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338. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVI. Médecine Tessier »

Seulement, tout métaphysicien qu’il puisse être, l’auteur des Études de médecine générale est encore plus traditionaliste que philosophe, et il laisse à sa vraie place la métaphysique dans la hiérarchie de nos facultés et de nos connaissances, en homme qui sait que, sans l’histoire, les plus grands génies philosophiques n’auraient jamais eu sur les premiers principes que quelques sublimes soupçons… M. le docteur Tessier, qui croit à la science médicale, qui la défend contre les invasions sans cesse croissantes de la physique, de la chimie et d’une physiologie usurpatrice, donne pour chevet à ses idées le récit Moïsiaque, dont tout doit partir pour tout expliquer, et l’enseignement théologique et dogmatique de l’Église. […] Tessier avec infiniment de justesse, Cabanis, qui avait contre l’Église et les idées religieuses les haines perverses de son époque, voulait, dans la civilisation de l’avenir, remplacer les prêtres, dont le rôle était fini (pensait-il), par les vingt mille médecins qui allaient toucher en haut et en bas à toutes les réclamations de la société moderne et la gouverner en la retournant sur son lit de douleur.

339. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXII. L’Internelle Consolacion »

L’Évangile est littérairement barbare, parabolique, miraculeux, ardemment imagé, et il ne se comprend bien qu’à l’Église et dans la lumière de l’enseignement sacerdotal, tandis que l’Imitation, nous l’avons dit, est métaphysique et décolorée comme le verre d’eau claire qu’on boit sans avoir soif et qui ne nourrit pas davantage. […] à se créer une Église sans sacrements, et un Évangile sans surnaturel ?

340. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Cardonnel, Louis (1862-1936) »

Le futur dira comme l’Église saura glorifier sa propre vitalité ou témoignera de sa mort, en laissant le poète très pur, qui ne peut être effacé déjà dans le très pieux lévite, authentiquer sa foi par l’art inoublié, ou en éteignant l’art et l’artiste.

341. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 461-462

Adorateur de tout ce qui avoit l’air antique, il semble qu’il ait voulu perpétuer ce sentiment jusques après sa mort : le tombeau qu’on lui a élevé dans l’Eglise de S.

342. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 504

Le style de son Histoire de l’Eglise est fort au dessous de la gravité du sujet ; les récits qu’il y fait entrer, la déparent entiérement.

343. (1763) Salon de 1763 « Sculptures et gravures — Vassé »

Il y a dans la même église un tombeau exécuté par Girardon ; c’est, je crois, celui du chancelier Seguier.

344. (1925) Dissociations

Noms d’églises La « Protestant Episcopal Church of America » veut être désormais appelée « The Holy Catholic Chuch of America », c’est-àdire la « Sainte église catholique américaine ». Est-ce pour embêter la vraie Église catholique, celle du pape et de la messe ? […] Cette Église américaine est une dérivation directe de l’Église anglicane telle que réformée par Henri VIII et même elles ne font moralement qu’un même corps. […] Ce serait un grand malheur et si, par hasard, un rapprochement se faisait aussi avec l’Église orthodoxe grecque, le monde se trouverait serré dans un réseau dogmatique extrêmement fort. […] Ensuite l’Église les exorcisa et il n’y a pas longtemps qu’elle est exclue de la cérémonie.

345. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 291-292

La Continuation de l’Histoire de l’Eglise Gallicane est un Ouvrage d’une sagacité, d’une critique, d’une modération, d’une netteté de style & d’une élégance peu commune.

346. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 214-215

Aux deux défauts près que nous avons indiqués, cet Auteur, dans les objets qui n’intéressent pas ses idées particulieres, est constamment habile Interprete des Ecritures, Défenseur zélé de l’Eglise, Moraliste éclairé, Prédicateur sensible de la Piété Chrétienne & de ses devoirs.

347. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — II. (Fin.) » pp. 281-300

Lorsque Bourdaloue parut dans la chaire (1670), un grand événement excitait au plus haut degré l’intérêt dans l’Église de France : les querelles envenimées entre ceux qu’on appelait jansénistes et le pouvoir temporel et spirituel, l’espèce de proscription qui avait mis quelques-uns des principaux chefs du parti à la Bastille, et qui avait dispersé les autres en tous sens, venaient tout d’un coup de s’apaiser ; Rome elle-même avait donné le signal de cette indulgence ; il y avait la paix de l’Église, qui ne devait être qu’une trêve. […] On a trouvé le moyen de consacrer la médisance, de la changer en vertu, et même dans une des plus saintes vertus, qui est le zèle de la gloire de Dieu… Il faut humilier ces gens-là, dit-on, et il est du bien de l’Église de flétrir leur réputation et de diminuer leur crédit.

348. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « HISTOIRE de SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE par m. de montalembert  » pp. 423-443

Il faut, dans son introduction, l’entendre raconter lui-même comment, en arrivant à Marbourg, il vit l’église gothique dédiée à sainte Élisabeth, l’admira, s’enquit de la sainte, s’éprit envers elle de tendresse pieuse, et résolut d’écrire sa vie. […] L’ouvrage s’ouvre par une introduction majestueuse sur le xiiie  siècle, apogée du développement catholique : avant d’en venir à étudier et à démontrer la chapelle et la châsse de la sainte, le pèlerin croyant s’arrête devant l’Église tout entière pour la contempler. […] Ces qualités, que l’auteur croit retrouver exprimées jusque dans les formes de l’église dédiée à sainte Élisabeth, il les a lui-même portées dans son récit.

349. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre V »

Son salon est une petite chapelle où les intrigues politiques complotent autour des choses saintes, comme les intrigues d’amour chuchotent autour des bénitiers, dans les églises espagnoles. […] La baronne, qui a surpris l’amour de Maxime, le dénonce à sa petite église. […] Le bourgeois, furieux de sa destitution de grand homme, déserte, en effet, l’Église et la Noblesse ; il rentre dans le Tiers Etat, roturier et libéral, comme devant.

350. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Ces deux femmes avaient, l’une pour son fils, l’autre pour son frère, une tendresse qui allait au culte ; elles voyaient en lui celui qui devait être l’honneur et la couronne de leur maison, un Dauphin qui bientôt, lorsqu’il aura inauguré à Marignan son règne, sera un César glorieux et triomphant : Le jour de la conversion de saint Paul (26 janvier 1515), dit Madame Louise en son Journal, mon fils fut oint et sacré en l’église de Reims. […] Au retour, et n’étant plus si pressé, le prince ne manquait pas de s’arrêter en oraison dans l’église du cloître : Car, dit-elle, « néanmoins qu’il menât la vie que je vous dis, si était-il prince craignant et aimant Dieu ». […] Un jour, trois mois après cette mort, le capitaine Bourdeilles passant à Pau, et étant allé saluer la reine de Navarre comme elle revenait de vêpres, reçut d’elle un excellent accueil, et, de propos en propos, tout en se promenant, la princesse l’emmena doucement dans l’église, du côté où était la tombe de cette dame qu’il avait aimée : Mon cousin, lui dit-elle, ne sentez-vous rien mouvoir sous vous et sous vos pieds ?

351. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1880 » pp. 100-128

Nous grimpons par une montée poussiéreuse à une petite église, l’église où Mme Bovary va se confesser, et où l’un des crapauds tancés par le curé Bournisien, semble être en train de faire de la voltige, sur la crête du petit mur de l’ancien cimetière. […] On ressort de la petite église, et l’on gagne le cimetière monumental de Rouen, sous le soleil, par une route interminable.

352. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 272-273

Son Histoire de l’Eglise en 18 vol.

353. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 517-518

Un de ses Ouvrages les plus estimés, est l’Histoire de l’Eglise en abrégé, par demandes & par réponses, depuis le commencement du monde jusqu’à présent, c’est-à-dire jusqu’en 1712.

354. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 290-291

Sirmond, [Jacques] Jésuite, Confesseur de Louis XIII, né à Riom en Auvergne, en 1559, mort à Paris, âgé de 93 ans, est peut-être celui de tous ses Confreres qui a rendu les plus grands services à l'Histoire de l'Eglise, par les profonds Ouvrages dont il l'a enrichie.

355. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 156-157

Les huit premiers volumes de l’Histoire de l’Eglise Gallicane, & même le neuvieme & le dixieme, quoiqu’ils ne soient pas tout-à-fait de lui, peuvent servir à confirmer cet éloge.

356. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  De Machy  » p. 151

L’Intérieur de l’église de Sainte Genevieve et la Vue du péristyle du Louvre sont deux morceaux dont le sujet est intéressant.

357. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Appendice à l’article sur Joseph de Maistre »

L’extrait de correspondance qu’on publie porte sur le livre du Pape et sur celui de l’Église gallicane, qui en formait primitivement la cinquième partie et que l’auteur avait fini par en détacher. […] Deplace ; une lettre de M. de Maistre au curé de Saint-Nizier (22 juin 1819) en fait foi : « J’ai toujours prévu que votre ami appuierait particulièrement la main sur ce livre V (qui est devenu l’ouvrage sur l’Église gallicane).

358. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Préface »

Les jours de tempête, assurent-ils, on voit, dans le creux des vagues, le sommet des flèches de ses églises ; les jours de calme, on entend monter de l’abime le son de ses cloches, modulant l’hymne du jour. […] Même, si nous devons traverser, comme cela est très probable, une réaction catholique momentanée, on ne verra pas le peuple, retourner à l’église.

359. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau, et Joseph Saurin. » pp. 28-46

Il ne faut pas confondre Joseph Saurin avec Jacques Saurin, le meilleur prédicateur des églises réformées. […] Touché, à ce qu’il disoit, de la grace, & voulant rentrer dans le sein de la vraie église, il revint dans sa patrie & se mit entre les mains de l’illustre Bossuet.

360. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVII. Le Retour du Christ. Appel aux femmes ! »

Elles prient obscurément et humblement dans la solitude ou la plénitude des églises et dans le silence des oratoires. […] Il n’y a qu’un bas-bleu, à là plume ou à la bouche païenne, qui puisse regretter que la Vierge n’ait pas de prêtresses et qui demande un Clergé de femmes comme d’autres bas-bleus demandent des Académies | Si ledit bas-bleu entend par prêtresses des femmes consacrées au culte de la sainte Vierge, ledit bas-bleu dit une ânerie ; car il est des femmes, dans l’Église, qui ont pour fonction d’honorer particulièrement la sainte Vierge et de l’implorer.

361. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Sixte-Quint et Henri IV »

Au milieu des raisonnements politiques, appuyés de faits, qui sont le fond de cet ouvrage, évidemment écrit pour des lettrés qui savent ou doivent savoir l’histoire, et où il n’y a jamais le terre-à-terre d’une narration, se dressent, peintes, deux à trois figures, auxquelles l’auteur attache l’éclair qu’il a mis à la figure de Henri IV, ce sensé, qui n’eut jamais, en faisant le huguenot, une seule des passions huguenotes, qui voyait clair en se cachant, et honora toujours l’Église, même quand il l’insultait ! […] ce cri de combattant pour l’Église à qui sa force était, par l’élection, tout à coup révélée.

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