Les poètes anglais, pourra-t-on dire, sont remarquables par leur esprit philosophique ; il se peint dans tous leurs ouvrages ; mais Ossian n’a presque jamais d’idées réfléchies : il raconte une suite d’événements et d’impressions.
Il ne doute pas de la réalité des faits portés dans l’Écriture, non plus qu’avant le xviiie siècle on ne doutera de la réalité des faits racontés par Tite-Live : l’exégèse de Calvin représente exactement la même époque de la critique que les raisonnements de Machiavel, de Bossuet, et même de Montesquieu sur Tite-Live.
Je suis comme vous : je n’ai presque jamais trouvé que la critique comprît entièrement mes pièces, ni même qu’elle les racontât comme elles étaient, ni qu’elle leur fût pleinement équitable.
Louis Riccoboni raconte que, dans sa jeunesse, il avait connu une vieille actrice nommée Lavinia qui avait trouvé dans l’héritage de son père, comédien comme elle, un assez grand nombre de ces précieux canevas revêtus de la signature de Charles Borromée. » Les Académies, si nombreuses et si influentes en Italie, s’empressaient de recevoir dans leur sein les comédiens et les comédiennes distinguées.
Pendant que le Capitan va raccontando la sua bellezza, forza e valore , raconte sa beauté, sa force et sa valeur, l’Affamato crie sans cesse famine et, en sortant de table, jure qu’il meurt de faim.
Ce qu’on raconte des oracles, demande leur historien, est-il bien vrai ?
Ils désignent seulement des haches humaines dont le manche est dans la main de Dieu… Témoin plus que personne, par ses voyages et ses études, de cette stérilité historique dont l’Asie est frappée, Huc, qui n’est ni un panthéiste ni un matérialiste, puisqu’il est prêtre, a dédaigné de refaire sur des proportions sans justesse une histoire qu’on pourrait bloquer en quelques pages, tant elle est monotone et bornée, et il a choisi pour nous la raconter la seule chose qui soit vraiment digne d’une histoire, cette transfusion tant de fois essayée du Christianisme dans les veines du monde oriental, cette transfusion qui n’a pas réussi encore, mais qui doit réussir, si l’Asie n’est pas irrémissiblement condamnée !
L’action diplomatique, quand elle est réelle et effective, tient si intimement à la personne, au corps qui parle au corps, — comme dirait Buffon ; elle tient tellement à des séductions subtiles et relatives et à d’inexprimables manières, que celui qui l’a exercée n’est pas capable de la raconter.
Il fallait tout dominer, tout écraser par le résumé souverain, par la foudroyante acuité du regard, par le despotisme du talent qui sait et qui ose abréger, ou entrer rigoureusement et patiemment dans le détail et ne pas raconter des poètes comme Rutebœuf et Villon en deux lignes, ni vouloir donner une idée de leur manière avec quatre vers !
Qu’y a-t-il d’intéressant et de surprenant dans les sacrifices de Laïs à Vénus Aphrodite et dans l’adoption de cette jeune fille par le vieil Eupatride Léontidès, que nous raconte Debay avec les airs d’un homme qui a découvert des merveilles et qui a un morceau de la toison des Argonautes dans sa poche ?
En racontant comme ils l’ont fait Marie-Antoinette, ce règne qui passe entre deux insultes : l’insulte de Louis XV, qui osa bien présenter madame Du Barry à la Dauphiné, femme de son fils, et l’insulte des Tricoteuses qui vouaient à la mort l’Autrichienne, ils n’ont raconté que la Reine, mais pas assez la femme du Roi.
Lui, Français et même un peu Gaulois, il a essayé de s’établir dans le fond d’une nature anglaise pour, de là, jeter son regard d’observateur sur la France, nous juger, et même nous raconter à nous-mêmes, d’une façon un peu plus nouvelle que s’il partait uniquement de ses impressions, que nous partageons, de Français.
En racontant comme ils l’ont fait Marie-Antoinette, ce règne qui passe entre deux insultes : l’insulte de Louis XV, qui osa bien présenter Mme Du Barry à la Dauphine, femme de son fils, et l’insulte des Tricoteuses qui vouaient à la mort l’Autrichienne, ils n’ont raconté que la Reine, mais pas assez la femme du Roi.
