Son Dictionnaire fut néanmoins donné au Public quelques années après sa mort, & eut même plusieurs éditions ; on pouvoit le regarder comme le meilleur en ce genre, avant que le Dictionnaire de Trévoux eut paru.
Des Tableaux trop hardis, au sujet du Calvinisme, dans son Abrégé de l’Histoire de Nîmes, qui n’est qu’une compilation, ne devoient pas paroître non plus un titre suffisant pour le placer parmi les Ecrivains célebres, dans le nouveau Dictionnaire historique.
D'ailleurs, un Militaire qui paroît cultiver la Poésie, moins pour la gloire que pour son amusement, ne doit point être jugé à la rigueur, d'autant plus que celui-ci a eu des succès mérités dans un genre où les chutes sont communes.
Tout ce qui a paru fort et puissant dans le passé a été absous, justifié et déifié, indépendamment du bien et du mal moral. […] Et voilà pourquoi les vrais mémoires des grands hommes me paraissent avoir tant de prix. […] Pénétré de la gravité et de la moralité du devoir, de la dette qu’il acquitte, le biographe s’est interdit ce que tant d’autres en sa place eussent estimé une bonne fortune, et il n’a rien ajouté, quoique cela en deux ou trois endroits paraisse lui avoir été facile, à la liste déjà bien suffisante des aventures amoureuses de Mirabeau. […] S’il a rappelé une fois dans une parenthèse que l’amiral Coligny était son cousin, cela se change en sublime, au lieu de paraître un simple trait de vanité.
Après la Théodicée de Leibnitz, les anguilles de Needham lui paraissaient une des plus drôles imaginations qu’on pût avoir. […] Sans nous prononcer entre ces deux compagnes de grands hommes, il paraît en effet que, bonne femme au fond, madame Diderot était d’un caractère tracassier, d’un esprit commun, d’une éducation vulgaire, incapable de comprendre son mari et de suffire à ses affections. […] On comprendra, d’après de telles circonstances, comment celui des philosophes du siècle qui sentit et pratiqua le mieux la moralité de la famille, qui cultiva le plus pieusement les relations de père, de fils, de frère, eut en même temps une si fragile idée de la sainteté du mariage, qui est pourtant le nœud de tout le reste ; on saisira aisément sous quelle inspiration personnelle il fit dire à l’O-taïtien dans le Supplément au Voyage de Bougainville : « Rien te paraît-il plus insensé qu’un précepte qui proscrit le changement qui est en nous, qui commande une constance qui n’y peut être, et qui viole la liberté du mâle et de la femelle en les enchaînant pour jamais l’un à l’autre ; qu’une fidélité qui borne la plus capricieuse des jouissances à un même individu ; qu’un serment d’immutabilité de deux êtres de chair à la face d’un ciel qui n’est pas un instant le même, sous des antres qui menacent ruine, au bas d’une roche qui tombe en poudre, au pied d’un arbre qui se gerce, sur une pierre qui s’ébranle ? […] Diderot, dès ses premières Pensées philosophiques, paraît surtout choqué de cet aspect tyrannique et capricieusement farouche, que la doctrine de Nicole, d’Arnauld et de Pascal prête au Dieu chrétien ; et c’est au nom de l’humanité méconnue et d’une sainte commisération pour ses semblables qu’il aborde la critique audacieuse où sa fougue ne lui permit plus de s’arrêter.
Cigongne, possède aussi dans sa riche collection un manuscrit qui correspond, pour le contenu, à l’un des trois premiers, et qui paraît en être l’original. […] Pour ce qui est du joli dizain de l’Aurore en particulier, il paraîtra piquant d’avoir encore à le rapprocher d’une épigramme de Q. […] Il en est de même de la pièce qui a pour titre la Veuve ; il l’a prise tout entière, sauf quelques suppressions, de la Vedova de Nicolo Buonaparte, bourgeois florentin et l’un des ancêtres, dit-on, des Bonaparte : cette Vedova originale avait paru chez les Giunti de Florence, en 1568. […] Il y aurait avant tout à faire un travail philologique de révision ; car il est incroyable à quel point les textes de ces vieilles poésies se sont corrompus ; l’incorrection des copies ou des impressions s’est ajoutée à celle de la langue pour embrouiller le sens de certaines pièces, qui, bien rétablies, pourraient paraître ingénieuses.
Mais franchement, nous dirions plutôt : comparez Hanna à Œnone, et jugez de la distance entre Jodelle et Racine ; seulement ici c’est Jodelle qui vient cent ans après que Racine a paru. […] Mais la tâche a paru difficile, on s’en est lassé, l’on a mieux aimé se déclarer maîtres et modèles. […] Schiller lui-même paraît l’avoir pensé, puisque, chez lui, Fiesque est précipité dans la mer par des mains républicaines, et ne se noie pas fortuitement comme dans les annales de Gênes. […] Personne encore ne nous a expliqué ni l’origine ni la valeur du mot romantisme on romanticisme : car il paraît qu’on nous laisse le choix des deux : autrefois on ne disait ni l’un ni l’autre ; de tels mots n’étaient pas français.
S’il est beau de se vaincre, il est doux d’être heureux… L’éclat de deux beaux yeux adoucit bien un crime : Aux regards des amants tout paraît légitime… Je ne me connais plus et ne suis plus qu’amant ; Tout mon devoir s’oublie aux yeux de ce que j’aime. […] Ses effets paraissaient trop crus, et blessaient l’optimisme galant des salons : Saint-Evremond, un homme d’esprit, trouvait Britannicus trop noir ; et la pièce, en effet, n’est pas « consolante ». […] Car c’est dans les femmes que la faiblesse naturelle paraîtra le plus visiblement : ce sont elles qui sont par excellence des êtres d’instinct, de volonté faible ou nulle, de raison ployable, et réduite au rôle de servante du sentiment qu’elle fournit de sophismes ; ce sont elles que toujours et partout l’affection conduit, jamais l’idée. […] Je ne sais pas au reste s’il est jamais arrivé que l’objet d’une grande passion, au roman et au théâtre, fût peint d’une manière satisfaisante, et parût autre chose qu’un ressort qui met la passion en branle, ou bien une cible où elle tire.
Dans le troisième volume, Catulle Mendès paraît avoir abandonné un peu le mode épique pour se livrer à la confection des plus délicates orfèvreries. […] Balzac nous paraît dominateur par ces accumulations de faits soutenus par des pyramides d’idées qui donnent à chacun de ses romans une force égale aux drames de Shakespeare. […] Fernand Weyl Quand parut le premier poème de Catulle Mendès, Sainte-Beuve, un peu effrayé et très certainement séduit, résuma son jugement en cette exclamation : Miel et poison ! […] L’auteur du Rapport sur le mouvement poétique français , ayant cru devoir, au cours de son travail, se borner à de rares mentions de ses propres ouvrages, il a paru nécessaire de reproduire ici un assez grand nombre des appréciations dont son œuvre a été l’objet.
Rien ne paraissait plus beau à l’école de Ronsard que l’érudition recherchée et raffinée, l’érudition des curiosités. […] Desportes ferait illusion même à des esprits cultivés, parce que les vices de sa langue viennent le plus souvent du mauvais emploi qu’il fait d’un esprit fin, délié, dont la retenue paraît venir du goût, plutôt que de la peur de tomber comme Ronsard. […] C’est que cette discipline est profondément conforme à l’esprit français ; et quant à ces beautés, c’est la même conformité qui nous les fait paraître toujours nouvelles. […] Le mérite de ces poésies est donc le même qu’au temps qui les vit pour la première fois paraître : c’est d’être nouvelles.
La chose paraîtra sans doute exorbitante à des lecteurs accoutumés à la centralisation française. […] Le train fila longuement à travers un paysage de plaine qu’ensoleillait une magnifique journée de printemps et qui me parut délicieux — car depuis cinq mois je n’avais pas quitté les rues grises de Berlin, et je sentais mon cœur se dilater dans le libre horizon. […] Soudainement, la flamme s’éteint ; une épaisse nuée fumeuse paraît seule, et plane dans l’air ; le Rhin s’enfle puissamment, et roule ses îlots sur le bûcher, jusque le seuil de la salle ; sur les vagues, les trois Filles-du-Rhin, Woglinde, Wellgunde, et Flosshilde, s’approchent, nageant. […] Il semble également que le poète ait lu l’ouvrage de Paul Lindau, Richard Wagner, paru au début de l’année 1885.
Et son thème a été celui-ci à propos de ces lettres : « Quand on est bon, on paraît lâche ; il faut être méchant pour qu’on vous croie courageux ! […] Une nuit d’amour affreuse… Il paraît que j’étais en retard d’une heure. » * * * — Rose a rencontré aujourd’hui la charbonnière achetant une demi-livre de beurre chez la crémière. […] Et toute grande et toute droite, osseuse et solide, les maigres et dures phalanges des mains nouées autour d’une jambe croisée par-dessus l’autre ; elle paraît rouler en elle une de ces consciences césariennes de vieille femme, qui repasse muettement, dans une mémoire de marbre, une vie fauve et des jours rouges. […] Une porte s’ouvre, et un homme paraît, à la grosse tête carrée, aux gros traits, aux grosses moustaches, à la forte figure des portraits de Frédéric Soulié ; il est en robe de chambre de velours noir, aux grandes manches pendantes d’astrologue.
» * * * — Un volume qui est sous presse, et qui n’a point encore paru, laisse son auteur, dans un état vague, dans une résolution singulière de l’activité et du travail. […] Mercredi, 21 mars Aujourd’hui paraît La Fille Élisa. […] Forcé de poursuivre un journal républicain, il se pourrait très bien que le gouvernement, pour paraître tenir la balance égale, eût la faiblesse de faire asseoir en police correctionnelle, un homme que La Marseillaise vient de peindre, ce matin, comme un familier de Compiègne — où il n’a jamais mis les pieds. […] Le maire, est, à ce qu’il paraît, le frère de l’abbé Caron, que j’ai croqué sous le nom de l’abbé Blampoix, dans Renée Mauperin.
Lorsque parut le premier volume des Méditations de M. […] Et s’il se décide en faveur de ces raisons parce qu’elles lui paraissent bonnes, pourquoi ne pourrions-nous pas, avec un droit équivalent, nous décider pour nos propres raisons parce qu’elles nous paraissent également telles ? […] Guizot est latitudinaire, avec quelle liberté il fait son choix entre les dogmes, laissant de côté ceux qui peuvent être les plus désagréables à l’imagination de notre siècle (le diable, les peines éternelles, le petit nombre des élus…), pour ne conserver que ce qui lui paraît le strict nécessaire, il est difficile de voir dans cette théologie choisie et triée autre chose qu’un demi-christianisme logiquement entraîné au rationalisme.
Cette orgie matérielle et sensuelle leur parut une impuissance de rendre la vie de l’âme. […] Que, d’une part, cette constatation n’attente en rien à la grandeur, à la puissante beauté de son rôle comme représentant de la vie en face du spiritualisme pourri et de l’idéalisme enfantin, nul n’en doutera, s’il est sincère et de jugement sain ; mais que, d’autre part, ce strict attachement à une doctrine qui nous paraît singulièrement insuffisante, aride et succincte, malgré l’enthousiasme qui cherchait à l’imposer, ne porte pas atteinte à l’intégrale portée de son œuvre aux yeux de l’avenir, il est au moins téméraire de l’affirmer. […] Ce postulat me paraît donc en contradiction formelle avec la théorie générale, et le romancier ne l’a emprunté au physiologiste que parce qu’il sentait, de par sa propre intuition, l’insuffisance de sa méthode appliquée à l’art, et qu’il lui fallait trouver un débouché au génie individuel, moins facilement analysable que les nerfs et le sang. […] Je crains de paraître paradoxal en affirmant qu’à mon avis, Zola manque de réalisme ; ou plutôt que son réalisme n’atteint pas au sens plein et véritable de ce mot.
Si une forte voix est signe d’une bonne constitution, celui-ci paraîtrait doué d’une constitution robuste. […] Le Saturne actuel n’a nullement envie de dévorer son fils et ne paraît avoir nulle crainte d’être détrôné par lui. […] Le cercle d’observation naturaliste s’arrête volontiers à l’enceinte des fortifications ; ses romanciers n’ont guère regardé, et le plus souvent ne paraissent même pas soupçonner, les millions d’êtres qui au-delà labourent, sèment et récoltent, et qui sont en réalité le vrai peuple français, le fond solide où sans cesse la race se renouvelle. […] Une seule chose le pourrait consoler : c’est que le reste de la société, quand vous y touchez, ne paraît pas valoir mieux que lui.
La réponse à la question posée paraît simple : c’est l’homogénéité, dira-t-on, qui prédispose les sociétés à accepter les idées égalitaires. […] Le même Aristote à qui l’esclavage en général paraît chose toute naturelle, semble tenir l’asservissement des Grecs les uns par les autres pour une chose contraire à la nature90. […] Que des différences juridiques absolues coexistent avec des ressemblances physiques sensibles, cela paraît toujours choquant, même aux sociétés fondées sur l’inégalité. — Inversement, chez celles-là même qui ont voulu prendre l’égalité pour principe constitutif, combien les sentiments anti-égalitaires sont-ils prompts à renaître, lorsqu’elles entrent en contact avec des races totalement différentes de leurs races ! […] L’assimilation des groupements sociaux aux espèces ethniques a pu servir certains intérêts ou certaines passions politiques, mais la science proprement dite paraît y renoncer décidément126.
La dame ne paraissait pas trop pressée de rentrer chez elle. […] Les grands hommes paraissent plus humains lorsqu’ils sont vus dans l’intimité de leur vie conjugale. […] Le baron de Gelder ne parut point gêné dans son nouvel uniforme. […] Ici, point d’excursion vers ces « dessous » dont la « féminité », paraît-il, fut enivrante. […] Ce spectacle lui parut plus beau que toutes les descriptions qu’il avait admirées en classe.
