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1112. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

Si, parmi les abbayes de femmes à nomination royale, on relève celles qui rapportent 20 000 livres et au-delà, on trouve qu’elles ont toutes pour abbesses des demoiselles. […] Je trouve dans l’état imprimé 295 officiers de bouche sans compter les garçons pour la table du roi et de ses gens, et « le premier maître d’hôtel jouit de 84 000 livres par an en billets et en nourritures », sans compter ses appointements et les « grandes livrées » qu’il touche en argent. […] Les charges de judicature sont les plus assujetties aux services rendus ; et cependant combien le crédit et la recommandation n’influent-ils pas sur la nomination des intendants, des premiers présidents », et des autres   Necker, entrant aux affaires, trouve 28 millions de pensions sur le Trésor royal, et, sitôt qu’il tombe, c’est une débâcle d’argent déversé par millions sur les gens de cour. […] On trouve encore l’ordre matériel ; on ne trouve plus l’ordre moral. […] Comment trouverait-on cette persuasion dans une armée dont l’état-major, pour toute occupation, dîne en ville, étale ses épaulettes et touche double solde ?

1113. (1892) Boileau « Chapitre I. L’homme » pp. 5-43

Bien des années plus tard, le Traité des lois civiles le ravit, parce qu’il y trouva une théorie et les principes généraux du droit, et il célébra Domat comme « le restaurateur de la raison dans la jurisprudence ». […] Plus tard, on le trouve installé chez Dongois le greffier : il y vivait le jour, et avait pour la nuit une chambre au cloître Notre-Dame chez le chanoine Dreux. […] La Fontaine, à qui l’Art poétique ne s’était pas ouvert, trouve place dans la Chambre du Sublime. […] Les lettres de Boileau n’ont pas le charme ni l’esprit qu’on trouve dans celles de Racine et de Fénelon. […] Le jour où il se permet de critiquer Boileau et de trouver passables des vers de Charpentier, ce jour-là, il n’est qu’un sot.

1114. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Ainsi, nous trouvions à la fois une confirmation de nos vues sur l’avenir de la société dans l’art actuel, et une explication de cet art même dans l’état de la société. […] Il s’est trouvé un homme qui, sentant, lui aussi, au fond du cœur la misère du présent, a eu la force de renoncer d’abord au lyrisme et de tourner la poésie à l’action, faisant à la fois œuvre de poète, de philosophe et d’homme d’État. […] J’y trouve trois grands traits, trois traits de la poésie véritable, trois signes d’avenir. […] Où donc trouverait-il une ancre forte et solide contre les orages de son amour individuel ? […] Je traduisis littéralement chaque phrase, et je trouvai qu’il en résultait un français fort correct.

1115. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Les imaginations vives et turbulentes qui ont trouvé de la grandeur dans les exploits militaires et dans la fortune des etats, ont donné naissance au poëme épique. […] Mais encore une fois, dans tous ces différens ouvrages, je pense qu’on n’a eu communément d’autre dessein que de plaire, et que s’il s’y trouve quelque instruction, elle n’y est qu’à titre d’ornement. […] Qui peut nier, par exemple, que la musique ne soit un art ; et qui cependant, s’il ne veut subtiliser, pourroit y trouver d’autre utilité que le plaisir ? […] Ils trouvent d’un côté des raisons ingénieuses pour justifier les anciens de ce qu’on leur reproche, tandis que de l’autre ils se gardent bien d’imiter ce qu’ils loüent. […] On peut bien séduire quelquefois sans lui ; mais l’illusion se dissipe bientôt, et l’on traite de puérilité, ce que l’on avoit d’abord trouvé grand.

1116. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Si on ouvrait celui de Hugo, on le trouverait peut-être noyé dans des mots. […] Je la dirai comme un homme qui n’a pas trouvé le succès des Misérables juste et celui de la première Légende des Siècles assez grand, et qui trouve tout aussi disproportionné avec ce qu’elles sont l’insuccès des Chansons des rues et des bois, qui fut si féroce… Cette cruauté, du reste, de la part d’une Critique qui brûle trop ce qu’elle a trop adoré, n’est explicable que par le dépit de l’imagination trompée. […] Prenez-le dans ses livres comme dans sa vie, et vous trouverez toujours, au bout de tout, cette notion, qui se lève, de l’Énormité ! […] Quand on lit cela dans l’Histoire, on trouve la chose impudente. […] qui est la grande malice et qu’on a généralement trouvé charmant.

