De nouvelles chances l’avaient ramené de Corfou à Venise, où, tombé dans la misère et presque dans l’avilissement, il s’était relevé à temps par la connaissance qu’il avait faite du bon M. de Bragadin, riche sénateur, qui l’avait adopté pour son fils.
Puis les guerres civiles, surexcitant toutes les passions, lâchant toutes les ambitions, opposant des adversaires plus détestés et plus connus, leur offrirent une matière familière et domestique, ou les faits, moindres peut-être, sont plus riches de sens et d’émotion.
Cet esprit souple, étendu successivement vers tant d’objets divers, cette vie riche, où s’assemblent tant de formes ordinairement incompatibles de l’action, dépassent les limites de mon information actuelle et de ma compétence.
En quelques mots bénins, l’auteur prévient qu’il sied parfois de répandre de riches rimes pour trois sous ; et partant il avoue les avoir accrochées à de vulgaires et très compréhensibles sujets.
Le poète, cependant peu riche, donnait ces leçons de liante littérature.
« Il y avait à Gênes un jeune homme bien né et riche nommé Cinthio, lequel, resté sans père ni mère, n’avait qu’une sœur douée d’une beauté rare et d’une éducation distinguée.
Riche et oisif, il consacre tout son argent, toutes ses pensées, toutes ses heures à animer un vaste phalanstère, une immense et légère usine où s’élaborent les produits nécessaires à l’entretien des hommes qui y peinent, les marchandises non utilisées étant échangées contre d’autres qu’on ne saurait fabriquer là.
Mais de bonne heure il attira l’attention d’un certain Nicodème, riche pharisien, membre du sanhédrin et fort considéré à Jérusalem 620.
Si, en effet, on a reconnu dans les écrits d’un homme un style éclatant, riche en comparaisons et en métaphores, une grande fertilité de combinaisons dramatiques, une habileté remarquable à dresser en pied un être vivant ou à brosser un paysage à grands traits, déclarer après cela que cet homme est doué d’une forte imagination, c’est au fond répéter la même chose en d’autres termes.
Dans les familles très pauvres et très riches, les circonstances sont peu favorables à la formation de ces associations d’où résulte l’affection des parents.
Autrement le concert manque avec les plus riches éléments, et les beaux génies eux-mêmes courent risque de se dissiper.
Mais tandis que le vieux Parnasse, ainsi qu’une ombre flasque se traînait, roi pompeux d’un royaume d’ombres, le Réalisme alors magnifié par vingt romanciers, prôné par autant de critiques, semblait vivre de la plus authentique des vies, de la plus saine, de la plus riche, de la plus organique, — et on l’eût pris pour l’Art, s’il n’eut été si près de la Science, et si semblable à la Critique.
Nous l’avons entendu émettre, probablement sans le vouloir, cet aphorisme : La liberté est bonne pour les riches.
Il nous apprend « que toutes choses ne sont pas dans le monde comme elles devraient l’être. » Il nous assure que lorsque le peuple aura le suffrage universel, « les enfants ne demanderont plus à leurs pères le pain qui leur manque et que le vieillard rassasié de jours se réjouira dans le pressentiment intime et mystérieux d’un nouveau printemps et d’une nature nouvelle. » Les seules idées qui aient un peu de corps dans ces écrits sont celles qu’il emprunte à l’école socialiste, école plus riche en penseurs que l’école démocratique, et qui précisément à cette époque commençait à s’allier à elle.
L’artiste a répandu autour de sa statue un vase riche et doré, un pot de porcelaine bleue couvert, des fruits sur un bassin, des raisins, un tambour de basque.
Dans l’ordre politique nous sentons encore les bienfaits de la parole, car c’est elle qui a organisé primitivement la société ; et même l’ordre intellectuel, d’où elle est bannie, n’est riche que des idées qui y ont été apportées par elle.
Et il le sent si bien, cet esprit positif au fond, qui arrache un si riche lambeau de bon sens à la philosophie contemporaine dont il est féru, que, malgré sa tendance à généraliser, malgré les catégories qu’il dresse des différentes formes de la main correspondant aux différentes spécialités de l’intelligence, il n’ose pas donner à son livre un autre nom que celui d’aperçu, et qu’il dit dans l’introduction, avec une modestie antiphilosophique : « Qui n’a lu Gail et ses adeptes enthousiastes, les phrénologistes ?
Même son amour des femmes, qu’il a transmis, comme sa politique, à sa descendance si riche en bâtardises, son amour des femmes, cette gracieuse faiblesse que les femmes, qui travaillent à la gloire en France, ont la bonté de pardonner, a quelque chose d’égoïste, de superficiel et de grossier, qui devrait choquer davantage leurs instincts délicats et fiers ; mais on passe tout à ce gendarme !
Bien avant l’émancipation des esclaves par le Christianisme, la besogne avait été faite par les Sodalités religieuses et les Collèges pour les sépultures, où les esclaves, comme les riches, — l’égalité de l’écu déjà, — prenaient des actions pour les petites bouteilles qui devaient renfermer leurs cendres.
L’amour de Réa est l’amour d’une âme déjà éprouvée, mais en possession de toutes ses puissances ; c’est l’amour d’un cœur riche qui se dilate encore plus qu’il ne se concentre, et qui répand son sentiment dans toutes les choses de ce monde, dans toutes les sensations de la vie, dans toutes les poésies de la nature et de l’art, et jusque dans les idées de son esprit ; car chez elle l’amour remonte du cœur au cerveau ; car au sein de cette passion à laquelle elle s’est abandonnée trop librement et sans combat, elle reste invariablement spirituelle, et si spirituelle qu’un moment elle m’a fait trembler !
Ce n’est qu’un bourgeois, mais il est riche.
Celui qui est si magnifique n’est pas loin d’être injuste ; il prive des milliers de pauvres du nécessaire, pour enrichir des riches, c’est-à-dire pour verser quelques gouttes inutiles dans des fleuves.
Encore pour cette admirable Mme Sand, vaillante ouvrière, à la Goethe, d’un si riche et puissant développement, ce retour légitime n’est-il pas entièrement accompli. […] Mais ces courts morceaux sont si saisissants, si chargés de drame, si riches d’observations, qu’ils laissent au lecteur une impression plus forte que des volumes entiers. […] Il avait cette allure aisée des garçons qui ont passé leur adolescence dans les habitudes élégantes de la vie riche et parisienne. […] Il définit très nettement l’attitude de l’artiste devant cette matière singulièrement riche à la fois et indigente qu’est une tradition orale. […] Le Christ qui a dit au riche : « Quittez vos richesses », ne dit pas au Centurion : « Quittez votre service. » Et écoutant ces paroles de discipline sans les relever, il les fait siennes.