Sous toutes les formes que l’art — cette comédie qu’on se joue à soi-même — cherche à varier, mais qu’en définitive il ne varie point, Edgar Poe, l’auteur des Histoires extraordinaires, ne fut jamais, en tous ses ouvrages, que le paraboliste acharné de l’enfer qu’il avait dans le cœur ; car l’Amérique n’était pour lui qu’un effroyable cauchemar spirituel, dont il sentait le vide et qui le tuait. […] On ne pouvait pas dire d’Edgar Poe, cette âme si peu américaine, le mot du Géronte de la Comédie : « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ?
Sans esprit, on peut faire un livre sur l’administration, sur la morale, faire des vers, des couplets, des comédies.
Je viens de parcourir un certain nombre de ces pamphlets, dialogues, comédies en vers ou en prose ; il n’y a que de l’injure sans sel, sans esprit et sans gaieté.
Bailly, à quarante ans, s’amusait à faire une comédie du Soupçonneux, en trois actes et en vers67, simplement pour se délasser de ses grands travaux.
Monseigneur alla le soir à sa comédie. » Quantité de journées commencent et se terminent de la sorte.
Le roi passait les étés à la frontière, où l’on se battait rudement ; il revenait ensuite d’ordinaire passer les hivers à Paris, et tous les divertissements étaient alors de saison, jeu, billard, paume, chasse, comédie, mascarade, loterie, tout ce qu’engendre une entière oisiveté, mais surtout l’amour.
Après cette comédie, jouée à ses propres dépens, vous croyez bien qu’au moins il ne fera plus le démoniaque.
. — Scènes et comédies — Histoire de Sibylle, etc.
Pourquoi Cratinus, Aristophane et Eupolis, pourquoi Ménandre, Philémon et Diphile ont-ils l’air de s’entendre pour donner en si peu de temps la perfection soit à l’ancienne, soit à la nouvelle comédie ?
J’omets Henri IV, dont le renom populaire tenait surtout du jovial, du galant, et prêtait plus à la chanson ou à la comédie qu’à l’épopée.
On cause et on joue la comédie.
La comédie naturaliste minutieusement exacte, brutalement pessimiste, n’a pu arriver à s’établir.
Mieux que personne il saisit et dégage ces ironies, ces curiosités et comme ces lazzis de la grande comédie des hommes et des choses.
Febvre (à la Comédie), par Adolphe Dupuis (à l’Odéon) et, l’autre jour, par M.
Dante n’a pas donné le nom de comédie aux trois grandes parties de son poëme, parce qu’il finit d’une manière heureuse, ayant le Paradis pour dénouement, ainsi que l’ont cru les commentateurs : mais parce qu’ayant honoré l’Énéide du nom d’ alta tragedia , il a voulu prendre un titre plus humble, qui convînt mieux au style qu’il emploie, si différent en effet de celui de son maître.
Lisez toutes ces choses, ces gigantesques polissonneries d’écolier qui sont devenues des scènes de comédie excellentes : je me réfugie dans les parties à demi sérieuses.
rappelez-vous ce que vous lisiez l’autre jour à propos de la comédie de Mercadet.
Elles avaient l’honneur de la suivre au Cours ; au retour de la promenade, on soupait chez Monsieur ; après le souper, tous les hommes de la Cour s’y rendaient, et on passait le soir parmi les plaisirs de la comédie, du jeu et des violons ; enfin on s’y divertissait avec tout l’agrément imaginable, et sans aucun mélange de chagrin.
La comédie a duré beaucoup trop longtemps déjà.
Alfred Capus au moins autant que ses comédies, je ne crois pas que ce soit seulement par un effet de ma préférence naturelle pour le livre au détriment du théâtre. […] Tels, dans la petite comédie du Pain de ménage, les deux interlocuteurs dont les rares aventures de cœur n’ont pas de dénouement. […] Poil de Carotte, comédie, reste donc l’œuvre la plus achevée de Jules Renard. […] Les comédies de Jules Renard marquent des minutes furtives où deux sensibilités battent d’accord. […] Il faut se rappeler l’état d’esprit de la génération « symboliste » pour apprécier celle qui se plaît aux comédies de Lemaître, aux études de Maurras, aux romans de Boylesve, aux Flâneries d’André Hallays.
