Elle était peu élevée, si bien que les pieds du condamné touchaient presque à terre.
Touché, à ce qu’il disoit, de la grace, & voulant rentrer dans le sein de la vraie église, il revint dans sa patrie & se mit entre les mains de l’illustre Bossuet.
Le stile de Racine, de Despreaux, de La Fontaine et de nos autres compatriotes illustres, ne sçauroit vieillir assez pour dégoûter un jour de la lecture de leurs ouvrages, et jamais on ne pourra les lire sans être touché de leurs beautez.
Quand on aime les rois et qu’on a mieux pour eux que des larmes, quand on croit que les plus belles choses qu’il y ait encore sur la terre ce sont les pouvoirs qui conduisent les sociétés ou qui les défendent, on doit avoir réellement peur de toucher au cadavre décapité de Louis XVI à travers la pourpre de son sang répandu, plus inviolable à la postérité que ne le fut à ses contemporains sa pourpre royale.
Assurément, lorsqu’on ne voit pas de telles choses, on a presque le droit de toucher, car on est hermétiquement aveugle !
Et si ce n’était là qu’une illusion de père de famille, dite en famille, nous n’en parlerions pas, et peut-être serions-nous touchés ; mais le livre a des prétentions à la théorie générale.
Elles martyrisent l’honnête femme dont la vertu leur déplaît ; et, font-elles touchée à mort, elles poussent ce cri de vipère : “Ah !
… Il avait une fois appelé Robespierre « l’homme verdâtre », et cela avait touché si heureusement qu’il était impossible de l’oublier.
Il a pensé et il a dit — en d’autres termes peut-être, mais il a positivement dit, — que l’André Chénier qu’on trouverait dans son livre serait moins le Chénier poète, dont la gloire est faite et n’a plus besoin qu’on y touche, que le Chénier politique, — l’homme d’action et de courage qui a presque disparu dans l’absorbante gloire du poète, et qui était pourtant dans le poète, dans cet être charmant d’une imagination si divine !
… III Certes, quand on touche de pareils résultats, quand on lit ce livre laborieux dans le rien où l’abstraction met le monde en, poudre, on comprend que M.
Balzac, qui était tellement créateur que son génie de créateur a fait souvent tort à ses hautes aptitudes d’historien et de critique quand il toucha à la Critique ou à l’Histoire, Balzac nous avait inventé un Swedenborg comme il nous inventa plus tard un Stendhal, — non pas un Stendhal du Rouge et Noir, qui s’était fait tout seul et très bien, mais un Stendhal de la Chartreuse de Parme, auquel beaucoup de nous ont été pris.
Dans le livre qui touche à tant de choses et qu’il a publié, il montre des facultés de discussion tout à la fois brillantes et allègres.
Dans cet ordre-là, il touche au génie, et si ses Contes extraordinaires étaient tous d’une transcendance égale à la transcendance de trois d’entre eux, le génie ne lui serait pas contesté.
Même les doctes parmi les croyants, même les prêtres faits pour pétrir toutes ces têtes dures qui viennent s’incliner sous leurs chaires, personne enfin ne se risquait à toucher d’une main ferme, d’une maîtresse main, à ce dogme mutilé et saignant sous deux siècles de plaisanteries.
Ici, non plus, nulle passion de ce passionné n’est touchée, racontée, creusée au vif, comme si les sentiments du génie n’intéressaient pas tous les cœurs saisis par ce génie !
L’indomptable, l’ineffaçable chrétien respire toujours dans le capitaine d’aventure, dans le Jason de cette toison d’or, qui était plus touché de voir planter une croix dans le sol conquis que de voir arracher l’or, par paquets, de ses entrailles !
Un Alhambra fait avec un noyau de cerise serait plus étonnant que l’autre Alhambra, et cependant il toucherait moins.
… L’expression ravale et insulte, mais les sentiments, quand ils ont cette intensité, grandissent tout ce qu’ils touchent, à plus forte raison tout ce qu’ils frappent !
Elle ne touche pas impunément, si divine qu’elle soit, aux erreurs ou aux ignominies de la pensée humaine.
Et d’avoir sublimé ces deux types, de les avoir reproduits avec la grandeur de sa touche, parce qu’il les sentait profonds en lui, serait assez comme cela pour sa gloire de poète, n’y aurait-il pas autre chose dans ce fourmillant poème de Paris, qui n’a rien oublié de Paris.
Mais il aima mieux toute sa vie se priver de ce revenu, que de toucher à une seule des branches de ce bois sacré, le luxe d’un poète !
triste par lui-même, car il dégoûte l’imagination comme il indigne le caractère, et difficile à toucher, même au génie.
Dans tous les cas, elle est punie d’avoir touché — fût-ce d’une main plus désintéressée qu’on ne croit — à un sujet dont elle eût dû se détourner… avec convenance.