Cette association d’idées lui paraissait aussi naturelle qu’elle nous paraît aujourd’hui paradoxale : Bonaparte et la paix ! […] Rien ne lui paraissait sans importance. […] Cette année-là, il fait paraître à un mois de distance : les Prophètes du Passé et Une vieille maîtresse. […] Son innocence foncière éclate dans les efforts que fait le malheureux écrivain pour paraître pervers. […] Ses romans les plus sensationnels ont paru au milieu de l’indifférence presque générale et ses plus bruyantes invectives sont restées sans écho.
C’est la période critique, où rien n’est encore compromis, ou tout paraît déjà douteux. […] Virgile lui paraissait un cuistre ; mais il raffolait de Commodien de Gaza. […] Du jour où on a « paru » on ne s’appartient plus. […] Incessamment paraîtra le Parcours du rêve au souvenir, poème. Ultérieurement paraîtront les Hortensias bleus, poèmes.
Boursier, nous pouvons assurer qu’il nous a paru inintelligible en bien des endroits, & que trop de subtilité y fait perdre le fil du raisonnement.
Les premiers qu’il fit paroître étoient intitulés, Bibliotheque des Livres nouveaux ; ils prirent ensuite le nom de Bibliotheque Françoise ou Histoire Littéraire de la France.
Ceci n’est pas encore un grand éloge : le Monarque pouvoit se contenter à peu de frais, & le Savant paroître merveilleux avec une érudition fort ordinaire.
Aussi tous les Ouvrages de Courtils parurent sans nom d’Auteurs, ou sous des noms supposés.
Il paroît, au contraire, travaillé avec soin ; il annonce une étude profonde & réfléchie, une critique éclairée, & l’Auteur a l’attention de n’y rien avancer qui ne soit puisé dans les sources & appuyé sur le texte des originaux.
Cet Ecrivain nous a paru le même dans ses Lettres philosophiques sur divers sujets, où une loquacité, une profusion de raisonnemens qui ne disent rien, une surcharge de mots inutiles, autorisent à prononcer sur cet Ouvrage cette sentence mortelle : Sunt verba & voces, prætereaque nihil.
Il parut ensuite se détacher de son opinion, en l’abjurant publiquement, quoique plusieurs Auteurs prétendent qu’il y a persisté jusqu’à sa mort.
Quesnay a pu se tromper quelquefois, personne ne paroît plus fait pour atteindre à la vérité, & ses méprises sont de l’espece de celles qui échappent aux lumieres les plus étendues.
L'Auteur paroît s'être proposé Plutarque pour modele.
Il regardoit ses Ouvrages avec tant d’indifférence, qu’il ne prit jamais aucun soin de les recueillir ; ils n’ont paru qu’après sa mort, réunis en quatre volumes, avec un Avertissement très-mal écrit, & qui ne ressemble en rien au génie de l’Auteur.
Non pas que cette conception poétique me paraisse au fond plus à réprouver que celle des lutins et des diables : l’esprit humain a toujours eu un faible pour les géants, et notre enfance a été bercée avec des contes d’ogres. […] En général, l’auteur paraît avoir beaucoup réfléchi sur le mécanisme et les ressources de notre versification.
Il est dans la nature des choses, que, dans une monarchie où le tact des convenances est si finement saisi, toute action extraordinaire, tout mouvement pour sortir de sa place, paraisse d’abord ridicule. […] Il est possible qu’en développant leur raison, on les éclaire sur les malheurs souvent attachés à leur destinée ; mais les mêmes raisonnements s’appliqueraient à l’effet des lumières en général sur le bonheur du genre humain, et cette question me paraît décidée.
Pour le faire entendre, il fallait montrer le tyran haïssable avant de faire voir l’empereur magnanime : l’auteur des proscriptions devait paraître d’abord, pour se transformer jusqu’à pardonner à son assassin. […] « En Irlande, où c’était le matin, il paraissait aussi, à cette même minute de mort.
Ce soin pouvait paraître superflu aux environs de 1700. […] Ce n’est pas sa faute si les raisons contre paraissent les plus fortes, si, après l’avoir lu, l’on est tenté de conclure pour les hérétiques.
Mais il nous paraît d’une forme plus amusante, plus personnelle et plus réussie que ses recueils de vers. […] Lavedan paraît avoir une idée un peu confuse de l’élégance moderne… Ses bonshommes, il les a faits exprès des crétins prétentieux, et le livre où ils s’agitent, amusant sans doute, est d’un satirique assez snob et guindé.
Pourquoi la science pure paraît avoir peu agi sur l’humanité. […] Il a tout fait, et il ne paraît pas.
Je la suivis d’assez près pour m’être trouvée en tiers lorsqu’elle (madame de Montausier) lui conta que son mari était venu lui dire mille injures, dont elle paraissait si outrée, qu’elle tremblait de colère sur son lit. […] Mademoiselle ne voulait pas, par respect pour le roi, paraître savoir ni ce que c’était que le prétendu fantôme, ni ce qu’il avait à dire de si terrible à madame de Montausier.
Imiter Homère, cela n’a pas de sens, paraît-il, parce que « tout cela repose sur un Homère hypothétique putatif et chimérique… M. […] J’y ai noté de belles pages, des tableaux réussis, un ton de naïveté incomparable, Ce qu’elles contiennent de meilleur ne m’a pourtant point paru surpasser Homère, qui seul incarne la continuité de la perfection et le don suprême de la vie.
II Cependant, comme il est facile de le sentir, la parole traditionnelle ne s’est pas retirée des institutions sociales au moment même où la langue écrite a paru, car toutes les révolutions sont successives et graduelles. […] En Égypte, par exemple, le livre approuvé ne paraissait que revêtu du nom d’Hermès ; et le livre rejeté était voué au néant.
Comme les très grands écrivains qui ont su s’attendre, Joseph de Maistre, qui fut une créature beaucoup trop élevée et trop simple pour se jeter à la tête de la publicité et pour s’ébouriffer de ce mot de gloire, comme Diderot, Rousseau et tant d’autres, Joseph de Maistre, qui écrivit tard, apparaît, quand il paraît avec une beauté accomplie et une physionomie complète. […] Ce qui frappa surtout quand elles parurent, car son génie était connu et faisait trembler, ou du moins étonnait quand on ne tremblait pas, ce qui frappa en ces lettres inespérées, ce fut le père, non le père majestueux, quoiqu’il y fût aussi, le paterfamilias, Romain deux fois, de la Rome antique et de la Rome chrétienne, mais le père tendre comme une mère, le genre de père qu’avec la gravité d’un tel homme justement on n’attendait pas !
John Lemoinne, autrefois si pimpant et si leste, ne paraissait plus qu’un simple os de seiche, ballottant dans la botte à revers d’un jockey. […] Je puis trouver plus ou moins drôle… ou triste — et le garder pour moi — qu’un esprit, qui paraissait en bonne santé, en soit venu à ce point d’agacement et de révolte contre la réalité qu’il s’imagine que chaque semaine de ce temps, si peu exigeant et si tranquille !
C’est en regard du Pape idéal, mendiant, vagabond et besacier, qu’il convenait de montrer les Papes réels… Quand cette histoire de M. de L’Épinois parut, il y a quelques années, peu de critiques s’en occupèrent, et peut-être parce qu’elle répondait trop bien aux malheureuses idées contemporaines ! […] Il a bien dit, au commencement de son volume : « qu’on avait fait remonter l’histoire de la souveraineté des Papes au seuil même du Cénacle », mais il trouve cela vague et il ne date leur pouvoir temporel que de Pépin, quoiqu’il cite plus loin une loi de Valentinien Ier qui lui paraît le premier fondement de l’indépendance et du pouvoir temporel du Saint-Siège.
Le sujet de ceci n’est pas, comme on pourrait le croire, un roman qui se cache sous des formes négligées ou familières à dessein, pour qu’elles paraissent plus vivantes. […] mais en voici une tellement profonde, qu’elle paraît une nouveauté.
Les études biographiques qu’il publie sous le titre : L’Angleterre au xviiie siècle 32, avaient déjà paru dans la Revue des Deux Mondes. […] Tout seul, — chez lui, — en ces deux volumes, — nettoyé et essuyé du contact de Buloz, Rémusat paraît moins ennuyeux et moins torpéfiant qu’il ne l’était à la Revue des Deux Mondes, où il se maléficiait, sans doute, du voisinage de ses confrères, et faisait cascade pour son compte dans le vaste ennui épanché par tous.
Il doit être le parent (et probablement le fils) de ce M. de Guerle mort maintenant et qui traduisit l’Énéide, — à ce qu’il paraît, un chef-d’œuvre. […] Cette histoire de Milton, ancienne comme lui, nous a paru nouvelle.
Il habita tour à tour les deux camps, un instant celui de Rome où de Maistre avait paru, et plus longtemps celui du village où n’existait plus que Lamennais. […] L’argot des tapis-francs, qui parut si savoureux à nos goûts écœurés, quand nous l’entendîmes pour la première fois, ne sauvera point Les Mystères de Paris, car on retrouve cet argot curieux et horrible flans des livres auprès desquels on peut dire que ceux de M.
Quand il parut, il y a quelques mois, et qu’attiré par ce titre que je m’obstine à trouver très-piquant et plein de promesses, je lus cette platitude qui voulait avoir de la pointe, je me laissai aisément persuader qu’il ne fallait attacher sur chose de cet ordre la cocarde d’aucune critique. […] Satan, cette dernière ressource des gens damnés en littérature, n’a point à y paraître comme dans un conte allemand, et on n’y renverse pas le dessus des toits, comme on renverse, dans Le Diable boiteux, le couvercle d’une tabatière, pour voir ce qui se passe dessous !
Lui-même, toutefois, ne parut jamais favoriser ces jeux, ancienne et rude école de la liberté grecque. […] Mais la grande inspiration tragique, lyrique, philosophique ne paraissait plus.
Ainsi se composa lentement ce recueil de Beauté, qui parut en janvier 1892, et où éclatent ces chefs-d’œuvre symboliques : Virginius et Hégésias.
Quand parut, en 1833, le magnifique morceau intitulé : Roland, et signé Napol le Pyrénéen, on se demanda quel grand poète se cachait sous ce masque.
Sa Traduction des Grands Hommes de Plutarque, est un vrai chef-d’œuvre pour le temps où elle a paru.
Elle a paru depuis peu sur le Théatre, où elle a fait rire un moment les désœuvrés, & bâiller les gens raisonnables.
La Pluralité des Mondes, Guliver, Micromégas, en sont une preuve certaine ; mais nous ne savons pas en quoi Moliere lui a de pareilles obligations, à moins qu’on ne prétende parler d’une scene des Femmes savantes, qui paroît être une imitation d’une scene du Pédant joué.
Dès qu’il parut, on l’attribua à Massillon, qui prouva qu’il n’en étoit pas l’Auteur, par les grands éloges qu’il lui donna, éloges que cet Ouvrage obtiendra certainement de la part de tout Lecteur capable de sentir & d’apprécier la solidité des préceptes, la profondeur des réflexions, l’énergie & la précision du style.
Nostradamus vient, paroît à la Cour ; il y est comblé d’honneurs & de bienfaits ; ensuite il s’en retourne jouir, dans sa solitude, des fruits de la crédulité publique, dont il dut souvent rire en lui-même.
Quoique Boileau ne l’estimât pas, comme il le paroît par plusieurs de ses Lettres, il n’en est pas moins vrai que, de tous les Satiriques, il a le plus approché du génie de Boileau lui-même.
Il est vrai ; et c’est ce qu’il faudra faire constamment, jusqu’à ce que l’éducation ordinaire soit devenue meilleure, réforme qui ne paraît pas prochaine.
Thiers, par une prédestination heureuse pour son pays et pour lui-même, nous paraît avoir été doué par la nature d’abord, par sa vie ensuite, de la plupart de ces qualités natives ou acquises qui doivent constituer l’historien éminent d’une grande page du livre du monde. […] Bonaparte paraissait d’autant plus grand à cette époque qu’il n’avait à se mesurer avec personne. […] Elle se composait, en immense majorité, de ces vieux soldats qui, sous les ordres de Pichegru, Kléber, Hoche et Moreau, avaient conquis la Hollande, les rives du Rhin, franchi plusieurs fois ce fleuve et paru même sur le Danube. […] Cependant son portrait de M. de Talleyrand, quoiqu’il l’ait étudié, dit-on, de près, nous paraît ici et ailleurs tracé avec trop peu de faveur, même de justice. […] Thiers paraît à sa place dans l’un comme dans l’autre ; il juge peut-être Moreau avec une autorité militaire qui ne conviendrait qu’à Bonaparte lui-même, mais il lui décerne toute la gloire qui ne peut offusquer celle de son consul.
Dans le cours de deux mois, j’ai recueilli dans mon jardin douze espèces de graines, provenant des excréments de petits oiseaux ; elles paraissaient en parfait état, et celles que je semai germèrent. […] Clarke, cet infatigable géologue, il paraîtrait qu’il y a des traces évidentes d’une ancienne action glaciaire sur les montagnes du sud-est de l’Australie151. […] Alphonse de Candolle, à l’égard de l’Australie, que beaucoup plus de plantes identiques et de formes alliées paraissent avoir émigré du nord au sud, que dans une direction opposée. […] Mais passons et admettons que les évanouissements traditionnels du soleil pendant quelques heures aient un fondement vrai, et que l’interposition d’un nuage cosmique circulant à la façon des comètes entre la terre et le soleil en rendrait compte, ce qui nous paraît loin d’être vrai, mais ce que nous n’avons pas le temps de discuter ici. […] Ce paragraphe, ajouté par l’auteur et déjà inséré dans la seconde édition allemande, nous paraît d’accord avec nos notes des pages, 451, 467, et 458.
