/ 1946
499. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

À l’occasion de l’Uranie de Tiedge, j’ai remarqué que les personnes pieuses forment une espèce d’aristocratie comme les personnes nobles. […] Une seconde promenade à sa maison des champs, où il emmène Eckermann, lui fournit l’occasion de lui confier ses pensées secrètes en politique. […] Mais comme j’ai tout cherché et trouvé par moi-même, comme à l’occasion je me suis trompé, je peux dire que sur ces deux sujets j’ai quelques connaissances, et que j’en sais plus qu’il n’y en a sur le papier. […] Écoutez Goethe : « Si Byron avait eu l’occasion de se décharger au parlement, par des paroles fréquentes et amères, de toute l’opposition qui était en lui, il aurait été comme poète bien plus pur. […] En montant la colline, nous ne pouvions marcher qu’au pas, et nous eûmes occasion de faire diverses observations.

500. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

Méphistophélès, le flatteur de Faust, fait naître les occasions, les tentations du mal, avec cette indifférence du boucher qui enchaîne l’agneau et qui l’égorge en paix pour l’offrir à son maître. […] Je connais la grande-duchesse depuis 1805, et j’ai eu une foule d’occasions d’admirer son esprit et son caractère. […] Quand viendront le temps et l’occasion pour agir ? Aucun œil humain ne peut le voir d’avance ; aucune force humaine ne pourrait rapprocher ce temps et faire naître cette occasion. […] « Le matin suivant, à la promenade du Sprudel, en passant à côté de moi, elles me firent le salut le plus gracieux, le plus aimable, et je ne pus me dispenser, quand l’occasion se présenta, de m’approcher d’elles et de leur adresser la parole.

501. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

Ces sentiments sont très anciens et de beaucoup antérieurs à l’occasion qui me les a fait éclaircir et développer. […] Soit qu’il la défende contre les incrédules, affirmant son indépendance contre Tindal, parodiant amèrement le célèbre Discours sur la liberté de penser de Collins14, soit qu’il maintienne, en toute occasion, le serment du Test contre les attaques des Dissidents, combattant, jusqu’aux extrémités de sa vie et de sa raison, pour les biens de l’Église, et la vengeant par le Legion club des attaques du Parlement d’Irlande, soit que dans son Projet pour le progrès de la religion 15, il engage la cour à renfermer les faveurs et les emplois dans le cercle des personnes dévouées à l’Église établie, il est toujours dirigé dans cette conduite par des considérations étrangères à la valeur intrinsèque de la religion, et sa pensée, partout reconnaissable, est particulièrement claire dans les Sentiments d’un membre de l’Église anglicane 16, et dans son Argumentation pour prouver que l’abolition du christianisme en Angleterre aurait quelques inconvénients et moins d’avantages qu’on ne suppose 17. […] On l’y a tellement purgée de tout préjugé destructeur, qu’elle n’y peut faire de mal et qu’elle y peut faire au contraire une infinité de biens… En Angleterre, tout homme qui attaque la religion, l’attaque sans intérêt, et quand même il aurait raison dans le fond, il ne ferait que détruire une infinité de biens pratiques pour des vérités purement spéculatives. » Mais en parlant, en toute occasion, avec la mâle liberté de Montesquieu, Swift oubliait qu’il était membre et membre ambitieux de l’Église anglicane. […] L’état déplorable de ce pays, l’oppression politique et industrielle de ces populations misérables, l’indignèrent et lui offrirent une nouvelle occasion de jouer un grand rôle dans le monde. […] Quatre ans après cette tentative, il saisissait avec une audace inouïe et un art admirable l’occasion de la soulever tout entière.

502. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

Le dernier titre mérite une explication : les philosophes ne tirèrent point leurs systèmes d’Homère, quoiqu’ils cherchassent à les autoriser de ses fables ; mais ils y trouvèrent réellement une occasion de recherches, et une facilité de plus pour exposer et populariser leurs doctrines. […] Employé fréquemment par les vice-rois espagnols ou autrichiens à composer des discours, des vers, des inscriptions pour les occasions solennelles, Vico n’en resta pas moins dans l’indigence où il était né. […] Je n’éprouve plus la tentation de déclamer contre le mauvais goût du siècle, puisqu’en me repoussant de la place que je demandais, il m’a donné l’occasion de composer la Science nouvelle. […] Cette place lui donna l’occasion d’exposer partiellement, dans une suite de discours d’ouverture, les idées qu’il devait réunir dans son grand ouvrage (1699-1720). […] Le critique bienveillant rappelle à cette occasion l’hérésie d’un Alméricus (p. 139), dont on jeta, les cendres au vent.

503. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Il y faut joindre un organe harmonieux et mordant, et, pour fond oratoire, de quoi faire a toute occasion un discours. […] Jugeant donc l’occasion bonne, je descendis à son banc comme au lieu le plus commode pour me donner audience. […] Thiers me parla comme à une vieille connaissance, et moi je lui assurai que j’avais prétexté une convenance de règlement pour me ménager une occasion de le voir. […] On ne se console pas d’avoir manqué l’occasion de voter avec la majorité pour le plus méritant. […] C’était encore une occasion de se rapprocher.

504. (1888) Poètes et romanciers

L’heureuse occasion d’oublier ce qui divise ! […] Ce sera pour nous une excellente occasion d’étudier une des formes les plus curieuses du génie de M.  […] Faut-il lui en vouloir de n’en pas chercher l’occasion ? […] Il a su mettre ces occasions variées à profit pour ce talent d’observateur qui est la moitié du talent du romancier. […] Quelle bonne occasion et quel triomphe pour la raillerie facile !

505. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461

Mon mouvement avoit excité une rumeur. » Or, quand on est sujet à ces mouvements-là, non seulement à l’audience et dans une occasion extraordinaire, mais encore dans l’habitude de la vie et même en écrivant, il y a chance non pour qu’on se trompe peut-être sur l’intention mauvaise de l’adversaire, mais au moins pour qu’on outrepasse quelquefois le ton et qu’on sorte de la mesure. […] Un ou deux ans après, à l’occasion d’une quête que Saint-Simon ne voulut point laisser faire à la duchesse sa femme, ni aux autres duchesses, comme étant préjudiciable au rang des ducs vis-à-vis des princes, le roi se fâcha, et un orage gronda sur l’opiniâtre et le récalcitrant : « C’est une chose étrange, dit à ce propos Louis XIV, que depuis qu’il a quitté le service, M. de Saint-Simon ne songe qu’à étudier les rangs et à faire des procès à tout le monde. » Saint-Simon averti se décida à demander au roi une audience particulière dans son cabinet ; il l’obtint, il s’expliqua, il crut avoir au moins en partie ramené le roi sur son compte, et les minutieux détails qu’il nous donne sur cette scène, et qui en font toucher au doigt chaque circonstance, montrent assez que pour lui l’inconvénient d’avoir été dans le cas de demander l’audience est bien compensé par le curieux plaisir d’y avoir observé de plus près le maître, et par cet autre plaisir inséparable du premier, de tout peindre et raconter. Peu après, à l’occasion de l’ambassade de Rome, qu’il fut près d’avoir un peu à son corps défendant et qui manqua, Mme de Maintenon exprimait sur Saint-Simon un avis qui ne démentait point son bon sens : elle le disait « glorieux, frondeur et plein de vues ». […] Il dit quelque part, à l’occasion des joies secrètes et des mille ambitions flatteuses mises en mouvement par une mort de prince : « Tout cela, et tout à la fois, se sentait comme au nez. » 94.

506. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

Voyons-en d’abord l’occasion. […] » XV Dans un chapitre qui semble écrit par Bossuet, Machiavel démontre, par les exemples de Moïse, de Cyrus, de Romulus, de Thésée et d’autres fondateurs de dynastie, que plus ils sont partis d’en bas, plus ils ont dû tout à leur mérite, plus ils ont pu s’affermir dans leur élévation ; mais que sans la fortune, qui n’est que la prédisposition du peuple, et sans l’occasion, qui est la condition nécessaire et divine de toute grandeur, ils n’auraient pu que rêver leur ambition, jamais l’accomplir. […] L’occasion ne peut rien sans l’homme, l’homme rien sans l’occasion ; c’est du mariage de la fortune avec le génie que naît la puissance ; sans cela, rien.

507. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

Il se souvient qu’il a là une douzaine d’étudiants, ses amis, qui ont fantaisie de se battre pour quoi que ce soit, qui n’est ni la monarchie légitime, ni la royauté d’occasion de 1830, ni la république proprement dite, forme définie de gouvernement, mais un je ne sais quoi, qui s’appelle tantôt la démocratie, tantôt l’idéal, en réalité le drapeau rouge. […] Elle complique son héroïsme d’une violence dont il est juste qu’elle réponde, violence d’occasion et d’expédient, contraire aux principes, et dont elle est fatalement punie. […] Il lui faut attendre une autre occasion pendant des années ou des siècles ; c’est à recommencer ! Mais on ne trouve pas toujours des occasions aussi innocentes et des populations aussi raisonnables qu’en 1848.

508. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — II. (Fin.) » pp. 398-412

Quoi qu’il en soit, l’occasion était belle et tentante pour les pèlerins : on marchait vers l’Orient, on se détournait à peine, et, une fois qu’on avait restauré un empereur ami sur le trône de Constantinople, une fois la croix latine plantée à Sainte-Sophie, on s’assurait d’un appui et d’une alliance inestimable pour les futures expéditions de Syrie et de Palestine. […] Être déchu à la fois du courage, de l’honneur et de la bonne foi, c’est trop, et, toutes les fois que ces vices chinois ou byzantins prévalent chez un peuple, il n’y a plus que l’occasion ensuite qui manque à la ruine.

509. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — I. » pp. 131-146

C’est surtout pendant les époques de révolution qu’ils sont mis à l’épreuve et que les occasions les déclarent aux autres et à eux-mêmes. […] Jeannin se hâte d’en informer Villeroi ; et les voilà encore à attendre une heure plus favorable, « se disant, selon l’expression de l’un d’eux, qu’il y avait plusieurs heures au jour, et que les cœurs et les volontés des princes étaient aussi sujets au changement comme les occasions s’en présentaient ».

510. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — III » pp. 90-104

Il les harangue en son meilleur italien, et, dans cette occasion comme dans toute autre, il montre assez quelle importance il attache à savoir bien parler la langue des divers pays où il sert, et à joindre une certaine éloquence aux autres moyens solides : « Je crois que c’est une très belle partie à un capitaine que de bien dire. » Il remonte donc par ses paroles le moral ébranlé des Siennois, leur rend toute confiance, et l’on se promet, citoyens d’une part, colonels et capitaines de l’autre, de ne point séparer sa cause et de combattre jusqu’à la mort pour sauver la souveraineté, l’honneur et la liberté. […] Dans les exploits de Montluc durant les années qui suivent et où il ne retrouve plus une occasion d’éclat égale à celle de Sienne, il apparaît un peu plus du capitaine d’aventure que d’un vrai chef et, comme disait M. de Guise, d’un lieutenant de roi.

511. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

Maxime du Camp nous en fournit l’occasion et le sujet. […] … Faut-il donc apprendre à M. du Camp, qui a voyagé dans l’Orient et peut-être en Grèce, que ce sujet de ΓAcropole dt Athènes a été proposé par l’Académie française à l’occasion de la découverte récente de M. 

512. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — II » pp. 263-279

Au reste, le même abbé Le Dieu les rétractera pour sa part ces messéantes paroles, autant qu’il sera en lui ; car Bossuet mort, et peu de mois après, ayant eu l’occasion de faire un voyage à Cambrai, il fut séduit, il fut charmé comme tous ceux qui approchaient de l’aimable et de l’édifiant archevêque ; et ce même homme qui avait couché dans son journal ce que, par égard pour Bossuet même, on en voudrait effacer, écrivait à Mme de La Maisonfort, en racontant tout ce qu’il avait ouï et vu de la vénération unanime partout acquise à Fénelon : Mais je m’en tiens à ce que j’ai vu dans Cambrai, où tout est à ses pieds : on est frappé de la magnificence de sa table, de ses appartements et de ses meubles ; mais, au milieu de tout cela, ce qui touche bien davantage, c’est la modestie et, à la lettre, la mortification de ce saint prélat. […] Telle n’est pas la doctrine de Bossuet, qui remontre dès le premier jour à l’Assemblée qu’elle a tout pouvoir de s’occuper des questions de doctrine, et qu’il est séant qu’elle le fasse ; que c’est l’usage, la tradition constante, « et que jamais les évêques ne se sont trouvés réunis pour quelque sujet que ce fût, pour la conservation des églises, pour le sacre des évêques leurs confrères, ou dans tout autre cas, qu’ils n’en aient pris occasion de traiter des affaires spirituelles de leur ministère, suivant les occurrences et les besoins présents », L’Assemblée, dès ce moment où Bossuet a parlé, et sous l’impression de cette grave remontrance, se trouve conduite, bon gré mal gré, à faire acte de concile, et tous les évêques, même ceux qui diffèrent avec lui d’opinion, lui accordent la louange d’avoir parlé comme un apôtre et un Père de l’Église.

513. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354

Il faut voir tout d’abord comme il expose à ses maréchaux fatigués et déconcertés, bien que toujours intrépides, le plan et les chances de la campagne, les fautes prochaines nécessaires, immanquables, des assaillants, les occasions certaines d’en profiter, les ressources de tout genre sur un terrain connu, entre des rivières fréquentes, au milieu de populations auxiliaires et unanimes, avec les secours et les diversions que les lieutenants lointains, accourus au signal, ne pouvaient manquer d’apporter bientôt : Tout n’était donc pas perdu, s’écriait Napoléon ; on aurait quelque bonne journée encore. […] C’est par elle qu’on est sûr, bien que de loin et à travers tout ce qui sépare, de rester en sympathie et, jusqu’à un certain point, à l’unisson avec lui en de certaines occasions majeures et décisives.

514. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Mémoires du duc de Luynes sur la Cour de Louis XV, publiés par MM. L. Dussieux et E. Soulié. » pp. 369-384

À l’occasion du renvoi de M.  […] On a supposé que ce fut à l’occasion des fêtes pour la paix de Nimègue que le tour fut joué.

515. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — II » pp. 107-121

M. de Tocqueville, favorable à l’auteur et au livre, en prit occasion d’exposer ses idées sur les beaux-arts et sur leur fonction dans la société : l’idée de moralité dominait sa pensée, le nom de Poussin y prêtait. […] M. de Tocqueville en prit occasion de venger la mémoire de Turgot, d’honorer son intention généreuse et celle du monarque ami du peuple ; cela le conduisit à une profession libérale des mêmes idées, des mêmes sentiments, qu’il rattachait à une grande, à une sainte, à une immortelle cause, où toutes les destinées de l’humanité étaient renfermées et comprises.

516. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »

Celui-ci, présent à la séance, ne fut point charmé du tour et fut choqué du fond ; il se scandalisa des éloges que Perrault décernait à son siècle au préjudice de l’Antiquité ; il éclata avec colère en se levant, et depuis lors il ne perdit aucune occasion de piquer d’épigrammes celui qu’il avait surpris en flagrant délit de poésie médiocre, mais qui ne lui était inférieur que par cet endroit. […] Ils sont trop pressés de trouver une impertinence chez les Anciens, et de la dénoncer ; quand on est si pressé de le faire, on en trouve toujours l’occasion.

517. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Campagnes de la Révolution Française. Dans les Pyrénées-Orientales (1793-1795) »

Animé d’une plus belle ardeur que jamais, heureux, comme peu d’hommes de son âge le sont, d’avoir trouvé une occasion tardive de déployer ses talents et de consacrer à son pays ses vertus guerrières, il s’apprêtait à frapper quelque coup au centre ou au revers des montagnes, qui eût fait une diversion puissante et opportune aux opérations principales que concertait en ce même temps le brave et habile Dugommier. […] — Heureux qui rencontre, ne fût-ce que tard, de justes occasions, de dignes et amples matières à déployer son zèle !

518. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. (Suite et fin.) »

Tous les autres individus de toutes les classes rongeaient impatiemment le frein qui les retenait, et n’attendaient que l’occasion de secouer le joug. […] Nos relations furent des plus satisfaisantes, jusqu’au jour où, entraîné par une exaltation patriotique que les rois ont punie depuis comme un crime, après l’avoir encouragée comme une vertu, il crut devoir abandonner son maître fidèle à la France, pour se dévouer à ce qu’on nommait alors la patrie allemande. » Dans les diverses occasions où il put l’observer de près, M. 

519. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »

Il avait escamoté sa réception ; mais il avait manqué, après l’avoir recherchée, cette bonne fortune unique et cette occasion de « popularité littéraire ». […] Je suis fort aise d’avoir eu une occasion de faire quelque chose qui pût être agréable à l’Académie.

520. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite et fin.) »

Le comte de Clermont s’était si bien acoquiné à Berny qu’il n’allait plus même à Versailles qu’à de très rares occasions, et l’appartement inscrit à son nom était plutôt devenu celui du roi Stanislas ou de tout autre hôte au gré de la reine. […] Cependant il put, ainsi que les autres princes du sang, engagés dans la même opposition parlementaire, entendre vanter, à cette occasion, son courage civil et ses vertus de citoyen.

521. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »

Il faut qu’une sorte de fermentation, causée par des événements extraordinaires, développe ce sentiment, dont le germe existe toujours chez un grand nombre d’hommes, mais peut mourir avec eux sans qu’ils aient jamais eu l’occasion de le reconnaître. […] Toutes les autres passions étant égoïstes, il s’établit dans plusieurs occasions une sorte de balance entre les divers intérêts personnels.

/ 1946