. — Les Bouchers, drame (1889). — Perle, roman (1889).
Thibaudet, Le Cygne rouge, n’est ni très beau, ni parfait, mais il y a de belles qualités, d’abord la cohésion et ensuite l’indépendance… Le drame de M.
Les autres Drames de Fuzellier, qui ont réussi, appartiennent au Théatre de l’Opéra, où l’on donne encore le Carnaval du Parnasse, & les Fêtes Grecques & Romaines.
Il a commencé par traduire l’Histoire de Grèce de Stanyan ; son Essai sur le mérite et la vertu n’est qu’une paraphrase de Shaftesbury ; c’est Richardson et Sterne qu’il imite dans ses contes et dans ses romans, Moore et Lillo dans ses drames ou dans ses tragédies bourgeoises… Il est inutile de multiplier les exemples ! […] 2º Les Origines du drame bourgeois. — Le premier succès de La Chaussée : La Fausse Antipathie, 1733 ; — et que son idée n’a pas tant consisté à « mélanger » les genres, — qui l’étaient déjà dans la comédie de Marivaux, — qu’à prendre au sérieux, — et à tourner au tragique bourgeois ; — les mêmes événements de la vie commune dont Dancourt, Destouches et Marivaux avaient déjà fait la matière de leur théâtre. — Comment cette idée se précise dans Le Préjugé à la mode, 1735 ; — dans L’École des amis, 1737 ; — et dans Mélanide, 1741. — Il s’agit de procurer le même genre d’émotion que la tragédie : — sans décor historique ; — sans personnes princières ; — et sans passions trop violentes. — Que cette conception ramène la comédie au roman ; — et qu’en effet les comédies de La Chaussée ne sont que des romans ; — en attendant le drame de Diderot et celui de Beaumarchais. — De l’idée singulière que La Chaussée a eue de tenter en vers ce genre de drame ; — et quand on considère les sujets qu’il a traités [Cf. […] , p. 170, 175], — ainsi que la fortune qui leur était promise un jour, — que là peut-être est l’explication de l’oubli dans lequel il est tombé. — La comédie est déjà difficile à traiter en vers ; — et le drame bourgeois impossible. […] 2º De son Théâtre, comprenant Édouard III, tragédie ; Sidney, drame en vers ; Le Méchant, comédie. […] Les dernières années de Beaumarchais. — Son opéra de Tarare, 1787. — Son rôle effacé dans la Révolution ; — son drame de La Mère coupable, 1792. — Mais quoique riche et âgé déjà de plus de soixante ans, — la fureur des affaires le reprend. — Les fusils de Hollande [Cf.
Leur attente ne fut pas trompée ; le public accorda tant d’attention à ce mauvais drame que la troupe expia son triomphe. […] Cette œuvre, c’est le drame le Pain du Péché, du félibre avignonnais Théodore Aubanel. […] Le 28 mai, le Drame provençal voyait son existence consacrée par le triomphe au maître avignonnais. […] Ce ne sera, certes, pas nous qui nous en plaindrons, et qui en plaindrons le drame provençal. […] Dans les groupes félibresques, l’influence du drame fut heureusement autrement sensible.
Le plus souvent ce sont de petits drames, et, selon la remarque de M. de Wailly, de petites compositions achevées qui sont parvenues, on ne sait comment, à se loger dans cette fiole à étroite encolure. […] Soulary, un autre sonnet qui renferme dans son bref espace, sans un mot de plus ni de moins (sauf une rime peut-être), un de ces petits drames dont nous parlions tout à l’heure : Les Deux Cortèges.
Cette situation difficile est admirablement ménagée et déduite dans le roman ; dès le début, le drame est à son comble. […] Je conçois bien qu’à l’âge d’Indiana, et malgré la blessure d’une si furieuse passion, on s’adoucisse, on vive, on oublie un peu, et qu’après un intervalle assez long, on finisse même par aimer ailleurs ; mais ici le passage est brusque, la guérison magique ; sir Ralph joue le rôle d’un véritable Deus ex machina, qui, déguisé jusqu’alors en quelque rustre, et demeuré témoin insignifiant du drame, se révèle soudain, reprend sa haute beauté et ravit à lui l’Ariane : l’histoire réelle finit comme un poëme mythologique.
