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609. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

Le volume de 1860 n’en souffrira pas ; nous suppléerons à l’inconvénient en publiant, comme aujourd’hui, deux Entretiens à la fois, de manière que les douze Entretiens de l’année soient toujours complétés avant le 1er janvier de l’année suivante. […] Les règnes suivants furent sans caractère et sans vicissitudes jusqu’au pape actuel. […] Les Lorrains y régnèrent en suivant les traces du premier Léopold ; un grand ministre libéral de cette école, le vieillard Fossombroni, y tint jusqu’à quatre-vingt-six ans d’une main flexible les rênes de l’administration et de la diplomatie. […] Sous le règne suivant, les Génois poursuivent la conquête pied à pied de la Corse, et rendent enfin l’île à la France.

610. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

« Le 12 mai suivant, Alfieri était auprès d’elle, et à force de sollicitations, de servilités, de petites ruses courtisanesques (c’est lui-même qui parle ainsi), à force de saluer les Éminences jusqu’à terre, comme un candidat qui veut se pousser dans la prélature, à force de flatter et de se plier à tout, lui qui jusque-là n’avait jamais su baisser la tête, toléré enfin par les cardinaux, soutenu même par ces prestolets qui se mêlaient à tort et à travers des affaires de la comtesse, il finit par obtenir la grâce d’habiter la même ville que la gentilissima signora , celle qu’il appelle sans cesse la donna mia , l’amata donna. » Cependant, bien que l’amant vécût toute la matinée très retiré dans le palais Strozzi, auprès des Thermes de Dioclétien, faubourg isolé de Rome, il passait toutes ses soirées au palais de la Cancellaria, chez son amie. […] L’année suivante, en effet, aux premiers beaux jours de l’été, le poète et son amie, volontairement séparés pendant l’hiver, accourront de nouveau l’un vers l’autre au fond de cette complaisante Alsace qui les cache si bien à tous les yeux. […] Le mois suivant, en janvier 1786, j’achevai de jeter sur le papier le second et le troisième livre du Prince des Lettres ; je conçus et j’écrivis le dialogue de la Vertu méconnue. […] Mais les mots ne sauraient peindre la joie de Florence, le matin où les Français la quittèrent, et les jours suivants où l’on ouvrit ses portes à deux cents hussards autrichiens…… « Uniquement occupé du soin d’assembler et de revoir mes quatre traductions du grec, je traînais le temps, sans autre souci que de poursuivre avec ardeur des études commencées trop tard.

611. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

Je reçus aussitôt la réponse suivante :   « La table analytique m’est exactement parvenue ; elle répond tout à fait à mes désirs et remplit mon but. […] La soirée me plut ; partout régnaient l’aisance et la liberté : on se tenait debout, on s’asseyait, on plaisantait, on riait, on parlait avec l’un, avec l’autre, chacun suivant sa fantaisie. […] Le jour suivant, mon maître fit part à la cour de ses observations, et une dame dit à l’oreille de sa voisine : “Goethe extravague” ; mais le duc et les autres messieurs ont cru Goethe, et on apprit bientôt qu’il avait vu juste, car quelques semaines plus tard arriva la nouvelle que, cette même nuit, une partie de Messine avait été détruite par un tremblement de terre. » * * * Lundi, 17 novembre 1823. […] Mais, ajoutai-je, on doit peut-être pardonner au poète d’employer un artifice difficile à apercevoir, quand par là il arrive à des effets auxquels il n’aurait pu atteindre en suivant la route simple et naturelle.

612. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IX »

Mais les événements qui suivirent, sa fuite de Munich, la nouvelle impossibilité ce songer à une exécution d’une œuvre telle que le Ring, semblent avoir bientôt interrompu ce travail ; et pendant les deux aimées suivantes, 1866 et 1867, nous le voyons exclusivement occupé, dans son asile sur le lac de Lucerne, à terminer la partition des Maîtres Chanteurs, à laquelle il travaillait — avec interruptions — depuis 1862. […] Mais, je ne peux considérer comme tels, ceux qui prétendent m’aimer comme artiste, et croient devoir me refuser leur sympathie comme homme (IV, 288). » Et, autre part : « Je demande à ceux qui doivent me comprendre, seulement de me voir tel que je suis en réalité et non autrement, et de ne reconnaître dans mes communications artistiques comme essentiel que ce qui leur est révélé de moi suivant ma volonté et mon moyen de m’exprimer. » En prenant l’expression « ennemis de Wagner au sens wagnérien du mot, c’est-à-dire en l’appliquant à ceux qui ne le comprennent ni ne l’aiment comme il voulait l’être, on peut dire que la majorité du parti wagnérien français est ennemie de Wagner. […] Et lorsque nous le saurons, nous saurons que nous ne pouvons pas vouloir ce qui se passe partout sous prétexte de Wagnérisme, et que nous ne pouvons surtout pas vouloir ce qui s’est passé à Paris et à Bruxelles, ces dernières années, et ce qui s’y prépare pour les années suivantes. […] Et je le répète, puisqu’il est impossible à Wagner de nous manifester à l’heure actuelle ce qu’est cet art, ce n’est qu’en le suivant, ce n’est qu’en étudiant attentivement ses écrits et sa vie, que nous pouvons arriver à savoir au juste ce qu’il a voulu, et à vouloir la même chose.

613. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »

La structure intellectuelle et cérébrale peut avoir plusieurs origines, qui, selon nous, se ramènent aux cinq suivantes : 1° l’action directe du milieu sur le cerveau et sur la conscience par le moyen des sens ; 2° l’habitude acquise, puis transmise par hérédité ; 3° la sélection naturelle ; 4° les lois fondamentales de la vie ; 5° la constitution universelle des éléments, au point de vue physique et psychique. […] En d’autres termes, le cerveau codifie et promulgue les lois de la société cellulaire, et les deux premiers articles de la constitution physiologique sont nécessairement les suivants : 1° l’être est et s’affirme par tous les moyens, 2° l’être agit et pâtit de la même manière dans les mêmes circonstances. […] Si à chaque instant, dans l’univers, tout était phénomène nouveau ou ensemble nouveau de phénomènes sans que rien ne durât, si, à l’instant présent, tout était à la fois produit et anéanti, pour laisser place dans l’instant suivant à une apparition également instantanée, comme un éclair infiniment petit par la durée et infiniment grand par l’étendue, il faudrait supposer que le monde à chaque instant meurt et renaît. […] Enfin, avant à démontrer le principe des causes finales comme différent du mécanisme, on commence par supposer que le mécanisme même est impossible sans les causes finales ; de la dépendance réciproque des diverses parties de l’univers on tire immédiatement, sans démonstration, la conclusion suivante : « Il faut donc que, dans la nature, l’idée du tout ait précédé et déterminé l’existence des parties. » Cela revient à dire que la nécessité réciproque des parties dans un tout présuppose toujours l’idée de ce tout comme cause, conséquemment une cause idéale ou finale ; or, c’est précisément ce qui est en question : il s’agit de savoir si la soudure indestructible des parties d’un mécanisme suppose partout un ouvrier qui les ait soudées d’après une idée, ou si, au contraire, les lois du déterminisme et du mécanisme ne suffisent pas à expliquer cette détermination réciproque et mécanique des parties.

614. (1909) De la poésie scientifique

A toutes époques, depuis un siècle surtout, auprès des triomphateurs du moment, il s’est toujours trouvé un amoindri, un dédaigné, un moqué même, dont la génération suivante a procédé. […] … Donc, c’est à une induction Métaphysique que nous mène la méditation sur données de science, si, suivant le processus de l’Etre, nous sentons progressivement, avec l’émotion de nous référer continuement à l’Universel, la matière à travers les pensées animales et la pensée humaine aller son effort illimité à se savoir et se contempler harmonieusement. .. […] Au mois de mai et suivants, dans la revue la Basoche, de Bruxelles, où l’émotion est si grande, m’écrit son directeur, que deux partis littéraires, pour et contre, en sont créés. […] D’aucuns aussi, suivant la sorte de spiritualisme vague du Symbolisme, ramèneraient à un sentimentalisme chrétien, et — toute incohérence se présente— on en a vu, de ceux-ci, mais désireux cependant de penser, vouloir arranger à leurs thèmes mon concept évolutionniste du poète-philosophe !