Rien, dans l’histoire racontée ici, de plus formidable, de plus grossissant, de plus irrésistible que cette invasion du fléau révolutionnaire, lequel a, comme la mer, son flux et son reflux, — qui amène Robespierre et qui l’emporte, pour amener et pour remporter Napoléon Bonaparte, et amener et remporter encore les Bourbons et la Restauration, jusqu’à ce qu’enfin, Océan vainqueur et étendu partout après 1830, — car la monarchie de Louis-Philippe n’est que de la révolution couronnée, — il n’ait plus eu rien à remporter !
Voyez-le raconter, dans une de ses lettres à son père, la chasse donnée pendant SIX heures, dans le carré du Palais-Royal, à un malheureux agent de police reconnu par dix mille bourreaux (c’est lui qui donne le chiffre), lesquels le jettent dans le bassin, le daguent de la pointe de leurs cannes, et lui mettent un œil hors de la tête !
En demandant à l’Étude, dans son programme, de raconter les influences toutes-puissantes et salutaires de la charité chrétienne se projetant pour la première fois à travers les misères horribles de l’Antiquité, l’Académie demandait la preuve, facile à donner, de l’inanité de cette Économie politique qui se vantait de refaire l’axe et les pôles du monde, et qui n’avait inventé que des prétentions !
Bonald a implacablement raconté l’éducation de celui qui fut primitivement duc de Bordeaux, et qui s’est fait comte de Chambord ; cette éducation libérale de l’évêque d’Hermopolis, le gallican Frayssinous, imposé à la faiblesse de Charles X, auquel le pape d’alors avait choisi pour le futur roi, son petit-fils, des éducateurs d’un catholicisme plus sûr.
Imbu et pénétré de l’esprit des anciens jours, il a les délicieuses terreurs des superstitions qu’il raconte et la faculté de peindre un merveilleux de fée avec des touches d’opale et d’aurore.
qu’il n’y ait pas grand-chose à raconter en événements comme la biographie les recueille, dans cette vie dont presque tous les faits sont intellectuels, hormis les tapages de la gloire.
Alors il raconte qu’il était la veille chez Aspasie, et la conversation étant tombée sur le même sujet, cette femme, qui avait donné des leçons d’éloquence à Périclès, et qui alors en donnait à Socrate, se mit tout à coup à prononcer un éloge funèbre des guerriers, moitié fait sur-le-champ, moitié préparé.
Thestylis à peine éloignée, elle reprend son chant en l’adressant à la Lune, et se met à raconter à la déesse comment sa passion lui est venue. […] Avec ses méchantes fureurs il met en fuite la vierge elle-même hors de la chambre virginale, et il arrache l’épousée à la couche encore tiède de l’époux. »— Cela dit, Simétha reprend en son nom et raconté comment, la crédule ! […] L’estimable auteur des Soirées littéraires 5 raconte qu’il a eu entre les mains une traduction de Théocrite, en vers, laquelle avait appartenu à Louis XIV : cette idylle y était notée comme un modèle de galanterie honnête et délicate.
On l’a déjà dit, et nous ne craignons pas de le répéter, il n’y a aucun livre profane, ancien dans le monde, qui ait passé par plus d’examens que ceux que nous appelons King, par excellence, ni dont on puisse raconter si en détail l’histoire et prouver la non-altération. […] Trois cents pièces de vers dans tous les genres et dans tous les styles ne prêtent pas à la hardiesse d’une supposition, comme les fragments d’un historien qui est seul garant des faits qu’il raconte. […] Ses historiens racontent que ces trois années de deuil et de réclusion absolus dans sa maison furent pour lui un noviciat sévère et actif, pendant lequel, à l’exemple de tous les grands législateurs qui se retirent avant leur mission sur les hauts lieux ou dans le désert, il s’entretint avec ses pensées, et fit faire silence à ses sens et au monde.
Apparition d’un poème épique en Provence I Je vais vous raconter aujourd’hui une bonne nouvelle ! […] « La mère de Mistral, me racontait hier Adolphe Dumas, nous servait à table, son fils et moi, debout, comme c’est la coutume des riches matrones de Provence en présence de leurs maris et de leurs fils. […] Une matrone prend sa défense et raconte, pour les faire taire, aux médisantes une légende provençale qui fait rentrer la raillerie dans leurs bouches.