Ce sont des hommes doux, bien meilleurs que moi, et qui ont coutume de découvrir, chaque saison, dans les pièces qui leur sont soumises, une bonne douzaine de « scènes supérieures » et de « scènes de premier ordre. » J’estime tout naturel que vous ayez plus de confiance en eux qu’en moi et que vous mettiez leur jugement fort au-dessus du mien ; mais enfin c’est le mien, et non le leur, que vous me demandiez, quand, avec l’espoir effréné que je vous trouverais du génie, vous m’avez convié à la représentation de votre drame et m’en avez même envoyé la brochure. […] … On peut avoir fait un mauvais drame, et non seulement n’être pas un sot, mais encore, par d’autres dons que ceux qui font le bon dramaturge et le bon écrivain, par un autre tour d’imagination, par l’activité, l’énergie, la bonté, par toute sa complexion et sa façon de vivre, être un individu plus intéressant et de plus de mérite que tel littérateur accompli. » Non, je ne raille point.
Quelques pages de vers écrites à l’instant du doute, nous révèlent le drame de son cœur et de son cerveau, et ce drame a été joué en chacun de nous par des acteurs muets qui sont la Crainte et l’Espoir, le généreux désir qui veut, la lâcheté qui hésite devant la vie, et notre faiblesse qui écoute et regarde.
Dans les drames, quand le père frotte sa fille retrouvée comme les boutons de son gilet, ça m’est absolument indifférent, je ne vois que les plis de la robe de sa fille. […] * * * Une étrange organisation que celle de ce jeune homme de lettres, marié si étroitement au dramatique ; que son existence commence à n’être plus qu’un grand drame à la manière de la vie des aventuriers du xvie siècle. […] Rien que des gens adroits, des malins volant le succès par le chemin de traverse de Paul Delaroche, par le drame, la comédie, l’apologue, par tout ce qui n’est pas de la peinture, — en sorte que sur cette pente, je ne serais pas étonné que le tableau à succès d’un de nos futurs Salons représentât, sur une bande de ciel, un mur mal peint, où une affiche contiendrait quelque chose d’écrit, excessivement spirituel. […] Un homme admirable, après tout, ce Paul de Kock, pour avoir appris au public la révolution des légendes Pitt et Cobourg, pour avoir immortalisé poncivement tous ces types consacrés qui traînent dans les mémoires idiotes, toutes ces vieilles connaissances du préjugé populaire, tous ces personnages du drame salé de gros rires et de larmes bêtes : l’émigré hautain, le jeune républicain sentimental, platonique et honnête, la femme, adultère déesse de la liberté, le portier dénonciateur dont le caractère moral est une queue de renard à son bonnet… Oh ! […] On s’apprend les mariages et les morts, et l’on vous gronde doucement d’avoir oublié d’anciens amis… Et nous voilà dans la maison du docteur Fleury, causant avec Banville, quand tombe dans notre conversation le vieux dieu du drame, le vieux Frédérick Lemaître… Dans tout cela, par tous ces chemins, en toutes ces rencontres, dans ce que le hasard fait repasser devant nous de notre vie morte, dans ces revenez-y de notre jeunesse qui semble nous promettre une vie nouvelle, nous roulons, écoutant et regardant tout comme un présage, tantôt bon, tantôt mauvais, pleins de pensées qui se heurtent autour d’une idée fixe, prêtant aux choses un sentiment de notre fébrilité et croyant, dans un air d’orgue qui passe, entendre l’ouverture de notre pièce.
Car le véritable intérêt des monuments de l’éloquence révolutionnaire est dans le terrible drame dont on suit jour à jour pour ainsi dire les péripéties : drame national, où s’explique une des grandes crises qu’ait traversées notre pays, drame individuel, où des caractères énergiques défendent à chaque instant leur autorité, leur honneur, leur vie.
Les écrivains qui se sont senti le don de l’observation morale ont émigré en masse vers le roman et le théâtre, pour mettre en action et en drame leur expérience. […] Une conception de l’univers et de la vie s’affirme dans ces œuvres maîtresses qui ont rempli l’existence de Renan : la même qui nous est renvoyée par ces essais de toute sorte, où sa pensée se reposait, où se jouait sa fantaisie, études d’histoire, de critique ou de morale, dialogues ou drames philosophiques, et toutes ces allocutions, confidences, propos, où d’un mot le maître donnait le contact et le secret de son âme. […] Pendant la publication de ces deux grands ouvrages : Questions contemporaines, 1868, in-8 ; Dialogues philosophiques, 1876, in-8 ; Nouvelles Études d’histoire religieuse, 1884, in-8 ; Mélanges d’histoire et de voyages, in-8, 1878 ; Drames philosophiques (Caliban, l’Eau de Jouvence, le Prêtre de Némi, l’Abbesse de Jouarre, 1878-1886), in-8 ; Conférences d’Angleterre, in-18, 1880 ; Souvenirs d’Enfance et de Jeunesse, in-8, 1883 ; Feuilles détachées, in-8, 1892 ; Discours et Conférences, in-8, 1887, etc. — A consulter : J.
