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1089. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Préface »

Duportal du Goasmeur des détails nouveaux, qui ne confirment pas certaines suppositions que taisait ma mère sur ce qu’il y avait de mystérieux dans les allures du vieux solitaire.

1090. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVII. Le Retour du Christ. Appel aux femmes ! »

Haïssant la Vierge même plus que son Divin Fils, ils croient tuer le fils par la mère.

1091. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Louis XVI et sa cour »

Toute âme, elle, comme Louis XVI était tout physique, toute àme, mais non pas toute intelligence ; car, lorsque son tour arriva de gouverner sous ce roi, qui n’était pas roi et dont le néant tuait la France, elle prit Brienne, croyant tenir le Kaunitz de sa mère !

1092. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »

IV L’histoire de madame de Rambouillet, la mère fondatrice de toutes les précieuses, la plus importante de toutes les histoires du recueil de Livet parce qu’elle exprime le plus d’idées générales sur la préciosité au xviie  siècle, est suivie de plusieurs autres biographies de précieux célèbres, plus ou moins rambouilletisants.

1093. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »

III Et d’ailleurs, dans le livre de Fournier, j’ai cherché vainement les scandales non prouvés, les crimes sans authenticité dont il se vante, c’est-à-dire, en définitive, les grandes choses qui changent l’aspect des annales du monde et importent à la morale des nations parce que ces mensonges-là sont des oppressions et des injustices, et à cela près de deux ou trois faits remis sur la pierre du lavoir et sous le battoir, comme, par exemple, l’arquebusade de Charles IX, par cette fenêtre équivoque, le jour de la Saint-Barthélemy, — ce qui ne blanchit pas beaucoup, du reste, la mémoire tachée de sang de cet insensé du fait de sa mère, — je ne vois guères que des faits de très peu d’importance et je comprends mieux le sous-titre de ce livre de l’Esprit dans l’histoire : L’Esprit dans l’histoire, ou recherches et curiosités sur les mots historiques.

1094. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Paix et la Trêve de Dieu »

Le clergé n’est donc pas seul l’Église, comme l’entend l’ignorante philosophie qui a mis en poudre le diamant de la notion catéchistique, et comme l’entend Ernest Semichon, qui vaut mieux qu’elle, mais qui a été élevé par la philosophie, et dont le livre, fécond en confusions inouïes, porte au front cette confusion mère.

1095. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Sixte-Quint et Henri IV »

« Ce qui ressortira de tout ce travail avec une certitude historique, — écrit Segretain, — c’est que Henri n’a pas cessé un seul instant d’associer à l’idée de son couronnement (qui fut l’idée de toute sa vie) l’abjuration de ses erreurs protestantes. » Avec la nouvelle foi de sa mère, et cette grande et populaire figure de Henri de Guise, jetant sur le trône l’ombre de son éclat, Henri de Béarn, qui craignait que ses droits à la succession des Valois ne fussent ni assez puissants ni assez assurés, crut, dit spirituellement Segretain, « que le chemin de traverse de la Réforme était le seul qui pût le conduire au Louvre… et il fit ce crochet stratégique… ».

1096. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Si j’avais une fille à marier ! » pp. 215-228

qu’un être qui l’a formé, qui l’a nourri de son sang, sa mère, ou bien qu’un être né de ses entrailles, sa fille, lui soit inférieur. » On pourrait peut-être rétorquer à Weill le sang et les entrailles de sa phrase, et lui demander de quoi donc il est infatué, lui qui reproche à l’homme l’infatuation de son sexe ?

1097. (1880) Goethe et Diderot « Introduction »

Vous rappelez-vous cette peinture faite par un de ses admirateurs, ou peut-être par lui-même, le plus grand de tous ceux qu’il eut jamais, où il est représenté patinant sur je ne sais quelle rivière : « jeune et beau comme un Dieu dans la pelisse rouge de sa mère » ?

1098. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Oscar de Vallée » pp. 275-289

Le poète qui, jusque-là, n’avait chanté que l’amour, l’amitié, tous ses sentiments personnels, et qui forçait son génie à tenir archaïquement dans des vers que par le contour, la grâce et la perfection grecque, on pouvait croire du pays de sa mère, devint un prosateur à la phrase carrée du xviie  siècle, balancée dans le mouvement, continu et contenu, de l’orateur.

