La constitution et le théâtre se tiennent. […] Scribe, malgré son esprit et son talent, fasse une complète illusion et qu’il semble un Shakspeare moderne : on sait à quoi s’en tenir sur cette verve fine et pétillante ; mais en espérant mieux, l’on en profite et l’on s’amuse. […] Toutes les fois que le Constitutionnel ne s’en tient pas à la littérature payée, c’est-à-dire à la librairie, il parle avec une urbanité qui lui est propre et un ton qui fait éclat.
Ils font d’abord abstraction des sens extérieurs et ne s’en tiennent qu’aux sens intérieurs : et parmi les sens intérieurs, ils font aussitôt abstraction de tous ces sens lointains, épars, obscurs bien que réels, qui président sourdement, et dans la profondeur des organes, à la nutrition de l’individu et aux fonctions reproductives ; ils oublient le murmure confus, continuel et fondamental de tous ces sens intimes qu’unit une seule et même vie ; ils ne s’adressent qu’à un ou deux sens cérébraux, plus particulièrement affectés à la conscience distincte et à la réflexion ; et réfugiés là dedans, dédaigneux du reste, alta mentis ab arce, ils n’entendent plus, ils ne sentent plus, ils ne reconnaissent plus tout leur être. […] Nous, nous disons : Il n’y a qu’une cause que nous connaissons directement, c’est celle que nous sentons penser et agir, comprendre et pouvoir en nous, sentir, aimer, vivre en un mot ; vivre de la vie complète, profonde et intime, non-seulement de la vie nette et claire de la conscience réfléchie et de l’acte voulu, mais de la vie multiple et convergente qui nous afflue de tous les points de notre être ; que nous sentons parfois de la sensation la plus irrécusable, couler dans notre sang, frissonner dans notre moelle, frémir dans notre chair, se dresser dans nos cheveux, gémir en nos entrailles, sourdre et murmurer au sein des tissus ; de la vie une, insécable, qui dans sa réalité physiologique embrasse en nous depuis le mouvement le plus obscur jusqu’à la volonté la mieux déclarée, qui tient tout l’homme et l’étreint, fonctions et organes, dans le réseau d’une irradiation sympathique ; qui, dans les organes les plus élémentaires et les plus simples, ne peut se concevoir sans esprit, pas plus que, dans les fonctions les plus hautes et les plus perfectionnées, elle ne peut se concevoir sans matière ; de la vie qui ne conçoit et ne connaît qu’elle, mais qui ne se contient pas en elle et qui aspire sans cesse, et par la connaissance et par l’action, par l’amour en un mot ou le désir, à se lier à la vie du non-moi, à la vie de l’humanité et de la nature, et en définitive, à la vie universelle, à Dieu, dont elle se sent faire partie ; car à ce point de vue elle ne conçoit Dieu que comme elle-même élevée aux proportions de l’infini ; elle ne se sent elle-même que comme Dieu fini et localisé en l’homme, et elle tend perpétuellement sous le triple aspect de l’intelligence, de l’activité et de l’amour, à s’éclairer, à produire, à grandir en Dieu par un côté ou par un autre, et à monter du fini à l’infini dans un progrès infatigable et éternel. […] Il est associé intérieurement à la force vitale qui lui est étrangère ; il tient extérieurement aux organes de relation qui ne lui sont pas moins étrangers ; il vit pourtant ; il vit en lui-même par la pensée, comme si la pensée pouvait dans la réalité se séparer jamais d’un mouvement et d’un sentiment ; il vit quoique frappé de mort dans sa sensibilité intestine et dans son expansion rayonnante ; il vit comme un arbre qu’on aurait séché dans ses racines ; et qu’on mutilerait ensuite dans ses ramures ; il vit dans le château fort de l’âme, comme une garnison assiégée à qui l’assiégeant aurait coupé la source intérieure, le puits profond d’eau vive, et qui, n’osant sortir de la poterne pour descendre au fleuve, n’aurait plus d’espoir qu’en la manne mystique et céleste.
