Son bonheur même a l’air d’une calamité ; Car le sombre secret de sa fertilité N’est pas le don du sol, l’heureux bienfait d’un astre : Cette fécondité naît encor d’un désastre.
Or, ces espérances chimériques, ces idées exagérées de l’importance de l’homme dans l’univers, que fait naître la philosophie théologique, et que détruit sans retour la première influence de la philosophie positive, sont, à l’origine, un stimulant indispensable, sans lequel on ne pourrait certainement concevoir que l’esprit humain se fût déterminé primitivement à de pénibles travaux.
On voit naître ici, en effet, une nouvelle propriété essentielle de cette étude propre des généralités de physique abstraite ; c’est de fournir la base rationnelle d’une physique concrète vraiment systématique.
Cependant, la Divine Comédie, le Paradis perdu, et Goetz de Berlichingen, avaient été écrits dans la langue qui les avait vus naître, tandis que Balzac, en ses Contes, espèce de Josué littéraire, a fait reculer le soleil de la langue de trois siècles.
Seulement, ce qu’on appelle aujourd’hui l’écriture ne répond pas au même besoin qui a fait naître dans les temps préhistoriques les premiers essais d’idéographie : aux origines, l’écriture et les arts du dessin se confondent ; l’écriture phonétique n’est pas un développement, mais une déviation, de l’écriture primitive ; elle est une adaptation de l’idéographie, devenue symbolique, au langage audible, adaptation destinée à faire durer et à répandre au loin l’élite des pensées exprimées par la parole. […] Une grande dissipation et divagation de l’esprit apporte mille pensées qui se dérobent à nous en même temps qu’elles naissent.
C’est ainsi (j’ai omis de le dire) qu’elle était née au château de Vincennes, durant la prison du prince de Condé son père (1619), à ce Vincennes où son frère le grand Condé, captif, cultivera des œillets un jour, à ce Vincennes de saint Louis, destiné à porter au front, dans l’avenir, l’éclaboussure du sang du dernier Condé.
. — Vicomtesse de Noailles, Vie de la princesse de Poix, née de Beauvau.
Dieu soit loué de tout, et vous donne la grasce de persévérer au service de son Église tant que vous vivrez, et jamays ne puisse cet honneur sortir de nostre race, que, tant hommes que femmes, soyons prompts de respandre nostre sang pour maintenir la querelle de la foy, tous aultres respects mondains mis à part ; et, quant à moy, je m’estime née du costé paternel et maternel, pour offrir mon sang en icelle, et je n’ay intention de dégénérer.
Jay Le drame de Cromwell n’a excité en moi d’autre sentiment que celui de la commisération pour un jeune homme né avec d’heureuses dispositions, d’un caractère très estimable, et qui, dans quelques productions lyriques, a montré un vrai talent.
Le 16 avril, le Figaro publiait dans son Supplément littéraire une série de lettres adressées par Wagner en 1864-65 à Mme Elise Wille, née Sloman. « Ces lettres, des plus caractéristiques, disait la rédaction du journal, éclairent d’un jour tout nouveau les rapports qui ont existé entre le roi Louis II et le musicien. » Il y avait dix lettres, formant en tout deux colonnes de journal.
Elle se révèle à ce trait charmant, et vous reconnaissez en elle une de ces grandes dames naturelles, qui peuvent naître sans déroger dans une cabane ou dans une boutique ; car c’est au cœur qu’elles portent leur blason.
La date est étrange : un peu tardive pour les romantiques (Shelley meurt en 1822, Keats en 1821, Byron en 1824), elle est au contraire précoce pour les premiers poètes victoriens : Tennyson naît en 1809 et Browning en 1812.
Selon M. de Goncourt, le Réalisme et le Naturalisme — son expression dernière — ne tiennent pas essentiellement à la vidange sociale dans laquelle ils pataugent et dans laquelle ils semblent nés.
L’amour, né du sentiment, est un phénomène d’un ordre bien supérieur ; pourtant, s’il réalise le bien, il ne fait pas l’acte de vertu.
Il résultera de là que, pour réussir dans l’investigation physiologique, il ne suffira pas, comme dans des sciences plus avancées, d’avoir seulement en vue de vérifier le résultat que la théorie indique, mais il faudra en même temps avoir l’esprit et les yeux attentifs à tous les phénomènes qui pourront naître intercurremment, qu’ils soient en faveur de la théorie ou contre elle. […] Nous n’entrerons pas dans de plus grands détails relativement aux caractères chimiques de cette substance nouvelle, qui naît dans le foie, sous l’influence de l’alimentation sucrée ou féculente. […] Ce ne serait peut-être ensuite que dans le système capillaire général qu’aurait lieu l’oxydation d’où naîtrait l’acide carbonique, rejeté ensuite par les poumons. […] Les faits que je vais maintenant vous exposer, et qu’on n’avait pas soupçonnés jusqu’ici, en élargissant le cercle de nos connaissances, ont fait naître dans notre esprit une théorie nouvelle, et nous ont conduits à penser que le rôle le plus important qu’ait à remplir le sucre dans l’économie, s’accomplit bien plutôt au moment de sa formation, qu’au moment où il se détruit. […] C’est au moment où la matière animale, qu’on n’a pu encore isoler, mais qui préexiste au sucre, se dédouble de manière à donner naissance à ce produit, c’est à ce moment, dis-je, que naissent les éléments organiques qui doivent ultérieurement accomplir leur évolution pour produire la rénovation des tissus de l’individu.
