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1599. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVI » pp. 256-263

Monmerqué puisés surtout à des sources italiennes et dans une charte du tribun Rienzi, il résulte aussi de ses inductions, d’ailleurs assez obscures et timidement déduites, que cet enfant pourrait bien n’être pas mort au moment où on l’a cru, qu’il y aurait eu substitution pour le soustraire aux intentions funestes des intéressés et de la comtesse d’Artois particulièrement : « Qui ne reculerait (écrit M.

1600. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre I »

Maupassant faisait le sceptique et Flaubert le brutal, et tous deux étaient sensibles au plus haut point, Maupassant comme une femme et Flaubert comme un enfant.

1601. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Des avantages attachés à la profession de révolutionnaire. » pp. 200-207

Je me souviens de l’avoir sentie très nettement, à Paris, pendant le premier mois de la Commune, à lire les affiches et les journaux enfiévrés, à voir flamber dans les rues le drapeau rouge, à me mêler, sous le grand soleil, aux cohues démentes de la place de l’Hôtel-de-Ville ; et pourtant j’étais un enfant très raisonnable. — Bref, je conçois, sans nul effort que cet homme, l’autre jour, soit monté sur cette table et qu’il y ait chanté cette chanson assassine contre une classe pleine de vices et d’égoïsme assurément (comme toutes les classes sociales sans exception), mais où il y a aussi de braves gens, et dont il se pourrait que la très modeste moyenne de vertu et de bonté ne fût pas trop inégale à la bonté et à la vertu de ceux qui réclament du plomb contre elle.

1602. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

vilain, me veux-tu ruiner avec tes enfants ?

1603. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Éphémérides poétiques, 1891-1900 » pp. 179-187

1899 Émile Blémont : En mémoire d’un enfant.

1604. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Hartley »

Ainsi se forme cet état mental que nous appelons volonté et qui est en réalité « une somme de vibrationcules composées. » Si l’on chatouille la main d’un enfant, il réagit, sans pouvoir rien de plus, puis après un certain nombre d’essais infructueux, il devient maître de ses mouvements ; l’automatisme se transforme en volonté.

1605. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVI, les Érynnies. »

Héra, jalouse, tua ses enfants.

1606. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Malherbe, avec différens auteurs. » pp. 148-156

Cet enfant de Thémis vouloit aussi l’être d’Apollon.

1607. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre IV. Bossuet orateur. »

» Le poète (on nous pardonnera de donner à Bossuet un titre qui fait la gloire de David), le poète continue de se faire entendre ; il ne touche plus la corde inspirée ; mais, baissant sa lyre d’un ton jusqu’à ce mode dont Salomon se servit pour chanter les troupeaux du mont Galaad, il soupire ces paroles paisibles : « Dans la solitude de Sainte-Fare, autant éloignée des voies du siècle, que sa bienheureuse situation la sépare de tout commerce du monde ; dans cette sainte montagne que Dieu avait choisie depuis mille ans ; où les épouses de Jésus-Christ faisaient revivre la beauté des anciens jours ; où les joies de la terre étaient inconnues ; où les vestiges des hommes du monde, des curieux et des vagabonds ne paraissaient pas ; sous la conduite de la sainte Abbesse, qui savait donner le lait aux enfants aussi bien que le pain aux forts, les commencements de la princesse Anne étaient heureux200. » Cette page, qu’on dirait extraite du livre de Ruth, n’a point épuisé le pinceau de Bossuet ; il lui reste encore assez de cette antique et douce couleur pour peindre une mort heureuse.

1608. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — S’il est plus aisé, de faire une belle action, qu’une belle page. » pp. 539-539

Que demain la ville de Paris soit en flammes ou par un accident ou par une hostilité, et mille âmes fortes se décèleront : pour sauver leurs enfants, des pères mourront, des mères marcheront à travers des charbons ardents ; toute l’énergie de la bonté naturelle se dévoilera en cent manières effrayantes.

1609. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « I. Historiographes et historiens » pp. 1-8

De toutes les propriétés de la vie, la plus chère et la plus sacrée, c’est cet éternel patrimoine de la gloire ou de l’infamie, pour lequel il n’y a ni prescription ni exhérédation possible, et que nous léguons à nos enfants, sans qu’ils puissent jamais le répudier !

1610. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre viii »

Que la France ne redoute pas trop le reproche de se replier sur elle-même, et qu’elle ne décourage jamais ses enfants les plus marqués des signes du terroir, ceux même qu’elle croirait confinés dans l’atmosphère de la maison.