La question paraît aujourd’hui résolue pour ceux qui ont étudié de plus près les textes, et qui en sont arrivés à observer ou à induire un tel type de langue française romane offrant son genre de perfection à son moment et très reconnaissable sous la plume des bons clercs.
Il paraît bien que c’est beau, mais surtout solennel, écrit Janin : en bon français ennuyeux.
Il n’y a pas eu de combat bien vif à l’Académie ce jour-là, malgré la présence de tous ces grands rivaux ; on paraissait s’être entendu pour porter d’abord M.
Son imagination y paroît féconde, mais peu réglée ; son esprit aisé, mais minutieux & trop enclin à la satire ; son style naturel, mais diffus & très-négligé.
On a fait paroître, sous le nom du Comte de Boulainvilliers, plusieurs petites Brochures contre la Religion, & entre autres, une qui a pour titre, le Dîner du Comte de Boulainvilliers : elles ne sont pas de lui.
Chrysostome, dont il paroît avoir saisi l’esprit, le feu & les mouvemens.
Ce qui nous paroît vraiment mériter de justes éloges, ce sont les Notes qui accompagnent son Ouvrage intitulé les deux âges du Goût.
de la Harpe, qui travailloit à ce Journal lorsque cette derniere Tragédie parut, ne s’est point épargné les transports d’admiration.
On voit, dans une de ses Pieces, intitulée la Force du sang, une fille enlevée de chez son pere, au premier acte, qui, au second, paroît dans la maison du Ravisseur ; elle accouche d’un fils, au troisieme ; ce fils, au quatrieme, se trouve âgé de sept ans, & au cinquieme acte, est reconnu par son pere.
Il paroît, ou que le Maître n’étoit pas difficile sur le choix de ses Eleves, ou que l’Eleve a bien peu profité des soins du Maître ; car les Poésies de M.
En vain le Public a-t-il paru méconnoître le prix de sa libéralité, il s’est toujours obstiné dans ses largesses.
Il paroît s'être attaché sur-tout à imiter la Bruyere, comme on peut en juger par son Essai sur les Mœurs, qui, sans valoir son Modele, est bien au dessus de tant de mauvaises Copies, faites d'après le même Original.
Mais la couleur m’a paru vraie.
Le fameux article qui fit tant de bruit quand il parut, en 1858, dans Le Réveil, sous ce titre : Le Roi des Bohèmes !
Mais, toute souffrante qu’elle est incontestablement, tout exposée qu’on la voit aux fléaux de la nature et à l’incurie de ses guides, cette pauvre humanité ne paraît pas empressée de courir à l’un plutôt qu’à l’autre de ces paradis terrestres qu’on lui propose.
Philippe Gille Il peut paraître étrange que, pour donner idée des vers d’un poète, ou cite de sa prose ; c’est pourtant le meilleur moyen de faire connaître la genèse du talent de Mme Alphonse Daudet, talent qui se manifeste déjà, comme on pourra le constater, dans le volume qu’elle intitule : Poésies.
Maurice Vaucaire a fait paraîtra un recueil de poésies sous le titre singulier : Le Panier d’argenterie ; on n’y trouve ni pallier, ni argenterie, mais une suite de délicats petits poèmes sur l’amour, quelques-unes des joies qu’il donne et des plus nombreuses déceptions qu’il cause… Il ne faut voir du poète que ses vers, et ne leur demander ni d’où ils viennent ni où ils vont ; ils ne nous donnent le plus souvent que la moitié d’un secret ; soyons assez discrets pour ne pas exiger l’autre ; leur métier est de nous charmer, et ceux-ci ont fait le leur.
Tous ses Ouvrages ont été frappés de mort au même instant qu’ils ont paru.
Il est celui de tous nos Poëtes qui paroît avoir le mieux réussi dans ce qu’on appelle le grand monde.
La marche de cette Piece est simple & naturelle ; les principaux caracteres nous ont paru bien dessinés & bien soutenus ; le style en est agréable, facile & correct : cet Ouvrage en un mot annonce un vrai talent pour l’Art sublime de Melpomene, si défiguré par le plus grand nombre des Poëtes qui le cultivent aujourd’hui.
La plaisanterie doit naître de la critique, mais la critique ne doit jamais paroître faite dans l’intention d’amener la plaisanterie.
Il y a encore un autre Auteur de ce nom, à qui le Public doit, sinon la plus fidele, du moins la plus élégante Traduction qui ait paru jusqu’à présent dans notre Langue, de l’Iliade d’Homere & de la Jérusalem délivrée du Tasse.
L’Auteur ne parut pas satisfait de cette édition ; son dessein n’ayant pas été qu’on imprimât des Vers qu’il avoit faits seulement pour s’amuser & les personnes avec lesquelles il étoit en société. » Les Chansons de M. de Coulanges ont un mérite particulier ; elles contiennent des anecdotes curieuses sur les événemens de son temps : c’est par-là que ce genre frivole peut encore être utile.
Son Essai sur l’éloquence de la Chaire, malgré quelques idées singulieres que le vrai goût n’adoptera jamais, peut être regardé comme un des morceaux de Littérature les plus instructifs qui aient paru sur cet objet.
On sera étonné du début de son Poëme, sur-tout si on se rappelle que Despréaux & Racine n’étoient pas nés quand il parut.
Elle y paroît pédante, orgueilleuse, livrée à toutes les passions, sans décence, & presque sans jugement.
La piété que respirent ses Ouvrages, & celle qu’il a fait paroître dans toute sa conduite, sont de nouveaux titres qui déposent en sa faveur, & réfutent les imputations du Censeur Biographe.
Il paroît avoir fondé & connu tous les replis du premier ; mais pour avoir trop raffiné, il a quelquefois brouillé les matieres, & l’on ignore souvent ce qu’il a voulu dire, parce qu’il veut le dire mieux qu’il ne falloit pour le faire comprendre.
Son talent principal consistoit à disserter sur tous les Ouvrages nouveaux nouveaux, à les critiquer sans ménagement, à tourner en ridicule les Auteurs, à amuser les Sociétés où sa malignité le faisoit rechercher : pauvre genre de distinction, qui fait le seul mérite de tant d’Aristarques ambulans, dont les lumieres se bornent à prononcer, dans les Cafés & autres Bureaux d’esprit, sur tout ce qui paroît ; Etres déterminés à ne rien approuver que ce qui est marqué au coin des Fabriques qu’ils protégent, mais dont le Public rejette les censures, comme il ignore leur existence.
On constate qu’une glande sécrète, qu’un muscle se contracte ; le problème paraît résolu, on n’en demande pas l’explication ; on a un mot pour tout : c’est le résultat de la vie. […] La respiration de la graine est donc très active, et elle paraît, jusqu’à un certain point, plus intense relativement que celle des animaux. […] Près de cette ouverture anale se trouve une vésicule contractive prise pour le cœur par certains micrographes et qui paraît être l’organe propulseur d’un appareil aquifère. […] On n’a pas réussi à démontrer que l’organisme animal produisît réellement de l’eau ; l’opinion contraire paraît à peu près certaine. […] Par ce côté ces théories paraissent se relier à la vie pratique.
Puisque j’ai parlé de Lamennais à cette date de 1833, et tel qu’il paraissait encore aux yeux de ce cercle fidèle, comment ne pas indiquer le portrait de lui que Guérin a tracé dans une lettre du 16 mai à M. de Bayne de Rayssac, l’un de ses amis du Midi ? […] On dirait, tant elles sont étrangement posées et inclinées vers la chute, qu’un géant s’est amusé un jour à les faire rouler du haut de la côte, et qu’elles se sont arrêtées là où elles ont rencontré un obstacle, les unes à quelques pas du point de départ, les autres à mi-côte ; mais ces obstacles semblent les avoir plutôt suspendues qu’arrêtées dans leur course, car elles paraissent toujours prêtes à rouler. […] Ces grandes organisations primitives auxquelles ne croyait pas Lucrèce et auxquelles Guérin nous fait presque croire ; en qui le génie de l’homme s’alliait à la puissance animale encore indomptée et ne faisait qu’un avec elle ; par qui la nature, à peine émergée des eaux, était parcourue, possédée ou du moins embrassée dans des courses effrénées, interminables, lui parurent mériter un sculpteur, et aussi un auditeur capable d’en redire le mystère.
Quand ses amis le revirent, rien n’y parut. […] « L’art sans application lui paraît un enfantillage. » C’est couper les ailes à la fantaisie et au grand art qui ne relève que de lui-même. […] Ce que j’ose affirmer, c’est que cette Correspondance, à qui daignera la lire d’un bout à l’autre et voudra bien ne pas trop s’appesantir sur le commencement ni sur la fin, paraîtra respirer dans son ensemble la bonté et la gaieté, et aussi bien souvent la grâce.
Tous les moyens paraissaient bons en vue de la fin. […] Et comment aurait-il paru, aux yeux de l’opinion, se séparer le moins du monde de ces inspirateurs funestes, lorsque lui-même, par des projets insensés tels que celui de la loi du sacrilège, venait porter un défi aux lumières et à l’humanité de l’époque ? […] La concurrence parut surtout inégale, lorsque l’instruction publique officielle, aux mains d’un des hommes les plus habiles du parti93, reçut la même impulsion religieuse.
Thiers, à cette époque de sa vie (et je ne sais s’il a persévéré dans cette théorie qui me paraît bien près d’être la vraie), pensait qu’on raisonne beaucoup trop sur l’idéal et qu’on se creuse terriblement la tête pour en demander l’expression aux œuvres des anciens maîtres. […] Parmi ses tableaux non populaires de ce temps-là, les connaisseurs m’ont paru mettre au premier rang un portrait équestre du duc d’Angoulême (1824), où le cheval est d’une vie et d’une nuance de robe admirable ; l’Anglais Lawrence arrivait vers ce moment à Paris, et son succès piquait d’honneur Horace : il fut coloriste ce jour-là. […] Une foule de jeunes gens occupaient dans les attitudes les plus diverses tous les coins de la salle et paraissaient, comme dans les classes où les écoliers sont mis en retenue, livrés à tout le désordre des amusements les plus bizarres.
» Il y a une seule chose en France dont on ne paraît pas près de se déshabituer et de se lasser, c’est d’entendre dire du bien de Molière. […] Édouard Fournier a rassemblé quantité d’heureuses trouvailles ou de conjectures curieuses comme il aime à en faire sur nos grands auteurs69, etc, etc ; entre tous ces volumes et sans en exclure aucun, je m’attacherai à deux publications qui me paraissent offrir mérite et nouveauté, le travail critique de M. […] Garnier frères, 6, rue des Saints-Pères. — Les deux premiers volumes de l’édition venaient de paraître.
On l’appelle communément Miguel de Cervantes Saavedra. » La seconde partie de Don Quichotte qui parut en 1615, comme nous l’avons dit, un an avant la mort de l’auteur, était dédiée au comte de Lemos, vice-roi de Naples, son patron, à qui il avait déjà offert ses Comédies. […] J’admire comme, dans la bouche du plus grand fou de la terre, Cervantes a trouvé le moyen de se faire connaître l’homme le plus entendu et le plus grand connaisseur qu’on se puisse imaginer… Quevedo paraît un auteur fort ingénieux ; mais je l’estime plus d’avoir voulu brûler tous ses livres quand il lisait Don Quichotte, que de les avoir su faire. » Racine et Boileau lisaient Don Quichotte pour se divertir ; ils en parlent dans leurs lettres comme d’un sujet qui leur est familier et qui est entré dans la conversation des honnêtes gens. […] Semblables aux enfants, les peuples rirent et se rassurèrent… » Cela paraît assurément fort exagéré, quoique cette exagération, à propos d’un chef-d’œuvre de l’esprit, ne déplaise pas absolument.
Cela est et sera vrai en Angleterre depuis Robin Hood jusqu’à lord Chatham, jusqu’à Junius, et même lorsqu’il y aura élégance et belles manières de salon au xviiie siècle, quand il y aura assaut, de nous à eux, de conversations et de mots piquants, nos beaux esprits en renom, nos Nivernais, nos Boufflers leur paraîtront bien minces, bien émoussés, éreintés et fades, auprès de leurs joyeux vivants à saillies éclatantes et à haute verve (high spirits) : demandez plutôt à ce juge équitable et qui savait si bien les deux sociétés, à Horace Walpole. […] Milton, qui de loin nous paraît isolé, ne fut pas le seul poète de son bord qui le célébra, et en y regardant bien, on verrait aussi que, s’il n’y eut pas pléiade autour de Milton comme autour de Shakespeare, à cause de l’orage des temps, il y eut pourtant d’autres poètes énergiques, ses émules et ses rivaux. […] À ce point de vue, il est sûr que la poésie de Pope doit paraître comme un rameau avorté : c’est la moins anglo-saxonne des poésies anglaises.
Chacun sait que dans un accord il y a deux sons, que dans une couleur ordinaire il y a plusieurs couleurs ; il faut avancer d’un pas et voir si les sensations de son, de couleur et les autres qui nous paraissent simples ne sont pas, elles aussi, composées : de sensations plus ; simples. — La psychologie est aujourd’hui en face des sensations prétendues simples, comme la chimie à son début était devant les corps prétendus simples. […] Enfin ce dernier genre contient beaucoup d’espèces qui paraissent irréductibles l’une à l’autre, explosions, cliquetis, grincements, bourdonnements, bruissements, et qu’on est obligé de désigner par le corps et la condition extérieure qui les produisent, son d’un marteau, d’une vitre, d’un morceau de bois, du papier froissé, etc. — Dans ce grand amas, on distingue deux qualités capables de degrés, l’intensité et l’acuité ; à cet égard, les divers sons font une échelle ; à tous les autres égards, ils sont juxtaposés, vaguement rapprochés les uns des autres, comme les odeurs et les saveurs, sans que personne puisse dire en quoi consiste ce rapprochement ; par exemple, le timbre, comme le bruit, est une chose qu’on ne définit pas. […] La conscience ne distingue plus même vaguement les petites sensations composantes ; le son total paraît un et uni. — En même temps, il revêt une nouvelle apparence ; il semble aminci et effilé.
