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987. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274

Né à Paris le 12 janvier 1628, dans une famille de bonne et riche bourgeoisie, sa mère lui apprit à lire ; il eut son père pour premier précepteur et répétiteur ; il fit ses études au collège dit de Beauvais, et il revenait le soir à la maison paternelle. […] Retiré des affaires, âgé de plus de cinquante ans, Perrault s’alla loger dans sa maison du faubourg Saint-Jacques, proche des collèges, pour surveiller l’éducation de ses fils, et, profitant du reste de son loisir, il y composa son poème de Saint Paulin, qu’il dédia à Bossuet (1686).

988. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455

Les lettres des admirateurs se mirent à lui pleuvoir de toutes parts dans sa solitude : Des âmes sensibles m’adressent des lettres pleines d’enthousiasme ; des femmes, des recettes pour mes maux ; des gens riches m’offrent des dîners ; des propriétaires, des maisons de campagne ; des auteurs, leurs ouvrages ; des gens du monde, leurs sollicitations, leurs protecteurs, et même de l’argent. […] Un matin, comme Bernardin de Saint-Pierre n’était point descendu à l’heure du déjeuner, la maîtresse de la maison envoya savoir de ses nouvelles.

989. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Boileau. » pp. 494-513

Né le 1er novembre 1636, à Paris, et, comme il est prouvé aujourd’hui, rue de Jérusalem, en face de la maison qui fut le berceau de Voltaire61, Nicolas Boileau était le quinzième enfant d’un père greffier de grand-chambre au parlement de Paris. […] Il est heureux de s’accommoder ainsi de tout le monde ; pour moi, j’aurais cent fois vendu la maison.

990. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Ces deux femmes avaient, l’une pour son fils, l’autre pour son frère, une tendresse qui allait au culte ; elles voyaient en lui celui qui devait être l’honneur et la couronne de leur maison, un Dauphin qui bientôt, lorsqu’il aura inauguré à Marignan son règne, sera un César glorieux et triomphant : Le jour de la conversion de saint Paul (26 janvier 1515), dit Madame Louise en son Journal, mon fils fut oint et sacré en l’église de Reims. […] Item, ce jour même 13 septembre 1515, entre sept et huit heures du soir, fut vu en plusieurs lieux en Flandres un flambeau de feu de la longueur d’une lance, et semblait qu’il dût tomber sur les maisons ; mais il était si clair que cent torches n’eussent rendu si grande lumière.

991. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une préface abandonnée » pp. 31-76

Il me semble voir une maison dont le vestibule seul aurait été achevé. […] ils voguent gaiement à l’avenir inconnu, répondant par des calembours aux bourrasques du destin ; si l’un d’entre eux vient à faiblir et pleure, les autres lui montrent du doigt — à travers la brume — la maison Hachette…, l’Académie royale de musique… ou le palais de l’Exposition… Et, dans le lointain, le dôme de l’Institut, visible à peine, apparaît par intervalles.

992. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XI » pp. 39-46

Et la maison se peuple insensiblement, mais d’un nombre qui n’excède pas vingt, afin de ne pas tomber sous la loi qui régit les associations.

993. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « Mme DESBORDES-VALMORE. (Pauvres Fleurs, poésies.) » pp. 115-123

Il y a des souvenirs d’enfance, la Maison de ma Mère : Et je ne savais rien à dix ans qu’être heureuse ; Rien que jeter au ciel ma voix d’oiseau, mes fleurs ; Rien, durant ma croissance aiguë et douloureuse, Que plonger dans ses bras mon sommeil ou mes pleurs ; Je n’avais rien appris, rien lu que ma prière, Quand mon sein se gonfla de chants mystérieux ; J’écoutais Notre-Dame et j’épelais les cieux, Et la vague harmonie inondait ma paupière : Les mots seuls y manquaient ; mais je croyais qu’un jour On m’entendrait aimer pour me répondre : Amour !

994. (1874) Premiers lundis. Tome I « Hoffmann : Contes nocturnes »

Eugène est si simple qu’il a peine à comprendre ; et quand il a compris, la douleurs de ne plus coucher près de la serre chérie et de ses fleurs favorites est telle, qu’il trouve plus facile d’épouser la veuve de son professeur, que de quitter la maison.

995. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Et Lamartine ? »

Mais, je le sais aussi, tout mon repentir s’évanouira quand j’aurai relu le Lac, la Réponse à Némésis, les Laboureurs ou la Vigne et la Maison.

996. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Choses d’autrefois »

Tandis qu’elles dansent, jouent de la harpe, se marient à douze ans ou prennent le voile à dix-huit, et qu’elles se disposent, par leurs plaisirs comme par leurs sacrifices, à soutenir la gloire de leurs maisons, peut-être que dans la rue, sous les longs murs du noble couvent, passe le petit robin qui leur fera couper la tête.

997. (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « I »

Loin de fondre les éléments divers de ses domaines, la maison de Habsbourg les a tenus distincts et souvent opposés les uns aux autres.

998. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Orientales » (1829) — Préface de l’édition originale »

Et puis, pourquoi n’en serait-il pas d’une littérature dans son ensemble, et en particulier de l’œuvre d’un poëte, comme de ces belles vieilles villes d’Espagne, par exemple, où vous trouvez tout : fraîches promenades d’orangers le long d’une rivière ; larges places ouvertes au grand soleil pour les fêtes ; rues étroites, tortueuses, quelquefois obscures, où se lient les unes aux autres mille maisons de toute forme, de tout âge, hautes, basses, noires, blanches, peintes, sculptées ; labyrinthes d’édifices dressés côte à côte, pêle-mêle, palais, hospices, couvents, casernes, tous divers, tous portant leur destination écrite dans leur architecture ; marchés pleins de peuple et de bruit ; cimetières où les vivants se taisent comme les morts ; ici, le théâtre avec ses clinquants, sa fanfare et ses oripeaux ; là-bas, le vieux gibet permanent, dont la pierre est vermoulue, dont le fer est rouillé, avec quelque squelette qui craque au vent ; au centre, la grande cathédrale gothique avec ses hautes flèches tailladées en scies, sa large tour du bourdon, ses cinq portails brodés de bas-reliefs, sa frise à jour comme une collerette, ses solides arcs-boutants si frêles à l’œil ; et puis, ses cavités profondes, sa forêt de piliers a chapiteaux bizarres, ses chapelles ardentes, ses myriades de saints et de châsses, ses colonnettes en gerbes, ses rosaces, ses ogives, ses lancettes qui se touchent à l’abside et en font comme une cage de vitraux, son maître-autel aux mille cierges ; merveilleux édifice, imposant par sa masse, curieux par ses détails, beau à deux lieues et beau à deux pas ; — et enfin, à l’autre bout de la ville, cachée dans les sycomores et les palmiers, la mosquée orientale, aux dômes de cuivre et d’étain, aux portes peintes, aux parois vernissées, avec son jour d’en haut, ses grêles arcades, ses cassolettes qui fument jour et nuit, ses versets du Koran sur chaque porte, ses sanctuaires éblouissants, et la mosaïque de son pavé et la mosaïque de ses murailles ; épanouie au soleil comme une large fleur pleine de parfums ?

999. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Ronsard, et Saint-Gelais. » pp. 120-129

Il ne parloit que de sa maison, de ses prétendues alliances avec des têtes couronnées.

1000. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Addisson, et Pope. » pp. 17-27

Il ne se contenta pas de faire imprimer un Avis au public, où il attestoit qu’il n’étoit pas sorti de sa maison le jour marqué dans la relation ; il voulut encore, pour se venger de ses ennemis, retoucher la Dunciade & y ajouter de nouveaux traits.

1001. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre quatrième. »

Maison très-bien tenue !

1002. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Lettre, à Madame la comtesse de Forbach, sur l’Éducation des enfants. » pp. 544-544

Les enfants des maîtres du monde n’eurent d’autres écoles que la maison et la table de leurs pères.

1003. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 29, si les poëtes tragiques sont obligez de se conformer à ce que la geographie, l’histoire et la chronologie nous apprennent positivement » pp. 243-254

Ils étoient même de maison et de races differentes.