1611. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIII. Des panégyriques en vers, composés par Claudien et par Sidoine Apollinaire. Panégyrique de Théodoric, roi des Goths. »

On conçoit comment il put louer Stilicon, qui n’était pas à la vérité un citoyen, mais qui était à la fois et un ministre et un général ; mais Honorius, qui toute sa vie fut, comme son frère, un enfant sur le trône ; qui, mené par les événements, n’en dirigea jamais aucun ; qui ne sut ni ordonner, ni prévoir, ni exécuter, ni comprendre ; empereur qui n’avait pas même assez d’esprit pour être un bon esclave ; qui, ayant le besoin d’obéir, n’eut pas même le mérite de choisir ses maîtres ; à qui on donnait un favori, à qui on l’ôtait, à qui on le rendait ; incapable d’avoir une fois du courage, même par orgueil ; qui, dans la guerre et au milieu des périls, ne savait que s’agiter, prêter l’oreille, fuir, revenir pour fuir encore, négocier de loin sa honte avec ses ennemis, et leur donner de l’argent ou des dignités au lieu de combattre ; Honorius, qui, vingt-huit ans sur le trône, fut pendant vingt-huit ans près d’en tomber ; qui eut de son vivant six successeurs, et ne fut jamais sauvé que par le hasard, ou la pitié, ou le mépris ; il est assez difficile de concevoir comment un homme qui a du génie, peut se donner la peine de faire deux mille vers en l’honneur d’un pareil prince.

1612. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

« Le Maistre de Sacy, confessant sa mère au lit de mort, sainte Françoise de Chantai abandonnant ses enfants pour suivre François de Sales, Mme de Maintenon enlevant les filles à leur mère pour le salut de leur âme, nous paraissent avoir péché contre la nature. […] Mais il y a encore plus de jeunes filles pures, de jeunes gens consciencieux, d’épouses honnêtes, peut-être même de maris respectueux de leurs engagements ; en d’autres termes, s’il y a beaucoup d’enfants naturels et de filles séduites que sauverait une loi sur la recherche de la paternité, s’il y a beaucoup de couples auxquels la loi sur le divorce a rendu la possibilité du bonheur, il y en a encore davantage qui naissent, qui vivent, qui aiment, qui se marient et qui ont des enfants sans avoir nul besoin de recourir au Code pour régulariser leurs affaires de cœur. […] Il y a : 1° L’honnête femme, c’est-à-dire la femme qui ne veut appartenir qu’à un seul homme, nourrir et élever, au prix de n’importe quels sacrifices, les enfants (le plus nombreux possible) qu’elle a eus de lui. […] Dans l’immense majorité des cas, cette haine naturelle, qui est peut-être la clef même des rapports entre les sexes, est atténuée par la tranquille affection que laissent parfois après elles les passions apaisées, ou par l’habitude, ou par la communauté des intérêts, ou par l’amour des enfants. […] Les hommes mariés n’ont pas le droit d’imposer cette meilleure vie à leurs femmes et à leurs enfants, et ils doivent continuer avec leur famille la vie qu’ils condamnent.

1613. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Les mêmes parents apprennent aux enfants malades à ne pas manger de tout ce qu’ils aiment, et à se priver de ce que le médecin interdit. […] Mais faire l’éducation du caractère d’un enfant en combattant sa gourmandise, ce n’est pas faire l’éducation de son goût. […] Dirons-nous indistinctement que Taine et Brunetière, votre enfant et votre concierge ont mauvais goût ? […] Les pages initiales de la Confession d’un Enfant du Siècle donnent vraiment une note non encore entendue. […] Pour un mathématicien, engendrer un cercle et engendrer un enfant représentent deux opérations très évidemment différentes.

1614. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

Chaucer décrit une troupe de pèlerins, gens de toute condition qui vont à Cantorbéry, un chevalier, un homme de loi, un clerc d’Oxford, un médecin, un meunier, une abbesse, un moine, qui conviennent de dire chacun une histoire. « Car il n’eût été ni gai ni réconfortant de chevaucher, muets comme des pierres184. » Ils content donc ; sur ce fil léger et flexible, tous les joyaux, faux ou vrais, de l’imagination féodale viennent poser bout à bout leurs bigarrures et faire un collier : tour à tour de nobles récits chevaleresques, le miracle d’un enfant égorgé par des juifs, les épreuves de la patiente Griselidis, Canace et les merveilleuses inventions de la fantaisie orientale, des fabliaux graveleux sur le mariage et sur les, moines, des contes allégoriques ou moraux, la fable du Coq et de la Poule, l’énumération des grands infortunés : Lucifer, Adam, Samson, Nabuchodonosor, Zénobie, Crésus, Ugolin, Pierre d’Espagne. […] La femme lui dit que son enfant est mort il y a quinze jours. […] Il a eu révélation de cette mort au dortoir du couvent ; il a vu l’enfant emporté au paradis ; soudain il s’est levé avec tous les frères, « mainte larme coulant sur leurs joues », et ils ont fait de grandes oraisons pour remercier Dieu de cette faveur. « Car, sire et dame, fiez-vous à moi, nos oraisons sont plus efficaces et nous voyons plus dans les secrets du Christ que les gens laïques, fussent-ils rois. […] Il a l’air d’un enfant précoce et poëte qui mêlerait à ses rêveries d’amour les citations de son manuel et les souvenirs de son alphabet218. […] Il cherche « si la colombe dans laquelle apparut le Saint-Esprit était un animal véritable ; si un corps glorifié peut occuper un seul et même lieu en même temps qu’un autre corps glorifié ; si dans l’état d’innocence tous les enfants auraient été mâles. » J’en passe sur les digestions du Christ, et d’autres bien plus intraduisibles222 !

