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957. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Oscar de Vallée » pp. 275-289

Elles n’ajouteront rien à l’opinion du monde, et il n’y aura que des curieux, des lettrés et des exceptionnels, qui chercheront le journaliste, cette aiguille dans une botte… de gloire, et qui se préoccuperont de le trouver dans l’homme qui fit déroger sa poésie à n’être, un instant, que cela !

958. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hoffmann »

II Rien de plus creux, en effet, que ce volume d’Hoffmann ou sur Hoffmann ; et la faute n’en est pas à Champfleury, qui a remué, comme on dit, le ciel et la terre, pour rendre son ouvrage digne de l’attention des curieux et pour augmenter une gloire déjà trop grande et qui ne pouvait plus que diminuer.

959. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Byron »

» — Chose très curieuse à noter et qu’on ne note point, et par laquelle je terminerai cette vue trop rapide sur Byron, c’est que ce Grec des premiers temps dans les temps modernes, était, qu’il l’ait voulu ou non, ignoré ou su, un chrétien !

960. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VII. Vera »

Il y a une très curieuse traduction, par MM. 

961. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »

Rien de plus curieux que la démonstration de M. 

962. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Matter. Swedenborg » pp. 265-280

I Voici un livre très curieux, très bien fait du reste qui n’est, certes !

963. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « MM. Delondre et Caro. Feuchtersleben et ses critiques. — L’Hygiène de l’âme » pp. 329-343

Certainement, cela n’eût pas été plus vrai que toutes les autres applications de l’hégelianisme dont la fausseté déborde autour de nous, mais cela eût été curieux, et, d’ailleurs, cela eût fait contre cette philosophie, qui est la possession intellectuelle de notre temps, une de ces fières preuves par l’absurde qui jettent bas une doctrine dans le mépris.

964. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »

Mais cette première partie est peut-être la plus curieuse, la plus réellement biographique de la vie de Bossuet, parce qu’elle était la plus obscure, — s’il est permis pourtant de dire qu’il y eût jamais de l’obscurité dans la vie de Bossuet, de ce soleil pour qui Dieu a essuyé l’azur dans lequel il devait monter avec une splendeur si tranquille, et préparé un firmament.

965. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Ernest Hello »

Nous avons déjà (V. la IIe série des Œuvres et des Hommes) signalé le curieux talent d’Ernest Hello, sur lequel tant de gens se taisent qui devraient parler, et nous avons montré les pointes de génie qui apparaissent à travers son talent, comme les pointes de la fleur à travers l’enveloppe de son bouton.

966. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »

Comparez-les, — ce sera un rapprochement curieux, — aux Poésies publiées en 1819 et en 1820, et dites si cette Négligée qui n’était pas naïve, car elle imitait, le croira-t-on ?

967. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Soulary. Sonnets humouristiques. »

Plus tard, des esprits curieux, obstinés, plus occupés de mots que de choses, de plus de métier que d’inspiration, des travailleurs à la loupe et à la lampe, des émailleurs, des archaïstes, reprirent le Sonnet en sous-œuvre et lui donnèrent un éclat solide, une netteté de camée et une perfection de burin qui, en France du moins, lui avaient toujours manqué.

968. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

Tous les vers, tous, sans exception, de ce poète qui fut Auguste Barbier, y sont jetés dans le moule à chandelle que voici… et c’est vraiment curieux, venant de l’auteur de l’Idole !

969. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Alfred de Vigny »

À une époque, en effet, où la poésie est devenue tellement extérieure que toute son âme a passé par dehors et que les plasticités de Rubens sont la visée commune de tous les poètes, rien de plus curieux et de plus inattendu que ces quelques vers, qui n’ont pas jailli, mais qui sont tombés lentement d’une tête réfléchie comme le sang tombe lentement d’une blessure quand elle est trop profonde pour dégorger… Et ce n’est pas tout.

970. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380

Ce livre a été publié en deux parties et à deux époques, mais la première est la plus curieuse, car le satirique, dans cette première partie, l’est sans esprit de retour ; il brûle son vaisseau, et, dans la seconde, il fait l’effet d’arranger les planches d’une barquette pour s’en revenir !

971. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Ernest Feydeau »

Ce titre curieux montre assez, en voulant la dissimuler, l’enclosure de l’amour-propre : Monsieur, je suis porteur d’une large écorchure… La plaisanterie et l’ironie de cette préface, charpies impuissantes, ne voilent ni ne ferment la blessure dont on parle avec une telle stoïcité.

972. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Ce sont là des réalistes, je vous en réponds, et qui m’ont fait comprendre que tout est curieux. […] Il y a toutefois dans ce livre quatre ou cinq petites pièces curieuses à comparer avec les livres de Goethe, quoique, comme intelligence, il y ait entre eux la différence du génie au charlatanisme. […] L’homme est curieux, il cherche sans cesse ; le passé, les choses établies ne le contentent pas ; il lui faut du nouveau, toujours du nouveau. […] Il a semé tous ses ouvrages de réflexions critiques sur les livres et les tableaux, dans lesquelles il y a de bonnes choses à prendre, et en tous cas des remarques curieuses. […] * *   * Il y a eu à propos de cette pièce, le mois dernier, une assez curieuse manœuvre de feuilletonistes.

973. (1905) Promenades philosophiques. Première série

C’était un curieux universel. […] Avant Sainte-Beuve, et hors d’un cercle assez étroit de curieux, Ronsard était à peu près estimé à l’égal de Nostradamus. […] Un chapitre très curieux à lire est celui sur l’immortalité des protozoaires et aussi des cellules sexuelles, qui partageraient ce privilège des individus les plus simples, composés de cellules non différenciées. […] Curieux pour tout lecteur françaisqui s’intéresse à sa langue, il sera précieux pour tous les étrangers qui veulent affiner leur prononciation et acquérir cette absence d’accent, si appréciée en France chez les étrangers. […] Et qui vient de publier un Sainte-Beuve des plus attachants et tout plein de faits nouveaux et curieux.

974. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

C’est assez curieux. […] C’est une des personnes morales les plus curieuses à étudier, et les moins connues du reste, de tout notre siècle. […] Le doux Ballanche en a fourni un chapitre, et non pas, comme nous le verrons, le moins curieux. […] Il était curieux. […] Chose curieuse, ce que les révolutionnaires n’osaient pas faire en religion, ils le faisaient en politique.

975. (1881) Le naturalisme au théatre

Tenez, une des questions les plus curieuses et qui montre bien l’imbécillité de la convention. […] D’abord, cette pièce : la Mort civile, m’a paru un drame des plus curieux. […] Mais, pour les braves gens qui regardent en simples curieux le spectacle de la vie, quel joli peuple de pantins nous faisons ! […] Je ne suis, si l’on veut, qu’un chimiste curieux d’expériences et très intéressé par celle qui se passe en ce moment sous mes yeux. […] Paul Deroulède est un des cas les plus curieux de notre littérature actuelle.

976. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

» Il se lança dans des considérations théologiques sur saint Jean, « brave homme tourmenté par de curieuses visions », sur saint Matthieu, « honnête employé des douanes ». […] Mais Sigebert fut informé que par compensation on allait faire une sortie matinale en break, jusqu’aux ruines d’une abbaye curieuse à visiter et notamment célèbre pour n’avoir jamais fabriqué de liqueur. […] Rien de plus curieux que d’entendre ce délicat raconter, avec d’infinies précautions et une correction de diplomate, ce qu’il a vu ou écouté là-bas. […]   … Le baron de Mandat-Grancey, voyageur fort curieux, demande à son voisin de dining-car, le colonel F… : — « Au fait, mon cher colonel, dans quelle arme avez-vous servi ? […] Les gens curieux d’expériences politiques, de nouveautés religieuses et de solutions sociales n’y sont pas moins satisfaits que les chercheurs d’or, de pétrole ou de nickel.

977. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Ce grand appareil de preuves convenait, soit à des croyants curieux de voir leur foi prouvée par la science, soit à des dissidents qui trouvaient à y contester l’interprétation donnée à des traditions communes. […] Certes, le commerce de Fénelon avec Mme Guyon a été irréprochable : c’est le triomphe de sa vertu, qu’aucun de ses ennemis n’en ait douté ; mais cette amitié même, que Bossuet eut tort de comparer à celle qu’inspirait Priscille139 à l’hérésiarque Montan, ne condamnait-elle pas tout d’abord la doctrine du pur amour, puisqu’il fallait à Fénelon, pour y raffiner tout à l’aise, l’imagination ardente et l’esprit curieux et mal assuré d’une femme140 ? […] Le chrétien conduit par un tel guide peut tenter impunément les expériences des parfaits ; le curieux qui cherche la philosophie morale sous la théologie reconnaît, dans les doctrines défendues par Bossuet, le cœur et l’esprit de l’homme mieux compris, et, dans l’art qu’il met à les défendre, la méthode éternellement la meilleure pour rechercher et exposer toute espèce de vérité. […] Il en a jusqu’à en faire peur, et son malheur est de s’être chargé d’une cause où il en faut tant. » Pour lui, il répondit avec sa vigueur et sa simplicité ordinaires, se renfermant jusqu’à la fin dans l’exactitude, pensant plus aux juges qu’aux curieux. […] « Vous croyez, dit-il aux pieuses filles, que j’irai résoudre tous les doutes et contenter vos désirs curieux.

978. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

Pour un pareil homme, doué d’un tel courage et d’une telle passion, les luttes les plus intéressantes sont celles qu’il a à soutenir contre lui-même ; les horizons n’ont pas besoin d’être grands pour que les batailles soient importantes ; les révolutions et les événements les plus curieux se passent sous le ciel du crâne, dans le laboratoire étroit et mystérieux du cerveau. […] C’est un compositeur de décadence ou de transition, qui se sert de ses outils avec une dextérité véritablement admirable et curieuse. […] Bien des fois je me suis pris à désirer, devant ces innombrables échantillons du sentiment de chacun, que le poëte, le curieux, le philosophe, pussent se donner la jouissance d’un musée de l’amour, où tout aurait sa place, depuis la tendresse inappliquée de sainte Thérèse jusqu’aux débauches sérieuses des siècles ennuyés. […] Decamps comme un des produits les plus curieux de la création, se dirent entre eux : « Si Raphaël empêche Decamps de dormir, adieu nos Decamps ! […] Il est curieux de remarquer que, guidé par ce principe, — que le sublime doit fuir les détails, — l’art pour se perfectionner revient vers son enfance. — Les premiers artistes aussi n’exprimaient pas les détails.

979. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Pour qui, il y a vingt ans, a jeté parfois un œil curieux, dans une attente chérie, et a promené une main distraite sur quelqu’un de ces volumes préférés, rien de plus connu que Caliste, ou Lettres écrites de Lausanne ; rien ne l’est moins que l’auteur. […] Mais je n’hésitai plus, et sans réfléchir, sans rien craindre, j’allai droit à elle, lui parlai du concert, de son ariette, d’autre chose encore ; et sans m’embarrasser des grands yeux curieux et étonnés d’une de ses compagnes, je la priai de me faire l’honneur de danser avec moi la première contredanse. […] Ce qu’il y a de plus clair à conclure, c’est qu’entre ce Mari sentimental de M. de Constant et cette Femme sentimentale de Mme de Charrière, l’idéal du mariage est très-compromis ; ce double aspect des deux romans en vis-à-vis conduit à un résultat assez triste, mais curieux pour les observateurs de la nature humaine.

980. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

. — Je donne tous ces détails parce qu’ils se rattachent à une parole de Goethe qui me parut très curieuse, et qui peint sa situation et sa nature dans son originalité caractéristique. […] C’était un envoi curieux qui m’a fait grand plaisir, dit-il. […] Il est curieux, après tant d’années, de voir l’impression de tel ou tel homme sur un génie étranger.

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