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2420. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396

Depuis que je suis sur le trône, il ne m’est jamais arrivé d’empêcher qu’on ne me fît des représentations ; j’ai reçu avec bonté et même avec plaisir celles surtout qui avaient pour objet l’avantage de mes sujets et la gloire de l’empire ; je n’ai jamais manqué, après les avoir reçues, de les renvoyer aux grands tribunaux, pour qu’ils eussent à délibérer sur l’usage que j’en devais faire.

2421. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

Je me privai d’un grand plaisir pour ne pas faire une infidélité de simple politesse aux rois que je servais.

2422. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

« Tu appelles cela », lui dit-il, « un plaisir surnaturel ?

2423. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

L’antiquité ne présente aucun exemple d’une telle république où le plaisir servît à perpétuer et à masquer la tyrannie.

2424. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

… « “Parlons plutôt de mes plaisirs !

2425. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »

Sa gorge était comme l’écume des vagues ; ses yeux comme les étoiles de la nuit : l’aile du corbeau est moins noire que ses cheveux ; son âme était généreuse et tendre : mon amour pour Moïna fut extrême, et mon cœur nageait dans le plaisir.

2426. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

C’est pourquoi je trouve plus de plaisir aux œuvres des Anglais, des Scandinaves et même des Allemands.

2427. (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357

Ces objections sont d’autant plus sérieuses que je reconnais tout le premier que la science, pour arriver à ce degré où elle offre à l’âme un aliment religieux et moral, doit s’élever au-dessus du niveau vulgaire, que l’éducation scientifique ordinaire est ici complètement insuffisante, qu’il faut, pour réaliser cet idéal, une vie entière consacrée à l’étude, un ascétisme scientifique de tous les instants et le plus complet renoncement aux plaisirs, aux affaires et aux intérêts de ce monde, que non seulement l’homme ignorant est radicalement incapable de comprendre le premier mot de ce système de vie, mais que même l’immense majorité de ceux qu’on regarde comme instruits et cultivés est dans l’incapacité absolue d’y atteindre.

2428. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

La mère était une femme folle de plaisirs, et la maison toute pleine de joie et de danses.

2429. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

À ce récit, et au plaisir littéraire que Daudet y mettait, Gambetta le contempla, un moment, avec un regard tout plein d’une immense commisération, et qui semblait lui dire, qu’il était condamné à rester toujours le Petit Chose.

2430. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Poëte, comédien, chanteur, cocher, épuisant la férocité pour trouver la volupté, essayant le changement de sexe, époux de l’eunuque Sporus et épouse de l’esclave Pythagore, et se promenant dans les rues de Rome entre sa femme et son mari ; ayant deux plaisirs : voir le peuple se jeter sur les pièces d’or, les diamants et les perles, et voir les lions se jeter sur le peuple ; incendiaire par curiosité et parricide par désœuvrement.

2431. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

« Quand notre âme se recueille et se concentre fortement en elle-même sous une impression de plaisir ou de douleur qui s’empare tout entière d’une de ses facultés, il nous semble que toute autre faculté en nous est absorbée, et ce phénomène réfute l’erreur de ceux qui croient qu’au-dessus de notre âme unique une seconde âme nous anime !

2432. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Athéisme, matérialisme, préoccupation exclusive du fini, des avantages terrestres, des plaisirs des sens, voilà le fond du caractère et de l’esprit chinois.

2433. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Des deux géants qu’il jeta au monde, assurément le moins colossal, le plus cruel, le plus odieux, le plus anti-homme, est Calvin ; mais, malgré les dons surnaturels que Dieu avait versés comme à plaisir sur la tête de Luther et dans sa poitrine, le plus abject, c’est Luther !

2434. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »

Mais celui-là n’est guère mieux adapté à l’action qui vit dans le passé pour le plaisir d’y vivre, et chez qui les souvenirs émergent à la lumière de la conscience sans profit pour la situation actuelle : ce n’est plus un impulsif, mais un rêveur.

2435. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

Il s’abandonna aux plaisirs du monde, mais à encore le dégoût et l’indifférence le prirent. […] Faites, avant tout, des tableaux qui signifient quelque chose et ne soyez pas laid pour le plaisir gratuit d’être laid.

2436. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

sur l’indignité d’encourager des pères dénaturés à mutiler leurs enfans pour les dévouer dans les temples, dans les concerts & sur le théâtre, au plaisir de quelques oreilles délicates ? […] Que nous nous soyons égarés ou non sur la musique, il est certain que l’apparition des bouffons à Paris a dû fournir aux compositeurs des idées lumineuses : elle ne peut tourner qu’au progrès de l’art & au plaisir de la nation.

2437. (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399

Évêque d’Autun, débris de ville romaine caché dans les forêts de la Bourgogne, le jeune prélat dédaignait son siège épiscopal, répugnait à l’autel, et vivait à Paris au sein de la dissipation et des plaisirs, dans lesquels la plupart des ecclésiastiques de son âge et de son rang consumaient les immenses dotations de leurs églises.

2438. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

La joie s’épanouit sur le visage d’Oscar : ses joues se colorent ; ses yeux versent des larmes de plaisir : son épée paraît dans ses mains un rayon de lumière.

2439. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

Autant que Bacchus lui-même, Hermès est multiple et contradictoire ; des contes ont travesti ses symboles ; les poètes l’ont défiguré à plaisir.

2440. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Vendredi 18 avril En ce temps tout pratique, un groupe de Français intelligents devrait afficher ce programme aux prochaines élections : « Nous nous foutons de la Légitimité, de l’Orléanisme, de l’Impérialisme, de la République opportuniste, radicale, socialiste ; — ce que nous demandons, c’est un gouvernement de n’importe quelle couleur au rabais : le gouvernement qui s’engagerait dans une soumission cachetée, à gouverner la France au plus bas prix. » Dimanche 20 avril Montegut, le peintre passionné de musique, est allé, avec une bande de dilettantes, exécuter du Wagner dans la forêt de Fontainebleau, la nuit, sur des partitions éclairées par des bougies, tenues par les jeunes et jolies filles de Risler, et c’est un plaisir de l’entendre parler du velours de la musique, en plein air, sous des sapins.

2441. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

La philologie, qui l’en a distrait, à part les plaisirs solitaires qu’elle lui a donnés, ne lui vaudra jamais ce qu’elle lui coûte.

2442. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

Ainsi dans la dérivation des fréquentatifs, dont les primitifs sont de la premiere conjugaison, l’usage qui tâche toûjours d’accorder le plaisir de l’oreille avec la satisfaction de l’esprit, a autorisé le changement de la voyelle a du supin générateur terminé en atum, afin d’éviter le concours desagréable de deux a consécutifs : au lieu donc de dire clamatare, rogatare, selon l’analogie des supins clamatum, rogatum, on dit clamitare, rogitare : mais il n’en est pas moins évident que le supin est la racine génératrice de cette formation. […] Un françois qui sait sa langue entend cette phrase aussi clairement & avec plus de plaisir, que si on employoit l’expression pleine, mais diffuse, lâche & pesante, vous avez un beau sujet de dire ; c’est ici une raison de briéveté.

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