/ 1285
365. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre II. Trois espèces de langues et de caractères » pp. 296-298

Voyez dans Tacite comment la monarchie s’établit à Rome à la faveur des titres républicains que privent les empereurs, et auxquels le peuple donna peu-à-peu un nouveau sens.

366. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

Ses grands amis de Rome sauront-ils vaincre la rancune impériale ? […] Rome, qui jouit aujourd’hui des tableaux du plus ingénieux de ses poëtes, Rome a vu couler vingt ans, d’un œil sec, les larmes d’Ovide. […] Nous devinons Rome derrière cette muraille, et nous entendons les cris de ce peuple stupide et délivré, à la fois ingrat envers la victime et envers l’assassin : « Faisons Brutus César !  […] Chifflart est un grand prix de Rome, et, miracle ! […] Jadin, qui jusqu’ici avait trop modestement, cela est évident maintenant, limité sa gloire au chenil et à l’écurie, a envoyé une splendide vue de Rome prise de l’Arco di Parma.

367. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Soigneux, sans aliéner son indépendance, de se créer des protecteurs, il s’était lié avec le cardinal du Bellay, et trois fois, à longs intervalles, il accompagna à Rome l’évêque diplomate. […] Il était en son fond une rébellion contre Rome et un appel à Dieu. […] Ni Jérusalem, ni Athènes, ni Rome ne l’ont connue. […] » Une chose surtout l’inquiète, et à très bon droit ; c’est qu’on peut faire le raisonnement suivant : Rome, partout où elle le peut, soutient sa doctrine en faisant mettre à mort ceux qui ne la partagent pas. […] Ce n’est pas de tuer que Rome est coupable, c’est de tuer sans avoir pour elle la vérité.

368. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Pierre Corneille »

Quitter l’Espagne dès l’instant qu’il y avait mis pied, ne pas pousser plus loin cette glorieuse victoire du Cid, et renoncer de gaieté de cœur à tant de héros magnanimes qui lui tendaient les bras, mais tourner à côté et s’attaquer à une Rome castillane, sur la foi de Lucain et de Sénèque, ces Espagnols, bourgeois sous Néron, c’était pour Corneille ne pas profiter de tous ses avantages et mal interpréter la voix de son génie au moment où elle venait de parler si clairement. Mais alors la mode ne portait pas moins les esprits vers Rome antique que vers l’Espagne. […] Quand il y avait pourtant nécessité absolue que l’action se passât en deux lieux différents, voici l’expédient qu’imaginait Corneille pour éluder la règle : « C’étoit que ces deux lieux n’eussent point besoin de diverses décorations, et qu’aucun des deux ne fût jamais nommé, mais seulement le lieu général où tous les deux sont compris, comme Paris, Rome ; Lyon, Constantinople, etc.

369. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

Il ne voulait pas savoir le nom que Rome entière prononçait tout bas. […] Le jour de la Saint-Jean, le 24 juin de l’année 1500, on avait organisé des courses de taureaux à Rome, derrière la basilique de Saint-Pierre, selon la mode apportée à Rome, depuis Callixte, par les Aragonais. […] Horace et Properce avouent que Rome tremblait avant la journée d’Actium. […] Car c’était une folie que de l’amener à Rome, et une plus grande folie que d’élever dans le temple de Vénus une statue à la divinité de Cléopâtre. […] Ces trésors étaient rares à Rome et ils abondaient à Alexandrie.

370. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXII » pp. 91-93

Ratisbonne à Rome, il y a un an ou deux.

371. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Réponse à une lettre de M. Grimm » pp. 205-206

C’était à Rome comme à Paris et pour la friponnerie des brocanteurs, et pour la folie des hommes opulens.

372. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »

Ni dans les Indes, ni dans la Chine, ni en Égypte, ni en Perse, ni en Arabie, ni en Grèce, ni à Rome, la législation, la religion, les mœurs n’auraient admis cette promiscuité élégante et garrule des deux sexes dans des réunions habituelles pour se donner en spectacle et en divertissement d’esprit les uns aux autres. […] Les mœurs austères des premières nations chrétiennes auraient vu dans cette institution de plaisir intellectuel un souvenir de la bayadère des Indes ou de la courtisane de Rome. […] Les Italiens, dans la décadence des mœurs sous les papes à Rome et sous les Médicis à Florence, et les Français après les Italiens, furent les premiers qui ouvrirent ces lices d’esprit dans des cours, dans des salons privés, où la conversation devint la seule fête des conviés. […] Necker, il portait, dès le lendemain du 18 brumaire, ce défi aux puissances de la pensée : tel fut le caractère du gouvernement militaire sous les Marius, sous les Sylla, sous les Césars de Rome.

373. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Chants du crépuscule (1835) »

Nous avons noté à regret les images suivantes : Napoléon qui va glanant tous les canons, une charte de plâtre qu’on oppose à des abus de granit, des écueils aux hanches énormes, Rome qui n’est plus que l’écaille de Rome, etc.

374. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre I. Publicistes et orateurs »

Louis Veuillot840, d’origine populaire, et qui se cultiva sans s’éloigner du peuple, homme de volonté forte et d’ardente charité, devint catholique en visitant Rome : le catholicisme lui apparut comme l’unique croyance où les misérables pouvaient se consoler, comme l’unique autorité qui devait guérir les misères. […] Après la guerre, il fonda le xixe siècle , journal républicain.Éditions : Romans et nouvelles : Tolla, Hachette, in-16 ; Mariages de Paris (1856), in-16 ; le Roi des Montagnes (1856), in-16 ; Trente et Quarante (1858), in-16 ; l’Homme à l’oreille cassée (1861), in-16 ; le Nez d’un notaire (1862), in-16 ; les Mariages de province (1868) in-16. — Pamphlets et articles de journaux : la Question romaine, Bruxelles, gr. in-8, éd. française 1861 ; Rome contemporaine (1860). in-8 ; le xixe  siècle , publ. p.

375. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276

Cependant le Latium et l’ancien territoire de Rome étoient des païs de petite étenduë et limitrophes. […] Comme le dit un ambassadeur de Rhodes dans le sénat de Rome, chaque peuple a son caractere, ainsi que chaque particulier a le sien.

376. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210

Diomede nous dit bien que ce fut un Rosius Gallus, qui le premier porta un masque sur le théatre à Rome pour cacher le défaut de ses yeux qui étoient bigles, mais il ne nous dit pas quand Rosius vivoit. […] Ces masques donnoient encore aux anciens la commodité de pouvoir faire joüer à des hommes ceux des personnages de femmes, dont la déclamation demandoit des poulmons plus robustes que ne le sont communément ceux des femmes, sur tout quand il falloit se faire entendre en des lieux aussi vastes que les théatres l’étoient à Rome.

377. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »

Sa réputation se répandit bientôt dans l’Asie, et de l’Asie à Rome. […] On voulut l’y fixer ; mais Rome n’était plus que la seconde ville du monde.

378. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »

La mort du poëte Lutorius, du poëte Lucain, de Sénèque, de l’historien Crémutius Cordus, et, les nombreux exils de ces philosophes dont une femme romaine, Sulpicia, décrit la persécution, avertissaient Rome qu’il n’y a rien de plus antipathique au despotisme militaire que la liberté de penser. […] Ce n’était pas le moment d’imiter ni d’interpréter, à Rome, la poésie généreuse et virile de l’ancien Stésichore.

379. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392

Bientôt j’eus le plaisir d’y recevoir, en qualité de commensal, Henri Mayer, ce digne artiste dont j’avais fait la connaissance à Rome. […] Nous avons connu à Rome, en 1811, Guillaume de Humboldt, diplomate, homme d’État, philosophe curieux du beau et du bon sous toutes les formes. […] Le caractère éminemment pensif de cette race germanique lui donne le temps de mûrir ses idées ; elle est lente comme les siècles et patiente comme le temps ; jamais cette race pensive et même rêveuse n’a été assimilée aux idées et aux langues de ces races grecques et latines comme l’Italie, l’Espagne, le Portugal et nous, qui dérivons d’Athènes ou de Rome ; l’Allemagne dérive de l’Inde et du Gange ; elle parle une langue consommée, savante, circonlocutoire, mais d’une construction et d’une richesse qui la rendent propre à exprimer toutes les images et toutes les idéalités de la poésie ou de la métaphysique. […] Cette primauté passe des Indes en Égypte, de l’Égypte en Grèce, de la Grèce en Arabie, de Bagdad en Perse, de la Perse et de l’Orient des califes dans la grande Grèce d’Italie ; de la grande Grèce d’Italie, illuminée par Pythagore, à Rome ; de Rome à Florence et à Ferrare, de Florence et de Ferrare en Espagne, en France, en Angleterre, où elle fleurit aujourd’hui.

380. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

On vit renouveller alors ce qui se passa à Rome sous Auguste ; car cette querelle des anciens est très-ancienne elle-même. […] Le célèbre sculpteur, Michel-Ange Buonarotti donna, à Rome, une scène dans le même goût. […] On rit, pendant longtemps, de la bonne opinion que Saint-Sorlin avoit de lui-même ; mais, pour que toute plaisanterie cessât, il eut l’adresse de faire de ses intérêts ceux de la France, d’opposer ses grands hommes à tous ceux d’Athènes & de Rome. […] On annonça d’abord le poëme Latin comme supérieur à l’Iliade * : Cédez tous, écrivains d’Athènes & de Rome. […] Cette idée des destins qui établissent l’empire d’Auguste, & la gloire de Rome, n’est due qu’à lui ; celle des vaisseaux changés en nymphes ne fait aucun tort à son imagination toujours belle, toujours sage.

381. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

Telles sont les grands poèmes épiques de l’Inde, de la Perse, de la Grèce, de Rome, de l’Europe moderne même. […] Puis vient une louve maigre (symbole de l’inextinguible avidité de la Rome papale). […] Virgile, touché des louanges filiales du poète toscan, le remet dans le droit chemin, en lui faisant éviter une foule d’autres bêtes féroces qui s’accouplent avec la louve (ténébreuses allusions à Rome et à ses alliés). […] Vois ta Rome qui pleure, veuve de toi, solitaire, et qui te crie la nuit et le jour : « Mon César, pourquoi t’éloignes-tu de moi !  […] Mais nous ne conviendrons jamais que la Divine Comédie soit une épopée comparable aux épopées antiques de l’Inde, de la Perse, de la Grèce, de Rome, de l’Italie elle-même, deux siècles après le Dante.

382. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXII » pp. 328-331

et croit-on que Virgile et Homère parlassent en vers la même langue que le commun peuple de Rome ?

383. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Autran, Joseph (1813-1877) »

. — Italie et Semaine sainte à Rome, souvenirs (1841). — Milianah, poème (1842). — La Fille d’Eschyle, tragédie (1848). — Les Poèmes de la mer (1852). — Laboureurs et soldats (1854). — La Vie rurale (1856)

384. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 451-455

Son absence (car il est, dit-on, à Rome) les a enhardis à le poursuivre par leurs Libelles ; ce qui n’est guere honnête, mais très-conforme à leurs procédés ordinaires.

385. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 104-107

LAUS DE BOISSY, [Louis] fils d’un Epicier, des Académies de Rome & de Madrid, de celle des Ricovrati de Padoue, Correspondant de celle de Montpellier, & Lieutenant Particulier du Siége de la Connétablie & Maréchaussée, né à Paris en 1747, est un ancien soi-disant Secrétaire du Parnasse, qui fut bientôt réprouvé de cette fonction, parce qu’il faut du jugement & du goût pour la remplir.

386. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre V. Ruines des monuments chrétiens. »

Les ruines des monuments chrétiens n’ont pas la même élégance que les ruines des monuments de Rome et de la Grèce ; mais, sous d’autres rapports, elles peuvent supporter le parallèle.

387. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Si vous êtes catholiques, essayez un peu de jeter à la poste une lettre adressée à Sa Sainteté, le Pape, à Rome, vous verrez si elle arrivera. […] En quittant la Sardaigne, il passa par Rome et y reçut la bénédiction du Saint-Père, lui le plus véritablement romain de ses fils. […] Il n’écrit que tard, on le sait, par occasion, pour rédiger ses idées ; savant jurisconsulte, tenant par ce côté encore à Rome, la ville du droit, il ne se considère que comme un amateur plume en main, et n’en va que plus ferme, comme ces novices qui, dans le duel, vous enferrent d’emblée avec l’épée. […] Dans la détresse spirituelle de Rome, c’était le Scévola chrétien, et que trois cents autres ne suivaient pas. […] Entre une Rome à laquelle on ne croit plus qu’assez difficilement, et une Providence philosophique qui n’est guère qu’un mot vague pour les discours d’apparat, bien des esprits inquiets et sincères se réfugient dans une sorte de religion de la nature et de l’ordre absolu, qui a déjà essayé plusieurs costumes en ces derniers temps.

388. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Washington était né dans une opulence qu’il avait noblement accrue, comme les héros de l’antique Rome, au milieu des travaux de l’agriculture. […] La Grèce et Rome, en passant de l’empire des rois sous celui des archontes et des consuls, ne virent changer ni leurs différents cultes, ni le fond de leurs usages et de leurs mœurs. […] C’est qu’à Rome tout avait commencé par la philosophie, et que chez les Grecs tout n’avait commencé que par l’imagination. […] L’orateur a saisi le moment où le corps de Marc-Aurèle est transporté à Rome, au milieu des larmes et de la désolation publique . […] Plusieurs capitaines de ce temps-là ne manquaient point d’instruction : ils lisaient Plutarque sous la tente ; ils rappelaient quelquefois, par leur simplicité héroïque, les plus grands personnages de la Grèce et de Rome.

/ 1285