Hugo eut vu de ses yeux de poète la terre, non échauffée par le soleil, mais se chauffant au soleil, elle lui parut naturellement frileuse plutôt que froide, et ce dernier mot précisant l’image, la poussa à s’assimiler encore les idées prochaines : Frileuse, elle se chauffe au soleil éternel, Rit, et fait cercle avec les planètes du ciel, Comme des sœurs autour de l’âtre. […] Montrer des canons accroupis à la porte des Invalides peut paraître bizarre : la figure cependant est d’une justesse saisissante dans le vers de V. […] Étudiez l’incomparable style de Bossuet ; prenez le Sermon sur la mort, et tous ces conseils s’éclairciront ; vous y verrez la métaphore brusque ou préparée, suivie ou abandonnée, plongée au milieu des termes propres ou de métaphores dissemblables, lâchée dès qu’elle ne serait plus qu’une curiosité ou un obstacle, avec une souplesse et une fortune merveilleuses, sans autre règle apparente que l’universelle et l’infaillible règle de donner à la pensée l’expression adéquate, transparente, qui n’y ajoute rien et n’en retranche rien : Multipliez vos jours, comme les cerfs que la fable ou l’histoire de la nature fait vivre durant tant de siècles ; durez autant que ces grands chênes sous lesquels nos ancêtres se sont reposés et qui donneront encore de l’ombre à notre postérité ; entassez, dans cet espace qui paraît immense, honneurs, richesse, plaisir : que vous profitera cet amas, puisque le dernier souffle de la mort, tout faible, tout languissant, abattra tout à coup cette vaine pompe, avec la même facilité qu’un château de cartes, vain amusement des enfants ?
Il multiplia les portraits : ses Lisette et ses Frontin passent leur temps à faire les caractères satiriques de tous les gens qui paraissent ou qu’on nomme dans la comédie. […] C’est sur ces scènes de la Foire, et précisément en raison de leur humilité qui les soustrait aux lois de la littérature, que paraissent les premiers indices d’un goût nouveau, les premiers essais d’une représentation plus exacte des « milieux », des formes extérieures et des instruments matériels de la vie : dans cette voie, la Comédie Française alla à la remorque de l’opéra-comique et des Italiens. […] La Vie de Marianne parut de 1731 à 1741, le Paysan parvenu de 1735 à 1736.
Mais les orléanistes faisaient servir leur vue de l’histoire aux intérêts d’un parti : Tocqueville, plus philosophe en restant strictement historien, se contente d’établir la continuité du développement de nos institutions et de nos mœurs : la Révolution s’est faite en 1789, parce qu’elle était déjà à demi faite, et que, depuis des siècles, tout tendait à l’égalité et à la centralisation ; les dernières entraves des droits féodaux et de la royauté absolue parurent plus gênantes, parce qu’elles étaient les dernières. […] Dans ces longues séances aux bibliothèques qu’il a racontées, il préparait son Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands, qui parut en 1825. […] Éditions : Hist. de la conquête de l’Angleterre par les Normands, 18-25, 3 vol. in-8. dern. éd. préparée par l’auteur, 1858 ; Lettres sur l’Histoire de France (10 publiées en 1820 dans le Courrier Français), 1827, in-8 ; Dix Ans d’études historiques (presque tout a paru dans le Censeur Européen, le Courier Français et ailleurs, de 1817 à 1827), 1831, in-8 ; Récits des Temps mérovingiens, 9 vol. in-8, 1840 ; Essai sur l’Histoire de la formation et des progrès du Tiers État, 1853, in-8.
Dans cet étalage de choses répugnantes, dans cette volonté d’être et paraître « malsain », dans ce « caïnisme » et ce « satanisme », je sens beaucoup de « pose » et la contorsion d’un esprit sec qui force l’inspiration. […] Son dégoût d’être ne paraît pas un produit de mésaventures biographiques : il se présente comme une conception générale, supérieure à l’esprit qui se l’applique885. […] Mélænis, conte romain, parut en 1851 ; Festons et Astragales (1859).
Renverser les aigles, détruire les ouvrages d’art élevés par les Hérodes, et où les règlements mosaïques n’étaient pas toujours respectés 175, s’insurger contre les écussons votifs dressés par les procurateurs, et dont les inscriptions paraissaient entachées d’idolâtrie 176, étaient de perpétuelles tentations pour des fanatiques parvenus à ce degré d’exaltation qui ôte tout soin de la vie. […] Les « Zélotes » (Kenaïm) ou « Sicaires », assassins pieux, qui s’imposaient pour tâche de tuer quiconque manquait devant eux à la Loi, commençaient à paraître 179. […] Le mouvement galiléen de Juda, fils d’Ézéchias, ne paraît pas avoir eu un caractère religieux ; peut-être, cependant, ce caractère a-t-il été dissimulé par Josèphe (Ant., XVII, x, 3).
Le journal ne fait que paraître, et la comédie de M. […] Ce n’est pas tout : l’anecdote qui calomnie la marquise a paru dans le feuilleton de la vicomtesse. […] Mais le jeune cuistre n’a pas même la réalité du vice qu’il affecte ; il paraît hypocrite, il n’est qu’imbécile.
Il se contente de dire : « Je traversai d’un bout à l’autre cette Espagne où, seize années plus tard ; le ciel me réservait un grand rôle, en contribuant à étouffer l’anarchie… » Et il entonne un petit hymne en son honneur à propos de cette guerre d’Espagne dont il ne cesse de se glorifier, tout en voulant paraître le plus libéral des ministres de la Restauration. […] René, pour paraître plus grand, aime mieux frapper l’imagination que le cœur ; il aime mieux (même dans ce cas où il se suppose père) être rêvé de sa fille que d’en être connu, regretté et aimé. […] De quelque nature qu’il semble, et si mélangé qu’on le suppose, il dut être bien puissant et bien réel pour être ainsi senti et rendu en avril 1847, exactement le même qu’il avait paru cinquante années auparavant à Amélie ou à Céluta.
Telle est la loi assez ordinaire dans ces influences réciproques entre le peintre et ses modèles : le romancier commence, il touche le vif, il l’exagère un peu ; la société se pique d’honneur et exécute ; et c’est ainsi que ce qui avait pu paraître d’abord exagéré finit par n’être plus que vraisemblable. […] Même lorsque le résultat ne répond pas à l’attention qu’il a paru y donner, il en reste au lecteur l’impression d’avoir été ému. […] Les Parents pauvres parurent d’abord en feuilletons dans Le Constitutionnel.
Loin d’être indifférentes par essence, les qualités nous paraissent ne l’être que par accident. […] Les sens supérieurs, qui paraissent n’avoir aujourd’hui presque rien d’affectif, sont un développement ultérieur et un raffinement des autres ; à y regarder de près, on trouverait dans tout son et dans toute couleur une combinaison de plaisirs et de peines à l’état naissant. […] Cette thèse nous paraît avoir été démontrée par Guyau, dans ses Problèmes de l’esthétique contemporaine.
Il nous confesse, qu’à la publication de son roman dans Le Voltaire, l’écriture de la chose lui a paru détestable, et que pris d’un accès de purisme, il s’est mis à le récrire complètement, en sorte, qu’après avoir travaillé, toute la matinée, à la composition de ce qui n’était pas fait, il passait toute la soirée, à reprendre et à retravailler son feuilleton. […] … il me paraît usé… diantrement usé ! […] * * * — X à Y… — Mon livre est paru, vous le savez ?
Il est improbable que le commun des poètes s’approprie les secrets de cet art aussi facilement que les procédés parnassiens ; mais, quels que soient l’avenir et la destinée de cette poétique, il reste que par Moréas, Gustave Kahn, Vielé-Griffin, Verhaeren, Henri de Régnier (car les recherches et les résultats furent parallèles) un vers plus libre est possible en France et, avec ce vers, des laisses d’aspect nouveau, et avec ces laisses, des poèmes assez différents, en ce qu’ils ont d’acceptable et de très bon, pour justifier des espoirs qui n’avaient paru d’abord que d’obscurs désirs. […] Les vers des séquences ne paraissent pas toujours d’excellents vers ; c’est que la rythmique en est difficile et que, composées pour ou sur de la musique, elles boitent sans cet appui. […] Qu’un tel vers nous paraisse plus près de la prose qu’il n’y est en vérité, cela vient sans doute de notre ignorance ; mais aujourd’hui même et s’il s’agit ne notre littérature, il semble plus facile de sentir que de définir la nuance qui sépare tels vers libres de telle prose rythmique.
Le marbre, fût-il de Paros, ne lui paraît jamais assez pur pour y tailler son personnage d’élection. […] » Et lorsque l’on construisit l’église de Croissy, qui coûta deux cent mille francs, Augier tint à apporter son obole et m’envoya cinq cents francs… Il n’allait pas à la messe, il est vrai ; mais que de fois, il a donné le pain bénit… Un jour même, je m’en souviens, il blâma Victor Hugo de n’avoir pas voulu recevoir de prêtre à son lit de mort… » Aussi je suis persuadé que, s’il eût gardé sa connaissance, il eût été heureux de recevoir mes encouragements et mes exhortations au moment où il était rappelé vers un monde meilleur… » Les funérailles aux frais de l’État Les paroles si conciliantes et si prudentes du vénérable curé de Croissy, le souci que montra naguère l’illustre mort de s’opposer à la reprise du Fils de Giboyer, pour ne pas paraître s’allier au gouvernement républicain dans sa lutte contre le sentiment chrétien, cette vie de travail, de gloire et de probité, doivent, dans un journal catholique, épargner un blâme, si discret soit-il, à l’homme de génie qui meurt sans que les siens lui aient permis, dans un but que nous n’avons pas à juger, de mettre son âme en règle vis-à-vis de Celui dont émane tout génie. […] Claretie n’a pas paru hier soir au théâtre.
., j’émets des jugements qui peuvent paraître exprimer des estimations, mais qui sont, au fond, de simples jugements de réalité. […] C’est alors que les caractères intrinsèques de la chose peuvent paraître — à tort d’ailleurs — la cause génératrice de la valeur. […] Et si l’entreprise ne lui paraît pas impossible, c’est que la société remplit toutes les conditions nécessaires pour rendre compte de ces caractères opposés.
J’ai adopté pour cette étude le nom ouolof avec lequel mes premières études de folklore m’avaient tellement familiarisé qu’il me paraît le seul nom qui convienne. […] En revanche, l’idée du démon me paraît une importation sémite. […] Il suffit, paraît-il, de donner un coup de dent dans ce tourbillon pour couper en deux le guinné.
Voici, d’ailleurs, le portrait d’un poète de ce groupe, extrait d’un livre à paraître : L’Amour et la Vie : « Léon Mateau est le type bâtard du bohème romantique mâtiné de bourgeois, au fond ce qu’il y a de pire au monde ; de ces hommes qui affectent des allures excentriques et parlent un langage paradoxal uniquement pour se faire de la réclame ; un de ces braillards qui crient que tout est mal quand ils sont dans la dèche et qui, une fois parvenus à une bonne situation, deviennent les plus impitoyables tenanciers de la routine et des abus. […] Il va faire paraître prochainement, dit-on, Le Premier Livre pastoral qui sera, dans sa pensée, une œuvre formulaire proposée à l’admiration et à l’imitation des jeunes romanistes présents et à venir. […] Presque personne aujourd’hui ne se réclame de cette école que le ridicule paraît avoir tuée.
Au premier abord et à distance, cela paraît immense, et on sent que si cela l’était on trouverait dans l’écrivain qui va écrire une telle histoire un talent digne du sujet. […] Le second volume de l’Histoire de la Comédie chez tous les peuples, dont le premier nous a tant frappé par les qualités les plus contraires et le mieux unies, a paru, Édelestand du Méril est érudit à effrayer, et spirituel à faire pardonner son érudition aux plus frivoles. […] « Il paraît que j’avais mes nerfs, ce jour-là », dit gaîment du Méril.
La femme à qui toute cette masse de lettres est adressée était, à ce qu’il paraît, de cette espèce très commune de femmes exigeantes, coquettes, capricieuses, gracieusement extravagantes, qui font des hommes, quand elles les tiennent, les polichinelles de l’amour. […] Sincèrement, tel il m’apparaît, à moi, ce Mérimée posthume et postiche, en ces Lettres où il a paru si différent à d’autres… Mais il s’agit de savoir qui se trompe de nous. […] Quand elles ont paru, on s’est jeté à ces lettres d’un caractère intime et qui semblaient promettre des révélations d’autant plus sûres qu’elles étaient posthumes… Mais, une fois lues, ces lettres sont tombées des mains stupéfaites et on ne les ramassera point !
