Il porte un veston à large collet de velours ouvrant en cœur sur la poitrine, un collet, où sont toujours piquées deux ou trois épingles pour les besoins de son métier.
Pour autour et alentour, ce ne sont ni des adverbes, ni des prépositions, à moins que n’en soient aussi au pied, au fond, au cœur, au bas.
Les idées que nous nous en faisons nous tiennent à cœur, tout comme leurs objets, et prennent ainsi une telle autorité qu’elles ne supportent pas la contradiction.
III Où l’école expérimentale montre sa faiblesse et son insuffisance, c’est précisément dans les questions qu’elle a eu le plus à cœur de résoudre par les méthodes qui lui sont propres.
L’examen des Poésies et des Lettres confirme cette interprétation ; — si les Poésies de Marguerite sont généralement des poésies pieuses ; — « Elle aimait fort à composer des chansons spirituelles, dit Brantôme, car elle avait le cœur fort adonné à Dieu » ; — et ses Lettres, quand elles ne sont pas des lettres d’affaires ou des lettres politiques, sont des lettres « mystiques ». — De l’attitude de Marguerite à l’égard du protestantisme. — L’affaire du Miroir de l’âme pécheresse. — Les dernières années de Marguerite, et sa mort. […] Les autres Œuvres. — Que la Franciade n’est pas pour cela méprisable. — Mais le cœur de Ronsard n’y était pas. — Des conditions de l’épopée ; — et que le sujet de la Franciade n’en réalisait aucune. — Mais, à mesure que l’inspiration poétique se retire de Ronsard, le prosateur ou l’orateur se développent en lui ; — [Cf. les Discours des misères de ce temps] ; — et, à ce propos, du catholicisme de Ronsard ; — et de la parenté du genre lyrique et du genre oratoire. — Des Discours de Ronsard comme témoins de cette parenté. — L’inspiration patriotique dans les Discours. — Si du Bellay a eu le pressentiment de la satire, ce sont les Discours de Ronsard qui l’ont constituée comme genre dans notre littérature. — Le dernier amour de Ronsard et les Sonnets pour Hélène.
Parfois, au milieu du calme, éclate un cri d’alarme ou d’angoisse qui serre le cœur : c’est celui d’un herbivore surpris et saisi par les griffes d’un carnassier de la famille du tigre, ou dans les replis du boa constrictor.
Ses yeux ont des rayons de lumière qui pénètrent jusqu’aux pensées et jusqu’aux secrets des cœurs.
Mon coeur crie du fond de ma poitrine !
Mais je crains que mon cœur ne fasse plus qu’assez mal son service.
A citer encore comme discours philosophique les Lapins, où il n’y a pas de fable du tout et qui sont une dissertation sur la légèreté du cœur humain.
L’ambition de la gloire — perpetuandi nominis desiderium, c’est l’expression de Boccace, lo gran disio dell’ eccellenza, c’est l’expression de Dante — sont entrés pour n’en plus sortir dans le cœur du peintre ou du poète. […] Et quand elles passent l’une ou l’autre jusqu’au cœur ou jusqu’à l’esprit, ce n’est toujours que par la voie des mêmes intermédiaires, … Comme au surplus c’est une question sur laquelle nous aurons cette année même plus d’une fois à revenir, je me borne à vous signaler aujourd’hui le danger de la confusion. […] pas même nous, qui devrions les connaître par cœur, — ce passage est bien caractéristique.
Nous avons montré dans le premier acte cette émotion intérieure que l’innocent éprouvait devant la passion du Gral, cette douleur compatissante qui le frappait au cœur.
Je vous aurois déjà renvoyé vos Livres, si j'eusse pu regarder la Lettre que vous m'avez écrite comme une inspiration de votre cœur, plutôt que comme un effet de la suggestion de quelques Ames basses & noires, qui ne cherchent qu'à surprendre les Ames droites & honnêtes.
Enfin il tournerait à l’homme d’esprit s’il ne voulait plus être poète par le cœur aussi, mais seulement par l’intelligence.
Ces bourgeois et ces nobles sont des vaniteux, des orgueilleux, des sots, des habiles, des méchants, des égoïstes, ou au contraire des cœurs droits, de solides esprits.
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas », la passion aussi, et l’habitude, et le caractère.
Mais elles le sont, non parce qu’elles sont nées à ces deux époques en ces deux pays, mais parce qu’elles y ont été extrêmement lues, lues avec admiration, parce qu’elles ont pénétré dans les cœurs, enflammé et enchanté les intelligencesdy.