1615. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

« Il fut alors convaincu, dit un grand prédicateur, qu’il y avait quelque chose de nouveau sous le soleil ; et parce qu’il avait un cœur droit, il vit avec joie un plus fort que lui, selon les termes de l’Ecriture, sur le théâtre du monde, obscurcissant tous les héros, et lui causant à lui-même de l’étonnement184. » A l’exemple de Condé, qui avait fait la guerre pour son compte, deux hommes qui l’avaient faite, l’un pour le compte de la Fronde, l’autre pour une femme, Turenne et La Rochefoucauld s’empressèrent de désarmer, et de faire oublier au roi leurs torts envers l’Enfant royal. […] Quand la politique maria Louis XIV avec une princesse qui ne sut jamais parfaitement la langue de son époux et de ses enfants, le cœur du jeune roi était encore tout frémissant d’un premier amour qu’il avait dû vaincre. […] Le roi tint sur les fonts de baptême le premier enfant de Molière, deux mois après la requête de Montfleury, qui l’accusait d’avoir épousé sa propre fille. […] Depuis lors, il vécut tout aux soins de ses enfants et à Dieu, qu’il aima, dit Mme de Sévigné, comme il avait aimé ses maîtresses. […] La foi et les lettres doivent à cette conduite de Louis XIV les beaux travaux de l’épiscopat de Bossuet : ces prédications, ces exhortations appropriées aux auditoires les plus différents, à des enfants, à des religieuses, aux gens du monde ; ces lettres spirituelles, où la lumière qu’il jette sur les inquiétudes et les troubles obscurs de la vie dévote éclairent tant de circonstances de la vie mondaine ; deux chefs-d’œuvre d’éloquence et d’onction chrétiennes, les Elévations sur les mystères, et les Méditations sur l’Évangile.

1616. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

Decurtins, du 7 août 1893 : S’il y a un motif grave et juste pour lequel l’autorité publique ait le droit d’intervenir pour protéger par des lois la faiblesse des ouvriers, on ne pourra pas assurément en trouver de plus grave et de plus juste que la nécessité de venir en aide à la faiblesse des enfants et des femmes. […] Car il est écrit : « Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père et sa mère, sa femme et ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » Oui, cela est écrit. […] » Ils pouvaient ajouter, ils le peuvent, s’ils le veulent : « Celui qui les traite ainsi, c’est un de leurs disciples, sinon de leurs élèves, un de ces enfants ingrats, comme dit La Bruyère, “qui battent leur nourrice !” […] « Il n’y a pas de père de famille protestant qui n’ait accordé des indulgences chez lui, qui n’ait pardonné à un enfant punissable par l’intercession d’un autre enfant, — c’est de Maistre qui souligne, — dont il a lieu d’être content.

1617. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Charles Labitte »

Le jeune enfant fut ainsi ramené dès son bas âge dans le Ponthieu, patrie de sa mère, et c’est là qu’il fut élevé sous l’aile des plus tendres parents et dans une éducation à demi domestique. […] Quand on ramène sa pensée à ses premières années et qu’on veut revenir sur les traces que l’on a déjà parcourues, il n’y a rien qui éclaire davantage ces époques flottantes et vagues qu’un amour d’enfant venu avant l’âge des sens. C’est un point lumineux dans ce demi-jour des premières années où tout est confondu, plaisirs, espérances, regrets, et où les souvenirs sont brouillés et incertains, parce qu’aucune pensée ne les a gravés dans la mémoire ; amour charmant qui ne sait pas ce qu’il veut, qui se prend aux yeux bleus d’une fille comme le papillon aux roses du jardin par un instinct de nature, par une attraction dont il ne sait point les causes et dont il n’entrevoit pas la portée ; innocent besoin d’aimer, qui plus tard se changera en un désir intéressé de plaire et de se voir aimé ; passion douce et sans violence, rêve en l’air ; première épreuve d’une sensibilité qui se développera plus tard ou qui plutôt s’éteindra dans des passions plus sérieuses ; petite inquiétude de cœur qui tourmente souvent un jeune écolier, un de ces enfants aux joues roses que vous croyez si insouciant, mais qui déjà éprouve des agitations inconnues, qui étouffe, qui languit, qui se sent monter au front des rougeurs auxquelles la conscience n’a point part. » — La grâce facile où se jouera si souvent la plume de Charles Labitte se dessine déjà dans cette page délicate où je n’ai pas changé un mot.

