La paternité débordée, l’amour insensé de Lear pour ses filles, cet amour d’un père aveuglé dont elles ont crevé les yeux avec de monstrueuses flatteries, et son ressentiment non moins aveugle contre la seule de ses enfants qui soit vraie et qui ait pour son père la piété que l’on a pour Dieu, la lâche, faiblesse des gendres imbéciles, les mauvaises filles mauvaises épouses, par une loi fatale et vengeresse, et l’infamie de l’adultère rendue plus horrible par une incestueuse rivalité.
Paul Féval n’a jamais décliné cette loi.
La stupéfaction fut profonde, et les purs s’indignèrent de cette infraction aux lois du genre, mais tous les jeunes gens qui, allant en soirée chez quelque dame avec des gants blancs repassés à la gomme élastique, avaient traversé Paris en danseurs, sur la pointe de leurs escarpins, et redoutant une mouche de boue plus qu’un coup de pistolet, compatirent, pour les avoir éprouvées, aux angoisses de Valentin, et s’intéressèrent vivement à ce chapeau qu’il ne peut renouveler et conserve avec des soins si minutieux. […] Il s’était imposé pour loi l’absence de toute convention, la fidélité la plus scrupuleuse ; il s’est toujours tenu parole, et a mis une sorte de point d’honneur à ne pas donner un coup de pinceau qui ne fût vrai.
C’est la loi de toute lutte et la règle de quiconque brûle d’atteindre le but : Sudavit et alsit.
Après une strophe sur la Discorde aux crins de couleuvres : C’est en la paix que toutes choses Succèdent selon nos désirs ; Comme au printemps naissent les roses, En la paix naissent les plaisirs ; Elle met les pompes aux villes, Donne aux champs les moissons fertiles, Et de la majesté des lois, Appuyant les pouvoirs suprêmes, Fait demeurer les diadèmes Fermes sur la tête des rois.
« À propos, il y a une vilaine affaire qui fait dresser les cheveux à la tête : elle est trop infâme pour l’écrire ; mais tout ce qui arrive dans cette monarchie annonce bien sa destruction.Que vous êtes sages, vous autres, de maintenir les lois et d’être sévères !
C’est la loi du destin, c’est le sort de tout âge : Tant qu’il brille ici-bas, tout astre a son nuage.
Mais indiquer ce but supérieur et divin de l’amitié, c’est assez reconnaître que sa loi suprême est d’y tendre sans cesse, et qu’au lieu de se méprendre à ses propres douceurs, au lieu de s’endormir en de vaines et molles complaisances, elle doit cheminer, jour et nuit, comme un guide céleste, entre les deux compagnons qui vont aux mêmes lieux.
Gœthe n’a pas échappé à cette loi.
Une planche curieuse montre à gauche une chambre où se passe une scène de roman, et à droite une grande galerie vide, dessinée d’après les lois de la perspective la plus rigoureuse, et qui fait tomber absolument l’allégation que la peinture japonaise n’a pas le sentiment de la perspective. […] Dans la préface21, Hokousaï blaguant les anciens, s’exprime ainsi : Les anciens ont déclaré que la montagne se fait avec la hauteur de dix pieds, les arbres avec la hauteur d’un pied, le cheval avec la hauteur d’un pouce, l’homme avec la grosseur d’un haricot, et ils ont proclamé que c’est la loi de la proportion dans le dessin. […] En haut est jetée cette poésie, signée Méjiro Sanjin : « Le Bouddha exploita la loi religieuse.
La grande affaire de l’esprit humain, quelque voie qu’il prenne, est partout la connaissance des lois et des causes ; il n’est pas content tant qu’il n’a pas démêlé dans l’amas des événements épars les puissances permanentes et génératrices qui produisent et renouvellent le pêle-mêle changeant dont il est assailli.
Le premier ministre répondit que l’on avait fait cela sans ordre, et qu’il ferait faire justice, quoique ce ne fût pas tout à fait sans sujet, parce que les Anglais avaient la réputation d’emporter tous les ans de grosses sommes de ducats, contre les lois du royaume et avaient été surpris en le faisant.