Comment ce mot de beauté, que je viens d’employer, peut-il s’appliquer également aux tragédies de Sophocle, d’un dessin si net, d’un plan si parfait, et aux drames informes que des confréries représentaient pendant des journées entières sur des tréteaux dressés en plein vent ? […] S’il est vrai que l’art ait pour but de manifester les caractères saillants de ses objets, et que la qualité de l’art dépende de l’importance du caractère et de la convergence des effets, il faut s’incliner devant ces arts et cette littérature qui — les cathédrales aux fines ciselures comme les drames monstrueux, comme la peinture souffreteuse, comme la scolastique subtile et angoissée et comme les élans passionnés de la poésie mystique — traduisent si bien les aspirations de l’âme vers le monde surnaturel, les tortures de la raison aux prises avec les insolubles problèmes de la foi, le mépris du corps transitoire et la passion de l’infini. […] Posnett part de cette observation de Karl Otfried Müller, que les trois degrés du développement politique des Grecs se trouvent en quelque sorte reflétés dans leur littérature : la période épique correspondant à la période monarchique, la poésie lyrique aux temps les plus agités et au progrès du gouvernement républicain, le drame à l’hégémonie d’Athènes et à la période de liberté.
Dans L’Avare surtout, Grandmesnil allait jusqu’au drame. […] Armand, et — il en fit un drame, une comédie, une chose en l’air. […] Même dans une parole il devinait tout un drame. […] Le drame est là, caché sous les fleurs. […] Tel est ce petit drame, un drame tout fait, et d’une simplicité si grande, que Shakespeare ne s’est pas contenté des personnages indiqués par Boccace.
Ce roman, drame, comédie, ce poème traduisent des états de sensibilité. […] Drames et vaudevilles ne lui sont qu’un prétexte à développer la féerie de ses visions. […] Ce n’est plus le drame d’un foyer, c’est celui de la France. […] Si nos romans et nos drames n’y aboutissaient pas, nous ne serions que des amuseurs. […] Il voyait les drames qu’il racontait, à l’état de rêve hallucinatoire.
Sa Mort du Centaure, drame lyrique, œuvre désintéressée et volontairement injouable, contient particulièrement de superbes morceaux.
Il donna cette Piece sous le nom de Tragi-Comédie, genre qu’on ne connoissoit pas encore en France, & titre qui ne convenoit point à ce Drame, où il n’y avoit rien de comique.
Comment supprimer tout à fait un épisode qui renferme la conclusion du drame ? […] C’est une prose concassée en fragments égaux, âpres, durs, secs, dont la brièveté, fruit de la réflexion, est le seul caractère, et qui exclut presque tout développement des sentiments et du drame ; sorte d’algèbre en vers blancs, qu’un géomètre littéraire écrirait, non pour faire sentir, mais pour faire comprendre en peu de signes sa pensée ; le contraire de l’éloquence, qui ne vous entraîne qu’en s’épanchant, et du drame, qui ne vous saisit, comme la nature, que par ses développements. […] Non ; personne n’a été tenté de traduire pour nous ces drames avortés, excepté M. […] Ainsi la mort seule dénoua ce drame et congédia les trois acteurs.
. — Pour le Roi, drame (1897).
. — Le Triomphe de l’amour, drame en vers (1885).
Nous ne parlons pas de ses Tragédies, qui sont de véritables Drames de Collége.
. — Bug-Jargal, drame en sept tableaux (1881). — Christine Bernard (1882). — La Femme de Roland (1882). — Le Brion (1883). — L’Oncle d’Australie (1886).
. — Crime et châtiment, drame, en collaboration avec Hugues Le Roux (1888). — De Paris au cap Nord (1892).
. — Charles le Téméraire, drame, 9 tableaux (1897). — Jeunes et vieux (1897). — Coquelicots (1898).