L’incertitude de nos mœurs publiques, notre mobilité oublieuse, les revirements fougueux de chaque jeunesse nouvelle qui survenait, ont dû en grande partie tenir à ce manque de guides naturels établis et imposants. […] Cette frénésie quasi-monarchique ne s’en tint pas à ces ridicules de mode ; elle s’introduisait dans les affaires, dans les doctrines politiques, dans la marche générale du gouvernement. […] Après le premier étourdissement de la catastrophe royale, après ce silence prudent qui leur est habituel dans les grandes semaines, les partisans de l’étiquette, du gros budget, du bon placement en impôts, du cens élevé, des cautionnements onéreux, de l’état de siège facultatif, ne se tiendraient pas pour battus : ils ont la vie dure et sont âpres au profit.
Tenir à la fois présents tous les ressorts, y avoir l’œil pour les tendre et les détendre insensiblement : prendre une détermination dans les crises, la maintenir ou ne la modifier qu’autant qu’il faut pendant les difficultés et les lenteurs de l’exécution ; être naturellement secret ; porter légèrement tout ce poids sans que le front en ait un nuage ; entremêler la paix à la guerre, et, sans faiblir, les mener de front, songer en toutes deux au nécessaire, c’est-à-dire aussi, chez de certaines nations, à la grandeur des résultats et à la gloire : dans le même temps exalter les courages et continuer d’apaiser les passions, les tenir comprimées de telle sorte que les gens de bien, selon la belle expression de Richelieu, dorment en paix à l’ombre de vos veilles, et que les laborieux dont la masse de la société se compose se livrent en tous sens au développement légitime de leur activité, que dis-je ? […] Il ne tient pas à lui qu’on ne croie qu’il ne suffisait à César que de vouloir dans un autre sens pour faire renaître la République romaine plus florissante et plus intègre que jamais.
Il rêvait d’enfermer un monde d’images dans un petit nombre de vers absolument parfaits et de faire tenir les songes d’un dieu dans de petites coupes bien ciselées. […] Il tient apparemment de ses origines espagnoles et créoles la grandiloquence de ses vers, la « grandesse » de ses sentiments et l’opulence de sa vision ; mais il a aussi du sang normand dans les veines, et il est permis de croire que c’est par là que lui sont venues ses bonnes habitudes classiques, son goût de l’ordre et de la clarté. […] Il y a d’abord les sonnets de pure description : quelques paysages de Bretagne, le sonnet japonais que je rappelais tout à l’heure, ou encore cet admirable Récif de corail que je ne puis me tenir de citer : Le soleil, sous la mer, mystérieuse aurore, Éclaire la forêt des coraux abyssins Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes bassins, La bête épanouie et la vivante flore.
L’Histoire des origines du christianisme elle-même tient beaucoup du conte philosophique. […] Les hommes du peuple le haïssent parce qu’ils tiennent à leurs superstitions et « parce qu’il n’a pas l’air d’un prêtre ». […] III Il est difficile, diriez-vous, d’imaginer un drame plus décourageant et plus sombre, et voilà qui ne ressemble guère à une œuvre de croyant Oui, si l’on s’en tient aux faits.
Car, Monsieur, et ce point me tient trop à cœur pour que je néglige de le préciser d’abord, si j’esthétise, comme vous me le reprochez un peu, ce n’est du moins pas d’une sorte byzantine et désintéressée. […] l’annonce et l’expose par le comment et le pourquoi avant de l’accomplir, faut-il donc do toute nécessité que même les esprits les plus hauts et les plus fins du monde entrent en méfiance, laissent percer sous l’ambiguïté de leur jugement une vague accusation de pédantisme et se tiennent à peine de prononcer les mots sacramentels : absence d’inspiration ? […] Mais cette tâche des Naturalistes, des trois la plus courte sinon la plus facile, Flaubert était un trop grand poète pour s’y tenir.
S’il n’y avait pas derrière ce vrai et ce beau des personnes avec lesquelles il tient à être bien, que de phrases de politesse il se serait épargnées en leur honneur ! […] Tout le monde croit tenir le vrai ; à quoi bon le chercher ? […] Vient ensuite l’effort pour l’exprimer, pour l’orner, si Bouhours y tient ; ce sont encore deux mots différents pour la même chose, car où le vrai est exprimé, il est orné.