1004. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77

On voit à Bruxelles dans la gallerie du prince De La Tour de grands tableaux d’histoires, faits pour servir de cartons à une tenture de tapisserie, qui représente l’histoire de Turriani de Lombardie, dont descend la maison de La Tour-Taxis.

1005. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

Le Parlement faisait fermer les maisons de jeu, les théâtres, et fouetter les acteurs à la queue d’une charrette ; les jurons étaient taxés ; les arbres de mai étaient coupés ; les ours, dont les combats amusaient le peuple, étaient tués ; le plâtre des maçons puritains rendait décentes les nudités des statues ; les belles fêtes poétiques étaient interdites. […] Le duc de Buckingham, amant de la comtesse de Shrewsbury, tue le comte en duel ; la comtesse, déguisée en page, tenait le cheval de Buckingham, qu’elle embrassa tout sanglant ; puis ce couple de meurtriers et d’adultères revint publiquement, et comme en triomphe, à la maison du mort. […] J’aime une belle maison, mais pourvu qu’elle soit à un autre, et voilà justement comme j’aime une belle femme678. » Tel séduit de parti pris la femme de son ami ; un autre, sous un faux nom, prend la fiancée de son frère. […] Il avait perdu sa place au Parlement, son théâtre avait brûlé ; les huissiers se succédaient, et les gens de loi avaient depuis longtemps pris possession de sa maison. […] Mistress Candour dit que « lord Buffalo a découvert milady dans une maison de renommée médiocre. » Elle ajoute qu’une veuve de « la rue voisine a guéri de son hydropisie et vient de retrouver ses formes d’une façon tout à fait surprenante690. » L’acharnement est si fort qu’ils descendent au rôle de bouffons.

1006. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Nous mettrions plutôt le feu à la maison, si c’était possible, pour avoir à la rebâtir. […] Dans la maison qu’il a bâtie et meublée, tout le monde est entré déjà, le Roman, la Comédie, le Drame, le Journalisme, et tout le monde en est ressorti les mains pleines. […] Il fallut un commandement exprès pour les arrêter aux abords de la maison et les sommer de céder la place à des œuvres d’une autre portée. […] quel tableau que celui de cette maison où la mort a fait un vide irréparable ! […] La lumière rentre dans la maison.

1007. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Un paysan vint de soixante lieues, à cheval, lui demander « s’il n’y avait pas une somme d’argent de cachée dans la maison de son père, qui venait de mourir ». […] La jeune fille, c’est la maison ; or, le moyen de faire entrer une idée nouvelle dans une maison où l’on croit que toute pensée française depuis un demi-siècle n’a été que démence ou acrobatie ? […] Elle veut être la maîtresse d’une maison. […] La femme française mènerait la politique même, si la politique ne se faisait en dehors de la maison. […] Sacrifier les individus au bien public me semble aussi absurde que si, lors d’un incendie, on sacrifiait les locataires d’une maison pour sauver la maison.

1008. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

Combien d’écrivains pauvres n’avaient pas d’autre fréquentation que la maison de la rue de Balzac ! […] Ces personnes furent surprises d’entendre, une nuit, deux ou trois petits coups secs, frappés quelque part dans la maison. […] L’auteur de la Maison de la Vieille habitait alors, rue Boccador, le même quartier que l’auteur des Trophées. […] Sa véritable demeure, c’était Poitiers, la maison paternelle. […] C’est dans la tranquille maison de la rue Oudinot que je l’ai vue pour la première fois.

1009. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Le riche Yamato annonce à sa jeune femme Omaya qu’il va introduire dans sa maison une femme nouvelle, Cœur de Rubis, de son état « marchande de sourires ». […] Au second acte, Cœur de Rubis met le feu à la maison de son nouveau mari, dont elle emporte la cassette, et noie le malheureux avec la complicité de son amant Simabara. […] Quant à Figaro, détrompé et tout épeuré, il aura la chance de mourir de sa belle mort (qui ne sera pas gaie), dans sa petite maison de la place de la Bastille… » Et Basile ? […] Or, tandis que Legoëz est allé avec Janik faire un tour sur le port, un inconnu entre dans la maison et se présente à Marie-Anne. […] Ogiski, rentrant dans sa maison incendiée, jure de se venger.

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