dans les hommes : dans celui-ci ce n’est plus, comme dans les autres livres de J.
III Le livre de l’abbé Huc, qui ne parle que du passé du Christianisme à la Chine, n’avait point à indiquer ces choses ; mais il les soulève fatalement dans l’esprit du lecteur, selon cette parole, vraie pour le coup, d’un esprit célèbre, qui fut trop souvent dans le faux : « Le passé est gros de l’avenir. » Nous le répétons, ce qui nous a frappé et comme accablé dans la lecture de ces deux volumes, c’est la grandeur de la vie et de la mort des missionnaires, ces héros de l’Église romaine ; c’est aussi la grandeur des moyens employés par eux pour fonder quelque chose de vaste et de solide, et cependant la petitesse des résultats qu’ils ont obtenus !
Elle devrait être de la critique en dernier ressort, appliquée intrépidement aux œuvres consacrées contre lesquelles l’inscription en faux, quand elle se prouve, peut toujours venir.
L’érudit grand seigneur, qui a dédaigné d’apporter une seule note justificatrice à l’appui d’affirmations qu’il n’a pas craint de voir démenties n’a dans son livre actuel ni théorie ambitieuse ou paradoxale, ni enthousiasme faux ou travaillé, ni impertinence de sceptique qui écrit l’histoire pour la troubler et l’ébranler.
Demogeot, on y voit assez cependant sous ces formules nuageuses pour bien y discerner le faux.
Eh bien, ces philosophies de l’Histoire, filles de l’orgueil de la pensée, aussi coupable que l’autre orgueil, ces théories où la science se dilate et se fausse au lieu de se circonscrire pour se simplifier et s’approfondir, Guizot y répond, et, selon moi, d’une façon bien frappante et bien éloquente, en écrivant des biographies de cette grande plume qui a prouvé si elle savait aller aux ensembles et si elle avait la puissance de ses ambitions !
Seulement, si, comme Richelieu toujours, il arriva au gouvernement par une femme, ce ne fut point par une créature faible et fausse, aisément engouée, Italienne vaporeuse que l’odeur des roses faisait évanouir.
Redevenus naturels de pitié, de respect et d’irrésistible enthousiasme pour cette victime royale qui seule, peut-être, empêchera Dieu de pardonner à la Révolution, ces mignards enfants d’un siècle faux, qui n’avaient jusque-là compris que les jouissances arrangées et savantes de la vie, ont, du premier coup et sous l’empire des impressions que Marie-Antoinette causera toujours à toute âme passablement faite, peint la douleur et peint la mort comme jamais ils n’avaient peint les joies de l’existence et ses ivresses.
Redevenus naturels de pitié, de respect et d’irrésistible enthousiasme pour cette victime royale qui seule, peut-être, empêchera Dieu de pardonner à la Révolution, ces mignards enfants d’un siècle faux, qui n’avaient jusque-là compris que les jouissances arrangées et savantes de la vie, ont, du premier coup et sous l’empire des impressions que Marie-Antoinette causera toujours à toute âme passablement faite, peint la douleur et peint la mort, comme jamais ils n’avaient peint les joies de l’existence et ses ivresses.
Sardou, pour de la grande histoire, et dont on pouvait prévoir à l’avance les exagérations gongoriques, les turgescences et les difformités, il est bon de recommander la lecture du livre de Prescott comme une précaution salutaire, comme une espèce de tonique froid très bon à employer contre les couleurs fausses et les contagieuses déclamations.
Assurément, l’auteur de l’Histoire de la Presse n’est pas ce qu’on pourrait appeler un esprit faux (le mal sans remède !)
S’il y a des titres, en effet, qui peuvent pousser comme des fleurs d’esprit dans les plus pauvres cervelles, il y en a d’autres qui ne sont que les fausses fleurs de la Spéculation ou de la Vanité… Je puis très bien pardonner à l’auteur d’un mauvais livre, quel qu’il soit, de m’avoir pipé avec le sien et de m’avoir fait avaler un méchant ouvrage caché sous un titre alliciant et qui s’adressait à ma friandise intellectuelle, mais il m’est impossible de pardonner à un éditeur — et par là je n’entends point le libraire — qui publie des Correspondances inédites et trompeuses sous des noms qu’on aime et auxquels la plus sympathique curiosité s’attache, et cela uniquement pour l’égoïste plaisir de camper son nom sous ces noms célèbres et d’avoir tripoté un livre de plus !