1099. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Xavier Eyma » pp. 351-366

D’ailleurs, pour pénétrer impunément dans les institutions tapageuses, les mœurs brutales, les travaux fiévreux et les entreprises gigantesques de ce peuple d’Effrénés, qui a commencé par la révolte contre la mère patrie et qui est toujours à la veille de la guerre fratricide entre ses enfants, il faudrait une force et une froideur de tête inaccessibles au vertige, et ce n’était pas le cas de ce pauvre Tocqueville, qui, entré là-dedans, en ressortit sceptique pour toute sa vie, en en pensant tout et n’en pensant rien, Montesquieu Brid’oison !

1100. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Créqui »

— une mère avec d’aimables filles qui paraîtront presque ses sœurs, un cercle de jeunes femmes amies honnêtement enjouées… partout où il y aura de l’aisance, de l’instruction, de la culture, des mœurs sans maussaderie avec le désir de plaire », la bonne compagnie recommencera et l’atticisme sortira de ses cendres.

1101. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XII. MM. Doublet et Taine »

Au lieu de rechercher microscopiquement dans la conscience ou dans la mémoire le fait primitif fondamental et qui constitue l’intelligence humaine, il fallait en prendre le germe mystérieux et complexe et montrer que, sans la corvée du père et de la mère, il serait non avenu, puisqu’il ne se développerait pas !

1102. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »

Contrairement à la théorie de Locke et de Condillac, mères de toutes les autres théories sensualistes, il prouva que penser est si peu sentir qu’on peut couper le cerveau par tranches, — et il le coupa, — sans produire aucune douleur, la sensibilité n’existant que dans les nerfs et dans la moelle épinière, et l’intelligence étant le cerveau, où n’est pas la sensibilité.

1103. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »

Issu d’une famille profondément religieuse, qui l’avait destiné, dès son plus bas âge, au sacerdoce, il n’eut pas besoin pour aller à Dieu de passer, comme saint Colomban, par-dessus le corps de sa mère.

1104. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Maynard »

Tel il fut cependant, et tel il fut surtout, cet homme bon et tendre qui s’en allait par les rues la nuit, ramassant les enfants abandonnés et les apportant sous son manteau aux mères qu’il leur avait données !

1105. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

Barthélemy, ce Phocéen, a l’éclat lumineux de sa mère méditerranéenne ; Barbier, l’insurgé des Iambes, jailli de dessous les pavés de 1830, est une flamme rouge qui s’est assombrie et qui est devenue noire dans le Pianto.

1106. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Alfred de Vigny »

Il est vrai que l’Église est la mère et la sœur des soldats !

1107. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Jean Richepin »

C’est le sentimental, en effet, qui a parachevé, qui a léché ce type de madame André, qui renverse la hiérarchie humaine, transpose les sexes et fond la mère dans l’amante au profit de l’amant, qui n’est plus même alors le polichinelle de l’amour, mais qui en devient la poupée.

1108. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Madame Sand et Paul de Musset » pp. 63-77

C’est ainsi que l’enfant vrai peut arracher du cœur de Thérèse, de ce cœur enragé ou plutôt dépravé par des besoins de maternité insatiables, l’amour faux de ce faux enfant d’amant, qu’elle s’obstine, jusqu’au dernier moment du livre, à traiter avec la lâcheté sublime que les mères ont parfois pour leurs fils !

1109. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Deux romans scandaleux » pp. 239-251

C’est ainsi que l’enfant vrai peut arracher du cœur de Thérèse, de ce cœur enragé ou plutôt dépravé par des besoins de maternité insatiables, l’amour faux de ce faux enfant d’amant, qu’elle s’obstine, jusqu’au dernier moment du livre, à traiter avec la lâcheté sublime que les mères ont parfois pour leurs fils !

1110. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Malot et M. Erckmann-Chatrian » pp. 253-266

… Le chevalier de Tréfléan, le curé Hercoët, le médecin matérialiste Michon, la mère de Maurice, la mère, cette sublime ordinaire, à laquelle j’ose demander, au nom de l’art, quelque chose de plus que la même manière de toujours se dévouer et de toujours mourir en pardonnant, ne les avons-nous pas tous rencontrés et coudoyés, non pas seulement dans la vie, mais aussi dans la littérature, et sur un pavé de littérature plus haut que celui sur lequel M. 

1111. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Ernest Feydeau »

; puis la mort par indigestion de la mère de la danseuse, madame Chaussepied (il faut être exact !) 

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