Il proclame l’histoire une suite d’accidents, à l’encontre de Renan et de Berthelot, qui soutiennent qu’il y a des lois des faits… À propos de la confiscation des biens des d’Orléans, Renan s’avance à dire que les idées de propriété sont trop absolues en ce temps-ci, une théorie que j’avais déjà rencontrée chez Sainte-Beuve… 15 septembre Je prends, dans une rue du quartier Latin, la description de la boutique d’un des derniers écrivains publics.
» Jeudi 21 novembre Le notaire d’un de mes amis, lui disait ces jours-ci, qu’en présence des lois financières qui se préparaient, la plus grande partie des gens qui avaient de l’argent, le plaçaient à l’étranger, et qu’il regardait de son devoir d’avertir ses clients de l’effroi du capital français, devant l’avenir que lui préparait le gouvernement.
Il ne parlait plus alors, il chantait et il parlait à la fois ; lyrique comme l’ode, dramatique comme la scène, législateur comme la loi, pathétique surtout comme le cœur humain à nu sur la tribune.
« Je défie le physicien le plus habile de trouver à cette phrase un sens raisonnable, à moins que la neige, soustraite aux lois de la gravitation, ne parle du centre de la terre pour arriver à sa surface ; encore resterait-il à deviner comment la chute de la neige est à l’avalanche, ce que les fautes d’une génération sont aux malheurs de la génération suivante.
Le public a trouvé, il y a sept ans, que quatre femmes en noir, toujours en scène, pendant trois actes entiers, avec des hommes d’affaires et des hommes de loi pareillement en noir, cela faisait beaucoup de noir. […] A mesure qu’elle montait, elle devenait belle ; et comment ne l’aurait-elle pas été, puisque la forme et les proportions en étaient commandées par des lois nécessaires et éternelles ?
Auger s’est attaché à relever comme fautes tous les manques de repos à l’hémistiche chez Molière ; c’est peine puérile, puisque notre poëte ne suit pas là-dessus la loi de Boileau et des autres réguliers.
Le rire est la loi suprême de la comédie, on est plus tenté de pleurer au Misanthrope.
Dubreuilh comptant les mille premiers mots de Manette Salomon, répartis en sept groupes : Êtres et Choses (substantifs et prénoms), Qualités (adjectifs qualificatifs), Déterminations, Actions, Modifications, Relations, Connexions, Interjections, et les rapprochant des premiers mille mots du Discours de la méthode, de Descartes, des premiers mille mots de l’Esprit des lois, de Montesquieu, des premiers mille mots de Télémaque, de Fénelon, etc., etc., me trouve beaucoup plus riche en Déterminations (adjectifs et articles) qu’en Connexions (les mots qui servent à lier les êtres et les choses) et déclarant que je suis l’écrivain qui s’éloigne le plus de Descartes, il me classe, en la haute et respectable compagnie de Bossuet et de Chateaubriand.
Jeudi 23 juillet En revenant de Saint-Gratien, dans le chemin de fer, le docteur Blanche me parlait de cette loi de nature féroce, de l’espèce de courant électrique, qui pousse les gens des familles, où il y a des aliénés, à se réunir, à se joindre, à se marier ensemble — et sans me nommer les gens, il me citait des multitudes de cas venus à sa connaissance, comme médecin aliéniste.
On publie dans le moment en Allemagne une nouvelle édition des œuvres de Sébastien Bach : sur quinze cents souscriptions, il y en a dix en France. » Le soir, en dînant, on cause des donations au clergé, de la main à la main, et qui échappent à la loi.
Ensuite il racontait comment, et quand étaient venus les fils de Rome, bâtisseurs de cités et dictateurs de lois, et Caiüs Calvinus et Caiüs Marius, le grand vainqueur démocratique qui, à Aix, broie sous son char le front d’un monde chauve et derrière lui a enchaîné les rois ; et le tyran qui désole et déflore sa patrie, César, que le destin frappe d’un coup tardif, car, grâce à lui, l’aigle romaine ruée contre sa sœur Marseille abat un peuple valeureux, et par lui la vertu désespère de Dieu ! […] À la mort d’Hartzenbusch, le doyen des poètes romantiques, l’Académie de La Lengua a choisi pour lui succéder un jeune homme de vingt-trois ans, encore mineur aux termes de la loi. […] Menendez Pelayo, qui est un des restaurateurs des études antiques en Espagne, et en même temps un bibliographe et un érudit de premier ordre, n’a pas encore vingt-cinq ans, c’est-à-dire l’âge de la majorité d’après la loi espagnole.