1117. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

En creusant les mottes fleuries, je la trouvais. […] Le cœur trouve ici à se satisfaire autant que la raison. […] Je trouve une correspondance étroite entre la manière dont M.  […] On lui a trouvé un nom assez baroque peut-être, mais nous n’y pouvons rien. […] Lieux versatiles où l’esprit ne trouve point sa paix.

1118. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « FLÉCHIER (Mémoires sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-1666, publiés par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont.) » pp. 104-118

Il ne s’empresse pas à acquérir l’estime et l’amitié des uns et des autres ; il choisit ceux qu’il veut connoître et qu’il veut aimer ; et, pour peu qu’il trouve de bonne volonté, il s’aide après cela de sa douceur naturelle et de certains airs de discrétion qui lui attirent la confiance… « Il a un caractère d’esprit net, aisé, capable de tout ce qu’il entreprend. […] La Cour a loué sa politesse, et les dames les plus spirituelles ont trouvé ses lettres ingénieuses et délicates. […] Il opine du mieux qu’il lui est permis par la bouche de M. de Caumartin : ne trouvons pas mauvais qu’à son tour il se délasse. […] » Il s’agissait surtout, en 1665, et en cette rude contrée, d’inspirer une terreur salutaire aux tyrans du pays, d’avertir, dans leurs déportements, les Canillac et les d’Espinchal qu’ils avaient trouvé enfin un maître et des juges. […] Trouvez-vous qu’il fût fort séant à un homme grave d’être presque habillé de court hors du palais, peut-être pour faire mieux paroître son Saint-Esprit ? 

1119. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. »

Il y a même des moments où j’ai tant de respect pour la philosophie, que je crois qu’elle n’existe véritablement que chez celui qui la trouve, et qu’elle ne saurait ni se transmettre ni s’enseigner. […] La Romiguières avait trouvé un biais élégant et juste qui parait aux difficultés et pourvoyait aux convenances. […] Aucun de ces mots, aucune de ces formes si aisément habituelles de nos jours, ne se présente sous leur plume ; il semble vraiment qu’ils auraient, pour les trouver, à faire autant d’efforts que d’autres en devraient mettre à les éviter. […] Cousin de même, dans l’ordre oratoire ou dans les développements de l’écrivain, n’a qu’à se laisser aller à sa pente et comme à son torrent : s’il ne se préoccupe d’aucune démonstration philosophique trop spéciale, il trouvera d’emblée, il parlera ou écrira avec plénitude et de source cette belle langue du xviie  siècle qui fait l’objet de nos regrets et de nos admirations. […] C’est que le lieu, l’assistance les échauffe, et tire de leur esprit plus qu’ils n’y trouvent sans cette chaleur. » Les professeurs célèbres qui ont porté si haut l’honneur de l’enseignement en France sous la Restauration, ont prouvé qu’ils savaient unir en eux ces deux arts qui peuvent très-bien se séparer.

1120. (1874) Premiers lundis. Tome I « Alexandre Duval de l’Académie Française : Charles II, ou le Labyrinthe de Woodstock »

Après y avoir consacré plusieurs années, grâce à ses anciens professeurs, ou à quelques amis de collège, lancés dans le grand monde, il finissait par trouver un protecteur. […] « S’il ne réussissait pas, le jeune auteur, qui avait été trop répandu pour ne s’être pas fait quelques amis, trouvait, comme dédommagement à son infortune, une place dans l’administration ou dans les finances ; et, s’il était sage, il abandonnait pour jamais une carrière qui ne pouvait le conduire à la fortune. […] Duval n’y a pas mis de malice, et il suffirait, pour justifier pleinement son intention, de rappeler un autre passage, où, parlant de cette fumée légère qu’on appelle renommée, il la trouve en effet désirable, dès qu’elle peut conduire vers la seule récompense que doit envier l’homme de lettres, l’Académie. […] Ces raisons spirituellement superficielles pourraient trouver grâce auprès de quelques jeunes esprits dominés par leurs penchants philosophiques ou politiques, et trop disposés à faire bon marché de leurs opinions littéraires : nous y répondrons avec quelque détail. […] 3° Quant aux auteurs à venir, aux pontifes du temple, où les trouver ?