615. (1903) La renaissance classique pp. -

Suivant la formule aristotélicienne, la poésie est donc une imitation, mais une imitation libre et créatrice, non pas servile et mécanique. […] Elles se groupent, se distribuent et s’équilibrent suivant des affinités plus naturelles que logiques, plus esthétiques qu’intellectuelles. […] Ce rustre qui passe, le fouet sur l’épaule, en suivant son chariot, porte peut-être en lui une âme de maître, et, s’il ne rêve encore que l’aisance ou la fortune, peut-être que ses arrière-neveux rêveront l’Empire. […] Vous redescendez maintenant vers Trianon, en suivant l’avenue qui part du bassin de Neptune… Trianon !

616. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — I. » pp. 1-19

Il entra dans la congrégation de l’Oratoire à Aix, le 10 octobre 1681, et alla faire l’année suivante sa théologie à Arles ; puis il professa aux collèges de Pézenas et de Montbrison. […] Mais surtout on raconte que Rollin, alors principal du collège de Beauvais, ayant conduit un jour ses pensionnaires entendre un sermon de Massillon sur la sainteté et la ferveur des premiers chrétiens, les enfants en sortirent si touchés, qu’ils se livrèrent les jours suivants dans leur innocence à des austérités et à des mortifications qu’il fallut modérer.

617. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — II. (Fin.) » pp. 62-79

Mme de Maintenon avait fait venir de Strasbourg (et tout exprès pour la narguer, supposait Madame), deux filles d’une naissance équivoque qui se donnaient pour comtesses palatines et qu’elle plaça comme suivantes auprès de ses nièces. […] Les obsèques furent célébrées le 13 février suivant (1723).

618. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54

Ce que Fénelon écrit en cette année 1708 au duc de Bourgogne, il ne cessera de le répéter et de le lui faire arriver par le canal du duc de Chevreuse durant les années suivantes ; il est affecté dans sa religion de chrétien éclairé, dans sa tendresse de père nourricier et de maître, dans son patriotisme de citoyen, de voir un prince qui devrait être si cher à tous les bons Français, et dont il sait les vertus essentielles, devenu l’objet d’un dénigrement et d’un déchaînement si général. […] Habert, à faire un extrait de la vraie doctrine de saint Augustin, le Fénelon qui déclare « que les libertés de l’Église gallicane sont de véritables servitudes », qui craint la puissance laïque bien plus que la spirituelle et l’ultramontaine, et qui redoute le danger d’un schisme tout autant que l’invasion de la France, ce Fénelon n’est pas celui que les philosophes de l’âge suivant ont façonné et remanié à leur gré.

619. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Maucroix, l’ami de La Fontaine. Ses Œuvres diverses publiées par M. Louis Paris. » pp. 217-234

Lié avec les Conrart, les d’Ablancourt, les Patru, et suivant de près leurs traces, il donnait la main aux Tallemant, aux Pellisson et à cette bande de beaux esprits galants ou malins. […] On conçoit qu’il ait dit de Virgile : « Virgile est ma folie, et je soutiendrai jusqu’à la mort que ses Géorgiques sont le plus bel ouvrage qui soit jamais sorti de la main des Muses. » On le conçoit surtout en lisant la pièce suivante, où respire avec l’amour des champs une sagesse tranquille, et dont j’interromprai à peine la citation complète par une ou deux remarques : Heureux qui sans souci d’augmenter son domaine Erre, sans y penser, où son désir le mène,             Loin des lieux fréquentés !

620. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — III. (Fin.) » pp. 479-496

Tout s’élève ou s’abaisse suivant de justes proportions ; rien ne trouble l’harmonie d’un dessin dont la sévérité modère la hardiesse ; et une couleur transparente et pure, un gris clair légèrement animé de rose, sympathisant également avec la lumière et l’ombre dont il adoucit le contraste, accompagne dans l’azur du ciel des cimes qui en ont revêtu d’avance les teintes éthérées. […] Ce premier volume, tout scientifique, contient les divers mémoires sur la Formule barométrique et les Nivellements : il attend et il appelle les volumes suivants, d’un intérêt plus général pour les divers ordres de lecteurs, et dont le digne fils de M. 

621. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89

Le jour suivant, il convoqua tous les grands de la cité pour leur faire en italien une déclaration semblable et leur demander de réduire la ration de pain des habitants à quinze onces, c’est-à-dire un peu moins que pour les soldats : car il était naturel qu’il y eût dans les maisons des bourgeois des ressources que les soldats n’avaient pas. On était environ à la mi-octobre, et le siège dura jusqu’au 22 avril suivant, six grands mois, pendant lesquels on passa par tous les degrés de privation, de souffrance, d’exténuation, entremêlés de dangers perpétuels, vaillamment et, on peut le dire, ingénieusement combattus.

622. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368

La lettre suivante à Mme de Grammont, qui est de huit jours après, se ressent encore de cette joie, mais elle est plus courte : « Mon cœur, je ne la puis faire plus longue, parce que je vais monter à cheval. » Avec cette lettre, Henri envoyait à la comtesse une copie de celle que la reine Élisabeth avait adressée à Henri III au sujet de son accommodement avec les ligueurs : « Vous y verrez, dit-il, un brave langage et un plaisant style. » Et, en effet, dans cette lettre énergique et d’une âme royale, Élisabeth faisait honte à Henri III de sa lâcheté à se défendre et de sa condescendance à des rebelles : Mon Dieu ! […] Ayez cette créance, et vivez assurée de ma foi. » Il continue sur ce ton encore pendant toute l’année suivante ; il la tient au courant de ses pas et démarches au temps d’Arques et d’Ivry, et durant ce siège de Paris où on le voit très peu tendre pour les Parisiens qu’il affame de son mieux, et dont il plaint peu les misères.

623. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Préface pour les Maximes de La Rochefoucauld, (Édition elzévirienne de P. Jannet) 1853. » pp. 404-421

Quelqu’un qui l’avait écouté pendant tout un semestre, et qui était plus attentif à l’homme qu’à ce qu’il débitait, fit de lui le portrait suivant, pris sur nature : Pancirole professe, il est heureux ; sa joue s’enfle plus qu’à l’ordinaire ; sa poitrine s’arrondit, la couleur noir-cerise de sa joue est plus foncée et plus dense ; il jouit. […] Cousin s’écria pour la première fois qu’il venait de découvrir la littérature des femmes au xviie  siècle (15 janvier 1844), un critique qui ne pensait alors qu’à se rendre compte à lui-même de son impression particulière écrivit la note suivante : L’article de M. 

624. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Voiture. Lettres et poésies, nouvelle édition revue, augmentée et annotée par M. Ubicini. 2 vol. in-18 (Paris, Charpentier). » pp. 192-209

Son père, qui était un marchand de vin en gros suivant la Cour, et fort connu des grands, lui fit donner la meilleure éducation : Voiture étudia à Paris, au collège de Boncourt, et de là il alla faire son droit à l’université d’Orléans. […] Il mourut l’année suivante (1648), à cinquante ans ; il disparut à temps avant la Fronde : « Ce fut son dernier trait d’esprit », M. 

625. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Sénecé ou un poète agréable. » pp. 280-297

Il a adressé une épître en vers à Dangeau, toute pleine de louanges ; il était lui-même, à son degré, de cette race des Dangeau, et bon nombre de ses pièces (ce ne sont pas les meilleures) annoncent simplement en lui un poète suivant la Cour. […] Le Brun, le plus complet des modernes en ce genre, en a résumé, au reste, toute la théorie dans l’épigramme suivante : Le seul bon mot ne fait une épigramme ; Il faut encore savoir la façonner.

626. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315

  Le xvie  siècle, qui a produit un si grand nombre de bons capitaines et d’écrivains d’épée, a eu comme un dernier rejeton dans le duc de Rohan, qui s’illustra sous ce double aspect durant le premier tiers du siècle suivant. […] D’un autre côté, il eut à se défendre par-devant les siens contre des censeurs qui, la plupart, avaient eu les bras croisés durant la guerre, et à justifier « ses bonnes intentions blâmées, et ses meilleures actions calomniées. » Nous commençons à voir le rôle ingrat et difficile qu’il eut à remplir, et qui le deviendra bien davantage dans les deux guerres suivantes, en présence de Richelieu.

627. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Je n’avais jamais eu un auditoire aussi redoutable ; aussi ai-je chanté assez mal… » Il a eu peur, c’est bon signe : de ce côté, l’amour-propre lui est venu désormais, et si bien qu’après ce premier succès, de peur de le compromettre, il refuse le dimanche suivant de rester à dîner chez M.  […] Chez Arnault, je la redouterais moins, quoiqu’il me semble pourtant qu’il exalte beaucoup des chansons de Désaugiers que suivant mon goût, je ne voudrais pas avoir faites.

628. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »

Le candidat se déclare quand il lui plaît : l’Académie ne discute préalablement sur les mérites d’aucun ; aucune comparaison ne s’établit par voie d’examen et moyennant un débat contradictoire ; et chaque académicien, le jour venu, vote arbitrairement, comme dirait La Bruyère, suivant sa propre et unique information. […] On aurait donc les sections suivantes : I.

629. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Une monarchie en décadence, déboires de la cour d’Espagne sous le règne de Charles II, Par le marquis de Villars »

Son corps fut porté à l’Escurial, dans la sépulture des Princes à côté du Panthéon. » On le traitait jusqu’au bout en fils de roi, bien qu’il y eût fort à dire sur l’authenticité et la légitimité de cette bâtardise ; mais Philippe IV l’avait reconnu — Le marquis de Villars a tracé de lui le portrait suivant, qui, dans un ton simple, est d’une belle langue : « Sa naissance lui avait donné un grand rang et de grands emplois, mais on ne vit point la suite de sa vie répondre à cette éducation : on le vit malheureux dans la plupart de ses entreprises, souvent battu à la guerre, toujours éloigné de la Cour ; son dernier malheur fut d’être devenu enfin la première personne de l’État. […] Il n’aidait pas peu à là conversation… » Ce nain est très-essentiel ; quelquefois il y en a deux, car le roi ne disant rien et la reine ne disant pas grand chose en présence du roi, il faut bien des instruments de conversation. à quelque temps de là, à l’occasion de visites que le roi et la reine font dans des couvents et dans lesquelles la reine a voulu absolument que Mme de Villars l’accompagnât, celle-ci nous fait la petite description suivante : « Comme je n’y connais personne, je m’y suis beaucoup ennuyée, et je crois qu’elle ne voulait que j’y fusse qu’afin de lui tenir compagnie.

630. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

Arrivé en Angleterre, il adressait la lettre suivante à lord Castlereagh à la date du 29 avril 1815 ; — je ne donne que le passage qui nous intéresse : « Milord, j’ai eu l’honneur, il y a quelque temps, d’envoyer à Votre Seigneurie des lettres que j’avais reçues de Mme de Staël. […] J’en extrais les passages suivants, qui ne sont point contraires à la thèse que je viens d’essayer de soutenir, et qui lui seraient plutôt favorables.

631. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

Son père veut le marier ou fait semblant de le vouloir, et sur l’heure ; la suivante de Glycère, Mysis, très attachée à sa maîtresse, apprend cette nouvelle de quelques paroles échappées à Pamphile dans son trouble ; elle le voit hésitant, elle craint qu’il ne cède par égard pour son père, et qu’il n’abandonne cette jeune fille enceinte et tout près d’accoucher. […] » — Et Mysis exprimant encore quelques craintes, et Pamphile s’animant de plus en plus : « Tout ce que je sais, dit la suivante qui a sa réserve d’expression et sa délicatesse à sa manière, c’est qu’elle mérite bien que vous ne l’oubliiez pas. » — « Que je ne l’oublie pas, ô Mysis, Mysis !

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