Supposons une leçon autrefois sue par cœur et maintenant oubliée, mais qu’on se surprend, un jour, à répéter machinalement.
Tantôt ils sont délicats et spéciaux, comme le thermo-multiplicateur, ou la machine qui enregistre elle-même les mouvements du cœur ; tantôt ils sont moins délicats et d’usage universel, comme la balance qui note seulement dans une expérience l’augmentation ou la diminution finale de la pesanteur.
Je veux mouvoir mon bras, et je prévois qu’il se mouvra ; je secoue une sonnette, et je prévois qu’elle rendra un son clair ; j’allume du feu sous la chaudière d’une locomotive, et je prévois que la vapeur dégagée poussera le piston ; je lis et relis avec attention un morceau de poésie, et je prévois que tout à l’heure je pourrai le répéter par cœur ; j’adresse une question à mon voisin, et je prévois qu’il me répondra.
En agissant de la sorte, vous ferez œuvre véritablement nationale, et le public vous comprendra, car il retrouvera dans votre drame, issu du cœur même de la nation, la vie, l’enthousiasme, la gaîté, tout ce qui constitue la personnalité de la race française.
En effet, ce n’est pas l’heure de rêver la conquête mystique du Graal, lorsque l’Anglais est maître des trois quarts de la France, et on n’a pas le cœur à « gaber » parmi le tumulte des armes.
Et, de même enfin qu’au dehors il voulait faire de l’État français le régulateur de la politique européenne, ainsi l’ambition qui couvait jusque dans le cœur des grammairiens et des critiques, — de Vaugelas, par exemple, ou de Chapelain, — c’était de faire succéder la langue française à la dignité de la latine ou de la grecque. […] — Le mot du Segraisiana : « Mme de La Fayette disait de M. de La Rochefoucauld : “Il m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur.” » — Les premiers romans de Mme de La Fayette : La Princesse de Montpensier, 1660 ; — Zayde, 1670 ; — La Princesse de Clèves, 1672. — Témoignage à ce sujet de Mme de Scudéri [Cf. […] Il lui a manqué un certain degré d’originalité d’abord, — et surtout un certain degré de conviction. — Le mot de Mme de Tencin : « C’est de la cervelle que vous avez à la place du cœur » ; — et, à ce propos, du scepticisme de Fontenelle ; — qui ne consiste pas tant à croire qu’il soit impossible d’atteindre la vérité ; — qu’à la croire d’essence aristocratique ; — incommunicable à la foule ; — et d’ailleurs assez inutile. — Comment le bel esprit se retrouve dans cette conception de la vérité ; — le mondain et l’épicurien. — Si ce n’est pas cette philosophie qui a empêché Fontenelle de se concentrer dans une grande œuvre ? […] S’il y a « un plan » dans les Caractères ; — et qu’en tout cas Boileau ne l’y avait point vu ; — et qu’il est certain que si le chapitre du Mérite personnel était après le chapitre de l’Homme ; — ou le chapitre de la Conversation avant le chapitre du Cœur ; — on ne voit pas non plus que l’économie du livre en fût altérée. — Mais que cela ne prouve point que le chapitre des Esprits forts ne soit qu’une précaution ; — et au contraire, en un certain sens, on peut soutenir, avec l’auteur, que tout le reste du livre y tend. — L’ami, le protégé de Bossuet, le futur auteur des Dialogues sur le quiétisme, a voulu faire œuvre d’apologiste ; — ou tout au moins de moraliste ; — et c’est au surplus ce qui ressort de la lecture suivie de la première édition du livre ; — comme du Discours sur Théophraste. — La Bruyère a voulu du même coup opérer contre les Modernes et contre les Libertins, — comme s’il eût entrevu la solidarité de leur cause ; — répondre au Siècle de Louis le Grand de Perrault ; — en même temps qu’aux Entretiens sur la pluralité des mondes ; — et cette double actualité l’a peut-être, dans les premières éditions de son livre, autant servi que son talent.
Si cela était vrai, même à Rome et aux portes de Rome, si, au premier siècle de notre ère, l’osque ou telle autre forme de langage italiote primitif étaient encore parlés dans des districts peu éloignés de la Ville éternelle, que devait-il donc arriver en Gaule, au cœur du pays, chez des populations qui avaient un fonds d’idiomes tout à fait différents de famille et réfractaires à la fusion ?