1121. (1895) Histoire de la littérature française « Avant-propos »

Elle fait que l’homme trouve dans un exercice de sa pensée, à la fois sa joie, son repos, son renouvellement. […] On trouvera ici trois catégories de notes : des notes biographiques, d’abord, dont il est inutile de défendre l’utilité. […] J’ai, en général, fait un choix plus sévère parmi les ouvrages déjà anciens, dont les uns sont « déclassés », les autres sont suffisamment connus et faciles à trouver. […] On saura aussi aller trouver Nisard au besoin. […] Aussi ai-je joint à l’indication des ouvrages à consulter une autre catégorie de notes, où l’on trouvera marquées les principales éditions de chaque auteur.

1122. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Le recueil de Flaminio Scala nous en offre la preuve ; il s’y trouve une pièce intitulée Il Ritratto (le Portrait), où la profession comique n’est pas présentée sous un jour avantageux. […] Pedrolino dit au capitaine qu’il trouvera Vittoria au logis de Pantalon ; il l’introduit dans les salles basses de la maison où l’attend Silvia dépouillée de son costume masculin. […] Isabelle raconte comment elles ont fait dire au capitaine qu’il trouverait Vittoria dans les salles basses de leur maison, où Silvia, au lieu de la comédienne, l’attendait. […] Se peut-il trouver au monde Quelque autre humaine faconde Qui la sienne ose égaler ? Se peut-il, dans le ciel même, Trouver de plus douce crème Que celle de son parler ?

1123. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XII. L’antinomie morale » pp. 253-269

On trouve par-ci, par-là, dans les doctrines morales, particulièrement dans la morale stoïcienne et dans la morale kantienne, un appel à l’idée de personnalité, à l’idée de liberté individuelle et d’autonomie individuelle. […] Si tu trouves la société actuelle trop imparfaite et indigne de ton sacrifice, sacrifie-toi du moins à une société idéale qui ne peut manquer de se réaliser un jour et que ton sacrifice aura préparée. » — Toute morale rentre dans le système d’illusionnisme social que nous avons décrit plus haut ; ou plutôt elle en est la maîtresse pièce. […] Au fond de toutes ces idéologies on trouve le même sophisme, le même raisonnement en cercle. […] En fait, pourtant, nous ne nous trouvons pas en présence d’un devoir unique et absolu ; mais en présence de devoirs multiples, relatifs, souvent divergents ou même contradictoires. […] L’aristocrate en arrive à perdre la foi sinon dans ses propres pensées, du moins dans leur efficacité sociale et il n’a plus de refuge que dans l’individualisme pessimiste dont Vigny et Gobineau restent les parfaits prototypes, dans la tour d’ivoire du penseur misanthrope où les esprits blessés trouvent un dernier, hautain et silencieux abri.

1124. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VII. Le langage et le cerveau »

Broca nous dit-il qu’on a trouvé le lobe frontal gauche ramolli dans la plus grande partie de son étendue, et la plupart des circonvolutions frontales entièrement détruites. […] Trousseau insiste en particulier sur une femme, évidemment aphasique, chez laquelle on trouva la circonvolution droite ramollie, et la circonvolution gauche parfaitement intacte. Réciproquement, M. le docteur Vulpian a trouvé une destruction absolue de la troisième circonvolution gauche, coïncidant avec un très-léger degré d’aphasie. […] Trousseau, de son côté, cite plusieurs exemples de maladies à gauche que l’on ne trouve point à droite, malgré le parallélisme des organes, par exemple, la névralgie intercostale. […] Je m’étonne que les médecins n’aient pas vérifié ce fait d’une manière plus précise, en demandant aux malades qui ont conservé, par exemple, la faculté de l’écriture, s’ils ont conscience de penser par le moyen des mots, et si l’impuissance de trouver ces mois est intérieure aussi bien qu’extérieure.

1125. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 2, de la musique rithmique » pp. 20-41

En effet on trouvera dans la suite le mot de pes qui signifie un pied, emploïé par Quintilien et par d’autres, pour dire une mesure. […] Elle supposoit l’art d’écrire les gestes en notes, un art déja trouvé et pratiqué. […] On trouve néanmoins dans Quintilien quelque chose des principes sur lesquels ce moïen de les accorder avoit été trouvé et établi. […] Il est vrai que quelques musiciens modernes ont cru pouvoir trouver le secret d’enseigner autrement que de vive voix, la durée que devoit avoir un air, et d’apprendre par consequent même à la posterité le mouvement dont il falloit le joüer, mais c’étoit en se servant de l’horlogerie que ces musiciens prétendoient venir à bout de leur projet.