Cependant, ces articles, — excepté le Milton, qui est, comme profondeur d’étude, intussusception et caractérisation du génie d’un poète, de la plus souveraine beauté, — ces articles ne sont pas les plus beaux de la collection de Macaulay, qui écrivit un Milton encore (il ne pouvait, à ce qu’il paraît, s’assouvir de Milton), et un Bacon, et un Byron, qu’on nous donnera plus tard, j’espère. […] Aussi, quand les premiers articles de Macaulay parurent, vers 1823, dans cette Revue d’Édimbourg qui fit jaillir les Revues du sol, par toute l’Europe, comme Pompée se vantait de faire jaillir de terre, d’un seul coup de pied, des soldats, on s’étonna, on fut charmé de ces articles substantiels et légers qui n’étaient plus de la critique par pieds, pouces et lignes, appliquée à plat sur un livre comme la mesure d’un tailleur sur le corps d’un homme, mais qui semblaient toute une atmosphère dilatée autour de ce livre et chargée de toutes les influences dans lesquelles on le retrouvait ! […] Seulement, Macaulay y paraît aussi sous un jour si neuf, son sarcasme et sa grandiose insolence s’y ajustent, avec tant de proportion, à la bêtise de Southey, cette tête épique, dont la bêtise fut quelquefois comme la tête, que la légère inexactitude de M.
Ce que Suétone appelle d’immortels stigmates infligés par ce poëte à César, nous paraît surtout bassement obscène ; et il semble que la probité fière et libre du jeune patricien, revenu de Bithynie sans emploi et sans trésor, aurait dû lancer sur la corruption et les vices dont s’entourait César d’autres traits plus pénétrants et plus durables. […] » Puis à ces graves paroles en succèdent d’autres, pures du moins et délicates : « Ouvrez les portes ; la vierge paraît. […] « Telle, dans le verger à mille couleurs d’un maître opulent, paraît la fleur d’hyacinthe.
Il faut assigner : une origine au filage et au tissage : cette époque me paraît favorable. […] Mais l’astronomie a cette singularité d’être aussi vraie à l’envers qu’à l’endroit et Copernic parut bien plutôt ridicule que criminel. […] De temps en temps, il paraît un livre qui démontre que Jésus de Nazareth était fou. […] Mais la seconde est une affection parfaitement normale « Il me paraît difficile, dit M. […] Car il ne paraît guère avoir travaillé d’original, ce qui, d’ailleurs, n’a point ici d’importance.
Il m’a paru digne et convenable de m’adresser à toi plutôt qu’à cet homme d’argent. […] Parmi ses émules, sans rivaliser avec eux, il paraissait dépaysé, bizarre. […] Les Syrtes parurent alors et, bientôt, les Cantilènes. […] Son histoire en paraît tout imprégnée, comme d’une amertume étrange et douloureuse. […] Certains bouddhistes le sont déjà, paraît-il, certains fakirs ; on le raconte.
Lucien Paté vient de faire paraître un livre plein de beaux vers et de hautes pensées ; ce sont, pour la plupart, des pièces où il chante la France et ses gloires qui composent un volume dont je voudrais citer bien des morceaux… Parmi les pièces les plus émouvantes de ce recueil de belles inspirations, je signalerai, entre bien d’autres : Le Berceau, la Mort de Démosthène.
Édouard Fournier Quand parurent dans les recueils, dans les keepsakes de 1827 à 1829, des vers d’une fort belle allure et d’un grand sentiment, signés Jean Polonius , le monde des poètes fut assez vivement surpris.
Chabanon a donné au Théatre la Tragédie d’Eponine, qui n’est connue que par sa chute, justement méritée ; qu’il est Auteur d’une autre Tragédie, à qui le défaut de représentation a épargné la même disgrace ; d’une Traduction des Odes Pythiques de Pindare, où le plus animé de tous les Poëtes Lyriques paroît d’une froideur plus qu’Hyperboréenne ; & qu’il a aussi traduit les Idylles de Théocrite d’une maniere peu capable d’inspirer du goût pour cet Auteur.
En effet, il paroît, par elles & par la raison même, que son adversaire confondoit trop la vie des Solitaires avec celle des Religieux.
Il a fait également paroître de l’esprit & de la légéreté dans quelques Ecrits polémiques, traités selon les regles d’une critique aussi juste que saine.
Néanmoins, malgré la véracité dont il paroît faire profession, il se trouve contredit sur plusieurs faits, par les Mémoires de son temps ; ce qui prouve qu'il a souvent été aussi dupe de son imagination que de ses projets.
Les Journaux ont parlé très-avantageusement de ses Poésies, dont le Recueil parut il y a quelques années : on a laissé dire les Journalistes, & la très-grande dose d'encens que l'Auteur du Mercure*, entre autres, leur avoir prodiguée, n'a pas aveuglé les Connoisseurs sur la médiocrité de ces Poésies.
Sa petite Comédie des Graces semble avoir été faite pour elles & par elles, de même que celle de l'Oracle paroît avoir été dictée par celui du bon goût.
Avant-propos Aujourd’hui que l’Œuvre des deux frères est terminé — l’un étant mort depuis des années, l’autre se trouvant trop vieux pour entreprendre à nouveau un travail d’imagination ou même un travail d’histoire de longue haleine, — il a paru intéressant au survivant de réunir, dans un volume, les préfaces et les manifestes littéraires, jetés en tête des diverses éditions de leurs livres.
Ce palais, qui lui seul est comme une grande ville, ces escaliers de marbre qui semblent monter dans les nues, ces statues, ces bassins, ces bois, sont maintenant ou croulants, ou couverts de mousse, ou desséchés, ou abattus, et pourtant cette demeure des rois n’a jamais paru ni plus pompeuse, ni moins solitaire.
Toutes ces déductions ont paru au public de l’Académie très savantes et très probantes. […] Il paraît qu’à cette époque un roi absolu n’était pas obéi aussi bien qu’un préfet de police de nos jours. […] Marco, avec la discrétion qui convient à un homme bien élevé, se retire dès qu’il voit paraître Luigi. […] Le suicide lui paraissait la seule vengeance digne de lui. […] Hugo ce qui m’a paru le plus digne d’attention et de critique.
Corneille parut : la langue Françoise étoit avant lui dénuée de graces & de force, il la rendit sublime. […] Les Lettres, sous le règne de Louis XIV, parvinrent au plus haut degré de splendeur, & la nature parut prendre plaisir à s’épuiser, pour rendre le siècle de ce Monarque un des plus célèbres de l’Histoire. […] La Nature a paru se reposer ; après avoir enfanté tant de merveilles pendant le siècle dernier. […] Melpomène pleuroit encore Racine, lorsque Crébillon parut. […] Paroît-il en effet un seul Drame, qui ne soit accompagné d’une Poëtique nouvelle, où l’Auteur, eût-il été sifflé, ne fasse le plus grand éloge de sa pièce, ne justifie sa manière sur les principes qu’il s’est formés, & ne cherche à persuader qu’il en sait plus qu’Aristote & Horace ?
J’avais à ce qu’il paraît hier, chez moi, au milieu du tout-Paris, des gens dûment brouillés, et qui ne consentiraient à aucun prix à se rencontrer dans le même salon. […] Je l’ai connu, fréquenté à ce qu’il paraît, au moment de nos débuts littéraires, mais il m’était complètement sorti de la mémoire. […] Et toujours, au milieu de l’obscurité qui se fait plus dense, une marche courante et essoufflée, à travers des salles coupées à demi-hauteur, à travers des morceaux de bâtisse défigurés, à travers des architectures incomplètes qu’on ne comprend plus, à travers de la pierre, dont la construction est devenue énigmatique, à travers un chaos de pièces et d’appartements, à travers d’étroits passages, qui dans l’ombre de leurs extrémités paraissent se resserrer, ainsi que dans un rêve — oui, un rêve, c’est bien le mot pour caractériser cette promenade par le crépuscule, et un rêve, où il y aurait un rien de cauchemar. […] Samedi 14 novembre Ces jours-ci, il a paru dans la Gazette de France, un éreintement des Lettres de mon frère, par l’éternel de Pontmartin. […] Et il interrompait son refrain et ses bandes, pour jeter à ses internes : “À ce qu’il paraît, cette Mannigue a un grand talent”, — et comme les internes riaient de l’estropiement du nom de l’actrice : “Pardon, Messieurs, faisait-il, moi, vous savez, moi je ne vais pas au théâtre !
L’emploi des procédés de Hugo est ici moins discret, et l’effet me paraît moins heureux.
Dans son premier recueil paru au cours de sa vingtième année, il avait déjà montré un talent sympathique et consciencieux.
A la tête de ses Œuvres, qui n’ont paru qu’après sa mort, est un Mémoire sur sa vie & ses Ouvrages, composé par lui-même, où il ne s’épargne pas les louanges ; ce qui suffiroit pour dispenser le Public de lui en accorder.
François-Thomas Fleury ne nous ont pas paru assez concluantes.
Les raisons de M. de Foncemagne sont si claires, si solides, si bien appuyées sur l’Histoire, sur la vraisemblance, qu’il est impossible de ne pas abandonner le sentiment de l’Historien du Siecle de Louis XIV, qui n’a paru le soutenir depuis avec tant d’acharnement, que pour s’épargner la honte d’une rétractation.
Sans doute qu’il a mieux aimé suivre les impressions de son génie que la décence de son état, qui lui a paru trop sévere.
Pour lui, sans renoncer à ses préjugés [comme il le paroît par son Histoire de la Papesse Jeanne, qui ne peut être que le fruit d’un esprit excessivement crédule, ou d’une imagination trop facile à se remplir de tout ce qui favorise les rêveries d’une Secte], il a su répandre, dans d’autres Ouvrages historiques, du discernement, de l’ordre, de la netteté, de l’élégance, & de l’instruction.
Aucun de nos Ecrivains ne paroît avoir eu plus de talent pour l’Histoire, & sur-tout pour l’Histoire Ecclésiastique, où les discussions doivent être fondues avec adresse dans le corps du récit.
Desmahis, à laquelle il nous paroît avoir encore ajouté, par l’Eloge historique qu’il a mis à la tête de la Collection des Œuvres de ce Poëte, trop tôt enlevé aux Gens de goût & de bonne Compagnie.
Quelques Critiques se sont plaint de ne pas trouver, dans son style, cette politesse & ces graces, but actuel des efforts de tous nos Ecrivains ; mais quand il ne seroit pas injuste de lui reprocher d'avoir manqué de ces qualités, qui n'etoient encore qu'en germe, nous doutons qu'elles soient préférables à cette noblesse simple & naturelle, à cette aisance moëlleuse & toujours soutenue, qui regnent dans sa Traduction & dans tous les Ecrits qui ont paru quelque temps après lui.
Linguet dans ses canaux navigables, que cette étrange espêce de maladie paroît un peu se calmer.
La Nymphe ne me paraît pas inférieure à la Dormeuse qui rassemblait tout le monde autour d’elle, au dernier Salon.
Ce sont des masses qui en imposent par leur grandeur ; et le petit nombre de figures que l’artiste y a répandues m’ont paru de bon goût.
Et en effet, qu’on y songe un peu : pour que le combat entre l’Antiquité et les temps modernes se pût engager dans toute son étendue et sur toute la ligne, il fallait deux conditions essentielles, l’une qu’il y eût une Antiquité bien connue, bien en vue, bien distincte et comme échelonnée sur les hauteurs du passé, l’autre qu’il y eût une époque moderne, bien émancipée, bien brillante et florissante, un grand siècle déjà et qui parût tel aux contemporains. […] Je demande à plaider à mon tour ; je demande à présenter sous un jour un peu plus favorable ce petit personnage, très spirituel en effet, mais qui n’était pas si ridicule de vouloir paraître philosophe, car il avait l’esprit naturellement philosophique ; et s’il s’est trompé sur la question d’Homère et des anciens, il s’est trompé en homme de pensée et avec beaucoup de distinction.
Les situations les plus funestes ne paraissent jamais sans ressources ; on se flatte toujours d’un prodige. […] Cet enthousiasme de liberté qui caractérise les Romains, il ne paraît pas que les Grecs l’éprouvassent avec la même énergie : ils avaient eu beaucoup moins d’efforts à faire pour conquérir leur liberté ; ils n’avaient point expulsé du trône, comme les Romains, une race de rois cruels, propre à leur inspirer l’horreur de tout ce qui pouvait en rappeler le souvenir.
Tout de même ai-je redouté que, dépourvu cette fois de l’autorité triple de l’âge, du torse et du talent, le joueur de parallèle ne parût d’une impertinence un peu vive, et, m’humiliant, j’ai reconnu qu’il fallait, pour risquer de si joyeux paradoxes, une réputation plus avérée de robuste bon sens. […] Ç’a été toujours la position du rhéteur, il paraît que c’est aujourd’hui celle de tout le monde, car, en vérité je ne vois pas d’exception.
Parfois je m’arrête pour prêter l’oreille à ces tremblantes vibrations, qui me paraissent venir de profondeurs infinies, comme des voix d’un autre monde. […] La /orme de Souvenirs m’a paru commode pour exprimer certaines nuances de pensée, que mes autres écrits ne rendaient pas.
Les preuves de cette subornation parurent évidentes : Rousseau fut condamné. […] Lamotte, son rival, parut trop heureux.
Une religion naturelle peut paraître impossible, un christianisme naturel ne l’est pas. […] Cette souplesse merveilleuse du protestantisme s’accommodant aux divers états des esprits et aux différents degrés de lumières, au lieu de nous paraître, comme elle l’est, un signe de vitalité et une garantie de durée, nous est, sur l’autorité de Bossuet, un témoignage évident d’erreur et d’hérésie.
Lorsque Denys d’Halicarnasse me tomba pour la première fois dans les mains, j’étais bien jeune ; j’avoue que ce grand homme, ce rhéteur d’un goût si exquis, me parut un insensé. […] Malgré ma prédilection pour le poëte grec, l’Amphitrite du poëte latin me paraît plus grande encore que sa Discorde, dont le grand critique ancien a dit qu’elle était moins la mesure de la déesse que celle de l’élévation du poëte.
Mais il paroît par la date mise au bas de sa préface qu’il l’avoit faite dès 1671 précisément quand Lulli travailloit à son premier opera. […] Il paroît croïable qu’un bruit approchant de celui de cette symphonie ait précedé, qu’il ait préparé les sons articulez que l’oracle proferoit.
