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193. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois par M. Camille Rousset. Victor-Amédée, duc de Savoie. (suite et fin.) »

Puis bientôt, passant outre, il déclara ce voyage impossible et se montra prêt à l’empêcher à tout prix, à ce point, signifiait-il, que « si le duc de Savoie ne voulait pas absolument changer de résolution, il ferait passer les Alpes à sept or huit mille hommes qui séjourneraient en Piémont et tiendraient le pays. » L’ambassadeur de Louis XIV, ce même abbé d’Estrades, crut devoir taire les menaces qui auraient aigri le duc ; il lui en dit pourtant assez pour lui faire comprendre l’improbation royale. […] Camille Rousset l’a très bien dit de Louis XIV, pour ce cas et pour quelques autres pareils : « C’était là faire, non plus la politique, mais la police de l’Europe. » Une autre fois, le prince Eugène, cousin du jeune duc et déjà au service de l’Empereur, fait un voyage à Turin (décembre 1684). […] Aux approches de la ligue et coalition contre Louis XIV, le duc fit ce fameux voyage à Venise qu’on lui avait interdit quelques années auparavant. […] Lui, si économe, il choisit l’instant où la guerre menace sa frontière découverte, pour faire, avec toute sa Cour, un voyage d’agrément à Nice.

194. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Philippe, tétrarque de la Gaulonitide et de la Batanée, sur les terres duquel Jésus fit de fréquents voyages, était un beaucoup meilleur souverain 170. […] Dès son enfance, il fit presque annuellement le voyage de Jérusalem pour les fêtes 196. […] La route que Jésus suivait d’ordinaire dans ces voyages était celle que l’on suit aujourd’hui, par Ginsea et Sichem 199. […] Ces voyages, où la nation réunie se communiquait ses idées, et qui étaient presque toujours des foyers de grande agitation, mettaient Jésus en contact avec l’âme de son peuple, et sans doute lui inspiraient déjà une vive antipathie pour les défauts des représentants officiels du judaïsme.

195. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

Ainsi, dans son voyage à Venise en 1833, revenant sur les souvenirs que lui rappelle cette mer où il s’était embarqué, vingt-sept ans auparavant, en pèlerin pour la Palestine, il s’écriera : Mais ai-je tout dit dans l’Itinéraire sur ce voyage commencé au port de Desdemona et d’Othello ? […] Une personne qu’il aimait et poursuivait vivement alors, une enchanteresse lui avait dit : « Songez à votre gloire avant tout, faites votre voyage d’abord, et après… après… nous verrons !  […] Il l’invitait à ce voyage de Suisse, à ces scènes du Saint-Gothard, dans ce court et unique intervalle de liberté ; il lui disait : Si vous me mettez à part des autres hommes et me placez hors de la loi vulgaire, vous m’annoncerez votre visite comme une Fée : les tempêtes, les neiges, la solitude, l’inconnu des Alpes iront bien à vos mystères et à votre magie.

196. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Lettres de Rancé abbé et réformateur de la Trappe recueillies et publiées par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont-Ferrand. »

Cet abbé Nicaise, que Rancé avait connu durant son voyage de Rome, était, comme on sait, le plus infatigable écriveur de lettres, le nouvelliste par excellence et l’entremetteur officieux entre les savants de tous les pays ; c’était un Brossette avec beaucoup plus d’esprit et de variété ; il ne résistait pas à l’idée de connaître un homme célèbre et d’entretenir commerce avec lui. […] Ayant fait un voyage à la Trappe dans le printemps de 1687, l’abbé Nicaise n’eut rien de plus pressé que d’en dresser une Relation pour la donner au public. […] C’est toujours un rôle délicat de donner des conseils sur un ouvrage dans lequel on se trouve loué, soit que, comme M. de La Rochefoucauld, on revoie d’avance l’article que Mme de Sablé écrivait pour le Journal des Savants sur le livre des Maximes, soit qu’ici, comme Rancé, on soit simplement consulté par l’auteur sur la Relation d’un voyage à la Trappe, et qu’on lui suggère quelque idée de ce dont il serait plus à propos de parler : « Comme, par exemple, du nouvel air que vous respirâtes en arrivant dans la terre où habitent des gens qui font précisément et uniquement dans le monde ce qu’ils sont obligés d’y faire, etc., etc. ; faire un petit éloge de la solitude et des solitaires, autant que le peu de moments que vous les avez vus vous ont permis de les connoître, etc., etc. » Hâtons-nous de corriger ce que notre remarque semblerait avoir d’un peu railleur et enjoué, en déclarant qu’à part ce passage, rien dans cette correspondance n’accuse le moindre vestige subsistant d’amour-propre mondain ni de vanité.