1126. (1860) Ceci n’est pas un livre « Le maître au lapin » pp. 5-30

Puis, il faut bien le dire, les peintres et les gens de lettres, au milieu desquels il s’était trouvé tout naturellement vivre, révoltaient avec leurs mœurs bohémiennes sa dignité si susceptible ; leurs petites jalousies dégoûtaient sa fierté. […] Et, comme il n’avait point lu madame de Staël, il n’eut pas grand-peine à trouver la Garonne plus belle que le ruisseau de la rue Saint-Jacques. […] Je ne crois pas qu’on trouvât — en feuilletant l’œuvre des Allemands — beaucoup d’eaux-fortes d’un effet aussi terrifiant que la Comédie de la Mort. […] Vite Rodolphe passe un paletot, prend sa canne et va trouver son panégyriste. […] D’abord, je ne passe pas auprès de mes amis pour un sacripant ; et puis… quand même je mériterais la corde, je ne me crois pas davantage exposé à la mésaventure du journaliste toulousain : où Rodolphe trouverait-il les quatre-vingts francs indispensables pour faire, avec son lapin, les deux cent-cinquante lieues qui séparent Toulouse de Paris ?

1127. (1760) Réflexions sur la poésie

Eu un mot, voici, ce me semble, la loi rigoureuse, mais juste, que notre siècle impose aux poètes ; il ne reconnaît plus pour bon en vers que ce qu’il trouverait excellent en prose. […] Chacun des concurrents en particulier, trouve cette sévérité très juste à l’égard de ses rivaux ; mais plusieurs la jugent inique et barbare pour ce qui les concerne. […] Quelques années se passent ; l’amour paternel s’affaiblit, la vanité offensée s’apaise ; ils relisent leur ouvrage de sang-froid, et ils trouvent que leurs juges ont eu raison. […] L’esprit exige que le poète lui plaise toujours, et il veut cependant des repos : c’est ce qu’il trouve dans La Fontaine, dont la négligence même a ses charmes, et d’autant plus grands que son sujet la demandait. […] Si mes scrupuleux et redoutables censeurs veulent prendre la peine de lire le second discours sur l’histoire ecclésiastique, par M. l’abbé Fleury, que personne, je pense, n’accusera d’impiété ; ils y trouveront au chapitre XVI, ces propres paroles : St. 

1128. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85

Jusqu’à présent nous n’avons trouvé pour base de l’édifice que la propriété. […] L’ignorance et l’incertitude où l’on s’est trouvé à cet égard ont produit plusieurs fautes plus ou moins graves ; et ceux qui ont de suite aperçu cette vérité ont aperçu en même temps l’embarras de la situation, embarras qu’il est inutile d’expliquer ici, mais qui fut tel que toute erreur de calcul doit être pardonnée. […] Comme de savants géologues trouvent dans les productions fossiles, et dans les différentes couches de la terre, plusieurs âges de la nature, je trouvais plusieurs âges de civilisation dans les ruines de Rome. […] Mais ne cherchons point ici l’analogie que d’autres ont cru trouver : les rapports qui peuvent exister entre les temps où s’établit le christianisme, et les temps où nous vivons, ne sont que des rapports d’apparences grossières : nous aurons plus d’une fois occasion de remarquer les différences réelles et intimes.

1129. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Papesse Jeanne » pp. 325-340

En vain le traducteur, qui se cache, et qui, par conséquent, ne risque rien, se permet-il d’être insolent pour la Grèce par honnêteté pour le Grec qu’il traduit, et nie-t-il l’originalité de la Grèce littéraire de l’heure présente pour faire ressortir celle qu’il trouve à Emmanuel Rhoïdis. […] Le Childebrand dont Boileau se moque ne m’a jamais fait peur… La Papesse Jeanne, tout erreur, mensonge et haillon historique délaissé qu’elle puisse être, pouvait trouver son romancier, qui l’eût transfigurée. […] Mais le perroquet y est trop pour que l’oie y trouve beaucoup de place, car ce roman, c’est son histoire répétée, et son histoire, c’est la légende répétée, dans sa partie la plus scandaleuse et la plus infecte et la plus impossible. […] Et, en dehors de tout cela, il y a si peu de chose dans son roman qu’on y cherche le romancier sans le trouver, comme on cherche l’historien, sans le trouver, dans son histoire.