Quoi de plus naturel que certaines protestations aient été appréciées et célèbres à une certaine époque, et qu’elles nous paraissent aujourd’hui oubliées et insignifiantes ? […] A cette époque, l’évêque de Meaux n’avait, d’ailleurs, plus de raisons d’en vouloir à Fénelon, Quand Télémaque parut, les Maximes des saints étaient déjà condamnées à Rome.
Dans les produits simples de l’art plastique, dans la poésie de mots, le plaisir paraît dépendre immédiatement de l’excitation ; seules les œuvres dramatiques, parce que leur matériel est l’action humaine, appellent nécessairement un cortège d’émotions ordinaires, pénibles ou joyeuses, qui n’y prennent cependant, pour parler la langue de M. […] Le principe de ressemblance entre les exemplaires et les adhérents affecte ici, dans la pratique, un sens que le « principe de répétition » ne me paraît pas avoir dans la théorie.
Et en effet, cet éternel ruminement sur Lord Byron d’une mémoire qui a deux estomacs et, qui remâche tout ce qu’elle a avalé, finit par être terriblement impatientant… On s’attend toujours, en ces Premières et Dernières Années de lord Byron, à une notion inconnue qui va paraître, à un aperçu, si petit qu’il soit, qui va jaillir et rien ne vient ! […] [Article original paru dans Le Constitutionnel, 6-7 avril 1874.]
Tout le bruit qu’il a fait est venu de ce qu’il paraissait avec un double parrainage, entre M. […] [Article original paru dans Le Constitutionnel, 27 juillet 1874.]
Hildebrand ne lui a pas seulement paru un grand homme, qui a plus ou moins raison et qui s’est plus ou moins trompé dans ses desseins, selon la triste condition des grands hommes. […] Il lui a paru un grand homme qui a toujours raison et qui ne s’est jamais trompé.
Tout y est petit de ce qui lui paraît si grand. […] Peut-être parce qu’il est plus loin, son bleu paraît plus doux… Fille adoptive de Michel Montaigne, qui avait fourré ses jeunes mains dans le manchon du vieux sceptique, elle les en avait retirées pénétrées de son influence, et cette influence lui était restée.
« Au plus fort du désordre, le roi parut en riant chasseur. […] Malgré l’air utilitaire, le ton d’oracle, la suppression de toute déclamation, non par goût ni par sobriété d’esprit (Castille n’est pas sobre), mais parce qu’on paraît plus fort quand on ne déclame pas, enfin, malgré les œillères de la préoccupation qui ne veut voir jamais que le résultat obtenu par la Révolution, — comme si c’était possible, cela !
La Femme au xviiie siècle ne nous parut, quand on la publia, qu’un livre très neuf d’inspiration, ayant des qualités parfois exquises, d’autres fois des défauts, et même, à certaines places, des vices ; mais nul des plus sagaces d’entre nous n’y put voir, sous la flamme morale qui y circulait et y flambait encore, ce qui allait, sous la plume des imitateurs, se développer comme l’incurable mal de la littérature actuelle. […] Décidées à respecter les dehors et le monde, à s’envelopper et à se couvrir d’une bonne renommée, elles avaient sérieusement cherché dans les moralistes et pesé avec elles-mêmes ce qu’on pouvait faire, ce qu’on devait penser, ce qu’on devait paraître.
Il est vrai qu’il s’agissait encore d’une victoire de l’Allemagne sur la France, de sorte que, littéraire ou non, cette étude sur Gœthe va paraître une vengeance toujours. […] Un jour, l’auteur de l’étude que voici — à propos du livre d’Eckermann qui venait de paraître — risqua sur Gœthe un premier mot dont ce livre sera le second.
… Il y fait paraître un Edgar Poe, — et non pas l’Edgar Poe connu, l’Edgar Poe mathématique, comme le terrible calculateur américain, qui a manqué son lecteur en manquant Pascal, — mais un Edgar Poe inconnu, religieux et mystique, coupé — et voilà l’arabesque ! […] De ces Contes-là, il en est un surtout incomparable, — qu’il est impossible de comparer même à ceux qui paraissent les plus beaux après lui.
I Enfin, après tous les autres volumes qui ont successivement paru depuis sa mort, voici le premier volume des œuvres complètes de Mme Émile de Girardin. […] À la première représentation d’Hernani, quand elle parut sur le bord de sa loge, drapée d’azur, dans ses cheveux blonds, elle fut acclamée comme si elle avait été l’Archange de cette poésie romantique qui, ce soir-là, prenait possession de la scène… Elle ne faisait pas que des vers, mais elle les disait !
Je ne dormais pas sur les livres de Laurent Pichat, qui a, paraît-il, écrit beaucoup de vers, mais je dormais à côté… Je ne les lisais pas, indifférent, presque incrédule, sachant vaguement, il est vrai, que Laurent Pichat, depuis de longues années, voulait être un poète, mais elle est si rare, la poésie, que je ne crois à elle que forcé dans mes gardes et qu’à la dernière extrémité ! […] Pour un trépas, le lieu me paraissait propice.
Où nous voyons Richepin éteint, d’autres que lui paraîtraient flamber encore. […] c’est par moralité, — son espèce de moralité à lui, — pour condamner ou pour mieux flétrir ce qui lui paraît immoral ou laid dans la vie.
Seulement, il ne m’est pas prouvé, à moi, que si Madame Bovary n’eût pas été dans le monde, Antoine Quérard eût jamais paru. […] D’ailleurs, si ma morale, qui n’est pas mienne, mais celle de Notre Seigneur Jésus-Christ, paraît duriuscule à d’aucuns, ma poétique a quelque hardiesse.
Destinés à paraître dans un journal sous cette forme de roman-feuilleton qui peut se permettre tant de hors d’œuvre et de bavardages, les romans actuels de Feydeau sont tout aussi victimes de la forme qu’ils ont revêtue que des idées fausses et des facultés décroissantes de leur auteur. […] Enfin, dans le Mari de la Danseuse, vous avez la Pologne, couplet de circonstance, chanté pour le public de l’Opinion nationale où le livre de Feydeau a paru : et, pour faire pendant à l’Afrique, vous avez un bout de New-York et de San-Francisco, cette actualité pour les feuilletonistes en quête de neuf !
C’est pourquoi il paraît d’une bonne méthode, si nous voulons étudier objectivement l’idée de l’égalité des hommes, de faire autant que possible abstraction des sentiments, justifiés on non par des principes, qu’elle peut nous inspirer : nous n’avons brièvement rappelé les problèmes moraux de l’égalitarisme que pour les écarter préalablement. […] Lorsqu’on nous a dit sur quel sol et sous quel ciel vit un groupe d’hommes, s’ils sont dolichocéphales brachycéphales, aryens ou sémites, s’ils sont entrés ou non dans l’âge des machines, s’ils craignent Dieu ou n’y paraissent pas penser, s’ils sont insouciants ou prévoyants, s’ils penchent vers le matérialisme ou vers l’idéalisme, on n’aura pas encore épuisé la liste des déterminants de leur histoire.
Elle ne dure qu’à condition de paraître devenir un État civilisé analogue, dans ses usages nouveaux, à la pratique de ses hauts protecteurs. […] Comme l’Union parut grande lorsqu’elle fut menacée !
De là un double effet : ces objets de notre conscience réfléchie nous paraissent exercer sur nous une influence analogue aux influences extérieures et, en tout ce qui résulte de leur influence, nous nous voyons déterminés. […] Il en résulte que, quand j’agis sous l’influence de telles pensées, il reste toujours la pensée même qui n’est pas tout entière expliquée par ses objets ; si bien que l’acte intelligent ne paraît jamais lui-même complètement expliqué par les objets de l’intelligence. […] Illusoire ou non, cette conception du sujet pur a pour origine l’antithèse fondamentale de l’interne et de l’externe, de la conscience et des objets auxquels elle s’applique, sans lesquels elle n’existerait pas et dans lesquels, cependant, elle ne paraît pas s’épuiser ; car ces objets, à leur tour, en tant du moins qu’objets de conscience, n’existeraient pas sans la conscience. […] Aucun de nous ne prétend agir sur le cours des astres, parce que ce cours nous apparaît comme entièrement déterminé indépendamment de nos idées et désirs ; mais nous prétendons tous influer sur les mouvements de notre plume au moment de signer un contrat, parce que ces mouvements nous paraissent non déterminés indépendamment de nos idées et désirs. […] Etant donné un objet quelconque, je puis toujours concevoir mon indépendance relativement à cet objet, et, si cette indépendance, sous un rapport quelconque, me paraît désirable, l’idée et le désir peuvent en préparer, en commencer la réalisation.
Si René avait décrit ses souffrances dans la langue simple, alerte et spirituelle de Voltaire et de Diderot, son récit serait passé inaperçu5 ; s’il n’avait dit que la vérité, rien que la vérité, ses malheurs auraient paru d’autant plus vulgaires que les aspirations des lecteurs étaient plus exaltées. […] La description de ses souffrances ainsi idéalisées par le souvenir et la narration de ses impressions personnelles, diluées dans le torrent des sensations contemporaines, parut aux lecteurs semblable à la musique d’opéra dont on écoute l’air sans prêter attention aux paroles. […] « Plus la révolution s’éloigne de nous, écrivait la Décade (20 floréal an V) et plus les destinées de la France nous paraissent s’éclairer », lisez : moins nous tremblons pour notre tête et notre bourse. […] — « Un jour, raconte René, j’étais au sommet de l’Etna… plein de passions, assis sur la bouche de ce volcan qui brûle au milieu d’une île. » Cette phrase paraîtra prétentieusement ridicule au lecteur de 1896 ; mais en 1802 elle rappelait des événements récents. […] Dans une étude sur la langue française avant et après la Révolution, parue dans l’Ère nouvelle, j’en ai donné de nombreux et curieux échantillons : j’y renvoie le lecteur.
« Déjà mon texte était imprimé depuis plus d’une année, et les dernières feuilles de ma traduction étaient sous presse, lorsque, à la nouvelle de la publication des Chefs-d’œuvre du Théâtre indien, par le savant Wilson, je craignis qu’au moment de paraître, notre Sacountala ne fût éclipsée par de fâcheuses rivales, et que le soin que j’avais mis à faire ressortir ses charmes ne fût entièrement perdu. […] Sacountala, confuse, tremble de paraître devant lui et de lui avouer son mariage avec le roi. […] » L’écuyer resserre les rênes, un ermite paraît, joignant les mains en signe de supplications pour le pauvre animal. […] Ainsi, cette belle fille, sous son voile d’écorce, n’en paraît que plus séduisante à mes yeux. […] ………… » XX Deux ermites, compagnons du saint, paraissent, et aperçoivent le jeune chasseur.
Deux procédés paraissent dominer ce dernier art, que le poète comique applique plus ou moins inconsciemment. […] Si paradoxale que cette assertion puisse paraître, nous ne croyons pas que l’observation des autres hommes soit nécessaire au poète tragique. […] Revenir sur ses pas, suivre jusqu’au bout les directions entrevues, en cela paraît consister précisément l’imagination poétique. […] En regardant de près cette dernière image, vous trouverez, je crois, que la plus petite des deux personnes vous paraît faire effort pour se hausser vers la plus grande, comme la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. […] Il nous a paru que la société, à mesure qu’elle se perfectionnait, obtenait de ses membres une souplesse d’adaptation de plus en plus grande, qu’elle tendait à s’équilibrer de mieux en mieux au fond, qu’elle chassait de plus en plus à sa surface les perturbations inséparables d’une si grande masse, et que le rire accomplissait une fonction utile en soulignant la forme de ces ondulations.
Il avait, paraît-il, cinq coudées de haut et trente de large. […] La vieille loi romaine et chrétienne paraîtra un jour trop excessive, trop étroite. […] Oserai-je risquer ici une comparaison qui paraîtra peut-être déplacée ? […] Mais, par la crainte qu’il en fait paraître, il la rend puissante et redoutable. […] Mais il y avait là, paraît-il, un gage de rédemption.
Pas de réflexion, sinon celle-ci si vous voulez : à voir les choses de loin et au point de vue du public littéraire, une hésitation si prolongée peut paraître au moins singulière.
Ce jugement, qui peut paraître sévère, est celui que Maupassant lui-même a porté sur cet unique essai.
Un avant-propos nous en avertit : « Le manque de continuité dans la facture du présent volume ne paraît point s’expliquer.
Léon Riotor a fait paraître un poème inspiré par une légende ou un lied en prose qui pourrait bien nous venir des bruines de la Hollande : non pas que ce poème manque de clarté, mais à cause du charme particulier à ces bords des mers du Nord qui semble s’en dégager.
L’Ouvrage est divisé en différentes époques ; & l’Auteur a placé à la suite de chaque époque des réflexions où il développe, d’une maniere aussi sage que succincte, la principale cause de la destruction de chacun des Etats qui ont paru tour à tour sur la scene du monde, sans jamais confondre dans les événemens l’ouvrage de la politique avec celui du hasard.
Il paroît du moins que M.
Au reste, le Poëme de Dufresnoy nous paroît estimable, malgré tous les défauts que nous y avons remarqués.
Après ce début, l’amour, le vin & les plaisirs furent les objets de ses Chants, sur lesquels une imagination gaie, une touche fine & délicate, un génie agréable & facile, répandent un coloris que les regles austeres du Parnasse n’avoueront pas toujours, mais qui n’en paroît que plus original.
n’auroient pas encore paru, dans notre Langue, avec la perfection dont nos bons Ecrivains l’ont enrichie.