Dans la mesure où les différences sentimentales entre individus tiennent à des différences de culture, l’éducation peut assurément tenter de diminuer ces différences et d’uniformiser les sensibilités. […] Mais cette désharmonie ne tient pas uniquement à des raisons sociales. Elle tient vraisemblablement à notre nature primitive ; à notre physiologie compliquée, instable et discordante, à nos atavismes contradictoires.
Ceux qui voulaient s’instruire et puiser aux sources ou simplement se tenir au courant, éprouvaient mille difficultés ; les nouveaux poètes rédigeaient bien des journaux et des revues, mais ils ignoraient l’art de les répandre ; il fallait, pour les trouver, exécuter de pénibles traversées et gagner le lointain Odéon. […] Deux garçons effarés, ahuris, ne savent comment tenir tête à l’avalanche des appels, des revendications, ni comment glisser à travers la barricade des chaises et des tables chargées de bocks. […] Près de la scène, une estrade où se tient le président Léon Deschamps (une pipe et un sourire) assisté de Léon Maillard et de Louis Miot, ses deux bras droits, remarque spirituellement le futur sénateur Lucien Hubert.
Boileau avait la haine d’un sot livre, et ne pouvait se tenir de le railler. […] Ainsi dans ce tableau littéraire du xviiie siècle, lorsqu’il a La Henriade à juger, il donne toutes les bonnes raisons de ne point l’admirer, de ne la ranger à aucun degré à côté des œuvres épiques qui durent ; mais quand il faut conclure formellement, il recule, il fléchit ; le juge se dérobe, et, en quatre ou cinq endroits tout à fait évasifs, il essaie d’espérer que La Henriade traversera les siècles, qu’elle est après tout une œuvre durable, qu’elle tient un rang à part, une première place après les œuvres originales. […] J’aurai tout à l’heure quelques mots à dire de son style, de ce style orné, élégant, ingénieux et pur, qui, à la fois, tient de la tradition et participe de quelque nouveauté ; mais j’ai auparavant à caractériser, par opposition, la manière de M.
Enlevez une roue à une locomotive, la locomotive n’essaiera pas de se tenir en équilibre et de marcher avec l’autre roue. […] Binet, on interroge le sujet avec certaines précautions, on peut mettre en évidence qu’il a, dans la plupart des cas, l’idée de l’excitation, « sans savoir comment ni pourquoi cette idée lui est venue, et sans se douter le moins du monde que cette idée correspond à la réalité. » Un des exemples les plus frappants de la tendance qu’ont les idées à se réaliser en mouvements par tous les moyens possibles, et sans même que nous en ayons une conscience distincte, c’est que, lorsqu’une hystérique tient entre les doigts de sa main insensible une plume dans la position nécessaire pour écrire, cette plume enregistre l’état de conscience prédominant du sujet sans qu’il s’en aperçoive. Si le sujet pense spontanément à une personne à un objet, à un chiffre, ou si on le prie de penser à tout cela, sa main anesthésique, qui tient une plume, « écrit aussitôt, dit M.
Notice historique sur la vie et les écrits de Chamfort Il n’aurait été d’aucun avantage pour la mémoire de Chamfort qu’il eût tenu aux familles les plus distinguées ; il aurait dû être aussi tout à fait indifférent que Nicolas (c’était le nom qu’on lui donna avant qu’il en prit un) ait été sans naissance, et même, pour ainsi dire, sans famille, s’il n’en était trop souvent résulté pour lui le malheur de jeter sur la société un coup-d’œil amer, de prendre de bonne heure en haine ses institutions, et de s’habituer à regarder comme les plus contraires au bonheur et à la morale, celles là même qui ont été créées pour la garantir. S’il y a peu de mérite à tenir son âme au niveau d’une situation élevée (quoique ce mérite même ne soit pas commun), il y en a beaucoup à l’élever au-dessus d’une situation réputée basse ; il y en a surtout à se créer une morale pure et transcendante, quand on se trouve, en naissant, placé comme en contradiction avec les notions de la morale la plus vulgaire. […] Une femme aimable, dont il fit la connaissance à Boulogne, lui tint lieu, pendant six mois, de tout ce qu’il voulait oublier.