non seulement son talent triomphe des obstacles, mais il en fait naître de nouveaux pour en triompher encore ! […] Et puis il tombe dans le fameux défaut moderne, qui naît d’un amour aveugle de la nature, de rien que la nature ; il prend une simple étude pour une composition.
Cette école est née justement du réquisitoire dressé par ces deux maîtres, dont la solitude fut alors singulièrement pathétique. […] Stendhal, en composant le Rouge et le Noir, paraît bien s’être complu à se peindre lui-même tel qu’il eût pu être, s’il fût né vingt ans plus tard. […] Imaginez qu’Alfred de Musset, mort en 1857, ait laissé un fils né en 1856. […] Ainsi est né le dogme étrange et dangereux de la bienfaisance des convulsions, considérées comme le facteur essentiel du progrès.
Place de l’Hôtel-de-Ville, on crie la biographie de Jules Vallès, et j’achète le canard, où mon confrère est présenté comme le type et le parangon de l’homme né « entre la réaction Orléano-clérico-légitimo-bonapartiste et la restauration de l’Empire, entre une intrigue ténébreuse et un crime tel qu’aucun qualificatif ne saurait le caractériser ». […] J’ai cette grande jouissance de pouvoir donner ma vie au travail pour lequel j’étais né, mais c’est au milieu d’attaques, de haines, de fureurs, je puis le dire, comme aucun écrivain de notre époque n’en a rencontrées. […] peut-être parce que je suis un littérateur bien né, et que le peuple, la canaille, si vous voulez, a pour moi l’attrait de populations inconnues, et non découvertes, quelque chose de l’exotique, que les voyageurs vont chercher, avec mille souffrances dans les pays lointains.
Quand une femme est surprise par une douce émotion, les paroles qui ont pu la faire naître ont traversé l’esprit comme un éclair, sans s’y arrêter ; le cœur a été atteint immédiatement et avant tout raisonnement et toute réflexion. […] Quand un chimiste fait apparaître un corps nouveau dans la nature, il ne saurait se flatter d’avoir créé les lois qui l’ont fait naître ; il n’a fait que réaliser les conditions qu’exigeait la loi créatrice pour se manifester. […] Les progrès des sciences ont pour résultat d’affaiblir graduellement, et dans une égale mesure, ces premières conceptions exclusives nées de notre ignorance.
Protestant et né dans un pays où le divorce est autorisé par la loi civile et par la loi religieuse, il se flatta que la belle Juliette consentirait à faire rompre le mariage qui faisait obstacle à ses vœux, et il lui proposa de l’épouser.
Alexandre, l’artiste qui joue au Cirque « le malheureux général Mêlas » jusqu’au sergent de ville Champion, ancien gendarme des colonies ; et le paysagiste Crescent, et son excellente femme la mère aux bêtes, et tant d’autres Dans Sœur Philomène, la petite Céline ; dans Germinie Lacerteux, la monstrueuse mère Jupillon et son digne fils ; dans Madame Gervaisais, la mystique comtesse Lomanossow et le terrible père Sibilla ; dans Renée Mauperin, l’abbé Blampoix, confesseur des salons et directeur des consciences bien nées ; Henri Mauperin, le jeune homme sérieux et pratique, économiste et doctrinaire à vingt ans, « médiocre avec éclat et ténacité » (une des plus remarquables études de MM. de Goncourt, et de celles qui ont le plus de portée) ; et ce charmant Denoisel, à qui MM. de Goncourt ont évidemment prêté beaucoup d’eux-mêmes, comme à Charles et à Coriolis ; et M. et Mme Mauperin, et les Bourjot, et tout le monde enfin !
Le livre a été, de la sorte, composé tout entier fort près des lieux mêmes où Jésus naquit et se développa.
Les notes suivantes relatives à Mme Adam se rapportent en même temps à la famille de Wagner ; la belle-mère de Wagner, la comtesse d’Agoult, née de Flavigny, avait eu pour gouvernante, étant enfant, une dame Lambert ; plus tard, installée à Paris, la comtesse d’Agoult prit chez elle, comme demoiselle de compagnie, la fille de son ancienne gouvernante, Mlle Juliette Lambert ; c’est en cette même demoiselle Juliette Lambert qui épouse m.