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3235. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

Et c’est une pensée qui plaît à l’esprit, que celle du vieil Eschyle frayant sa voie sacrée à l’Antigone de Sophocle.

3236. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

S’il donne quelque tour à ses pensées, c’est moins par une vanité d’auteur que pour mettre une vérité qu’il a trouvée dans tout le jour nécessaire pour faire l’impression qui doit servir à son dessein.

3237. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

Quoi qu’il en soit, venons aux Romans proprement dits, à ceux qui, dans une narration plus ou moins longue, embrassent la peinture des passions & des foiblesses humaines, développent les replis du cœur, épient ses moindres mouvements, deviennent la peinture des pensées encore plus que celle des actions, & rapprochent beaucoup mieux que l’histoire même le héros de son lecteur.

3238. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »

Nous croyons sincèrement que, pour rencontrer dans une tragédie une telle hauteur de pensée, une telle simplicité de moyens, une telle intensité d’épouvante, il faudrait remonter aux plus nobles chefs-d’œuvre des grands tragiques grecs.

3239. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »

Et comme il n’a point l’esprit occupé à d’autres pensées, le rêveur se rappelle d’enfantines journées évanouies.

3240. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Enfin, cette voix de l’oiseau, c’est l’écho même de nos pensées ; c’est de notre désir qu’elle parle, elle ne nous annonce que nos propres rêves : « Joyeuse dans la peine, ma chanson chante l’amour … les cœurs seuls la comprennent, qui désirent ! 

3241. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VI »

Tous rédigent en un trait brillant une pensée ou une réflexion ; tous enlèvent le morceau du ridicule qu’ils visent ou du caractère qu’ils dissèquent.

3242. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

Vaugelas disait, à propos de certains pléonasmes d’usage, que « la parole n’est pas seulement une image de la pensée, mais la chose même », laquelle se représente d’autant plus nettement que la phrase est plus descriptive de l’acte.

3243. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »

Par exemple, il est évident que, pour le sens commun, les faits de libre pensée ou les manquements à l’étiquette, si régulièrement et si sévèrement punis dans une multitude de sociétés, ne sont pas regardés comme des crimes même par rapport à ces sociétés.

3244. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

Et ce qu’il y a de charmant dans cette fable, c’est précisément le contraste parfaitement voulu, parfaitement médité et concerté, le contraste entre la jeunesse présomptueuse qui n’accorde même pas au vieillard la liberté, la licence de travailler en quelque sorte à long terme ; et, tout au contraire, cette sorte de méditation du futur qui accompagne le vieillard dans son labeur et qui lui fait dire : Voilà des jeunes gens qui me suppriment dans leur pensée, et moi, c’est à des gens qui ne sont pas encore, c’est à mes arrière-neveux que je songe déjà   Voilà une très jolie leçon de sagesse, tout à fait dans la manière d’Horace en même temps que dans la manière de Virgile, une très jolie leçon de sagesse antique avec quelque chose, je crois, de plus attendri, de plus doux, de plus mouillé de la tendresse moderne et de la tendresse, j’allais dire chrétienne, mais il ne faut pas dire chrétienne, en parlant de La Fontaine, ce serait trop une erreur, enfin d’une tendresse qui avoisine déjà le christianisme et qui en a senti quelque légère influence.

3245. (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »

Ils sont adressés, dans la pensée de La Fontaine, à la duchesse de Bouillon.

3246. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46

— Quelle a donc pu être la pensée du subtil faussaire ?

3247. (1772) Éloge de Racine pp. -

On voit que ses plus beaux ne lui ont pas coûté beaucoup de peine ; mais on voit aussi qu’il n’en a pris aucune pour embellir par la tournure ce qui ne peut pas briller par la pensée.

3248. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »

C’est là probablement ce qu’entendait Bacon, quoique fort imparfaitement, par cette philosophie première qu’il indique comme devant être extraite de l’ensemble des sciences, et qui a été si diversement et toujours si étrangement conçue par les métaphysiciens qui ont entrepris de commenter sa pensée.

3249. (1913) La Fontaine « VIII. Ses fables — conclusions. »

Mais quand il s’agit d’aimer les animaux  et j’ajoute les vieillards… les vieillards pauvres  je voudrais bien savoir quelle pensée d’esprit de retour on peut avoir et si ce n’est pas l’amour pour l’amour, l’amour désintéressé, l’amour pur, qui fait que nous nous penchons avec intérêt vers notre inférieur.

3250. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

« Agité par ces pensées, il devint plusieurs fois rouge et pâle. […] Que Dieu éloigne à jamais de lui la pensée de revenir au pays de Tenemark. » « Partout on fit faire place sur le chemin de la belle Kriemhilt.

3251. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Elles veulent savoir la pensée et la parole du journal ! […] Bientôt sa pensée s’agrandit, il s’éleva au Misanthrope ; il osa lutter avec la vertu elle-même, et la regarder en face, et soulever son manteau pour découvrir s’il y avait, sous cette pourpre, autant de faste que sous le manteau troué de Diogène. […] Alors, une fois vainqueur, et quand son ancien ami est tiré du danger, Alceste commence sa harangue ; il accable de son mépris et de ses reproches ce vil Philinte, l’indigne mari de cette noble Éliante, ce mauvais homme qu’il a sauvé de sa ruine et qui, pendant toute la pièce, n’a pas une bonne pensée dans le cœur !

3252. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487

L’une a pour but de bien brouter la terre, en tirant chacun à soi la plus large part de la nappe terrestre ; l’autre a pour but de nourrir le corps, sans doute, par la loi impérieuse du travail, mais elle a un but supérieur : élever l’âme du peuple par la pensée de Dieu, par la piété envers Dieu, par le dévouement envers ses semblables, jusqu’à la dignité de créature intelligente et morale, jusqu’à la glorification du Créateur par sa créature ; en un mot, diviniser la société mortelle autant que possible sur cette terre, pour la préparer au culte de son éternelle divinisation dans un autre séjour.

3253. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

Une fois les acteurs soumis à sa pensée, Wagner étudie les réformes à introduire dans leur mimique.

3254. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Wagner, par contre, est comme à notre tête, roulant incessamment ses pensées de logicien et de poète, épris de vérité intime et d’unité.

3255. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre III »

Alors, une fois les portes closes et les domestiques renvoyés, vous la voyez mettre bas sa couronne de comtesse, sa robe montante de grande dame, son masque de femme honnête, et la fille reparaît, la fille parisienne qui regrette son élément de boue, de Champagne et de bruit et qui s’y replonge par la pensée, et qui y nage, et puis y barbote, et qui s’en donne par-dessus la tête.

3256. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

Chez ce peuple si sage, les sujets de tragédies sont presque toujours moraux, & relevés par les pensées & par les exemples des philosophes, & des héros de la nation.

3257. (1925) Dissociations

Tout dans cette femme lui appartient ; corps et pensée sont à lui. […] Je dédie ce raisonnement, dont je n’ai découvert que la beauté, non le secret, au Spectateur, organe philosophique qui s’est fait un jeu de démontrer les mécanismes les plus complexes de la pensée.

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