M. l’Abbé d’Olivet nous à toujours paru trop scrupuleusement asservi à cette regle.
L’Abbé Brueys ne se soucioit point de paroître Auteur des Comédies qu’il avoit faites, & refusoit de les retoucher, quand on y exigeoit des changemens ; son Ami alors y mettoit quelquefois des Préfaces ou des Prologues, & l’on a conclu de là mal-à-propos, qu’il avoit part au fond de l’Ouvrage.
Sans rien décider sur ce fait, il est du moins certain que la Venise sauvée. du Poëte Anglois n’a paru que huit ans après.
Il n'a pas été aussi heureux sur le Théatre de l'Opéra, où sa Reine de Golconde a paru très-inférieure à l'Aline de M. le Chevalier de Boufflers, qui lui en a fourni le sujet.
La plupart des Auteurs d'à présent ne sont plus si dupes ; ils savent dans la plus grande précision ce qu'un volume doit rendre ; cet objet paroît plus les toucher que celui de la gloire.
le Tourneur a eu le talent d’embellir, par une touche aussi vigoureuse que sublime, les moindres pensées du Poëte lugubre & énergique qu’il a traduit, mérite qui ne doit pas paroître médiocre aux yeux de ceux qui savent que la Langue Angloise est supérieure à la nôtre, pour rendre les idées sombres, fortes & pittoresques.
On n’a pas cru qu’il fût possible de se soustraire entièrement à cette fatalité de nos habitudes mentales et il a paru suffisant d’avertir que le véritable but de cette étude est ailleurs, que l’on ne s’y est proposé d’autre objet que celui-ci : mettre entre les mains de quelques-uns un appareil d’optique mentale, une lorgnette de spectacle qui permette de s’intéresser au jeu du phénomène humain par la connaissance de quelques-unes des règles qui l’ordonnent.
mettez à la fin de l’article de Térence, que la traduction de ce Poëte, par M. l’Abbé le Monnier, a paru & qu’on en est généralement content.
Je la supplie seulement de considérer que beaucoup de choses pourront lui paraître superflues pour le moment qui deviendront nécessaires avec le temps, avant même la fin de son règne, s’il dure autant qu’elle me l’a promis.
Il dit un jour à monseigneur le Dauphin qui lui paraissait mal instruit d’une affaire qu’il lui avait recommandée : Voilà comme vous vous laissez toujours tromper par des fripons, vous autres.
Le second est physique ; l’erreur de nos yeux nous fait paraître les planètes plus grandes que les étoiles fixes.
Si paradoxale que la chose puisse paraître, il est à la fois célèbre et inconnu. […] Taine ne paraît pas l’avoir, non pas acceptée, mais entrevue. […] L’anarchie succède, comme il arrive toujours, et le despotisme paraît l’unique remède. […] Il se livre aux chirurgiens sans en paraître impressionné. […] Ils ne l’ont pas fait ; cette réduction de l’Allemagne aux Allemagnes ne paraît même pas avoir été conçue.
Cet esprit parut aussi dans la bataille. […] Sa femme Philippa servait de modèle aux artistes pour leurs madones ; elle paraissait sur les champs de bataille, écoutait Froissart qui la fournissait de moralités, d’amours, et « de beaux dires » ; à la fois déesse, héroïne et lettrée, et tout cela agréablement, n’est-ce point là la vraie souveraine de la chevalerie polie ? […] Les dents cassées, les yeux pochés, les côtes enfoncées n’exigent pas de vengeance meurtrière ; il paraît que les os sont plus solides et les nerfs moins sensibles ici qu’ailleurs. […] Déjà paraît la conception du monde propre aux peuples du Nord, toute triste et morale. […] Il semble qu’avec la liberté de l’action, la liberté de l’esprit va paraître, que ces communes vont penser, parler, que sous la littérature officielle, imitée de France, une nouvelle littérature va paraître, et que l’Angleterre, la vraie Angleterre, à demi muette depuis la conquête, va enfin trouver une voix.
Et il est décidé — ça me paraît bien prématuré — que la pièce passera, le mardi 19 mars. […] Un article incroyable est celui paru dans Le Petit Journal, et qui demande la suppression de la commission de censure, sur ce qu’elle a laissé passer une pièce, qui est la glorification de la capitulation de Verdun. […] Antoine ne me paraît pas trop moralement déconfit de notre four. […] Je ne sais, si ça tient à ce jour fait pour des expositions de machines, et non pour des expositions de tableaux, mais la peinture depuis David jusqu’à Delacroix, me paraît la peinture du même peintre, une peinture bilieuse, dont le soleil est du triste jaune, qu’il y a dans les majoliques italiennes. […] Il n’a plus de relations avec personne, ni avec sa fille, ni avec son gendre, ni même avec les Charcot, et il paraît vouloir me faire entendre, que sa séparation date avec eux de la première de Germinie Lacerteux.
Il paraît décidément que Sue, sans le vouloir, aura touché quelque fibre vive et saignante, et elle s’est mise à vibrer.
— Il y a un nouvel écrit, une brochure du cardinal de Bonald, à propos de la loi sur l’enseignement secondaire ; il paraît que c’est violent.
Théophile Gautier Avec Murger s’en va l’originalité la plus brillante qu’ait produite le Petit Journal ; car c’est là qu’il a fait ses premières armes et qu’ont paru d’abord les Scènes de la vie de Bohême qui sous forme de livre et de pièce devaient obtenir un si vif succès.
Dans l’Automne du cœur et le Livre d’heures du souvenir qui révélaient l’âme tendre du poète, nous avions aimé une mélancolie douce que paraît la délicatesse du verbe.
Tant de succès dans un temps où le goût subsistoit dans toute sa pureté, ne font que mettre plus en évidence le tort des Comédiens qui s’obstinent à répéter jusqu’à la satiété certaines Pieces, sans songer à faire paroître celles-ci.
Ses foudres s'étendent jusque sur nos meilleurs Auteurs ; la réputation de Lafontaine lui a toujours paru mal fondée, &c.
Si l'expression de la sensibilité inépuisable de son cœur paroît quelquefois emprunter le langage de l'esprit, ce n'est que pour produire de ces traits fins & délicats, fruit d'une imagination tendre & vive, & rendus dans un style qui peint & anime tout.
Il paroît que le génie de cet Ecrivain avoit besoin d'être ému par des événemens extraordinaires ; c'est pourquoi il n'est vraiment supérieur, que lorsqu'il traite les changemens subits arrivés dans les Gouvernemens.
La mort pourrait y paraître, mais sous les traits d’un ange à la fois doux et sévère ; car le tombeau du juste doit toujours faire s’écrier avec saint Paul : Ô mort !
Celle-ci n’a pas le visage agréable ; je lui trouve le bas des reins plat ; elle est noire ; ses chairs sont molles ; la main droite de l’autre m’a paru sinon estropiée et trop petite, du moins désagréable ; elle a les doigts recourbés.
Jusqu’alors le cadre de la comédie en cinq actes ne lui avait pas paru trop large. […] ou paraissez-le ! […] Le genre accepté au théâtre quand parut Augier, c’était le vaudeville de Scribe. […] Les Lettres de mon moulin commencèrent à paraître dès l’année 1866. […] Si bizarre que la chose puisse paraître, c’est bien là un livre de haine.
S’il y paraît à quelques réminiscences décadentes, nous n’en revendiquons pas moins cette œuvre pour issue de la règle romane, et c’est à juste titre que sa couverture s’orne la première de l’image de la Déesse où, pour nous, s’identifient la Pallas grecque et la Minerve latine.
La plupart des poèmes qu’on va lire et que leur auteur maintenant considère comme des plaisirs depuis longtemps décolorés, furent composés de 1889 à 1895 et parurent dans les diverses Revues dont on trouvera plus bas la nomenclature.
Ferdinand Brunetière, avec l’autorité de son talent et celle, plus discutable, de la Revue des Deux-Mondes, s’occupa longuement des symbolistes ; mais M. de Régnier n’était pas même cité, et pourtant les Sites et les Épisodes avaient déjà paru.
M. de Voltaire, plus que tout autre, n’a pas négligé d’en faire usage, avant que l’Ouvrage même de M. de Laplace parût.
Quintus-Catulus, jeune Romain des derniers temps de la République, ayant rencontré sa Maîtresse au lever du Soleil, lui fit aussi-tôt un Quatrain, qui l’élevoit au dessus de l’Astre qui commençoit à paroître.
L'Auteur paroît avoir eu trop de confiance dans les Libelles imprimés chez les Etrangers ; vrai moyen de débiter des erreurs.
Cet Ouvrage, dont vingt-quatre volumes ont déjà paru, a pour-titre, Dictionnaire pour l'intelligence des Auteurs classiques, & ne mérite pas, à beaucoup près, les éloges que nous lui avions trop légérement départis dans les précédentes éditions des Trois Siecles.
Il louoit peu & blâmoit beaucoup ; il aimoit fort à censurer les Ecrits d'autrui, & ne pouvoit souffrir qu'on trouvât la moindre chose à redire aux siens. » Le portrait est naïf, & ne doit pas paroître suspect, après un témoignage aussi recevable.
Nous lui donnons place dans cet Ouvrage, non parce qu’on nous a reproché de l’avoir omis [reproche très-mal fondé, puisqu’il est antérieur à François I.ABCD], mais parce qu’un caractere aussi étrange nous a paru propre à faite naître des réflexions, à effrayer par l’exemple, & à détacher de toute célébrité qui ne seroit pas fondée sur la raison, l’honnêteté & la vertu.
Sans qu’il y ait entre elles de séparation profonde, le style dans la seconde laisse paraître des qualités que dans la première il tenait dissimulées, abandonne aussi celles qui d’abord étaient les plus frappantes. […] petite figure que j’ai caressée sous les feuilles — jamais assez d’ombre n’aura pu ternir ton éclat — et l’ombre des boucles sur ton front paraît toujours encor plus sombre227. […] On ne peut manquer de sentir, en lisant l’Immoraliste ou la Porte Étroite, combien le style en est volontaire ; il laisse paraître, non pas une application pénible, mais une constante vigilance ; rien n’échappe, rien n’est gratuit. […] Gide y laisse paraître un peu de son âme nouvelle. […] Mais comme elle nous paraît timide et mal résolue !
Du Bouquet de Pensées, suite de poèmes qui parurent dans la Revue des Deux Mondes de décembre 1900, je détache cette petite fleur au parfum sensuel. […] Ce vaisseau, elle l’attend toujours ; parfois même sa maison lui paraît un vaisseau dans le port : Notre maison est un grand vaisseau dont la proue Se tourne vers la Ville éparse à l’horizon. […] Il lui paraît logique qu’après avoir goûté au parfum de sa chair l’homme se sente éternisé : l’amour se nourrit de ces mensonges. […] Vivre, de toute la puissance de son ressort physique, sans autre curiosité que le mécanisme de ses propres sensations, vierge de toute culture intellectuelle, telle me paraît être l’ambition de la femme poète. […] Les instincts de l’Inconstante me paraissent des cristallisations d’états de sensibilité très civilisés.
« Des soixante-dix mille Prussiens qui avaient paru sur ce champ de bataille, il n’y avait pas un seul corps qui fût entier, pas un seul qui se retirât en ordre. […] Quelques femmes qui, d’après leur langage et leurs vêtements, paraissaient être des personnes d’un rang élevé, reçurent autour d’un grand feu ce groupe d’officiers français que, par crainte autant que par politesse, on se serait bien gardé de mal accueillir. […] La Prusse était asservie ; l’Autriche avait donné à Napoléon dans sa fille, la jeune impératrice Marie-Louise, un gage de déférence et d’alliance qui paraissait irrévocable ; l’Italie était un auxiliaire, frémissant, mais obéissant, de son trésor et de son recrutement ; l’Allemagne était une confédération armée à ses ordres ; il pouvait entraîner toutes ces puissances dans une coalition apparente contre la Russie. […] Thiers, qui paraît doué lui-même à un haut degré de cet instinct du gouvernement et de ce dédain souvent si juste des théories, M. […] Non, elle paraît plus petite ; mais un homme paraît plus vaste !
Il en paraissait plus profond. […] On paraît à la tête des choses : on est à leur suite. […] Cette fille de l’Autriche, sur le trône de France, défiant son père de la détrôner, et s’offrant comme un gage de paix entre Napoléon et l’Europe, lui paraissait un dernier expédient de négociation qu’il fallait garder pour le jour suprême. […] Thiers, à en juger par ce qu’il en dit dans son Histoire de l’Empire, ne nous paraît pas avoir compris la supériorité de ce modèle, pas plus que la supériorité de M. […] Il y a des moments où ce qui paraît une ambition insatiable est un dévouement pénible à l’idée qu’on croit nécessaire au salut de son pays.
Sa lettre tomba entre les mains de mon maître, qui la lut secrètement, et qui me l’avoua ensuite, en me disant : “Mon cher Benvenuto, votre air ne m’a pas trompé, et j’en suis convaincu par la lettre de votre père, qui me paraît un bien honnête homme. […] La belle Romaine était avec elle ; elles furent toutes deux parfaitement contentes de mon ouvrage, et je leur promis de faire encore mieux, tant leurs éloges flattèrent mon cœur ; de sorte que le lis fut monté en douze jours, et, avec les ornements dont je l’entourai, les brillants parurent infiniment plus beaux. […] Nous verrons bientôt qui aura le plus gagné ; et il porta son vase au pape, qui lui fit payer le prix que méritent ces sortes d’ouvrages, dont Lucagnolo parut fort satisfait. […] Étant entrés dans le salon, nous y trouvâmes plusieurs sonnets10 que chacun de nous avait faits et envoyés à Michel-Ange ; il les lut tous les uns après les autres, et sa manière de les lire les fit paraître plus beaux. […] Ma présence parut le réjouir beaucoup : je m’approchai de lui avec respect, je lui baisai les pieds ; et, voyant que j’avais à lui parler de choses importantes, il fit un signe de la main pour qu’on se retirât ; et je lui parlai ainsi : « Très-Saint-Père, depuis le sac de Rome, je n’ai pu ni me confesser, ni recevoir la communion, parce qu’on n’a point voulu m’absoudre.