Nos opinions, il faut l’avouer, seraient assez inclinées au protestantisme, à cause de cet esprit d’analyse et de discussion qui porte à tout examiner, à se rendre raison de tout ; à cause enfin de cette confiance à ses propres lumières qui rejette toute doctrine imposée : mais nos mœurs religieuses sont catholiques parce que nous tenons à un culte extérieur, à des signes sensibles de notre croyance. […] Remarquons d’abord que dans tous les gouvernements anciens les institutions politiques ont toujours été fondées sur les institutions religieuses ; remarquons ensuite que dans les gouvernements modernes les institutions politiques se sont toujours appuyées sur les institutions religieuses ; remarquons enfin que toutes les questions qui tiennent à l’existence de la société sont des questions religieuses. […] Si les questions qui tiennent à l’existence de la société sont des questions religieuses avant d’être des questions politiques ; si ces principes s’épuisent en passant d’une sphère dans l’autre, c’est que l’homme, qui prend un intérêt très vif à ce qu’il y a d’immuable dans ses destinées, en prend beaucoup moins à ce qu’elles ont de passager.
Restait donc à savoir, selon lui, comment le son émis par un organe, reçu par un autre organe, passe à l’état de signe abstrait et général, en vertu de la faculté fondamentale du moi, l’absolu, qui tient à notre nature d’être infini ; comment nous obtenons ainsi la série de l’ordre des signes vocaux ou oraux, laquelle se substitue successivement à l’ordre des signes visuels et tactiles. […] Je me servirai de ses propres expressions ; seulement je les condenserai un peu, pour qu’elles tiennent moins de place. […] N’est-il pas évident que l’abstrait se dégage du concret, et que chacun est tenu de faire sa langue pour la conformer à sa pensée ?
Je me suis tenu à distance des détails de ces livres de femme, écrits comme ils sont pensés, et dans lesquels on n’en trouve pas vraiment un seul qui y soit mis en œuvre par l’art ou par la réflexion. […] Telles sont, en somme, les forces vives de Mme de Chandeneux ; telle, dans sa mesure, cette nouvelle venue qui va peut-être accaparer quelques-uns des feuilletons de Mme Henry Gréville (que celle-ci se tienne bien !) […] Elle n’affecte point de l’être, mais elle l’est… Tenez !
La Révolution française ne tient aux derniers faits qui la précèdent que comme le verre d’eau tient à la dernière goutte qui va le faire déborder ! […] Son style, de tournure pédantesque où le je, haï de Pascal, tient une place énorme ; son style, nombreux et fade, n’a guères que la clarté de ses embarras et la gravité de son vide.
Ils ont beau, en effet, s’obstiner à vouloir être des républicains de pied en cap, c’est-à-dire des hommes de la chose publique, ils restent les hommes de la chose très particulière qui se nomme la fierté, la dignité, l’honneur, — sentiments individuels qui tiennent aux racines même de l’homme, et qui furent absolument inconnus à l’Antiquité. […] Il faut lire dans le livre de Saint-Thomas tout cet édit de 1679, qui donne plus que n’importe quel acte de sa vie la mesure de la grandeur de Louis XIV… Jamais loi ne fut plus complète, plus largement assise, plus bâtie à chaux et à sable, à ce qu’il semblait, puisque c’était Louis XIV qui tenait la truelle ! […] L’idée, du reste, qui plane au-dessus du livre tient dans l’épigraphe d’un des plus importants chapitres.
