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820. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Et c’est à ce moment aussi que les « voix de la Terre » commencent enfin d’arriver jusqu’à lui. […] Ils ont commencé d’écrire avant d’avoir pensé. […] Comme ils habitent Paris, on dirait que le reste du monde n’existe pas pour eux, et qu’au-delà des fortifications c’est l’inconnu qui commence. […] En tout cas, il n’est pas mauvais, pour le pouvoir, de commencer par le vouloir. […] Il faut s’y résigner ; — et ce qui est peu naturel, sous prétexte d’élargir ou d’émanciper l’art, c’est de commencer soi-même par aller contre la nature.

821. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Jean Reynaud est un mathématicien, jadis saint-simonien, qui, après avoir commencé avec M.  […] Il a commencé avec deux cents louis et finit avec dix-sept millions. […] Trois ans après, il en eut une autre, et les révélations commencèrent. […] On commençait à compter avec lui. […] Les démons sont vaincus et l’illumination intérieure commence.

822. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome II

Ce suc se produit au moment où la digestion stomacale commence. […] Nous commencerons par les matières grasses. […] Trois jours après, l’animal commença à manger un peu de viande. […] Le chien était devenu plus vif et commençait à manger. […] La sécrétion commençait très peu de temps après l’ingestion des aliments dans l’estomac.

823. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Avertissement. » pp. 1-2

Je recommence une série nouvelle d’articles du Lundi ; je me croyais au terme de ce genre d’essais, et je continuais, d’un pas un peu ralenti, au Moniteur ce que j’avais commencé, il y a treize ans, avec vivacité dans le Constitutionnel.

824. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 445

de Thou, commencée par du Ryer, & laissé une excellente Traduction de la Rhétorique d’Aristote.

825. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » p. 481

Celui du Belier sur-tout est recommandable par des critiques pleines de finesse, & par un précepte donné, sans air de prétention, aux Gens de Lettres : Belier, mon ami, je t’en prie, commence par le commencement, On lui attribue les Mémoires du Comte de Grammont, qui sont très-bien écrits, & qu’on peut proposer comme un modèle à suivre dans ces sortes de Productions.

826. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Cependant sa mère commençait à craindre trop de penchant en elle vers les bonnes carmélites ; elle croyait trouver que ce blond et angélique visage ne s’apprêtait pas à sourire assez au monde brillant qui l’allait juger sur les premiers pas. […] Godeau, les myrtes commençaient à cacher des glaives. […] Vers le même temps, la paix finale se conclut (octobre 1652) ; la cour et le Mazarin triomphent ; la jeunesse fuit, et sans doute aussi la beauté commence à suivre : tout manque donc à la fois ou va manquer à Mme de Longueville. […] Une vie vraiment nouvelle pourtant va commencer. […] On n’attendait que la mort de cette princesse pour commencer le blocus final où le célèbre monastère devait succomber.

827. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

Le protestantisme et le catholicisme commençaient à ajouter à ces divisions le fanatisme des deux religions en présence. […] V Les poëtes de la cour commençaient de célébrer dans leurs vers les merveilles de sa figure et les trésors de son esprit : En votre esprit le ciel s’est surmonté ; Nature et art ont en votre beauté Mis tout le beau dont la beauté s’assemble, écrit du Bellay, le Pétrarque du temps ; Ronsard, qui en était le Virgile, trouve, toutes les fois qu’il en parle, des images, des suavités et des finesses d’accent qui prouvent que la louange venait de l’amour et que son cœur séduisait son génie. […] Elisabeth avait commencé par appuyer quelque temps les prétentions de son propre favori, le beau Leicester, à la main de Marie Stuart ; puis la jalousie l’avait retenue ; elle reporta sa faveur sur un jeune Écossais de la maison presque royale des Lenox, dont le père lui était dévoué et habitait sa propre cour. […] L’inconstance de Marie Stuart ne tarda pas à commencer d’elle-même la vengeance d’Elisabeth. […] L’homme que Marie Stuart commençait à aimer était Bothwell.

828. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

Avec Malherbe commence le xviie  siècle ; il éclôt chez lui dix ou quinze ans plus tôt qu’ailleurs. […] Ce combattant du xvie  siècle est un écrivain du xviie  : sa vie littéraire ne commence guère qu’à l’heure de sa retraite politique ; ses Tragiques paraissent en 1616268, son Histoire universelle de 1616 à 1620, son Baron de Fæneste en 1617 et 1630 ; jusqu’en 1630, où il meurt, il ne cesse de s’escrimer de sa plume, ne pouvant plus tirer l’épée. […] Ni goût, ni composition, ni mesure, ni netteté, ni correction, aucune des qualités où commençait précisément à consister toute la beauté des œuvres. […] Une demi-italienne, la fille d’une Savelli de Rome, Catherine de Vivonne, inaugure la vie mondaine en France vers 1608 : et en 1610, peut-être avant, Honoré d’Urfé commence à publier son Astrée, qui offre un idéal de vie distinguée et charmante. […] Enfin, s’il est une vérité reçue dans le monde, c’est que le monde a raison, c’est qu’il fait bien et pense excellemment, mieux que tous les individus qui le composent, et surtout mieux que tous les êtres qui n’en sont pas ou n’en ont pas été : d’où la raison, cette souveraine dominatrice du siècle qui commence, s’étrique, s’amincit, se creuse, et devient le préjugé mondain, qui investit momentanément tous ses caprices et toutes ses ignorances d’un titre d’absolue et universelle vérité ; et voilà surtout ce qui porta grand dommage à la littérature du xviie  siècle.

829. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

Les éloges tarifés sont entrés dans le courant des mœurs littéraires ; on commence à trouver naturel d’acheter sa gloire : n’est-ce pas aussi une marchandise qui se monnaie à son tour ? […] Le régime industriel commençait à peine à se constituer en France qu’il engendra ainsi quantité de projets, de systèmes destinés à le corriger. […] Le désordre et l’injustice économiques commencent par enfanter des romans à thèse, des pièces et des histoires à tendance, des pamphlets et des satires, toute une littérature d’action et de combat, bref ce qu’on a nommé de nos jours un « art social ». […] Le droit de propriété sur les œuvres littéraires commence à être reconnu. […] Ils ont soumis à des règles sévères la représentation des pièces, la reproduction des romans ; une législation internationale commence à se créer pour empêcher d’un pays à l’autre les fraudes de la contrefaçon.

830. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

C’est alors, sur les défis du magicien, que commence le récit des aventures de Lohengrin, Wolfram ayant chassé le démon en faisant le signe de la croix. […] Quoi qu’il en soit, les poèmes bretons commencent le cycle littéraire du Gral. […] Le groupe se place et la scène dramatique commence. […] Etendue mollement, enveloppée de son costume d’une richesse orientale et empreinte d’un charme calme et sûr de son pouvoir jusqu’au baiser fatal ; mais, à partir de ce moment, la mimique est intervertie : tandis que le simple se redresse dans sa force et dans sa vertu, Kundry commence à s’égarer dans ses gestes et dans ses paroles, comme tourmentée par une malédiction qui l’emplit de trouble ; Parsifal a vaincu l’enchantement qu’il domine de son attitude résolue, tandis que Kundry, affaissée sur elle-même, le regarde disparaître et le suit d’un long regard. […] Nous commencerons par l’étude du personnage de Kundry.

831. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 115

Quoique son style commence à paroître un peu suranné, ses Traductions sont si bien écrites, les tours en sont si élégans, les expressions si vives & si hardies, qu’on pense lire l’Original.

832. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 413

Il a cru sans doute pouvoir se borner au soin d’instruire son Lecteur ; mais pour instruire, il faut commencer par se faire lire, & c’est à quoi n’a pas songé ce diffus Compilateur.

833. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » p. 412

Son Histoire de France commence à Louis XI, & finit à Henri III.

834. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Alors Épistémon commença son histoire au milieu d’un calme général et d’une curiosité attentive. […] Déjà l’on commence à préférer des plaisanteries de Polichinelle à l’éloquence la plus noble et la plus sage. […] J’avais commencé une étude sur Molière ; j’essayai de la continuer ; mais je ne pus. […] Je commençai : Mon cher Chevalier, vous êtes naïf. […] Ce Descartes, que les femmes savantes admiraient et lisaient, avait commencé, contre l’esprit de routine et de stupide respect pour l’autorité, la guerre de l’indépendance intellectuelle.

835. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Des marchandes commençaient à se montrer en papillotes, sur la porte de leurs magasins. […] Les petites sœurs des pauvres, qui ont commencé avec 7 francs, auraient maintenant 80 millions ! […] Voilà pour le grand Maître, jusqu’ici seulement goûté par les artistes, la grosse popularité qui commence. […] Après dîner, Mme Sand fait des patiences sans dire un mot, jusqu’à minuit… Par exemple, le second jour, j’ai commencé à dire que si on ne parlait pas littérature, je m’en allais… Ah ! […] En cherchant son roman, il a découvert un pêle-mêle de papiers, curieusement documentaires, et dont il a commencé une collection !

836. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Darzens, Rodolphe (1865-1938) »

Aussi son lyrisme indépendant a-t-il vite commencé d’éclater d’abord dans le Psautier de l’Amie et dans cette belle pièce, l’Amante du Christ, où tout est étincelle et vie.

837. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 400-401

Outre cela, il fut décoré du titre d'Historiographe de France par Louis XIV, qui le chargea lui-même de continuer son Histoire, commencée par Racine & Boileau.

838. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

À peine cette génération est-elle entrée dans la vie que les guerres meurtrières commencent. […] Dès 1794, avait commencé sa liaison avec Benjamin Constant. […] Mais ayant commencé tard à écrire en français, sa langue est barbare et incorrecte. […] Lamartine a commencé par la poésie du xviiie  siècle, et il ne l’a jamais entièrement quittée. […] Elle commence dès l’automne de 1848, elle durera quarante ans et cessera à la fin du xixe  siècle.

839. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Une lettre de M. Sainte-Beuve au général Jomini »

La postérité qui a déjà commencé pour vous a fait et fera justice des misérables tracasseries qui ont traversé une carrière supérieure, par son objet, aux accidents et aux circonstances de second ordre.

840. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 119

La Chanson de Maître-Adam, qui commence ainsi, Aussi-tôt que la lumiere vient redorer nos côteaux, suffiroit seule pour justifier cet enthousiasme.

841. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

On dit qu’il était achevé depuis longtemps sans être commencé, et que c’était la cinquantaine qu’on fêtait. […] Ce savant a commencé cette publication en 1863, et sa préface nous dit qu’il a passé vingt ans à en rassembler les matériaux. […] c’est un capuchon ; voilà le sens primitif, celui par lequel il faut commencer. […] C’est-à-dire qu’il faut commencer par le sens qui se rapproche le plus de l’étymologie et qui explique le plus de sens subséquents. […] Commence par la première de tes actions, et parcours ainsi toutes les autres.

842. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

à commencer par l’inceste et le poison. […] Or, Weiss a commencé par être, comme on dit, un autodidacte. […] Et Marthe commence à prendre son mari en haine. […] … Quand ça a commencé ? […] Elle a même commencé le piano.

843. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

L’avocat commence par être stagiaire. […] Alors il commença une interminable promenade. […] Le défilé de la sortie commençait ; toujours le bureau entête. […] C’était la défense qui commençait. […] J’ai fini : qu’un autre commence !

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