Nous l’appelions Petit Vieux, parce qu’il était fort maigre, et que sa raison paraissait au-dessus de son âge, de treize ans ; mais en peu de mois il se rétablit si bien, et devint d’un si bel embonpoint, qu’il passait pour le plus beau garçon qu’il y eut à Rome. […] « C’était ainsi que se passait ma vie, lorsque le cardinal de Ferrare parut à Rome. […] J’étais à travailler lorsque le roi parut. […] Il me fit appeler quelques jours après, en présence du cardinal de Ferrare, qui dînait avec lui ; il était au second service lorsque je parus. […] Je lui avais en effet mis un voile très léger, pour lui donner plus de majesté, et pour qu’elle parût plus décemment devant les dames de la cour ; mais moi, par dépit, je le déchirai, et je fis voir mon Jupiter dans toute sa belle nudité.
Je ne dis pas que Dieu existe, je ne dis pas qu’il n’existe pas, je dis seulement que je n’en sais rien, que cette idée me paraît avoir fait aux hommes autant de mal que de bien, et qu’en attendant que Dieu se révèle, je crois que son premier ministre, le hasard, gouverne aussi bien ce triste monde que lui. […] Magister et non prêtre, janséniste et non catholique d’une interprétation nouvelle, puisse-t-il, dans sa maigreur un peu ascétique, ne pas paraître trop indigne de venir bien respectueusement à la suite du célèbre vicaire de notre cher et divin poète ! […] L’églogue neuvième, qui paraît avoir été composée peu après la précédente, nous l’atteste : Virgile s’y est désigné lui-même sous le nom de Ménalque : « Hé quoi ! […] Je trouve dans l’ouvrage d’un exact et ingénieux auteur anglais une description du domaine de Virgile, que je prends plaisir à traduire, parce qu’elle me paraît composée avec beaucoup de soin et de vérité : « “La ferme, le domaine de Virgile, nous dit Dunlop (Histoire de la littérature romaine), était sur les bords du Mincio. […] Virgile le sentait, et il y pensait déjà ; le triomphe d’Auguste pendant son retour de Brindes à Rome, la vingtième année avant la naissance du Christ, paraît lui avoir donné l’idée première de l’Énéide, poème légendaire de Rome.
Il paraîtra peut-être un peu froid à ceux qui ont beaucoup lu les Mémoires de cette époque dégradée et sont descendus jusqu’au fond de tous ces ignobles cratères ; mais, pour nous, cette froideur est celle de l’élévation. […] III Les deux premiers volumes ont paru. […] En France, nous aimons les choses difficiles, et, à tort ou à raison, cela paraissait difficile et même dangereux pour Granier de Cassagnac d’écrire l’histoire qu’il a entreprise sans trembler. […] Cassagnac n’a pas cherché une seule fois, à la mode de tous les sophistes, à souder ce qui lui paraissait hier une vérité à ce qu’il croit la vérité aujourd’hui. […] Cassagnac nous a merveilleusement montré ce fond sans résistance d’un règne que l’absence de foi explique seule, et dont la fin, sans cette absence de foi universelle, paraîtrait incompréhensible.
Quand on regarde fixement pour le dissiper l’espèce de mirage qu’une langue étrangère jette sur une idée qui paraîtrait commune dans la langue qu’on a l’habitude de parler, on finit par voir ce qu’on ne voyait pas d’abord : c’est à quel point, en somme, les critiques de Shakespeare sont petits. Est-ce la grandeur de Shakespeare qui les fait paraître de cette petitesse ? […] Le Roi Lear, comme Roméo, comme Macbeth, comme Hamlet, comme la plupart des drames de Shakespeare, paraît, quand on sort de sa lecture, le chef-d’œuvre hors ligne, la master-piece des pièces de Shakespeare ; mais ce n’est peut-être là que le recommencement d’une impression. […] Lear et le Père Goriot sont aussi insensés, aussi coupables, dans leur amour pour leurs filles indignes, et aussi sublimes l’un que l’autre, et le plus sublime est peut-être celui qui le paraît le moins ; c’est peut-être le père Goriot ! […] parce que c’est peut-être vrai, et que dans tous les cas c’est une idée profonde et justifiée, à ce qu’il semble, par la conception que nous avons du génie sympathique de Shakespeare, que de prétendre et de poser qu’un pareil homme, rencontrant Jeanne d’Arc dans l’Histoire, ne puisse avoir pour cette fille, unique en sa grandeur, qu’un sentiment digne de ce génie, unique dans la sienne, qui vibrait si magnifiquement à chaque coup de toute chose grande et belle, et dont la vaste personnalité, embrassant toutes les personnalités humaines, comme jamais esprit ne les avait jusque-là embrassées, a paru si extraordinaire qu’on n’a rien trouvé de mieux à en dire que de l’appeler de l’impersonnalité.
Et moi, ma belle amie, vous m’avez mis à une école trop sévère pour que je ne tremble pas de paraître fier d’une faveur. » « Eh bien ! […] L’aspect du mouvement lui parut d’abord plus incertain qu’il n’aurait souhaité ; il vit quelques amis : les conjectures étaient contradictoires. […] Une fois seulement, à un bruit plus violent qui se faisait dans la rue, il parut craindre que le peuple n’eût le dessous et ne fût refoulé ; on le rassura ; ce furent ses dernières paroles ; il mourut calme et grave, recueilli en lui-même, sans ivresse comme sans regret. (29 juillet 1830.) […] Si jamais le troisième Recueil qui fait suite immédiatement aux Consolations et à Joseph Delorme, et qui n’est que le développement critique et poétique des mêmes sentiments dans une application plus précise, vient à paraître (ce qui ne saurait avoir lieu de longtemps), il me semble, autant qu’on peut prononcer sur soi-même, que le jugement de Farcy se trouvera en bien des points confirmé.
Je ne désirais pas même que mon petit essai problématique de poésie nouvelle parût si tôt ; je sollicitais ardemment du gouvernement de la Restauration un emploi diplomatique qui m’ouvrît l’accès à la haute politique, ma véritable et constante passion. […] Gosselin fussent plus lentes à jeter mes vers au public, et qu’ils ne parussent qu’après ma nomination, encore indécise, au poste que je sollicitais. […] Alexandre nous paraît devoir exceller. […] Il reprend le lendemain, au lever du jour, aux sons du cor des jeunes chasseurs réveillés pour courir le renard ou le loup dans la forêt : Aux aboiements des chiens, aux fanfares du cor, Notre hôte aussi parut, à cheval, mâle encor.
Les détails dans lesquels il entre à ce sujet font peu regretter la perte de ces mesures. » III « Les taches énigmatiques, vulgairement connues sous le nom de sacs de charbon (coalbags, kohlensäcke), paraissent avoir été décrites pour la première fois par Anghiera, en 1510. […] L’idée de la gravitation universelle ou de l’attraction ( appetentia quædam naturalis partibus indita ) qu’exerce le soleil, comme centre du monde ( centrum mundi ), paraît aussi s’être présentée à l’esprit de ce grand homme, par induction des effets de la pesanteur dans les corps sphériques. […] « Avant de passer aux considérations générales, il nous paraît bon de nous arrêter, un moment, à un cas particulier, et d’étudier, dans les écrits d’un témoin oculaire, la vive impression que peut causer l’aspect inattendu d’un phénomène de ce genre. » VIII « Lorsque je quittai l’Allemagne pour retourner dans les îles danoises, dit Tycho Brahé, je m’arrêtai ( ut aulicæ vitæ fastidium lenirem ) dans l’ancien cloître admirablement situé d’Herritzwald, appartenant à mon oncle Sténon Bille, et j’y pris l’habitude de rester dans mon laboratoire de chimie jusqu’à la nuit tombante. […] « Ce spectacle d’une nature animée où l’homme ne paraît point, continue Humboldt, a quelque chose d’étrange et de triste.
CLIV J’obéis et j’enflai la zampogne, en cherchant sous mes doigts, tout tremblants, les airs de marche au retour des pèlerinages d’été dans les Maremmes, les chants de départ pour les moissonneurs qui vont en Corse par les barques de Livourne, les hymnes pour les processions et les Te Deum à San Stefano, les barcarolles de Venise ou les tarentelles de l’île d’Ischia au clair de la lune, que j’avais si souvent jouées sous les châtaigniers, les dimanches soir, avec Hyeronimo, et qui me paraissaient de nature à réjouir la noce et à faire arrêter les passants ; mais je n’en avais guère besoin. […] Et cependant, pendant ce moment qui me parut si long à l’esprit, je n’eus pas le temps de reprendre seulement ma respiration. […] CLXXII Mais au lieu de cela, mon père, elle ne parla seulement pas de la musique nocturne, pensant sans doute que j’avais étudié un air pour la neuvaine de Montenero, pèlerinage de matelots de la ville de Livourne, et, d’une voix très douce et très encourageante, elle me demanda ce que je comptais faire tout à l’heure en sortant de chez eux, et si j’avais quelque père et quelque mère ou quelque corps de pifferari ambulants qui me recueillerait à Prato, ou à Pise, ou à Sienne, pour me reconduire dans les Abruzzes, d’où je paraissais être descendu avec ma zampogne. […] que non, m’écriai-je, en entrant tout de suite mieux qu’elle dans son idée, je ne crains rien de malhonnête au service d’honnêtes gens, comme vous et le seigneur bargello vous paraissez être tous les deux.
Nous avons donc, du côté mental, une représentation qui paraît immédiatement suivie de mouvement, sans intercalation d’un plaisir distinct ni d’un acte de volonté distinct : la représentation semble elle-même, indivisiblement, impulsion en tel sens déterminé, avec mouvement en ce sens. […] Les réflexes mécaniques paraissent s’accomplir dans l’être vivant en dehors de la conscience centrale. […] Ainsi l’arc est tendu par la main, et la flèche paraît immobile ; puis, lorsque disparaît la force qui s’oppose à la détente de l’arc, la tension emmagasinée dans l’arc fait partir la flèche. […] Il en est de même chez le martyr qui va au supplice ; la ligne qui paraît de la plus grande résistance, si on la considère en elle-même, — c’est-à-dire la ligne aboutissant à la mort, — est toujours la ligne de la moindre résistance si on la considère par rapport au cerveau du martyr, à ses idées et à ses mobiles, soit visibles, soit invisibles, à son tempérament et à son caractère.
Dans les derniers temps de sa vie, Villemain, qui était (en date seulement) le premier critique du siècle, a publié un choix d’études sur la littérature contemporaine, et quoique ce choix ressemble à un pêle-mêle et que la plupart des travaux qu’il remet en lumière aient déjà paru, la Critique (ce n’est point la nôtre), qui a tant de fois salué M. […] Les Études sur les Pères de l’Église, si maigres et si superficielles, ne parurent savantes qu’aux ignorants, à ceux-là qui, nombreux alors et qui le sont encore aujourd’hui, n’avaient jamais ouvert ces livres merveilleux où l’Église a versé son génie par la plume de ses Docteurs et de ses Saints. […] … Quelle perspective ou quel fantôme a donc altéré la grasse paix de cet universitaire, qui n’avait peut-être eu jamais de souci et d’anxiété dans sa vie, si ce n’est le jour où le baron d’Echstein, ce terrible savant qui n’a pas lu les Pères de l’Église seulement pour faire la classe à des conscrits intellectuels, lui défendit, au nom du sérieux de l’histoire (telle du moins se raconte l’anecdote), de toucher à ce grand sujet du pontificat de Grégoire VII que les journaux avaient annoncé, et qui, effectivement, n’a paru qu’après la mort du baron d’Echstein. […] Le commencement paraît splendide ; le milieu brille encore des reflets d’une aurore évanouie, de ces reflets qui ne sont plus dans le ciel mais dont on garde longtemps l’impression dans les yeux ; puis vient la fin grise, déteinte, obscure : telle est l’histoire de Villemain.
Mais son succès (sans contradicteurs de son vivant) ajoute à son bonheur, — au bonheur littéraire d’un homme qu’on pourrait appeler le Polycrate, tyran de Samos, de la littérature… Le succès des IIIe et IVe volumes de La Légende des Siècles, quand ils parurent, sembla compléter sa destinée. […] Il paraît que le bas n’aime pas le haut, dans Victor Hugo. […] On signala, dans le nouveau livre de Victor Hugo, alors qu’il parut, comme des modèles de ridicule inattendu, des défauts qui n’avaient de nouveau que la critique qu’on en faisait. […] Quand Hugo écrivait Les Djinns ou Sara la baigneuse, par exemple, et forçait le rythme, ce rebelle, à se plier à ses caprices, — qui étaient des conquêtes sur la langue elle-même, — il y avait encore en ces assouplissements merveilleux, sinon l’effort de la force, au moins le triomphe d’une résistance ; il n’y avait pas l’aisance, l’aisance suprême que voici, et qui est si grande que le poète ne paraît même pas triompher.
Cet article, qui va enfin paraître, est, somme toute, très-bon et assez net.
Pétrus Borel, à bien chercher, a laissé quelques pages ; mais son œuvre, à cinquante ans de distance, ne me paraît pas viable.
Dans toutes ses Productions il paroît plus jaloux de qualités du cœur que des talens de l’esprit, plus sensible à l’estime qu’aux applaudissemens.
Cet Ouvrage, qui a pour titre, le Systême du Cœur, parut sous le faux nom de Clarigny, & est dédié à M. de Fontenelle, ami de l’Auteur.