197. (1874) Premiers lundis. Tome II « Hippolyte Fortoul. Grandeur de la vie privée. »

Au commencement du mois de mai 1737, un jeune homme et une jeune femme arrivent à Vevey, dans le canton de Vaud, et là, au bord du beau lac, interrompant leur voyage, ils font choix d’une habitation élégante et rustique ; ils continuent, durant des années, d’y vivre dans l’amour fidèle, dans l’admiration de la nature et l’adoration du créateur. […] Les regards de sa Juliette, consultés assidûment et relus, un voyage de tous deux au Mont-Blanc, qui était alors une nouveauté et comme une découverte, réparent son âme et la rétablissent dans la modération vertueuse. […] Mais ici, quand le roi, en hâte de partir, et dont le danger redouble à chaque minute, demande et commande à Steven des chevaux, et de lui rendre son compagnon de voyage, qu’on lui retient parce que c’est le fiancé de Mina ; quand Steven, non content de résister par piété domestique, étale cette piété, la discute, l’oppose avec faste au rôle du conquérant, quand il s’écrie : « L’homme que vous venez d’appeler un enfant se lève du sein de son obscurité pour se placer devant vous, et pour se mesurer à vous, sans orgueil comme sans crainte… Ce n’est pas parce que je commande que j’ose me comparer à vous, mais parce que j’obéis… J’ai vaincu un ennemi plus redoutable que vous…, je me suis vaincu moi-même » alors le drame cesse en ce qu’il avait de naturel et d’entraînant ; le système reparaît, se traduit de nouveau à la barre sous forme de plaidoyer.

198. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

Je voyage donc à pied et à travers champs. […] Un voyage de deux cent et tant de lieues ne me remettra pas, mais il m’achèvera, c’est la même chose. […] Il fit le voyage de La Haye ; il s’y retrouvait en présence de la famille de Mme de Charrière. […] On vient de voir comment le voyage pédestre s’est transformé en promenade à cheval. […] C’est au retour de ce voyage qu’il écrit.

199. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »

Il alla au Niagara, descendit l’Ohio jusqu’à sa rencontre avec le Kentucky : on peut croire, si l’on tient à lui faire plaisir, qu’il descendit le Mississipi et vit la Floride ; les lambeaux de son journal de voyage, mêlés d’extraits de ses lectures, laissent entendre qu’il parcourut d’immenses espaces. […] L’Itinéraire appartient aux Martyrs : ce sont les notes du voyage entrepris par Chateaubriand pour se suggérer la vision précise des lieux où se passait l’action de son poème. […] Il est curieux de les comparer aux parties de l’Itinéraire qu’ils emploient ; on préférera souvent le style simple des impressions de voyage aux beautés écrites du roman. […] L’enfant rêveur qui dressait avec Lucile des itinéraires prodigieux661 a parcouru le Canada et la Louisiane : l’artiste rêveur dont la fantaisie promenait René à travers l’Italie et la Grèce a visité Sparte, Athènes, Jérusalem, Carthage, Grenade ; et les feuillets de ses carnets de voyage sont épars dans tous ses livres. […] De Chateaubriand (après une lettre du Pr. de Ligne et les Ruines de Volney) date le Voyage, pittoresque, sentimental et philosophique à la fois, mélange de tableaux et de méditations.