Balzac, dans l’interprétation qu’il a donnée lui-même à ses études de mœurs, s’est déclaré l’irréductible adversaire de l’illusion démocratique. « J’écris, dit-il dans la Préface générale de la Comédie humaine, à la lumière de deux vérités éternelles : la religion, la monarchie, deux nécessités que les événements contemporains proclament et vers lesquelles tout écrivain de bon sens doit essayer de ramener notre pays. » Il était malaisé de lui refuser le génie de l’observation. […] Une aventure analogue arrive à Balzac, non qu’il ait perdu sa renommée de peintre de mœurs, mais la Comédie humaine prend de plus en plus sa place historique. […] Il rappelle dans la préface générale de la Comédie humaine que le naturaliste aura « pour éternel honneur » d’avoir montré que « l’animal est un principe qui prend sa forme extérieure, ou mieux, les différences de sa forme, dans les milieux où il est appelé à se développer. […] Ces romans-hybrides, si l’on peut employer ce mot, sont des témoins très intéressants d’un conflit plus aigu chez l’auteur de la Comédie humaine, mais qui ne lui était point particulier. […] Balzac, que l’on rencontre toujours quand on cherche à dégager les lois profondes de la vie sociale, écrivait, dans la préface de la Comédie humaine ces phrases que je ne me lasse pas de citer : « … La société ressemble à la nature.
Quelle maîtresse scène de comédie, que de délicatesse de tact dans ces quelques pages ! […] Dans ces deux pièces, on retrouvera toutes les hautes pensées du grand poète, et dans la comédie une légèreté que beaucoup ne lui soupçonnaient pas. […] Ceux qui reconnaissent là l’humanité fréquentent peut-être une humanité qui s’est modelée sur la comédie, mais certainement cette comédie ne peint pas l’humanité. […] Quoi de plus fidèle comme calque que la comédie journalière des fausses bienveillances, que cette scène du jeune homme qui se présente chez un ancien ami de sa famille ? […] Comos le suit, éclatant de rire jusqu’aux oreilles, comme le Masque ébauché de la comédie, qu’il essaye de temps en temps à son front hardi.
L’espace me manque pour citer une de ces exquises petites comédies et je ne prends que l’indication scénique de l’une d’elles. […] Certes l’idée de cette nouvelle ne fût pas venue à Fénelon, mais elle n’est pas aussi immorale qu’elle voudrait le paraître, et le charme aisé du récit, la gaîté du détail, — la gaîté, l’ennemie des sots, l’amie des autres, comme disait Dancourt, — en font une exquise lecture ; quelle amusante scène de comédie on écrirait rien qu’avec ce début : — Monsieur mon neveu, vous me rendrez cette justice, que je n’ai jamais joué avec vous le rôle d’un oncle de comédie, quoique je sois aussi oncle à héritage qu’il est possible de l’être. […] Que d’esprit, que de sujets de comédie, que de mots à la Meilhac dans ces confidences d’amies à amies, que d’adorables perversités, d’innocence, que de touchants repentirs, quel manuel Roret de la femme coupable ! […] Ici commençait la pièce, que je vous passe. — Mon cher Bressant, lui dis-je, votre comédie est impossible si je respecte entièrement votre récit comme vous paraissez y tenir. […] Et sachant que la pièce était « capable de produire de très dangereux effets », il se crut sans doute assez fort pour empêcher les choses d’aller plus loin qu’il ne voulait, mais il ne fut la dupe de personne, ou même c’est précisément parce qu’il avait mesuré la portée prochaine de la comédie qu’il finit par en autoriser la représentation.
c’est qu’en donnant ma comédie au public, j’ai voulu que le public me donnât la sienne. […] Pendant vingt-cinq ans je t’ai crié mon nom avec mes drames et mes comédies, avec mes feuilletons et mes romans, et tu t’es bouché les oreilles de peur de m’entendre, tu t’es fermé les yeux pour ne pas me voir. […] Il n’y a d’ailleurs pas que ces deux personnages dans ce livre qui ressemble singulièrement à une comédie, et qui a fourni à l’auteur l’étude de caractères très variés. […] Le baptême du nouveau gentilhomme fournit une véritable scène de comédie : SUZANNE. — Il faut changer de nom. […] Que de scènes de vaudeville, de comédie même se jouent dans ce phalanstère improvisé !