Il a trop de scrupules, trop de puritanisme littéraire, Tenez ! […] Et si ce congé aux historiens n’était qu’un mot de désespoir, un mot de renard qui regarde la grappe et la trouve bonne pour les goujats, je n’en tiendrais que le compte qu’il faudrait ; mais ce n’est pas cela, c’est bien autre chose, c’est tout un système que la Critique doit dénoncer et flétrir, parce qu’il est mauvais et funeste et qu’il peut devenir populaire. […] Panthéiste poétique, qui n’est ni un philosophe ni un historien et qui croit naïvement faire de la philosophie et de l’histoire, Emerson a couvert de l’éclat d’un talent qui produit l’effet d’un flot pailleté de lumière succédant éternellement à un autre flot pailleté de lumière, un système misérable qui doit plaire aux esprits abaissés d’une génération qui hait toute distinction comme une aristocratie, et aux esprits niais qui ne peuvent se tenir de tendresse et fluent dans la philanthropie.
Dans son ouvrage, Lerminier s’efforce de nous raconter, autant que possible, la Grèce antique, — car l’histoire des peuples artistes tient toujours un peu du roman. […] Entre les manières de penser et de sentir d’un peuple mort, mais qui laissa sur le front du peuple vivant comme les dernières haleines de son génie, entre la civilisation de l’un et de l’autre, il y a un lien, un rapport, une espèce de communauté qui tient à bien des causes, visibles ou mystérieuses, mais qui est. […] Quand la statue était brisée, il n’y avait plus de Dieu. » Pour les Grecs, même la liberté, c’est-à-dire ce qui tient le moins dans une forme quelconque, tout était dans la forme, et, que disons-nous ?
René d’Anjou n’est pas Childebrand, et Lecoy de la Marche n’est pas ignorant comme le poète dont Boileau se moque ; mais, franchement, on ne voit pas très bien pourquoi, si on n’écrit pas une histoire générale de France où le roi René tient naturellement sa place, on a détaché de cette histoire et pris à part, comme un homme assez grand pour se présenter seul, ce roi qui se fond dans les événements de son siècle, — qui n’a pas dévoré son règne d’un moment, comme dit Corneille, mais que son règne d’un moment, si cela peut s’appeler un règne, a dévoré ! […] Henri IV est resté dans l’histoire le « bon Roi Henri », comme René d’Anjou « le bon Roi René », mais avec cette différence que Henri IV ne tient pas tout entier dans ces deux mots, et qu’on en dit encore autre chose. […] Il avait même une femme courageuse, habile et charmante, qu’il envoya comme régente en son royaume de Sicile et qui le lui tint dans sa main jusqu’au moment où la sienne, à laquelle il échappa, vint la remplacer.
quand nous disons l’Économie politique, nous n’entendons nullement cette physiologie, ou, pour mieux parler, cette anatomie sociale qui décrit et examine des faits ; mais nous entendons cette science datée d’Adam Smith, qui a l’orgueil de ses axiomes, qui s’imagine créer la vie avec de simples combinaisons, et affirme que la loi des sociétés tient toute dans le développement de la richesse. […] Frappé de l’état d’oppression et de servage dans lequel la femme et l’enfant ont été tenus jusqu’ici chez tous les peuples de la terre, et là où la civilisation s’est le plus élevée et grandit encore, Jobez, après avoir fait l’histoire de ces deux touchantes Faiblesses, l’enfant et la femme, se demande ce qu’il faudrait pour que l’oppression contre laquelle il s’indigne cessât entièrement, et pour qu’on vît s’ouvrir enfin la période d’affranchissement que doivent également provoquer l’homme d’État et le philosophe ; et il se répond sans hésiter, avec une simplicité légère, que la solution du douloureux problème est tout entière dans l’accroissement de la richesse. […] Heureusement, Jobez est de cette race d’économistes, et il faut l’en féliciter, qui va du vieux Sully, homme de génie à force de bon sens, au vieux Mirabeau, qui n’eut de bon sens qu’à force de génie, et dont, à distance et à la hauteur où il se tenait de tout, était aussi le vieux Bonald.
C’était une Pauline qui eut son martyre et qui ne le tint pas seulement du bourreau. […] Les services qu’il avait rendus, très comptés par l’État, et d’ailleurs récompensés par le rang qu’il tenait dans le royaume, n’auraient pas suffi cependant pour lui valoir ces deux lignes d’histoire qui empêchent un nom de périr. […] Parmi les remuements des impuissants d’alors contre la forte main qui tenait la France, ce ne serait qu’un mouvement de plus réprimé.