200. (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263

Il n’admettait que le voyage utilisé à des fonds, à une atmosphère pour une œuvre qu’il éclaire. […] À cette troisième manière du voyage, il a fait toucher successivement sa beauté et ses limites. […] Les voyages servent tout de même à quelque chose. […] Bédier de s’être mis en quête des « sources » du voyage de Chateaubriand en Amérique, ni à M.  […] Et, à l’aide d’un carnet de voyage postérieur, il établit que la Prière contient des souvenirs, des images de nature polaire qu’on retrouve sur le carnet de voyage de Renan en Norvège.

201. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

Puis, quand ces nœuds du sang relâchés avec l’âge T’auront laissé, jeune homme, au tiers de ton voyage, Avant qu’ils soient rompus et qu’en ton cœur fermé S’ensevelisse, un jour, le bonheur d’être aimé, Hâte-toi de nourrir quelque pure tendresse, Qui, plus jeune que toi, t’enlace et te caresse ; À tes nœuds presque usés joins d’autres nœuds plus forts ; Car que faire ici-bas, quand les parents sont morts, « Que faire de son âme orpheline et voilée, À moins de la sentir d’autre part consolée, D’être père, et d’avoir des enfants à son tour, Que d’un amour jaloux on couve nuit et jour ?  […] Dans un article inséré à la Revue des Deux-Mondes, sur M. de Lamartine, pendant son voyage en Orient (juin 1832), on lisait : « L’absence habituelle où M. de Lamartine vécut loin de Paris et souvent hors de France, durant les dernières années de la Restauration, le silence prolongé qu’il garda après la publication de son Chant d’Harold, firent tomber les clameurs des critiques, qui se rejetèrent sur d’autres poètes plus présents : sa renommée acheva rapidement de mûrir. […] C’est à un souvenir de ce moment que se rapporte la pièce de vers suivante, dans laquelle on a tâché de rassembler quelques impressions déjà anciennes, et de reproduire, quoique bien faiblement, quelques mots échappés au poète, en les entourant de traits qui peuvent le peindre. — À lui, au sein des mers brillantes où ils ne lui parviendront pas, nous les lui envoyons, ces vers, comme un vœu d’ami dans le voyage. » Un jour, c’était au temps des oisives années, Aux dernières saisons, de poésie ornées Et d’art, avant l’orage où tout s’est dispersé, Et dont le vaste flot, quoique rapetissé, Avec les rois déchus, les trônes à la nage. […] Ampère, a touché, comme il sait faire, le ton juste de ce même paysage et de la teinte morale qu’on se plaît à y répandre, dans un chapitre de son Voyage dantesque : « “Tout est virgilien à Mantoue, dit-il ; on y trouve la topographie virgilienne et la place virgilienne ; aimable lieu qui fut dédié au poète de la cour d’Auguste par un décret de Napoléon. […] « Peu après qu’il eut quitté tout à fait son pays natal, nous trouvons Virgile de retour du voyage de Brindes, raconté par Horace, que ce voyage soit de l’année 715 ou 717.

202. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »

Rousseau avant son voyage d’Angleterre. […] Mais ce n’était qu’un projet de voyage encore, et qui sommeilla durant quelques années jusqu’à l’hiver de 1765-1766, où seulement il fut mis à exécution. […] Elle fit, en 1763, un voyage de quatre mois en Angleterre ; nous y reviendrons. […] Une absence, un voyage qu’elle avait fait vers ce temps aux eaux de Pougues retarda encore l’heure de l’explication.

203. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Réminiscences, par M. Coulmann. Ancien Maître des requêtes, ancien Député. »

Cuvier, dit-il, un des plus grands génies de notre époque, qui a participé à l’instruction publique toute sa vie, soit comme professeur, soit comme haut administrateur, soit par ses ouvrages, soit par ses voyages d’inspection, était un ennemi prononcé de la rhétorique. […] C’est que vous le portez. » Elle lui écrivait encore pendant un voyage qu’il faisait en Suisse (juillet 1821) : Elle est absente pour deux mois, ma Jenny. […] » — « Non, et je n’y conçois rien. » — « Ni moi non plus. » Et nous allions énumérer tous les accidents qui peuvent survenir en voyage, lorsque Suzanne entre et me présente une lettre de Genève. […] A le juger tel qu’il se montre dans ces Souvenirs, je le vois en politique, en littérature, en art, en tout, n’ayant rien de bien tranché ni de saillant, il est pour la Charte en 1814, et cela ne l’empêche pas d’avoir des restes d’impérialisme, d’aller rendre visite dans ses voyages aux principaux membres dispersés de la famille de Napoléon.

204. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

Il importe, en effet, à la vérité historique de reconnaître que ce qu’on a appelé le changement de Barnave ne date point de ce voyage, ne tient point à une simple émotion, bien concevable d’ailleurs et bien naturelle, mais à une modification antérieure et raisonnée de vues et de principes. […] Quant au voyage même, il résulte des détails les plus circonstanciés et les plus précis, qu’il n’y eut point et ne put y avoir à aucun moment, entre Barnave et la reine, aucun entretien bien particulier. […] On avait manqué le port, et il fallait faire double traversée : « Ce n’est plus le voyage de l’Amérique, disait ingénieusement Barnave, c’est celui de l’Inde. » Mais il n’en concluait pourtant pas au découragement ni au désespoir, et il écrivait de Grenoble à l’un des Lameth (31 mars 1792) : « Des hommes qui ont excessivement voulu une révolution ne peuvent pas, au milieu du chemin, manquer de tête ou de courage. » Ce noble sentiment de dévouement et de foi à sa cause ne l’abandonna jamais, même au milieu des dégoûts et des ingratitudes ; il en a consacré l’expression dans une page généreuse qui résume tout son examen final de conscience en politique : (1792). […] Songez que j’ai fait un voyage éloigné, que je ne souffre pas, que si je pouvais sentir, je serais heureux et content, pourvu que vous le soyez.

205. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

La lecture du Robinson lui donna l’amour des voyages et des aventures. […] Il partit de là pour un voyage en Finlande. […] Ce voyage, publié à son retour à Paris, eut un certain succès. […] Dalembert vend le manuscrit du Voyage à l’Île de France. […] On propose à Paul un voyage de quelques mois aux Indes voisines ; il s’y refuse avec indignation.

206. (1774) Correspondance générale

Chacun a parlé de ce voyage selon sa façon de penser et de voir. […] mon ami, le beau voyage que j’ai fait ! […] Écoutez, mon ami : voici en quatre mots l’histoire de mon voyage. […] Ce voyage est plein de particularités inattendues et délicieuses. […] V. le Voyage à Bourbonne.

207. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Appendice aux articles sur Roederer. (Voir page 393.) » pp. 533-543

Roederer, envoyé en Espagne en mission confidentielle par l’empereur auprès de son frère le roi Joseph, écrit le Journal de son voyage. […] Que faire quand on voyage à petites journées ? […] c’était à notre premier voyage.

208. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161

J’ai dit qu’envoyé en Espagne par le duc de Mayenne pour sonder les véritables intentions de Philippe II et faisant ce voyage dans une médiocre espérance, il arriva à reconnaître dès les premières audiences que Philippe II, en s’intéressant aux affaires de la Ligue, ne voulait autre chose que la part du lion, la couronne de France pour l’infante sa fille. […] Les détails de cette traversée nous ont été transmis avec beaucoup de vivacité par Saumaise, qui, jeune alors, accompagnait le président dans ce voyage. […] Le président se jeta résolument au fort de ces difficultés, qui n’eurent d’autre effet sur lui que de le rendre « plus attentif à sa fortune et plus vigoureux au travail : Ce qu’il montra bien au voyage, nous dit Saumaise, et me souviens que séjournant à Calais pour attendre le vent, et craignant que cette longueur ne lui fît préjudice, il se fut embarqué contre vent et marée, si le pilote craintif l’eût osé hasarder.

209. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »

On prendra idée de la masse de notions précises ainsi amassées par lui et passées ensuite au creuset, pour ainsi dire, de son rigoureux esprit, en sachant que depuis 1829 jusqu’en 1853, c’est-à-dire pendant vingt-quatre ans, il fit un voyage de six mois chaque année, et un voyage d’étude, non une tournée de plaisir. […] À cette fin il visita une fois le Danemark, une fois la Suède et la Norvège, trois fois la Russie, six fois l’Angleterre, deux fois l’Espagne, trois fois l’Italie, une fois la Moravie, la Hongrie, la Turquie d’Europe ; il fit un grand voyage en Carinthie, dans le Tyrol ; il traversa nombre de fois l’Allemagne : bref, la Scandinavie exceptée, il a visité à peu près trois fois en moyenne chaque partie de l’Europe.

210. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

À Baraillon, tailleur… 5108 » À Fortier, tailleur… 3571 » Au sieur Lulli et à la demoiselle Hilaire, pour leurs habits… 900 » Aux comédiens de la troupe du Palais-Royal, pour leurs habits… 4400 » À Dufour, pour la fourniture des bas… 1177 » À Detienges, pour la fourniture des rubans… 535 » À la veuve Vaignard, pour masques, mannes, cadenas et autres ustensiles… 1835 » À Ducreux, pour les perruques, barbes, etc… 687 » À Rabache, pour six perruques de crin… 76 » À Lenoir, plumassier, pour les plumes… 603 1 À Blanchard, pour les gants… 89 16 À Brécourt65, pour la fourniture des pierreries… 220 » À Balard, imprimeur, pour les livres… 1022 » Pour les escarpins des danseurs… 420 » Pour les logements des danseurs, musiciens et concertants, pour la répétition du ballet de Chambord à Saint-Germain, et pour une nuit à Saint-Dier… 535 10 Pour toutes les nourritures, tant pour le voyage de Chambord que pour la répétition du ballet à Saint-Germain, et pour les comédies de l’Hôtel, à Versailles… 7916 10 (Dans lesquelles 7916 liv. 10 s. les comédiens du Palais-Royal, pour les nourritures et frais par eux faits, tant au voyage de Chambord qu’aux répétitions de Saint-Germain, entrent pour 3442 liv. 10 s.) […] 1578 2 Pour toutes les serrures à fermer les loges… 70 » À Sauvage, pour la menuiserie faite à Saint-Germain… 266 8 À Ducreux, pour fourniture de 80 aunes de toile pour boucher les fenêtres des musiciens, comédiens, etc., et autres frais… 180 3 À Paysan, pour la poudre, pommade, y compris ses peines, celles de ses garçons, et les frais de leur voyage à Chambord… 210 » Pour toutes les voitures généralement quelconques… 9008 » Pour trois bannes qui ont servi à couvrir les charrettes où étaient les habits… 50 8 Pour tous les Suisses qui ont servi, tant à Chambord qu’à Saint-Germain, à garder les portes du théâtre… 153 » Au sieur de Lulli, pour ses copistes, leur entretien et nourriture, la somme de… 800 » Pour les ports, rapports et entretiens d’instruments… 196 » Pour les dessins et peines du sieur Gissez… 483 » Pour les peines d’avertisseurs, huissiers et autres gens nécessaires… 300 » Aux concierges de Chambord et de Saint-Germain, à raison de 100 liv. chacun… 200 » Pour tous les menus frais imprévus, suivant le mémoire ci-attaché… 403 » Somme totale du contenu au présent état… 49404 18 Nous, Louis-Marie d’Aumont de Rochebaron, duc et pair de France, premier gentilhomme de la chambre du roi, certifions avoir ordonné la dépense contenue au présent état, et l’avoir arrêtée pour Sa Majesté à la somme de quarante-neuf mille quatre cent quatre livres dix-huit sous.

211. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VI. Jean-Baptiste  Voyage de Jésus vers Jean et son séjour au désert de Judée  Il adopte le baptême de Jean. »

Jean-Baptiste  Voyage de Jésus vers Jean et son séjour au désert de Judée  Il adopte le baptême de Jean. […] Dissimulant son dessein, elle feignit de vouloir faire un voyage à Machéro, sur les terres de son père, et s’y fit conduire par les officiers d’Antipas 325. […] Sans toucher ici la question des itinéraires précis de Jésus (question insoluble vu les contradictions des documents et le peu de souci qu’eurent les évangélistes d’être exacts en pareille matière), sans nier que Jésus ait pu faire un voyage auprès de Jean au temps où il n’avait pas encore de notoriété, nous adoptons la donnée fournie par le quatrième évangile (m, 22 et suiv.), à savoir que Jésus, avant de se mettre à baptiser comme Jean, avait une école formée.

212. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »

Les voyages à travers les livres ne produisent que des résultats restreints sans les voyages à travers les peuples. Le voyage est une illumination ; c’est en revenant des pays étrangers que nous prenons conscience de notre propre pays.

213. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) » pp. 161-240

Chacune des haltes de ce voyage fut un tendre retour vers madame Récamier ; il demandait une plume à chaque auberge pour écrire un de ces retours de tendresse à Paris. […] Elle épousa un archéologue anglais célèbre par ses voyages, M.  […] « Je vous dirai, à mon tour de compliment, que votre livre m’est enfin parvenu, après avoir fait le voyage complet des petits Cantons dans la poche de votre courrier. […] Sa maladie me fera hâter mon voyage ; je partirai d’ici aussitôt que me le permettra la santé de madame de Chateaubriand, qui souffre aussi beaucoup en ce moment. […] Ampère voyage, pareil à l’esprit errant, des déserts d’Amérique aux déserts d’Égypte, sans trouver le repos dans le silence ni l’oubli dans la foule, et rapportant de loin en loin dans sa patrie de la science, de la poésie, de l’histoire, qu’il jette, comme les fleurs de sa vie, sur le cercueil de son amie.

214. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Homère, c’est la guerre et c’est le voyage, les deux modes primitifs de la rencontre des hommes ; la tente attaque la tour, le navire sonde l’inconnu, ce qui est aussi une attaque ; autour de la guerre, toutes les passions ; autour du voyage, toutes les aventures ; deux groupes gigantesques : le premier, sanglant, se nomme l’Iliade ; le deuxième, lumineux, se nomme l’Odyssée. […] Il se détournait de sa route, en voyage, pour aller feuilleter, dans la maison de Cléophile, les poëmes d’Homère, déposés là en souvenir de l’hospitalité qu’Homère, disait-on, avait reçue jadis dans cette maison. […] Lucrèce a voyagé, et il a songé ; ce qui est un autre voyage. […] Cet itinéraire aurait servi plus tard de patron aux voyages des apôtres. […] Ses nombreux voyages sont hors de doute.

215. (1926) L’esprit contre la raison

Aussi, malgré ses qualités félines, est-il non le chat qui joue avec la souris, mais la souris qui joue avec le chat pour que le chat la griffe, la tue, la mange. » Les surréalistes, notamment Breton (« Pour Lafcadio » (1918), Mont de Piété) et Soupault (Voyage d’Horace Pirouelle) se réfèrent à l’acte gratuit de Lafcadio. […] Il fut botaniste à ses débuts (d’où la comparaison avec les sciences naturelles) ; après son voyage de 1911-1912, il écrivit Journal de voyage d’un philosophe autour du monde, volume publié après la guerre (traduit en 1927). […] Cette citation assortie du commentaire d’Éluard, voyage dans les références de Crevel, reprise partiellement ; ainsi dans son « Résumé d’une conférence prononcée à Barcelone le 18 septembre 1931 et plan d’un livre en réponse aux histoires littéraires, panoramas critiques » publié dans Le S.A.S.D.L.R. […] Crevel navigue ensuite sur les passages obligés du récit de voyage (L’arrivée, la dénomination de la terre inconnue…) bv. […] Il aime les voyages comme il aime les femmes, l’alcool certains soirs.

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