1130. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

Nous trouvâmes aussi deux couvées de grands tétras. […] Aussi les trouvait-on, en cet endroit, en quantité prodigieuse. […] Jamais encore on ne lui a trouvé ce péché. […] Courtin avait trouvé opportun de se retirer à Paris avec son argent. […] Panchine s’y trouvait.

1131. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Mais, quand on la trouve, elle a son agrément. […]trouver, se disaient-ils, une raison d’être ? Où trouver une règle, une loi ? […] Il ne trouve sa place nulle part. […] On l’y trouve, et sans doute mêlée à des parfums d’Occident ; mais on l’y trouve, obstinément, toujours la même et entêtante.

1132. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

Après moi, il n’y a rien. » Cet homme s’est trouvé. […] Elles y portent la terreur, et cependant leurs retours annoncent qu’elles sont elles-mêmes réglées et qu’elles trouvent leur mission dans d’inaccessibles profondeurs. […] L’ensemencement des champs, la culture de la vigne, qui réjouit le cœur de l’homme, celle de l’olivier, y ont aussi trouvé place. […] Plusieurs questions aussi sont posées, que la physique moderne peut ramener sans doute à des formules plus scientifiques, mais pour lesquelles elle n’a pas trouvé encore de solution satisfaisante. […] On trouve aussi décrites dans le livre de Job les mœurs des animaux, de l’âne sauvage et du cheval, du buffle, de l’hippopotame et du crocodile, de l’aigle et de l’autruche.

1133. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154

Je me garderais bien de le nier, pourtant je n’en trouve aucun exemple dans la littérature française14. […] Jusque dans Cinna et Polyeucte on trouve du pur roman ; les nombreuses tragédies de la décadence, et les comédies, montrent mieux encore le fond romanesque de l’imagination de Corneille. — Mais le sublime ? […] Mais, devant ce public qui trouvait Racine brutal, qu’on se représente Tartufe triomphant, Alceste marié et trompé par Célimène, Trissotin épousant Henriette, Argan aux mains de Béline ! […] Ici, l’esprit de l’époque a trouvé, créé, sa forme adéquate ; ce sont des œuvres d’absolue beauté. […] Daudet n’est qu’un exemple ; je laisse au lecteur le plaisir d’en trouver d’autres

1134. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — I » pp. 56-70

Il y a des âmes nées guerrières ; elles le sont par l’instinct qui les pousse aux périls, par les ressources de génie qu’elles y trouvent, et les talents, chaque fois imprévus, qu’elles y déploient, comme par l’ardeur croissante dont elles s’y enflamment ; elles le sont aussi, pendant et après l’action, par l’expression et par la parole. […] Soit naïveté, soit finesse (car il est très spirituel), il trouve moyen de convaincre à la fois de sa véracité et de sa jactance ; les fiertés de son style nous rendent bien celles de son courage et de sa personne : il n’est pas donné à tout le monde d’être un Catinat. […] Deux trous furent pratiqués à la muraille, et Montluc aussitôt se jeta dans l’un tête baissée : « Dieu me donna (alors), dit-il, ce que je lui avais toujours demandé, qui était de me trouver à un assaut pour y entrer le premier ou mourir. » Ce dernier vœu faillit se vérifier ; ses soldats, assaillis d’une grêle de pierres, ne purent le suivre, et n’eurent d’autre moyen de le secourir que de le tirer dehors par les jambes, quand, blessé et renversé à terre, il eut à faire sa retraite à reculons ; mais ils ne le tirèrent pas si bien que, roulant de haut en bas jusqu’au fond du fossé, son bras ne se rompît en deux endroits : « Ô mes compagnons ! […] Montluc, qui ne faisait pas semblant d’entendre, écouta la réponse du marquis : « Celui-là fera toujours bien partout où il se trouvera. » Ces petites pointes d’honneur servent beaucoup à la guerre, remarque-t-il ; et c’est pourquoi il ne se fait faute de mettre telles paroles par écrit, bien qu’elles soient à sa louange : « Capitaines, et vous seigneurs, qui menez les hommes à la mort, car la guerre n’est autre chose, quand vous verrez faire quelque brave acte à un des vôtres, louez-le en public, contez-le aux autres qui ne s’y sont pas trouvés. […] Lui qui n’a point lu les livres ni étudié, il a de belles et grandes paroles que lui envierait un Chateaubriand et tout écrivain d’éclat, et comme les trouvent parfois, sans tant de façons, ceux qui, avec une pensée vive et une âme forte, écrivent ou dictent en tenant l’épée.

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