1618. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

Il en avait déjà deux enfants. […] Il avait pour moi, encore presque enfant, l’indulgence d’un homme mûr et supérieur pour un jeune homme qui essaye la vie et la pensée. […] La voix était très faible, rauque et délicate comme celle d’un enfant, c’est pourquoi on lui a encore posé des sangsues au larynx. — Il a sa parfaite connaissance. — “Pensez souvent à moi, disait-il avant-hier, avec beaucoup de lucidité. — J’étais très heureux, ce jour a été bien beau pour moi, car rien n’est plus sublime que l’amitié.

1619. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre I. Les chansons de geste »

Mais la mort de Bègue est un récit d’un grand effet dans sa couleur grise, avec cette accumulation rapide de petits détails pressés d’une si exacte et précise notation : la vie paisible de Bègue dans son château de Belin, entre sa femme et ses enfants, l’ennui qui prend à la fin ce grand batailleur, sourde inquiétude, désir de voir son frère Garin qu’il n’a pas vu depuis longtemps, et son neveu Girbert qu’il n’a jamais vu, désir aussi de chasser un fort sanglier, fameux dans la contrée du Nord ; la tristesse et la soumission douce de la femme ; le départ, le voyage, la chasse si réelle avec toutes ses circonstances, l’aboi des chiens, le son des cors, la fuite de la bête, l’éparpillement des chasseurs, qui renoncent ; Bègue seul âpre à la poursuite, dévorant les lieues, traversant plaines et forêts et marais, prenant ses chiens par moments sur ses bras pour les reposer, jusqu’à ce qu’il se trouve seul, à côté de la bête morte, ses chiens éventrés, en une forêt inconnue, sous la pluie froide de la nuit tombante : il s’abrite sous un tremble, allume un grand feu, prend son cor et en sonne trois fois, pour appeler les siens. […] Il y avait là une jolie idée, comique et romanesque à la fois : aussi retrouve-t-on plus d’une fois le brave enfant qui veut se battre et refuse d’étudier. Vivien a son petit frère qui demande à le venger, et l’enfant Guibelin, au siège de Narbonne, assomme son maître pour aller se jeter dans la mêlée, où il est tué par les Sarrasins42.

1620. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

Ce dur logicien était un très bon homme, doux, aimable, le plus respectable et le plus tendre des pères, qui écrivait à ses enfants des lettres charmantes, pleines de fine raison et de sensibilité délicate. […] Courier sont diversement, mais également classiques : Lamennais679 est un romantique, fils de Rousseau et de Chateaubriand ; le baron de Vitrolle lui disait que son génie était enfant de la tempête. Au milieu de l’incrédulité révolutionnaire, Lamennais avait gardé sa foi : à vingt-deux ans, il faisait sa première communion, avec une irrave simplicité de petit enfant.

1621. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « De l’influence récente des littératures du nord »

Adam pardonne à la coupable et, déjà bon auparavant, il devient excellent par la douleur  De même, le Moulin sur la Floss, c’est l’histoire de deux enfants, Tom et Maggie, l’un d’une honnêteté un peu dure, l’autre d’une sensibilité un peu désordonnée, que la ruine complète de leurs parents surprend au moment de l’adolescence, et que l’épreuve de la souffrance fortifie et rend meilleurs  Et Middlemarch, c’est la vie, minutieusement contée  oh ! […] Et c’est pourquoi elle abandonne son mari et ses enfants pour s’en aller, toute seule, chercher la vérité, refaire son éducation intellectuelle et morale. […] La Dame aux camélias nous montre l’amour libre s’absolvant à force de sincérité, de profondeur et de souffrance  Le Fils naturel, l’Affaire Clémenceau protestent contre la situation faite par le code aux enfants naturels

1622. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Ce théâtre est trop son ouvrage ; les personnages sont trop ses enfants. […] Ce ne sont pas là de vieilles connaissances, comme les personnages de Corneille et de Racine, ou ceux de ce Shakspeare, le père de tant d’immortels enfants en qui les derniers lecteurs de ses drames reconnaîtront des frères et des amis. […] J’ai lu des lettres où il parle de ses pièces, non en auteur qui s’y admire, mais en père qui se complaît dans des enfants honnêtes et bons.

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